- LaverdureEmpereur
Pourquoi pas, mais cela peut être chronophage et t'obliger à tenir une comptabilité que tu pourrais avoir du mal à tenir, notamment dans les moments de l'année les plus fatigants (au hasard, par exemple, en hiver). Par ailleurs la notation sera peut-être difficile (une seule note pour l'oral ? sur combien ? comment gérer les éventuelles absences des élèves et le fait que tu ne pourras peut-être pas interroger tout le monde dans le trimestre ?). Personnellement, j'utilise un système de bâtons qui récompensent les interventions (volontaires et pertinentes) des élèves à certains moments du cours (quand je leur dis que je vais évaluer l'oral). Le nombre de bâtons de celui qui en a le plus (et qui a 20) me donne la valeur d'un bâton et me permet de mettre une note sur 20 aux élèves qui ont participé. Ceux dont cela remonte la moyenne trimestrielle ont une note de plus sur leur relevé de note, coefficient 1 ou 0,5 selon les cas.Meersch a écrit:Parisiennes, oui, mais pour être précis je parle de CPGE de commerce. Après, je sais bien qu'il ne faut pas du tout que je m'attende à retrouver ce niveau au lycée, comme je le disais !Nizab a écrit:Ah oui, si les élèves de CPGE (parisiennes ?) te paraissent craignos, tu risques d'avoir un choc !Meersch a écrit:Je ne vois pas spécialement en quoi ça fait "café du commerce", ça me paraît simplement être un constat lucide. Bon, je ne connais pas encore les "jeunes gens" en tant qu'élèves, mais mes activités personnelles m'amènent à côtoyer et à corriger des élèves de CPGE (donc des gens qui sortent tout juste du lycée) et je les trouve déjà bien craignos, alors je n'ai pas de peine à admettre que le niveau soit "peu satisfaisant" au lycée. Je te trouve même encore plein de politesse et de mesure dans la formulation de ton jugement .Tonio Kröger a écrit:
** Au creusement de l'écart culturel (au sens bourdieusien) avec les élèves qui fait que l'enseignement se heurte à des élèves en majorité dépourvus de certaines aptitudes et connaissances de base pour pratiquer la philo à un niveau "satisfaisant" (sur lequel nous ne sommes peut-être pas d'accord, je l'admets). Le déclin de la culture du livre, de l'importance des humanités, et de l'entraînement cognitif à entrer dans des problèmes complexes (ceux, en tous cas, qui forment le coeur de la pratique philosophique) font qu'il est vraiment difficile d'étudier en détail des textes (ils se lassent ou passent bien trop vite, manquent l'essentiel, même en fin d'année), de les tenir quatre heures en DS, d'avoir des copies au niveau minimum requis.
** À la massification de l'entrée en filières générales (beaucoup d'élèves y perdent leur temps, et s'épanouiraient mieux ailleurs).
** À la dévalorisation historique du prestige de l'institution scolaire (contexte français, peut-être).
Bon, cela fait un peu café du commerce, mais ces opinions sont quand même fortement partagées avec les collègues que je fréquentes (et hors philosophie aussi), ce qui leur confère au moins le mérite de devoir être discutées...
Pensez à varier les modalités de travail (oral/écrit, individuel/collectif/groupe, etc.), ça joue pour beaucoup dans la "gestion de classe"...
Je ne sais pas trop à qui tu t'adresses pour la question de la gestion de classe, mais merci du conseil. Personnellement, je pense aussi mettre un peu les élèves sous pression de façon régulière. Par exemple interrogation (qui compte dans la note d'oral du trimestre) à chaque début de cours sur le contenu du cours précédant, tombant au hasard sur deux ou trois élèves. Qu'en pensent les plus expérimentés ici ?
EDIT : je parle pour ma matière, bien sûr. Les collègues de philo complèteront ou corrigeront
- RuthvenGuide spirituel
Meersch a écrit: Personnellement, je pense aussi mettre un peu les élèves sous pression de façon régulière. Par exemple interrogation (qui compte dans la note d'oral du trimestre) à chaque début de cours sur le contenu du cours précédant, tombant au hasard sur deux ou trois élèves. Qu'en pensent les plus expérimentés ici ?
Cela risque d'être chronophage et à l'oral, il est quand même difficile d'évaluer (il y a de vrais timides, les voisins soufflent ...).
Je le fais à l'écrit : avant de commencer un cours, je leur donne les questions auxquelles ils devront savoir répondre à la fin du cours, et je fais des interros de connaissance régulièrement (comme c'est facile d'avoir une bonne note, ils apprennent plutôt bien ; et cela permet de noter les disserts de manière plus exigeante sans que cela nuise au dossier).
