- Fires of PompeiiGuide spirituel
VicomteDeValmont a écrit:Il est essentiel de défendre une augmentation salariale plutôt que de bouffer des heures supp et ouvrir la porte à l'augmentation générale du temps de service.
Les agrégés sont d'ailleurs ceux qui mangent le plus d'heures supp et lorsqu'ils se retrouveront à 18h, ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes.
Pas tous hein...
Moi j'ai bien assez de boulot comme ça, je ne prends qu'une heure supp car on me l'impose et ça m'évite de partager une classe, et je me retrouve en permanence à défendre mes collègues sur tout et n'importe quoi, surtout sur les questions de salaire, donc merci pour les agrégés, tous ne sont pas des bouffeurs d'heures supp égoïstes.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Créer des postes, cela permet à tes collégues d'avoir un poste fixe. Moi, j'ai des collègues qui ont vu leur poste supprimé car les autres refusaient de sacrifier 2 hSA sur les 5 qu'ils faisaient.Hugo78 a écrit:Lutter contre les heures sups, c'est priver ceux qui veulent gagner plus en travaillant plus de le faire et c'est mettre le plus souvent à la place un contractuel qui ne tient pas la route ! Je n'ai jamais compris cette logique à certains endroits (je suis dans l'académie de Versailles) de créer des BMP ou des postes à tout prix.
Accessoirement, faire paseer un bmp de 13 à 15 h ou de 15 à 18h, c'est permettre à un tzr d'avoir un service complet sur un seul établissement. Et oui, il y a encore des TZR....
- MaellerpÉrudit
Ingeborg B. a écrit:Créer des postes, cela permet à tes collégues d'avoir un poste fixe. Moi, j'ai des collègues qui ont vu leur poste supprimé car les autres refusaient de sacrifier 2 hSA sur les 5 qu'ils faisaient.Hugo78 a écrit:Lutter contre les heures sups, c'est priver ceux qui veulent gagner plus en travaillant plus de le faire et c'est mettre le plus souvent à la place un contractuel qui ne tient pas la route ! Je n'ai jamais compris cette logique à certains endroits (je suis dans l'académie de Versailles) de créer des BMP ou des postes à tout prix.
Accessoirement, faire paseer un bmp de 13 à 15 h ou de 15 à 18h, c'est permettre à un tzr d'avoir un service complet sur un seul établissement. Et oui, il y a encore des TZR....
Oui, enfin, là c'est aussi le boulot du CDE de taper du poing sur la table et de savoir ce qu'il veut non ? En tout cas chez nous c'est ainsi que cela se passe, on prend les HS quand ça arrange tout le monde et on en cède quand il s'agit de faire passer un BMP de 6 à 9h pour faire un mi-temps ou de permettre un poste complet. Et le chef nous fait bien comprendre ce qu'il attend lorsqu'on lui présente nos répartitions.
- PlutarqueNiveau 10
Fires of Pompeii a écrit:VicomteDeValmont a écrit:Il est essentiel de défendre une augmentation salariale plutôt que de bouffer des heures supp et ouvrir la porte à l'augmentation générale du temps de service.
Les agrégés sont d'ailleurs ceux qui mangent le plus d'heures supp et lorsqu'ils se retrouveront à 18h, ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes.
Pas tous hein...
Moi j'ai bien assez de boulot comme ça, je ne prends qu'une heure supp car on me l'impose et ça m'évite de partager une classe, et je me retrouve en permanence à défendre mes collègues sur tout et n'importe quoi, surtout sur les questions de salaire, donc merci pour les agrégés, tous ne sont pas des bouffeurs d'heures supp égoïstes.
Fires of Pompeii, j'entends souvent des généralités inexactes concernant les agrégés, et je suis le premier à les rectifier, mais je pense qu'il n'y a aucune intention de VicomteDeValmont de les qualifier d'égoïstes.
Chacun a sa vision de la nocivité des HS à long terme, pour ma part je ne vois rien de choquant à prendre une ou deux heures supplémentaires, voire même au-delà si cela le nécessite. Mais en effet, si tout le monde demain se met à faire 3 heures supplémentaires, le risque évoqué par VicomteDeValmont est bien réel...
- LeclochardEmpereur
MUTIS a écrit:MUTIS a écrit:Eh oui, c'est la seule mesure qui a apporté un peu de pouvoir d'achat aux classes moyennes. Les cadres sup, les dirigeants d'entreprise, les professions libérales lucratives n'ont pas d'HS. Je discutais avec un voisin, cadre dans une entreprise, qui m'expliquait que dans sa boîte, seuls les petits salaires et les ouvriers profitaient des HS. C'est le cas aussi de certaines catégories de fonctionnaires comme les profs.
Cette mesure va donc frapper de plein fouet les catégories les plus démunies ou les classes moyennes basses. Bravo.
Il est vrai que les députés et autres notables n'ont pas besoin d'HS pour vivre... Ils se contentent d'avoir plusieurs jobs.
Voici ce que j'écrivais en 2012. Cette semaine un reportage est venu réactualiser cette remarque. Un reportage sur les chauffeurs de transports routiers. Ils expliquaient qu'avec la refiscalisation des HS ils avaient perdu pas mal d'argent sur leur feuille de paie. Dégoûtés, ils voteraient maintenant pour Marine car ils ne croyaient plus en cette gauche qui baisse les salaires des petits au nom de l'idéologie tout en ménageant les nantis et les plus favorisés qui n'ont pas besoin d'HS...
