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- micaschisteMonarque
Kilmeny a écrit:Même en 2° ...
oui, également en seconde.
Il y a quelques années j'ai eu une élève qui déchiffrait laborieusement un texte (ce n'était pas le stress de lire devant la classe). Quand on lui posait une question sur le texte et qu'on lui demandait de retrouver la partie du texte répondant à la question, elle en était incapable.
Dans ces devoirs, ses réponses étaient des suites de mots mis bout à bout, un peu au hasard, sans véritable sens.
Personne semblait inquiet, plus que ça de son de son cas.
- LovizôleNiveau 8
Effectivement, on fait moins de lecture individuelle que nécessaire.doublecasquette a écrit:
Ils passent alors au Cycle 3 où l'horaire de français diminue alors que l'instit est chargé de "faire passer" plus de matières associées (étude de la langue + production d'écrits + littérature + orthographe).
Si on y ajoute les méthodes chronophages, légèrement désastreuses citées plus haut, l'instit est obligé de faire l'impasse sur la lecture à haute voix, sauf deux ou trois fois dans l'année, la "théâtralisation" d'un extrait précis, ressassé par la classe entière un nombre suffisant de fois pour que tout le monde récite au lieu de lire (j'ai eu dans ma classe un dyslexique qui, à la deuxième ou troisième lecture, était capable de vous réciter le passage, presque livre fermé)...
Si l'on voulait les faire lire quotidiennement, il faudrait environ 2h30 pour que chacun lise 5 minutes.
On le fait quand même, hein, et un peu plus de 2 ou 3 fois dans l'année...
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Quand les gens sont de mon avis, j'ai toujours le sentiment de m'être trompé. Oscar Wilde.
Pour être costaud, faut manger des épinards. Pour se lever tôt, il faut pas se coucher tard. Joe Dassin
- LovizôleNiveau 8
doublecasquette a écrit:Est-ce qu'en fin d'année tu as pu leur donner un nouveau texte, totalement inconnu d'eux, qu'ils ont été capables de lire à voix haute, seuls, sans tout le travail en amont ?
Ce serait le signe qu'ils ont réellement beaucoup progressé en lecture, non ?
Pour mesurer objectivement les progrès de "fluence", les éditions La Cigale propose des outils normés. Mais vous le savez sans doute déjà !
- PlumeNiveau 6
Effectivement on a le même problème en collège : sur 4 à 5 heures de cours par semaine, nous avons peu de temps pour faire progresser les petits lecteurs qui auraient besoin de passer plus de temps à s'entraîner "tout simplement" à lire. Du coup on a une déperdition entre la 6e et la 3e. C'est une vraie difficulté.
- LovizôleNiveau 8
C'est très difficile pour certains : j'observe les élèves les moins lecteurs pendant que je relis le texte en jeu, et parfois, leur inattention (je mets ça sur le compte de l'inattention...) est telle qu'ils ne savent même pas où j'en suis. Et ne tournent même pas la page au bon moment.doublecasquette a écrit:
La solution serait dans des moments fréquents, quotidiens, de lecture au fil du texte, de récits longs mais simples, interrompue aussi souvent que nécessaire pour des explications sur le vocabulaire et la compréhension, sans autre relecture que celle de l'adulte qui, en fin de séance, relit pendant que les élèves suivent du doigt.
Soit ils se laissent bercer par ma douce voix (ce dont je doute...) et sont absorbés par l'écoute (comme pour une lecture d'albums de type "maternelle"), soit la tâche de suivi est impossible, en l'absence même de reconnaissance des mots écrits (en russe... ??) que j'énonce.
- doublecasquetteEnchanteur
Lovizôle a écrit:C'est très difficile pour certains : j'observe les élèves les moins lecteurs pendant que je relis le texte en jeu, et parfois, leur inattention (je mets ça sur le compte de l'inattention...) est telle qu'ils ne savent même pas où j'en suis. Et ne tournent même pas la page au bon moment.doublecasquette a écrit:
La solution serait dans des moments fréquents, quotidiens, de lecture au fil du texte, de récits longs mais simples, interrompue aussi souvent que nécessaire pour des explications sur le vocabulaire et la compréhension, sans autre relecture que celle de l'adulte qui, en fin de séance, relit pendant que les élèves suivent du doigt.
Soit ils se laissent bercer par ma douce voix (ce dont je doute...) et sont absorbés par l'écoute (comme pour une lecture d'albums de type "maternelle"), soit la tâche de suivi est impossible, en l'absence même de reconnaissance des mots écrits (en russe... ??) que j'énonce.
Et une raison de plus de ne pas multiplier les relectures pour faire progresser les élèves !
C'est comme les fiches d'exercices de fluidité de lecture qui accumulent les mots et thèmes connus. Je ne sais pas si cela aide tant que cela les élèves à être capables de lire, seuls, et en première lecture, des écrits de plus en plus complexes...
- LovizôleNiveau 8
Je suis d'accord avec toi quant à la nécessité de se frotter quotidiennement à une (petite - parce que l'on ne peut pas faire autrement en classe entière) quantité de texte nouveau.
Et d'un autre côté, je trouve également enrichissant (du point de vue de la mémorisation de structures syntaxiques notamment) ce que tu appelles le "ressassement".
Et d'un autre côté, je trouve également enrichissant (du point de vue de la mémorisation de structures syntaxiques notamment) ce que tu appelles le "ressassement".
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