- InvitéInvité
C'est une excellente idée, merci Ruthven. Je vais essayer de transposer cela à ma discipline : aurais-tu un exemple de question à l'esprit ?Ruthven a écrit:Meersch a écrit: Personnellement, je pense aussi mettre un peu les élèves sous pression de façon régulière. Par exemple interrogation (qui compte dans la note d'oral du trimestre) à chaque début de cours sur le contenu du cours précédant, tombant au hasard sur deux ou trois élèves. Qu'en pensent les plus expérimentés ici ?
Cela risque d'être chronophage et à l'oral, il est quand même difficile d'évaluer (il y a de vrais timides, les voisins soufflent ...).
Je le fais à l'écrit : avant de commencer un cours, je leur donne les questions auxquelles ils devront savoir répondre à la fin du cours, et je fais des interros de connaissance régulièrement (comme c'est facile d'avoir une bonne note, ils apprennent plutôt bien ; et cela permet de noter les disserts de manière plus exigeante sans que cela nuise au dossier).
- EuthyphronNiveau 6
Personnellement je suis sceptique (mais il n'y a que le résultat qui compte, et si ça marche avec toi fais-le).Meersch a écrit: Personnellement, je pense aussi mettre un peu les élèves sous pression de façon régulière. Par exemple interrogation (qui compte dans la note d'oral du trimestre) à chaque début de cours sur le contenu du cours précédant, tombant au hasard sur deux ou trois élèves. Qu'en pensent les plus expérimentés ici ?
Inconvénients :
- cela prend beaucoup de temps, parce qu'il faut quand même reprendre ce qui a été mal fait.
- cela risque de paraître une note au doigt mouillé, or, comme chacun sait, en philosophie nous avons à faire la preuve d'un minimum d'objectivité dans la notation, ce n'est pas acquis dans tous les esprits.
- tu risques d'avoir à gérer souvent l'échec complet. Soit mettre souvent zéro, soit finir par dire "bon, ben, ça compte pas dans la moyenne".
- soit tu poses de vraies questions, demandant au moins un petit développement (exemple : qu'est-ce que le problème de l'induction?) et cela accentue gravement à mon sens les inconvénients notés ci-dessus, soit tu poses juste des questions "quiz" (exemple : qui a écrit la Critique de la Raison pure?) et cela manque d'intérêt.
En revanche, je trouve pas mal l'idée de commencer par un petit débriefing de la séance précédente, en posant des questions. Mais en le faisant gentiment, et en évitant de noter.
C'est l'occasion pour moi d'ajouter un petit conseil : il ne faut pas hésiter à faire des compliments quand une intervention d'élève le mérite.
(message rédigé avant de prendre connaissance de ce qu'ont dit les autres et en particulier ruthven).
- RuthvenGuide spirituel
Nizab a écrit:
C'est une excellente idée, merci Ruthven. Je vais essayer de transposer cela à ma discipline : aurais-tu un exemple de question à l'esprit ?
Ce sont des listes de 30 à 40 questions du type :
- Qu'est-ce que la réminiscence ?
- Par quel argument peut-on mettre en question le fondation de la morale sur la sympathie ?
- Quelles différences y a-t-il entre le cogito et l'introspection ?
- Pourquoi le doute cartésien n'est-il pas le doute sceptique ?
- Qu'est-ce qu'un sophiste ?
etc.
C'est facilement adaptable en lettres, il suffit de repérer dans son cours ce qu'on veut qu'ils apprennent absolument.
- InvitéInvité
Trente à quarante questions dans le même devoir ? A quelle fréquence ?Ruthven a écrit:Nizab a écrit:
C'est une excellente idée, merci Ruthven. Je vais essayer de transposer cela à ma discipline : aurais-tu un exemple de question à l'esprit ?
Ce sont des listes de 30 à 40 questions du type :
- Qu'est-ce que la réminiscence ?
- Par quel argument peut-on mettre en question le fondation de la morale sur la sympathie ?
- Quelles différences y a-t-il entre le cogito et l'introspection ?
- Pourquoi le doute cartésien n'est-il pas le doute sceptique ?
- Qu'est-ce qu'un sophiste ?
etc.
C'est facilement adaptable en lettres, il suffit de repérer dans son cours ce qu'on veut qu'ils apprennent absolument.