Certains à gauche s'en rendent compte un peu tard : Valls par exemple. Mais Hamon toujours pas... En fait certains n'ont toujours pas compris le désastre de cette mesure + le désastre de la politique éducative + Le problème de l'augmentation des impôts pour les classes moyennes. Au PS, ils continuent de ne pas comprendre les problèmes. D'où leur score qui ne remontera pas. Et pour parler d'éducation : afficher aujourd'hui NVB comme étendard de la réussite c'est vraiment ne rien comprendre à ce qui s'est passé ces dernières années. Franchement elles sont vraiment incroyablement déconnectées du petit peuple ces élites de salon...
Je viens de lire que Anne Hidalgo croit à une "remontada" de Hamon !
Très beau discours d'Hamon aujourd'hui bien meilleur que Fillon et un public qui n'a rien à voir, jeune et sympathique : c'est vraiment dommage qu'il soit si mal entouré et conseillé.Et que l'appareil PS soit si loin des préoccupations du petit peuple.
Oui, enfin les routiers sont les champions des heures supp. Ils ont réussi à obtenir qu'elles restent mieux payées que ce que prévoyait la loi votée l'an dernier. https://www.lesechos.fr/27/05/2016/LesEchos/22200-009-ECH_l-exception-consentie-aux-routiers-sur-les-heures-sup-fait-des-envieux.htm
Leur problème, c'est comment en faire toujours plus. Heureusement pour tous que la loi limite le nombre d'heures de conduite.
Qu'ils payent des impôts sur ce qu'ils gagnent, je ne vois pas où est le scandale. Idem pour les collègues qui font des HSA. On marche sur la tête vraiment.
Maintenant, si l'idée implicite, c'est que l'impôt, c'est de l'argent confisqué, alors autant militer carrément pour la suppression de l'IR. Ce serait un discours plus franc. Cohérent, en revanche, je ne sais pas pour un fonctionnaire..
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Les chefs d'établissement onr une enveloppe d'hsa à distribuer et donc, lorsque les équipes sont prêtes à absorber une grande partie de ces heures, ça les arrangent.Maellerp a écrit:Ingeborg B. a écrit:Créer des postes, cela permet à tes collégues d'avoir un poste fixe. Moi, j'ai des collègues qui ont vu leur poste supprimé car les autres refusaient de sacrifier 2 hSA sur les 5 qu'ils faisaient.Hugo78 a écrit:Lutter contre les heures sups, c'est priver ceux qui veulent gagner plus en travaillant plus de le faire et c'est mettre le plus souvent à la place un contractuel qui ne tient pas la route ! Je n'ai jamais compris cette logique à certains endroits (je suis dans l'académie de Versailles) de créer des BMP ou des postes à tout prix.
Accessoirement, faire paseer un bmp de 13 à 15 h ou de 15 à 18h, c'est permettre à un tzr d'avoir un service complet sur un seul établissement. Et oui, il y a encore des TZR....
Oui, enfin, là c'est aussi le boulot du CDE de taper du poing sur la table et de savoir ce qu'il veut non ? En tout cas chez nous c'est ainsi que cela se passe, on prend les HS quand ça arrange tout le monde et on en cède quand il s'agit de faire passer un BMP de 6 à 9h pour faire un mi-temps ou de permettre un poste complet. Et le chef nous fait bien comprendre ce qu'il attend lorsqu'on lui présente nos répartitions.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Plutarque a écrit:Fires of Pompeii a écrit:VicomteDeValmont a écrit:Il est essentiel de défendre une augmentation salariale plutôt que de bouffer des heures supp et ouvrir la porte à l'augmentation générale du temps de service.
Les agrégés sont d'ailleurs ceux qui mangent le plus d'heures supp et lorsqu'ils se retrouveront à 18h, ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes.
Pas tous hein...
Moi j'ai bien assez de boulot comme ça, je ne prends qu'une heure supp car on me l'impose et ça m'évite de partager une classe, et je me retrouve en permanence à défendre mes collègues sur tout et n'importe quoi, surtout sur les questions de salaire, donc merci pour les agrégés, tous ne sont pas des bouffeurs d'heures supp égoïstes.
Fires of Pompeii, j'entends souvent des généralités inexactes concernant les agrégés, et je suis le premier à les rectifier, mais je pense qu'il n'y a aucune intention de VicomteDeValmont de les qualifier d'égoïstes.
Chacun a sa vision de la nocivité des HS à long terme, pour ma part je ne vois rien de choquant à prendre une ou deux heures supplémentaires, voire même au-delà si cela le nécessite. Mais en effet, si tout le monde demain se met à faire 3 heures supplémentaires, le risque évoqué par VicomteDeValmont est bien réel...
Je suis absolument d'accord, et c'est pour ça que je ne prends que l'heure supp imposable comme je l'ai dit. Je fais un peu partie de ces ayatollahs anti-HS ...
