Fabrice Bouthillon appelle à la suppression des concours du secondaire

Luigi_B a écrit:Suite : http://www.vousnousils.fr/2017/01/26/agregation-khagnes-faut-il-les-supprimer-598810

A la place, il préconise que « les titulaires d’un master qui seraient désireux d’enseigner aillent s’inscrire au rectorat de leur académie et que s’ils sont trop nombreux, la sélection s’effectue soit par les notes obtenues à l’université, soit par tirage au sort ».
Les classes prépas littéraires, des bagnes

Mais Fabrice Bouthillon ne s’arrête pas là et préconise également la suppression du CNU et des khâgnes. Le premier constitue selon lui un « organe dépourvu de toute légitimité » pour évaluer la qualité scientifique des aspirants enseignants-chercheurs et d’une « machine à fabriquer du conformisme ». Il s’oppose en effet à toute évaluation des professeurs mais propose, « si l’on ne peut pas y couper », de « prendre en compte l’opinion des étudiants« .

Quant aux CPGE littéraires, elles s’apparentent à des bagnes qui ne peuvent « que produire des êtres détraqués », résultat de cet « exténuement par le travail de jeunes êtres en plein épanouissement ». Il demande leur fusion avec la faculté des Lettres, « en gardant de chacune ce qu’elle a d’excellent et en détruisant ce qu’elle a de néfaste ».

Ce sont de nouveaux propos ou tu as simplement réactualisé un truc vieux de 5 ans?

Il publie en janvier un ouvrage compilant ces propositions, L’impossible université

Le complexe du normalien, comme disait Olympias

J'ai pas lu les 9 pages de ce topic, mais c'est quoi son idée concernant les contractuel(le)s ?

Luigi_B a écrit:

Il publie en janvier un ouvrage compilant ces propositions, L’impossible université

Oui, j'ai vu ça hier à la librairie du coin...

Au fait:
http://www.letelegramme.fr/finistere/brest/fac-une-revolte-une-revolution-25-01-2017-11375646.php

Il y a une chose que je conserverai de mon expérience en classe préparatoire, pour la faculté des lettres au moins, c'est la pluridisciplinarité pendant deux ans après le bac réformé. Ajouter de la philosophie, de la littérature à l'histoire, je vois ce que ça apporte. Et puis je laisse le schéma cours magistraux-travaux dirigés, parce qu'en travaux dirigés, nous pouvons dialoguer. Et nous devons dialoguer car nous sauvons le discours socratique. C'est le coeur. Le coeur de la fac des lettres, dont la seule raison d'être est celle de s'élever l'esprit.

Pour m'être bousillé les yeux sur des microfiches quand je lisais son hagiographie sa thèse sur Pie XI, je garde un souvenir mitigé du gars Bouthillon...

Luigi_B a écrit:Suite : http://www.vousnousils.fr/2017/01/26/agregation-khagnes-faut-il-les-supprimer-598810

A la place, il préconise que « les titulaires d’un master qui seraient désireux d’enseigner aillent s’inscrire au rectorat de leur académie et que s’ils sont trop nombreux, la sélection s’effectue soit par les notes obtenues à l’université, soit par tirage au sort ».
Les classes prépas littéraires, des bagnes

Mais Fabrice Bouthillon ne s’arrête pas là et préconise également la suppression du CNU et des khâgnes. Le premier constitue selon lui un « organe dépourvu de toute légitimité » pour évaluer la qualité scientifique des aspirants enseignants-chercheurs et d’une « machine à fabriquer du conformisme ». Il s’oppose en effet à toute évaluation des professeurs mais propose, « si l’on ne peut pas y couper », de « prendre en compte l’opinion des étudiants« .

Quant aux CPGE littéraires, elles s’apparentent à des bagnes qui ne peuvent « que produire des êtres détraqués », résultat de cet « exténuement par le travail de jeunes êtres en plein épanouissement ». Il demande leur fusion avec la faculté des Lettres, « en gardant de chacune ce qu’elle a d’excellent et en détruisant ce qu’elle a de néfaste ».

Il doit en savoir quelque chose!

Je suis donc détraquée !

Je découvre que j'étais en plein épanouissement à 17 ans. J'ai plutot eu le sentiment que ça s'est produit après, pendant la prépa, mais il faut lui faire confiance, hein, lui a l'air tellement heureux d'avoir libéré la parole. Détraquée, ça OK, mais c'était déjà le cas avant.

On ne dira jamais assez le déficit de médecine du travail dans le supérieur.

Marie Laetitia a écrit:

Luigi_B a écrit:Suite : http://www.vousnousils.fr/2017/01/26/agregation-khagnes-faut-il-les-supprimer-598810

A la place, il préconise que « les titulaires d’un master qui seraient désireux d’enseigner aillent s’inscrire au rectorat de leur académie et que s’ils sont trop nombreux, la sélection s’effectue soit par les notes obtenues à l’université, soit par tirage au sort ».
Les classes prépas littéraires, des bagnes

Mais Fabrice Bouthillon ne s’arrête pas là et préconise également la suppression du CNU et des khâgnes. Le premier constitue selon lui un « organe dépourvu de toute légitimité » pour évaluer la qualité scientifique des aspirants enseignants-chercheurs et d’une « machine à fabriquer du conformisme ». Il s’oppose en effet à toute évaluation des professeurs mais propose, « si l’on ne peut pas y couper », de « prendre en compte l’opinion des étudiants« .

Quant aux CPGE littéraires, elles s’apparentent à des bagnes qui ne peuvent « que produire des êtres détraqués », résultat de cet « exténuement par le travail de jeunes êtres en plein épanouissement ». Il demande leur fusion avec la faculté des Lettres, « en gardant de chacune ce qu’elle a d’excellent et en détruisant ce qu’elle a de néfaste ».