J'aime bien l'idée de faire résumer un raisonnement tenu ou étudié en cours, au-delà des restitutions de connaissance. C'est une bonne manière de valoriser le travail et aussi, pour nous, de voir ce qui n'a pas été compris.
- RobphiloNiveau 3
Pardonnez-moi pour la question bête et sans doute déjà abordée, mais je regardais le calendrier scolaire et comptais le nombre de semaines: ça donne 34 semaines, mais j'imagine qu'en terminale à partir d'un certain moment il y a le bac. Pouvez-vous m'indiquer la période de déroulement du bac et combien de semaines selon vous peut-on effectivement compter?
- RuthvenGuide spirituel
Nizab a écrit:
Trente à quarante questions dans le même devoir ? A quelle fréquence ?
J'aime bien l'idée de faire résumer un raisonnement tenu ou étudié en cours, au-delà des restitutions de connaissance. C'est une bonne manière de valoriser le travail et aussi, pour nous, de voir ce qui n'a pas été compris.
Ah non ! Je ne veux pas mourir sous les corrections : ils ont 30 à 40 questions à préparer (des réponses en 4-5 lignes), mais en devoir je leur en pose moins, souvent 8-10. En début d'année, j'essaie de le faire régulièrement (1 fois par mois, mais l'an prochain je vais augmenter la cadence en essayant de le faire une fois tous les quinze jours ou toutes les trois semaines) mais j'ai du mal à tenir le rythme à partir de février...
Robphilo a écrit:Pardonnez-moi pour la question bête et sans doute déjà abordée, mais je regardais le calendrier scolaire et comptais le nombre de semaines: ça donne 34 semaines, mais j'imagine qu'en terminale à partir d'un certain moment il y a le bac. Pouvez-vous m'indiquer la période de déroulement du bac et combien de semaines selon vous peut-on effectivement compter?
Compte que la fin des cours sera autour de la première semaine de juin (9 juin).
- MeerschNiveau 6
@Robphilo On m'a répondu à cette question : 31 semaines.
@Euthyphron @Ruthven Je pense que vous avez raison sur les inconvénients de l'interrogation orale notée en début de cours (les explications d'Euthyphron me paraissent très justes). Mieux vaut poser des questions gentilles et non notées, et faire des interrogations écrites régulières à la Ruthven. Merci beaucoup pour vos réponses .
@Euthyphron @Ruthven Je pense que vous avez raison sur les inconvénients de l'interrogation orale notée en début de cours (les explications d'Euthyphron me paraissent très justes). Mieux vaut poser des questions gentilles et non notées, et faire des interrogations écrites régulières à la Ruthven. Merci beaucoup pour vos réponses .
- RobphiloNiveau 3
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Je pense aux cours sur la culture et le vivant en continuant ma progression.
Quels sont les textes les plus classiques sur ces thèmes?
Je pense évidemment à Arendt, La crise de la culture. A Levi-Strauss, Pierre Clastres...
L'enjeu étant d'abord d'interroger le naturel et le culturel, le rapport et l'écart entre les deux en se demandant si cette séparation est bien fondée.
Et à Canguilhem, La connaissance de la vie pour la question du vivant, et certains textes de Bergson.
Il y a aussi des choses dans La montagne magique de Thomas Mann (un de mes auteurs favoris), sur ce qu'est la vie.
J'aimerais vos éclaircissements pour progresser. Notamment sur la culture.
Quels sont les textes les plus classiques sur ces thèmes?
Je pense évidemment à Arendt, La crise de la culture. A Levi-Strauss, Pierre Clastres...
L'enjeu étant d'abord d'interroger le naturel et le culturel, le rapport et l'écart entre les deux en se demandant si cette séparation est bien fondée.
Et à Canguilhem, La connaissance de la vie pour la question du vivant, et certains textes de Bergson.
Il y a aussi des choses dans La montagne magique de Thomas Mann (un de mes auteurs favoris), sur ce qu'est la vie.
J'aimerais vos éclaircissements pour progresser. Notamment sur la culture.
_________________
«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- EffraNiveau 4
Sur le vivant, quelques idées comme ça:
- références classiques: Kant (le texte sur la différence entre une montre et un organisme), Claude Bernard (le texte sur la justification des expérimentations sur le vivant), Monod (le texte sur le postulat d'objectivité et ce en quoi le vivant paraît en apparence le violer à cause de la nécessité de la téléonomie - à distinguer de la téléologie), le texte de Foucault tombé au bac il y a un an sur le vivant comme être qui erre et comme erreur...