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- MaellerpÉrudit
Et je vais encore exposer une pensée stupide qui me passe parfois par la tête quand on attend pendant des mois que quelqu'un soit affecté dans une matière déficitaire, parce que les heures n'ont pas pu être absorbées, ou qu'on n'a pas voulu le faire. Pourquoi dans ce cas les têtes bien-pensantes ne se diraient pas que le plus simple est d'augmenter notre temps de service pour pallier à la crise des vocations ? A force de refuser les HS alors qu'il n'y a personne a mettre dessus ne s'expose-t-on pas tout autant à l'augmentation de notre temps de service ? Au moins dans certaines matières, c'est pour moi une vraie crainte... Ça ou la diminution des horaires encore et encore... Je trouve que refuser totalement les HS est à double tranchant, et que chacun doit faire selon ses moyens et ses capacités tant que l'on en a encore le choix.
- MaellerpÉrudit
Ingeborg B. a écrit:Les chefs d'établissement onr une enveloppe d'hsa à distribuer et donc, lorsque les équipes sont prêtes à absorber une grande partie de ces heures, ça les arrangent.Maellerp a écrit:Ingeborg B. a écrit:Créer des postes, cela permet à tes collégues d'avoir un poste fixe. Moi, j'ai des collègues qui ont vu leur poste supprimé car les autres refusaient de sacrifier 2 hSA sur les 5 qu'ils faisaient.Hugo78 a écrit:Lutter contre les heures sups, c'est priver ceux qui veulent gagner plus en travaillant plus de le faire et c'est mettre le plus souvent à la place un contractuel qui ne tient pas la route ! Je n'ai jamais compris cette logique à certains endroits (je suis dans l'académie de Versailles) de créer des BMP ou des postes à tout prix.
Accessoirement, faire paseer un bmp de 13 à 15 h ou de 15 à 18h, c'est permettre à un tzr d'avoir un service complet sur un seul établissement. Et oui, il y a encore des TZR....
Oui, enfin, là c'est aussi le boulot du CDE de taper du poing sur la table et de savoir ce qu'il veut non ? En tout cas chez nous c'est ainsi que cela se passe, on prend les HS quand ça arrange tout le monde et on en cède quand il s'agit de faire passer un BMP de 6 à 9h pour faire un mi-temps ou de permettre un poste complet. Et le chef nous fait bien comprendre ce qu'il attend lorsqu'on lui présente nos répartitions.
Tout à fait, et le fait qu'une équipe en absorbe peut permettre à une autre de garder un poste parce que le HP aussi sont limitées... c'est pour cela que discuter au cas par cas pour éviter des drames est le mieux à faire...
- Dame JouanneÉrudit
Et oui, tout cela est à double tranchant:
Absorber des HS peut permettre de garder un poste, des demi-groupes... Mais aussi il permet au rectorat d'augmenter d'années en années le nombre d'HS au détriment des heures postes puisque cela marche...
Bref, on se fait avoir à tous les coups.
Je ne peux quand même pas m'empêcher de penser qu'en acceptant années après années de plus en plus d'HS, nous avons donné le bâton pour se faire battre. J'ai vu dans plusieurs établissements des équipes absorber jusqu'à 18h et plus et cela ne peut donner que de mauvaises idées à nos dirigeants...et le jour où ils augmenteront nos heures de service, nous n'aurons aucun argument contre.
Absorber des HS peut permettre de garder un poste, des demi-groupes... Mais aussi il permet au rectorat d'augmenter d'années en années le nombre d'HS au détriment des heures postes puisque cela marche...
Bref, on se fait avoir à tous les coups.
Je ne peux quand même pas m'empêcher de penser qu'en acceptant années après années de plus en plus d'HS, nous avons donné le bâton pour se faire battre. J'ai vu dans plusieurs établissements des équipes absorber jusqu'à 18h et plus et cela ne peut donner que de mauvaises idées à nos dirigeants...et le jour où ils augmenteront nos heures de service, nous n'aurons aucun argument contre.
- MaellerpÉrudit
Si c'est une grande équipe et que cela permet de ne pas se retrouver à partager des services je peux le comprendre... s'il s'agit d'une équipe de 4 ou 5 personnes c'est moins défendable...
- Dame JouanneÉrudit
Dans les équipes où je l'ai vu (et le vois actuellement), l"absorption" des heures se fait sur une assez grande équipe mais avec deux-trois personnes dans les 4 HS.Maellerp a écrit:Si c'est une grande équipe et que cela permet de ne pas se retrouver à partager des services je peux le comprendre... s'il s'agit d'une équipe de 4 ou 5 personnes c'est moins défendable...
Moi aussi, je comprends (je l'ai d'ailleurs fait) que l'on puisse accepter des HS pour ne pas partager des services, conserver des postes. Et les collègues qui acceptent beaucoup d'heures sup ont parfois des situations financières difficiles. Mais je ne peux m'empêcher de penser qu'un jour ces heures nous serons imposées et payées en heures normales... et que nous nous serons nous même piégés.
- BalthazaardVénérable
Plutarque a écrit:Fires of Pompeii a écrit:VicomteDeValmont a écrit:Il est essentiel de défendre une augmentation salariale plutôt que de bouffer des heures supp et ouvrir la porte à l'augmentation générale du temps de service.
Les agrégés sont d'ailleurs ceux qui mangent le plus d'heures supp et lorsqu'ils se retrouveront à 18h, ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes.
Pas tous hein...
Moi j'ai bien assez de boulot comme ça, je ne prends qu'une heure supp car on me l'impose et ça m'évite de partager une classe, et je me retrouve en permanence à défendre mes collègues sur tout et n'importe quoi, surtout sur les questions de salaire, donc merci pour les agrégés, tous ne sont pas des bouffeurs d'heures supp égoïstes.