Il doit en savoir quelque chose!

+1000 ça sent la jalousie ou la rancune tout ça . On se fait faire des réformes scolaires par des gens qui ont un ressentiment tenace.

Olympias a écrit:Je suis donc détraquée !

Non, tu es Olympias

Ce monsieur en fait se fait une auto-analyse. Il a sublimé ses rancœurs dans l'écriture d'un livre pour se soulager.

Hahaha je suis une grosse détraquée, je le savais.

Cela dit, sur la suppression du CNU, il n'a pas tort.
:dehors2:

J'en peux plus des imbéciles.

Moi non plus.

Pour le CNU, je ne sais pas, Ergo, je pense que dans certaines disciplines voire la plupart, il est qualifié.

Ne propose t-il pas de supprimer les sciences de l'éduk, ce monsieur ?

Ergo a écrit:Cela dit, sur la suppression du CNU, il n'a pas tort.
:dehors2:

Mais tu mets quoi à la place ?

DesolationRow a écrit:

Ergo a écrit:Cela dit, sur la suppression du CNU, il n'a pas tort.
:dehors2:

Mais tu mets quoi à la place ?

Ben, ça me semblait plutôt évident.

Spoiler:

C'est quand même lui qui fait une relation directe entre la révolution française et les régimes totalitaires. Alors sa pensée, franchement...

RogerMartin a écrit:Je découvre que j'étais en plein épanouissement à 17 ans. J'ai plutot eu le sentiment que ça s'est produit après, pendant la prépa, mais il faut lui faire confiance, hein, lui a l'air tellement heureux d'avoir libéré la parole. Détraquée, ça OK, mais c'était déjà le cas avant.

On ne dira jamais assez le déficit de médecine du travail dans le supérieur.

Moi aussi, détraquée par une HK ! Ai final, ça m'a juste permis de m'épanouir en fac.

Ce monsieur se propose d'être une science de l'éduk à lui tout seul... Ce qui m'inquiète avec ce genre d'individu médiocre, c'est qu'on en voit pas le bout. On a l'impression qu'on touche le fond... mais non, il y en a toujours qui persistent à s'enfoncer encore.

Je ne sais absolument pas quand ça s'arrêtera.... peut-être lorsque nous serons derniers dans tous les domaines et pas qu'en Maths puisque plus personnes ne voudra faire ce métier. Lorsque tous nos statuts protecteurs sauteront. Lorsque nous seront la risée du monde entier.... et même là , je crois qu'ils n'auront pas compris. Le puits du con est sans fond

Que faire face à ces gens? Le mépris. Puisque de toute façon la population enseignante a décidé de ne plus manifesté en masse dans les rue pour ne pas perdre en pouvoir d'achat... ou parce qu'elle ne sens plus trop concernée, je ne vois pas ce qui arrêterait désormais le MEN et le prochain gouvernement de droite d'enfoncer encore plus de portes et de libéraliser à tout va

Bon alors moi, je n'ai pas fait de classe prépa. Désolé, je pense même que j'ignorais ce que c'était en sortant de terminale.

Par contre j'ai fait mon DEUG d'histoire à Quimper en 96-98 et je me souviens d'un "conseil de département" à Brest, où je siégeais en tant qu'élu étudiant. J'y ai croisé un homme un peu énervé, qui avait l'air tellement jeune que je crois l'avoir dans un premier temps pris pour un étudiant de maîtrise ou de DEA (ou un de ces étudiants qui s'attardent pendant quelques années sur les bancs des amphis sans qu'on comprenne trop ce qu'ils font là), qui vitupérait contre je ne sais plus quelle décision du doyen ou du président de l'Université de Bretagne Occidentale (peut-être la décision que la moyenne générale suffirait pour valider une U.E. et qu'il ne serait plus nécessaire d'avoir la moyenne dans chacune des composantes...), répétant à l'envi qu'il refusait les "oukases" de ce type (ça m'a permis d'apprendre un nouveau vocable, merci à lui).

Je me souviens aussi, après la réunion, d'un prof intervenant à Quimper et qui avait eu la gentillesse de m'expliquer qui était ce "Fabrice" que j'avais pris pour un étudiant au long cours et qui était en fait maître de conférence en contemporaine et qu'ils se demandaient encore ce que quelqu'un qui était "major" (de l'ENS, de l'agrégation ?) était venu s'enterrer à Brest. Une chose est sûre, Fabrice Bouthillon avait déjà le sens du spectacle.

Erispoe, agrégé honteux (et possiblement détraqué sans même avoir fait une prépa)

EDIT : J'ai oublié de dire à quel point je suis en désaccord avec sa proposition de contact direct avec le rectorat pour pourvoir les postes du secondaire.
Dans l'académie de Rennes, où les résultats des concours sont largement supérieurs aux besoins immédiats (on le voit bien au moment des mutations) on imagine bien l'effet que cela aurait avec de nombreux candidats qui resteraient sur le carreau...

Monsieur republie la même chose 5 ans après et on en parle à nouveau...
Il y a un candidat qui a fait une licence d'histoire avec lui ou quoi ?

Même pas, Benoit Hamon a obtenu sa licence d'histoire à l'U.B.O. à la fin des années 1980 ou au tout début des années 1990...

Erispoe a écrit:Même pas, Benoit Hamon a obtenu sa licence d'histoire à l'U.B.O. à la fin des années 1980 ou au tout début des années 1990...

Je me doutais qu'il y avait un problème d'âge vu ta description du jeune excité ;-)

M. Bouthillon sera invité dans "Rue des écoles" ce soir, avec Peter Gumbel.

l'U.B.O. ?