- références plus contemporaines: les analyses (métaphysiques et biologiques) de Jonas dans Le phénomène de la vie sont très intéressantes. Sur un plan phénoménologique contemporain, on peut lire Barbaras, Introduction à une phénoménologie de la vie.
- sur les questions d'éthique, je fais souvent une leçon qui commence par Kant/Bernard puis dépassement avec les objections de Bentham, Francione et Singer.
- références classiques: Kant (le texte sur la différence entre une montre et un organisme), Claude Bernard (le texte sur la justification des expérimentations sur le vivant), Monod (le texte sur le postulat d'objectivité et ce en quoi le vivant paraît en apparence le violer à cause de la nécessité de la téléonomie - à distinguer de la téléologie), le texte de Foucault tombé au bac il y a un an sur le vivant comme être qui erre et comme erreur...
- références plus contemporaines: les analyses (métaphysiques et biologiques) de Jonas dans Le phénomène de la vie sont très intéressantes. Sur un plan phénoménologique contemporain, on peut lire Barbaras, Introduction à une phénoménologie de la vie.
- sur les questions d'éthique, je fais souvent une leçon qui commence par Kant/Bernard puis dépassement avec les objections de Bentham, Francione et Singer.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Effra a écrit:Sur le vivant, quelques idées comme ça:
- références classiques: Kant (le texte sur la différence entre une montre et un organisme)
Merci pour la réponse.
C'est dans lequel de ses textes?
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Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- EffraNiveau 4
cf. fichier ci-joint de mes textes sur le vivant, celui de Kant s'y trouve, faire une recherche.
- Fichiers joints
- wolmarNiveau 1
En recherche comme vous, aussi pour suggestion sur Nature / Culture, outre ce qui fut mentionné :
- Rousseau, le second discours (tout bêtement peut-être).
- Hobbes, De cive, sur la nature de l'homme dans le I. La Liberté (texte clair et vraiment intéressant à mes yeux).
- Montesquieu, L'Esprit des lois, sur les différentes cultures qui naissent d'une géographie et d'un climat particuliers, ensuite associées à des régimes politiques.
- Freud, Malaise dans la civilisation, beaucoup de moments très intéressants et le livre est court.
- Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, des passages très concrets voire drôles sur les différentes cultures et l'impossibilité d'en déduire une nature humaine.
Sur le vivant :
- Platon, Timée, description détaillée du vivant très pittoresque.
- Darwin, qui me paraît incontournable sur le sujet.
- Rousseau, le second discours (tout bêtement peut-être).
- Hobbes, De cive, sur la nature de l'homme dans le I. La Liberté (texte clair et vraiment intéressant à mes yeux).
- Montesquieu, L'Esprit des lois, sur les différentes cultures qui naissent d'une géographie et d'un climat particuliers, ensuite associées à des régimes politiques.
- Freud, Malaise dans la civilisation, beaucoup de moments très intéressants et le livre est court.
- Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, des passages très concrets voire drôles sur les différentes cultures et l'impossibilité d'en déduire une nature humaine.
Sur le vivant :
- Platon, Timée, description détaillée du vivant très pittoresque.
- Darwin, qui me paraît incontournable sur le sujet.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Merci à vous deux pour ces références.
Effra, je pense que le texte de Kant est extrait de cet ouvrage : https://www.cultura.com/premiers-principes-metaphysiques-de-la-science-de-la-nature-9782711604272.html
Effra, je pense que le texte de Kant est extrait de cet ouvrage : https://www.cultura.com/premiers-principes-metaphysiques-de-la-science-de-la-nature-9782711604272.html
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- PetraPortoNiveau 10
Paul Dedalus a écrit:Je pense aux cours sur la culture et le vivant en continuant ma progression.
Quels sont les textes les plus classiques sur ces thèmes?
Je pense évidemment à Arendt, La crise de la culture. A Levi-Strauss, Pierre Clastres...
L'enjeu étant d'abord d'interroger le naturel et le culturel, le rapport et l'écart entre les deux en se demandant si cette séparation est bien fondée.
Et à Canguilhem, La connaissance de la vie pour la question du vivant, et certains textes de Bergson.
Il y a aussi des choses dans La montagne magique de Thomas Mann (un de mes auteurs favoris), sur ce qu'est la vie.
J'aimerais vos éclaircissements pour progresser. Notamment sur la culture.
Lycéenne, on m'avait fait étudier Lévi-Strauss à fond.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
J'ai vraiment honte mais je ne connais pas très bien...