Fires of Pompeii, j'entends souvent des généralités inexactes concernant les agrégés, et je suis le premier à les rectifier, mais je pense qu'il n'y a aucune intention de VicomteDeValmont de les qualifier d'égoïstes.
Chacun a sa vision de la nocivité des HS à long terme, pour ma part je ne vois rien de choquant à prendre une ou deux heures supplémentaires, voire même au-delà si cela le nécessite. Mais en effet, si tout le monde demain se met à faire 3 heures supplémentaires, le risque évoqué par VicomteDeValmont est bien réel...
Toute "démonstration" dans le domaine social qui contient "si tout le monde" est forcément inopérante (axiome) Tous, absolument tous les problèmes du monde seraient réglés si "tout" le monde acceptait, somme toute bien peu de choses...mais ce n'est pas le cas!!!
Ensuite, je vous enjoins à relire Mutis, lui et moi ne parlions pas spécialement des profs, cette mesure à redonné du pouvoir d'achat à beaucoup de gens.
Revenons au problème, tout le monde ne va pas prendre 3HS, je peux te dire que j'en ai pris mon compte, mais je n'en veux plus, et parmi les profs de ma matière, quasiment tous proches de la cinquantaine ou pire, hormis deux petits jeunes, personne n'en veut (trop vieux plus le courage...assez bien payés...envie de temps libre...) les jeunes se les partagent et en sont heureux.
L'un d'entre nous s'est même mis à temps partiel pour ne pas en avoir.
Non, au début les HS c'est dur mais la faiblesse du traitement l'oblige parfois, vers 30 ans jusqu'à mettons 45, on a la forme et on peut effectivement en prendre mais je t'assure que passé un certain cap, variable suivant les individus, on cherche avant tout à préserver sa santé.
Même si il y aura toujours des fous stakhanovistes, il est faux de dire que tout le monde s'y mettra.
- BalthazaardVénérable
Dame Jouanne a écrit:Dans les équipes où je l'ai vu (et le vois actuellement), l"absorption" des heures se fait sur une assez grande équipe mais avec deux-trois personnes dans les 4 HS.Maellerp a écrit:Si c'est une grande équipe et que cela permet de ne pas se retrouver à partager des services je peux le comprendre... s'il s'agit d'une équipe de 4 ou 5 personnes c'est moins défendable...
Moi aussi, je comprends (je l'ai d'ailleurs fait) que l'on puisse accepter des HS pour ne pas partager des services, conserver des postes. Et les collègues qui acceptent beaucoup d'heures sup ont parfois des situations financières difficiles. Mais je ne peux m'empêcher de penser qu'un jour ces heures nous serons imposées et payées en heures normales... et que nous nous serons nous même piégés.
Si un gouvernement à envie de te les imposer, je t'assure , à moins que tu ne sois naïf, qu'il n'aura besoin d'aucun argument pour le faire. La seule question sera avec quelle contrepartie, et si nous continuons à accepter le tarif misérable de leur rémunération, ou véhiculer l'idée que nous sommes au dessus de ces questions, alors en effet le pire est à craindre.
- BalthazaardVénérable
Leclochard a écrit:MUTIS a écrit:MUTIS a écrit:Eh oui, c'est la seule mesure qui a apporté un peu de pouvoir d'achat aux classes moyennes. Les cadres sup, les dirigeants d'entreprise, les professions libérales lucratives n'ont pas d'HS. Je discutais avec un voisin, cadre dans une entreprise, qui m'expliquait que dans sa boîte, seuls les petits salaires et les ouvriers profitaient des HS. C'est le cas aussi de certaines catégories de fonctionnaires comme les profs.
Cette mesure va donc frapper de plein fouet les catégories les plus démunies ou les classes moyennes basses. Bravo.
Il est vrai que les députés et autres notables n'ont pas besoin d'HS pour vivre... Ils se contentent d'avoir plusieurs jobs.
Voici ce que j'écrivais en 2012. Cette semaine un reportage est venu réactualiser cette remarque. Un reportage sur les chauffeurs de transports routiers. Ils expliquaient qu'avec la refiscalisation des HS ils avaient perdu pas mal d'argent sur leur feuille de paie. Dégoûtés, ils voteraient maintenant pour Marine car ils ne croyaient plus en cette gauche qui baisse les salaires des petits au nom de l'idéologie tout en ménageant les nantis et les plus favorisés qui n'ont pas besoin d'HS...
Certains à gauche s'en rendent compte un peu tard : Valls par exemple. Mais Hamon toujours pas... En fait certains n'ont toujours pas compris le désastre de cette mesure + le désastre de la politique éducative + Le problème de l'augmentation des impôts pour les classes moyennes. Au PS, ils continuent de ne pas comprendre les problèmes. D'où leur score qui ne remontera pas. Et pour parler d'éducation : afficher aujourd'hui NVB comme étendard de la réussite c'est vraiment ne rien comprendre à ce qui s'est passé ces dernières années. Franchement elles sont vraiment incroyablement déconnectées du petit peuple ces élites de salon...
Je viens de lire que Anne Hidalgo croit à une "remontada" de Hamon !
Très beau discours d'Hamon aujourd'hui bien meilleur que Fillon et un public qui n'a rien à voir, jeune et sympathique : c'est vraiment dommage qu'il soit si mal entouré et conseillé.Et que l'appareil PS soit si loin des préoccupations du petit peuple.
Oui, enfin les routiers sont les champions des heures supp. Ils ont réussi à obtenir qu'elles restent mieux payées que ce que prévoyait la loi votée l'an dernier. https://www.lesechos.fr/27/05/2016/LesEchos/22200-009-ECH_l-exception-consentie-aux-routiers-sur-les-heures-sup-fait-des-envieux.htm
Leur problème, c'est comment en faire toujours plus. Heureusement pour tous que la loi limite le nombre d'heures de conduite.
Qu'ils payent des impôts sur ce qu'ils gagnent, je ne vois pas où est le scandale. Idem pour les collègues qui font des HSA. On marche sur la tête vraiment.
Maintenant, si l'idée implicite, c'est que l'impôt, c'est de l'argent confisqué, alors autant militer carrément pour la suppression de l'IR. Ce serait un discours plus franc. Cohérent, en revanche, je ne sais pas pour un fonctionnaire..
Pour moi dans l'EN cette idée ne m'a pas effleuré, simplement, cela vient de la même caisse, donc qu'on augment le taux (scandaleusement bas) des HS ou qu'on les rabiote moins par l’impôt c'est à quelques euros près pareil. En gros même chose qu'une retenue à la source, si ton net augmente que ce soit pas réduction d’impôt ou augmentation, pour un agent de l'état et pour les caisses du pays, c'est transparent.
On peut dire oui...mais j'ai des principes....eh bien alors il faut bruler la fiche de paie car comme certains le savent sans doute, la paie est nette de retenue, les lignes de déductions ne sont que cosmétiques, (l'état est parfois idiot mais pas ua point de verser une somme pour la reprendre après), d'ailleurs ça ne tombe pas juste, les arrondis étant au profit de l'état
- VicomteDeValmontGrand sage
Fires of Pompeii a écrit:Plutarque a écrit:Fires of Pompeii a écrit:VicomteDeValmont a écrit:Il est essentiel de défendre une augmentation salariale plutôt que de bouffer des heures supp et ouvrir la porte à l'augmentation générale du temps de service.
Les agrégés sont d'ailleurs ceux qui mangent le plus d'heures supp et lorsqu'ils se retrouveront à 18h, ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes.
Pas tous hein...
Moi j'ai bien assez de boulot comme ça, je ne prends qu'une heure supp car on me l'impose et ça m'évite de partager une classe, et je me retrouve en permanence à défendre mes collègues sur tout et n'importe quoi, surtout sur les questions de salaire, donc merci pour les agrégés, tous ne sont pas des bouffeurs d'heures supp égoïstes.
Fires of Pompeii, j'entends souvent des généralités inexactes concernant les agrégés, et je suis le premier à les rectifier, mais je pense qu'il n'y a aucune intention de VicomteDeValmont de les qualifier d'égoïstes.
Chacun a sa vision de la nocivité des HS à long terme, pour ma part je ne vois rien de choquant à prendre une ou deux heures supplémentaires, voire même au-delà si cela le nécessite. Mais en effet, si tout le monde demain se met à faire 3 heures supplémentaires, le risque évoqué par VicomteDeValmont est bien réel...
Je suis absolument d'accord, et c'est pour ça que je ne prends que l'heure supp imposable comme je l'ai dit. Je fais un peu partie de ces ayatollahs anti-HS ...
C'est strictement factuel:
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- MUTISExpert
Extrait d'un article de Libération :
Alors juste deux remarques : je connais le discours syndicaliste et l'argument sempiternel des HS qui prendraient le pain des autres profs. J'entends le même refrain depuis 30 ans : si tu fais des HS, le temps de travail va augmenter, et on voit en général rapidement ressortir en corollaire la jalousie anti-agrégés des vilains qui feraient plein d'HS pour gagner des fortunes. C'est vrai que les traders et autres cadres sups nous envient. Pour moi c'est un discours absurde et sans intérêt.
Je me souviendrai toujours de cette affreuse prof d'espagnol dans un collège qui m'avait fait la leçon il y a plus de 25 ans parce que jeune agrégé je faisais des heures sups pour payer ma pension alimentaire et voir ma fille plus souvent. Je lui avais simplement demandé : dis-donc toi, tu peux me dire le salaire de ton mari médecin s'il te plait ? Non ? Alors je vais te dire moi, quand ma femme gagnera ce que gagne ton mari, j'arrêterai peut-être de faire des HS. Pour le moment tu la boucles ok ?
Mais mon discours initial ne concernait pas la salle des profs. Il y a plus de 8 millions de personnes qui font des HS en France (et quelques centaines de milliers (2 ou 3 pas plus) de profs).
Ce que je dis c'est que les HS sont faites globalement par des ouvriers ou des prolos. Camionneurs, ouvriers, petits employés etc... Et que baisser le salaire de ces catégories a été une lourde erreur de la gauche comme le reconnaissent d'ailleurs Montebourg ou Valls. Très lourde comme la politique éducative et le choix d'un ministre aussi méprisant pour les enseignants. Les ouvriers voteront en partie Le Pen, les profs voteront peu pour le PS.
Mais deuxième remarque : le discours actuel ne fait que poursuivre ces voies qui ont aliéné des millions d'électeurs. C'est là où je suis un peu surpris et là où je trouve l'erreur d'orientation consternante pour la gauche. Tant pis pour Hamon qui préfère l'idéologie et les grands principes au pragmatisme et au réalisme de la feuille de paie. Il n'a pas compris comment rallier le petit peuple et il ne sait pas parler aux ouvriers ou aux petits fonctionnaires. Voir ce qu'il dit aussi sur la police. Son électorat se cantonnera majoritairement aux jeunes et aux bobos de gauche.