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Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- PetraPortoNiveau 10
Paul Dedalus a écrit:J'ai vraiment honte mais je ne connais pas très bien...
Je crois que c'était Race et Histoire, un titre comme ça qui expliquait la distinction nature/culture et le passage de l'un à l'autre.
- EuthyphronNiveau 6
Petit détail : "nature et culture", qui fut au vingtième siècle au programme des séries littéraires, n'est plus une notion du programme, c'est seulement "la culture", dans toutes les séries y compris technologiques. Cela n'interdit évidemment pas de parler de Lévi-Strauss, (mais on ne peut bien entendu pas exiger de tout élève qu'il maîtrise le structuralisme!).
D'une façon générale, les notions du programme laissent énormément de liberté quant au choix des textes sur lesquels s'appuie le cours. Tant mieux.
D'une façon générale, les notions du programme laissent énormément de liberté quant au choix des textes sur lesquels s'appuie le cours. Tant mieux.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Oui je peux m'en sortir, je connais aussi des choses qui peuvent servir parmi les auteurs au programme de français en 1ère comme j'ai plus enseigné le français (lycée) que la philo cette année.
Les philosophes des lumières - au programme de 1ère en français- peuvent être utiles pour le thème de la culture aussi.
Les philosophes des lumières - au programme de 1ère en français- peuvent être utiles pour le thème de la culture aussi.
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- MeerschNiveau 6
L'opuscule Race et histoire de Lévi-Strauss est en effet très intéressant dans le cadre de l'étude de la notion de culture. Il répond principalement à la question de savoir si l'on peut établir une hiérarchie objective des différentes cultures. Il est court et plutôt facile à lire. On peut très bien le comprendre sans rien connaître au structuralisme de Lévi-Strauss.
Pour le passage de Kant sur la différence entre la montre et l'organisme, il se situe dans le §65 de la Critique de la faculté de juger.
On peut aussi utiliser Rousseau avec profit je pense, notamment mettre le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes en perspective avec le Contrat social : Rousseau soutient d'abord que l'état de nature vaut mieux pour l'homme que l'état civil corrompu (celui des sociétés humaines effectivement existantes), mais que l'état le meilleur est l'état civil légitime, c'est-à-dire celui que le Contrat social préconise. Le Discours sur l'inégalité permet aussi de montrer que l'état de nature n'est pas un état unique statique, mais qu'il comprend une succession d'étapes qui se suivent historiquement, du pur état de nature initial jusqu'au "basculement" final dans l'état civil. La préface (ou l'avant-propos, un truc comme ça) est aussi très intéressante sur la méthode à suivre pour distinguer ce qui dans l'homme est naturel et ce qui en lui est "artificiel", c'est-à-dire culturel.
Bref, voilà quelques petites indications et quelques petites idées .
Pour le passage de Kant sur la différence entre la montre et l'organisme, il se situe dans le §65 de la Critique de la faculté de juger.
On peut aussi utiliser Rousseau avec profit je pense, notamment mettre le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes en perspective avec le Contrat social : Rousseau soutient d'abord que l'état de nature vaut mieux pour l'homme que l'état civil corrompu (celui des sociétés humaines effectivement existantes), mais que l'état le meilleur est l'état civil légitime, c'est-à-dire celui que le Contrat social préconise. Le Discours sur l'inégalité permet aussi de montrer que l'état de nature n'est pas un état unique statique, mais qu'il comprend une succession d'étapes qui se suivent historiquement, du pur état de nature initial jusqu'au "basculement" final dans l'état civil. La préface (ou l'avant-propos, un truc comme ça) est aussi très intéressante sur la méthode à suivre pour distinguer ce qui dans l'homme est naturel et ce qui en lui est "artificiel", c'est-à-dire culturel.
Bref, voilà quelques petites indications et quelques petites idées .
- EffraNiveau 4
Paul Dedalus a écrit:Merci à vous deux pour ces références.
Effra, je pense que le texte de Kant est extrait de cet ouvrage : https://www.cultura.com/premiers-principes-metaphysiques-de-la-science-de-la-nature-9782711604272.html
Non, comme indiqué dans le fichier que je t'ai mis, le texte est extrait de la Critique de la faculté de juger.
- StouffeNiveau 3
Effra a écrit:cf. fichier ci-joint de mes textes sur le vivant, celui de Kant s'y trouve, faire une recherche.
Grand merci pour le partage de vos textes, Effra !
- StouffeNiveau 3
Je peux d'ailleurs proposer les extraits de Race et histoire que j'utilise en cours, mais j'ignore comment joindre un document...
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