Mon pronostic : il ne dépassera pas les 14% ou 15 (s'il fait une bonne campagne !) malgré son talent.
En mai 2016, Arnaud Montebourg y va de son mea culpa : «Je me souviens, par exemple, du débat qui a eu lieu sur la défiscalisation des heures supplémentaires. Pour des petits salaires, c’est 50 euros par mois en plus. Ces 50 euros ont été supprimés. C’était une économie. Il y a eu un débat à l’intérieur et je dois vous dire que c’était une erreur. Pourquoi ? Parce que le pouvoir d’achat des personnes qui n’ont que leur travail pour vivre, généralement des salaires très modestes, s’en est ressenti». En décembre dernier, c'est Marine Le Pen qui a affiche un soutien à «une des seules bonnes mesures de Nicolas Sarkozy», alors que le FN, dans un grossier mensonge, nie farouchement s'y être jamais opposé.
C'est enfin Manuel Valls qui vire de bord. Sa principale proposition lors de la primaire de gauche : le retour de la mesure la plus emblématique du sarkozysme. Mercredi, sur TF1, il a répété qu'il s'agissait de «redonner du pouvoir d'achat. On peut changer d'avis, il faut écouter les salariés». La volte-face de l'ex-Premier ministre est le symbole le plus fort de ce retour en grâce. Alors que les voix de gauche (et du centre) qui préconisaient un retour partiel du dispositif insistaient sur les différences d'avec la mesure sarkozyste, Valls a lui esquissé un quasi-décalque de ce que Nicolas Sarkozy avait mis en place. Sur RTL, mardi, il a ainsi expliqué que sa mesure consisterait en «une exonération des cotisations sociales de 2,5 milliards d'euros» puis «la défiscalisation pour un coût de 1,5 milliard d'euros».
Alors juste deux remarques : je connais le discours syndicaliste et l'argument sempiternel des HS qui prendraient le pain des autres profs. J'entends le même refrain depuis 30 ans : si tu fais des HS, le temps de travail va augmenter, et on voit en général rapidement ressortir en corollaire la jalousie anti-agrégés des vilains qui feraient plein d'HS pour gagner des fortunes. C'est vrai que les traders et autres cadres sups nous envient. Pour moi c'est un discours absurde et sans intérêt.
Je me souviendrai toujours de cette affreuse prof d'espagnol dans un collège qui m'avait fait la leçon il y a plus de 25 ans parce que jeune agrégé je faisais des heures sups pour payer ma pension alimentaire et voir ma fille plus souvent. Je lui avais simplement demandé : dis-donc toi, tu peux me dire le salaire de ton mari médecin s'il te plait ? Non ? Alors je vais te dire moi, quand ma femme gagnera ce que gagne ton mari, j'arrêterai peut-être de faire des HS. Pour le moment tu la boucles ok ?
Mais mon discours initial ne concernait pas la salle des profs. Il y a plus de 8 millions de personnes qui font des HS en France (et quelques centaines de milliers (2 ou 3 pas plus) de profs).
Ce que je dis c'est que les HS sont faites globalement par des ouvriers ou des prolos. Camionneurs, ouvriers, petits employés etc... Et que baisser le salaire de ces catégories a été une lourde erreur de la gauche comme le reconnaissent d'ailleurs Montebourg ou Valls. Très lourde comme la politique éducative et le choix d'un ministre aussi méprisant pour les enseignants. Les ouvriers voteront en partie Le Pen, les profs voteront peu pour le PS.
Mais deuxième remarque : le discours actuel ne fait que poursuivre ces voies qui ont aliéné des millions d'électeurs. C'est là où je suis un peu surpris et là où je trouve l'erreur d'orientation consternante pour la gauche. Tant pis pour Hamon qui préfère l'idéologie et les grands principes au pragmatisme et au réalisme de la feuille de paie. Il n'a pas compris comment rallier le petit peuple et il ne sait pas parler aux ouvriers ou aux petits fonctionnaires. Voir ce qu'il dit aussi sur la police. Son électorat se cantonnera majoritairement aux jeunes et aux bobos de gauche.
Mon pronostic : il ne dépassera pas les 14% ou 15 (s'il fait une bonne campagne !) malgré son talent.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Ramanujan974Érudit
D'après le tableau précédent, les profs d'EPS passent 1h50 par semaine à corriger des copies ?!
- Dame JouanneÉrudit
Non, il n'aura pas besoin d'arguments, surtout que nous sommes en train de les aider à s'en passer en absorbant chaque année le nombre de plus en plus grand d'HS que nous imposent les rectorats. Il est tout aussi naïf de croire que nos contradictions ne seront pas utilisées contre nous: il est difficile de défendre que nous sommes sous-payés pour nos 18h si à côté nous montrons que nous pouvons en faire beaucoup plus. L'image du prof largement payé pour seulement 18h a été bien intégrée par le public : comment peut-on soutenir que cela représente beaucoup plus d'heures de travail effectif si nous acceptons par ailleurs jusqu'à 4 h sups?Balthazaard a écrit:Dame Jouanne a écrit:Dans les équipes où je l'ai vu (et le vois actuellement), l"absorption" des heures se fait sur une assez grande équipe mais avec deux-trois personnes dans les 4 HS.Maellerp a écrit:Si c'est une grande équipe et que cela permet de ne pas se retrouver à partager des services je peux le comprendre... s'il s'agit d'une équipe de 4 ou 5 personnes c'est moins défendable...
Moi aussi, je comprends (je l'ai d'ailleurs fait) que l'on puisse accepter des HS pour ne pas partager des services, conserver des postes. Et les collègues qui acceptent beaucoup d'heures sup ont parfois des situations financières difficiles. Mais je ne peux m'empêcher de penser qu'un jour ces heures nous serons imposées et payées en heures normales... et que nous nous serons nous même piégés.
Si un gouvernement à envie de te les imposer, je t'assure , à moins que tu ne sois naïf, qu'il n'aura besoin d'aucun argument pour le faire. La seule question sera avec quelle contrepartie, et si nous continuons à accepter le tarif misérable de leur rémunération, ou véhiculer l'idée que nous sommes au dessus de ces questions, alors en effet le pire est à craindre.
Alors oui, il serait temps de remettre à plat la question de notre rémunération. Mais en montrant que nous pouvons faire bien plus d'heures que nos statuts "sans problème" nous montrons certes que nous avons besoin d'argent mais aussi que nous ne sommes pas débordés de travail puisque nous pouvons faire plus...
- BalthazaardVénérable
MUTIS a écrit:
Alors juste deux remarques : je connais le discours syndicaliste et l'argument sempiternel des HS qui prendraient le pain des autres profs. J'entends le même refrain depuis 30 ans : si tu fais des HS, le temps de travail va augmenter, et on voit en général rapidement ressortir en corollaire la jalousie anti-agrégés des vilains qui feraient plein d'HS pour gagner des fortunes. C'est vrai que les traders et autres cadres sups nous envient. Pour moi c'est un discours absurde et sans intérêt.
Je me souviendrai toujours de cette affreuse prof d'espagnol dans un collège qui m'avait fait la leçon il y a plus de 25 ans parce que jeune agrégé je faisais des heures sups pour payer ma pension alimentaire et voir ma fille plus souvent. Je lui avais simplement demandé : dis-donc toi, tu peux me dire le salaire de ton mari médecin s'il te plait ? Non ? Alors je vais te dire moi, quand ma femme gagnera ce que gagne ton mari, j'arrêterai peut-être de faire des HS. Pour le moment tu la boucles ok ?
Mais mon discours initial ne concernait pas la salle des profs. Il y a plus de 8 millions de personnes qui font des HS en France (et quelques centaines de milliers (2 ou 3 pas plus) de profs).
Ce que je dis c'est que les HS sont faites globalement par des ouvriers ou des prolos. Camionneurs, ouvriers, petits employés etc... Et que baisser le salaire de ces catégories a été une lourde erreur de la gauche comme le reconnaissent d'ailleurs Montebourg ou Valls. Très lourde comme la politique éducative et le choix d'un ministre aussi méprisant pour les enseignants. Les ouvriers voteront en partie Le Pen, les profs voteront peu pour le PS.
Mais deuxième remarque : le discours actuel ne fait que poursuivre ces voies qui ont aliéné des millions d'électeurs. C'est là où je suis un peu surpris et là où je trouve l'erreur d'orientation consternante pour la gauche. Tant pis pour Hamon qui préfère l'idéologie et les grands principes au pragmatisme et au réalisme de la feuille de paie. Il n'a pas compris comment rallier le petit peuple et il ne sait pas parler aux ouvriers ou aux petits fonctionnaires. Voir ce qu'il dit aussi sur la police. Son électorat se cantonnera majoritairement aux jeunes et aux bobos de gauche.
Mon pronostic : il ne dépassera pas les 14% ou 15 (s'il fait une bonne campagne !) malgré son talent.
Inutile de dire ce que je pense mais il est remarquable de voir le travail et l'énergie syndicale dans ce sens qui ont réussi à créer parmi les quelques centaines de milliers profs, une véritable vénération religieuse pour les propos que tu dénotes. Je ne vois aucune autre comparaison si ce n'est le discours libéral convenu sur la dette publique que certains doivent répéter tous les matins avant de se lever.
Les 8 millions d'autres personnes (et pour ce que je vois leurs syndicats) ont une attitude sans complexe sur le sujet, je suppose qu'elles sont beaucoup plus bêtes que nous.
Au passage les propos de Montebourg sont d'une mauvaise foi sans limite....
- ThomHabitué du forum
Ramanujan974 a écrit:D'après le tableau précédent, les profs d'EPS passent 1h50 par semaine à corriger des copies ?!
Ils peuvent éventuellement préparer des séances, il parait que cela se fait !
- Dame JouanneÉrudit
Mon propos n'est pas de dire que prendre des HS c'est le mal absolu. Seulement, quand je vois une équipe absorber pas moins de 18h en HS, qu'une amie, jeune mère et qui n'a pas du tout un mari médecin, se met à temps partiel pour éviter de se voir imposer des heures sups, que chaque année on nous fait le chantage au sauvetage de postes ou au bien-être des classes pour nous forcer à en accepter, je m'interroge. Ce qui était avant uniquement un choix et l'est certes encore pour certains, devient de plus en plus une obligation de service.
- mathmaxExpert spécialisé
Je n'arrive pas à comprendre cet argument : si on prend des HS, alors on prouve qu'on peut travailler plus et donc on va nous imposer ces HS sans les payer. Pourquoi les gens ne penseraient-ils pas plutôt que, si on refuse des HS cela prouve bien qu'on est suffisamment payés ? Et donc on pourrait sans problème geler les salaires ...
On peut travailler plus, oui, pour gagner plus. C'est pour cela que de nombreuses professions effectuent des heures sup, et pour l'instant personne n'a déclaré à un ouvrier : " tiens, j'ai vu que tu fais 40 heures par semaine, alors tu vas continuer à les faire, mais payées 35 !". Le temps de travail a même diminué depuis les années 50.
On peut travailler plus, oui, pour gagner plus. C'est pour cela que de nombreuses professions effectuent des heures sup, et pour l'instant personne n'a déclaré à un ouvrier : " tiens, j'ai vu que tu fais 40 heures par semaine, alors tu vas continuer à les faire, mais payées 35 !". Le temps de travail a même diminué depuis les années 50.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- Dame JouanneÉrudit
mathmax a écrit:Je n'arrive pas à comprendre cet argument : si on prend des HS, alors on prouve qu'on peut travailler plus et donc on va nous imposer ces HS sans les payer. Pourquoi les gens ne penseraient-ils pas plutôt que, si on refuse des HS cela prouve bien qu'on est suffisamment payés ? Et donc on pourrait sans problème geler les salaires ...
On peut travailler plus, oui, pour gagner plus. C'est pour cela que de nombreuses professions effectuent des heures sup, et pour l'instant personne n'a déclaré à un ouvrier : " tiens, j'ai vu que tu fais 40 heures par semaine, alors tu vas continuer à les faire, mais payées 35 !". Le temps de travail a même diminué depuis les années 50.
Le temps de travail a diminué depuis les années 50 pour la plupart des professions ...mais pas la nôtre!
Et oui, de toute manière, accepter des HS veut dire que nous avons besoin d'argent...mais aussi que nous pouvons travailler plus.
Ce que je vois surtout, c'est que les HS ne sont plus un choix librement accepté par certains. Elles sont devenues une obligation pour tous avec des discussions et des choix chaque année plus difficiles dans beaucoup d'établissements entre la conservation des postes et la répartition d'un nombre d'HSA de plus en plus grand. J'ai perdu un poste fixe à temps complet que j'occupais depuis plusieurs années tout simplement parce qu'il n'y avait plus assez d'heures postes. Il y avait pourtant largement assez d'heures classes sur l'établissement mais il aurait fallu changer des HSA en heures poste, ce qui était impossible avec la dotation du rectorat. Pour avoir toutes mes heures postes j'étais obligée de faire un complément sur un autre établissement. Ce complément impliquait aussi que je devais faire des heures sups.
Comme les HS sont finalement moins payées, elles sont bien un moyen de nous faire travailler plus en nous payant moins.
Il me semble aussi que sur certains cas précis , des ouvriers ont accepté de travailler plus sans véritable compensation financière. Dans mes lointains souvenirs (était-ce les ouvriers Continental?), cela n'a pas vraiment réussi à sauver leur emploi, mais c'est quand même une réalité : on a bien demandé à des ouvriers de travailler plus d'heures sans les payer. Pourquoi l'état en serait-il incapable?
- BalthazaardVénérable
D'où l'idée totalement réfutée par le syndicat majoritaire de demander à ce qu'elles soient payées à un juste taux (comparable aux hs dans le privé) c'est à dire plus chèrement qu'une heure ordinaire. Si la multiplication devient intolérable sur le plan budgétaire ce sera fini de cette gestion en flux tendu à coup d'hsa. La tendance (suppression de la prime pour 3hsa) est plutôt de les rendre insupportables, non à l'administration mais à ceux qui les font (cf l'attitude quasi dogmatique sur le sujet), dans le "but" (entre guillemets car lequel?) de les décourager. Bien entendu (sauf aux naïf ou aux zélotes) l'effet produit est inverse, compte tenu de la faiblesse des salaires, certains s'épuisent et en font au delà de leur santé.
- BoubouleDoyen
Balthazaard a écrit:D'où l'idée totalement réfutée par le syndicat majoritaire de demander à ce qu'elles soient payée à un juste taux (comparable aux hs dans le privé) c'est à dire plus chèrement qu'une heure ordinaire. Si la multiplication devient intolérable sur le plan budgétaire ce sera fini de cette gestion en flux tendu à coup d'hsa. La tendance (suppression de la prime pour 3hsa) est plutôt de les rendre insupportables, non à l'administration mais à ceux qui les font (cf l'attitude quasi dogmatique sur le sujet), dans le "but" (entre guillemets car lequel?) de les décourager. Bien entendu (sauf aux naïf ou aux zélotes) l'effet produit est inverse, compte tenu de la faiblesse des salaires, certains s'épuisent et en font au delà de leur santé.
Je trouve aussi que des syndicats qui vont dans le sens d'HS moins payées que les heures normales, ça ne doit se trouver que dans l'Education Nationale, non ? Leur taux baisse depuis au moins 1998 (Allègre : -20%) à chaque fois que le PS arrive au gouvernement (l'UMP les avaient augmentées) mais il n'y en a jamais eu autant à distribuer (au moins dans les établissements autour de moi).
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