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- ZébulonixNiveau 5
Je suis assez d'accord. Mais je n'étais pas préparé non plus.cath5660 a écrit:Il n'est pas du tout préparé à se retrouver confronté à des hordes de collégiens braillards et désordonnés. Peu de métiers préparent à ça. Et s'il a eu du mal avec ses étudiants de master...
Il faut avoir une vraie vocation, comme pour entrer dans les Ordres...
- CathEnchanteur
C'est bien pour cela qu'il faut qu'il essaie de faire des vacations avant de prononcer ses vœux définitifs...
- PlumeNiveau 6
Oui mais il a déjà réfléchi à tout ça :
https://www.neoprofs.org/t41819-j-envisage-une-reconversion-cadre-du-prive-prof-de-maths-a-47-ans
Il faut faire sa propre expérience.
De plus il ne perdra pas son diplôme d'ingénieur.
Et on peut très bien s'épanouir dans ce métier.
https://www.neoprofs.org/t41819-j-envisage-une-reconversion-cadre-du-prive-prof-de-maths-a-47-ans
Il faut faire sa propre expérience.
De plus il ne perdra pas son diplôme d'ingénieur.
Et on peut très bien s'épanouir dans ce métier.
- CathEnchanteur
Réfléchir, ce n'est qu'abstrait...
Il ne perdra pas son diplôme, mais son emploi.
Et si ça se passe mal, quel job retrouvera-t-il dans l'informatique, à 49 ans et plus?
Il ne perdra pas son diplôme, mais son emploi.
Et si ça se passe mal, quel job retrouvera-t-il dans l'informatique, à 49 ans et plus?
- nigousseHabitué du forum
Bonjour, pourquoi ne pas envisager le PLP Maths/Sciences pour enseigner en lycée professionnel? Ceci vous permettrait d'enseigner les 2 matières. Vous évoquez le besoin de concret; or,en lycée professionnel, l'enseignement scientifique peut être relié au domaine professionnel. Je suis actuellement PLP Lettres-Histoire en lycée professionnel. Après avoir passé 8 ans en ZEP, je suis dans un établissement très agréable où les effectifs sont corrects, les élèves gentils et motivés car les sections sont très demandées ( par exemple une classe de prothésiste dentaire à 15 élèves; pour 15 places 170 demandes!). Donc cela existe, n'en déplaise aux détracteurs du lycée professionnel, qui sont malheureusement nombreux, notamment, et je le regrette, parmi mes collègues de collège. Bon courage et bonne journée.
- marc38Niveau 2
Merci pour toutes ces réponses ! J'y vois beaucoup plus clair... si si !
Les commentaires "négatifs" ne me posent pas de problème, plus on est informé, mieux on peut choisir...
J'ai quelques questions subsidiaires...
("Mowgli")Je dois préciser que mon témoignage est un témoignage de PE
PE = ? Désolé, le jargon EN m'est encore largement inconnu !
Quand au PLP, le programme est celui du collège/Lycée/BTS. Il me semble plus abordable que celui de capes qui lui va jusqu'aux CPGE (=Math Spé pour les anciens !).
Je pense que c'est un point crucial en effet. Dans l'informatique, dans le privé, l'âge n'est pas un avantage, bien au contraire. D'ailleurs passé 50 ans on est considéré comme "sénior", difficile à recaser, trop payé, caractériel, incapable de s'adapter aux nouvelles technologies (ce qui n'est pas entièrement faux pour certains), donc a risque vis-à-vis de l'emploi malgré les mesures de protections qu'instaurent les syndicats. Alors qu'il reste en général au moins 17 ans avant la retraite ! La concurrence des jeunes qui appréhendent très bien les nouvelles technologies, payés moitié moins, sans parler des pays émergents où il est possible de délocaliser d'un simple click pour les décideurs. Souvent la seule option est de devenir manager, d'encadrer, d'abandonner la technique, ce qui est aussi éloigné du métier d'informaticien que peut être celui d'enseignant, sans aucune des satisfactions : il faut surtout annoncer aux gens qu'ils ne seront pas augmenté, voire qu'ils sont virés, et de passer pour un c** qui est devenu chef car il fallait bien le recaser.
Dans toutes les réponses que j'ai reçues à mon post, un point n'a d'ailleurs pas été présenté comme un "plus" du métier d'enseignant : la sécurité de l'emploi. C'est pourtant, aujourd'hui, un aspect non négligeable.
En tout cas, il est possible de tenter tous les concours, puisque les épreuves écrites sont toutes à des dates différentes, en novembre :
CAPET SII : 6 et 7
CAPES Physique Chimie : 13 et 14
CAPES Maths : 15 et 16
CAPLP Maths/Sciences : 22 et 23
Merci encore pour vos réponses ... variées !
Bon dimanche à vous.
Marc
Les commentaires "négatifs" ne me posent pas de problème, plus on est informé, mieux on peut choisir...
J'ai quelques questions subsidiaires...
("Mowgli")Je dois préciser que mon témoignage est un témoignage de PE
PE = ? Désolé, le jargon EN m'est encore largement inconnu !
J'ai regardé le capet SSI, effectivement, j'en avais entendu parler, il y a une option Informatique. Ca commence à partir de la rentrée 2012, c'est ça ? Il semble qu'il y ait 30 postes ouverts cette année en "Sciences industrielles de l'ingénieur option information et numérique". J'ai par contre du mal à comprendre ce que l'on fait ensuite. Prof en 1ere et terminale ? Ce n'est expliqué nul part (ou alors je ne trouve pas !). Si quelqu'un peut m'orienter...Zébulonix a écrit:Après 22 ans d'industrie, ingénieur diplômé des Arts et Métiers, j'ai passé le CAPET de Technologie.
Celui-ci n'existe malheureusement plus. Il est remplacé par un Capet ou Capes SSi (Sciences Industrielles de l'Ingénieur). Comme tu viens du privé, comme on dit, essaie peut-être plutôt cette voie là. En même temps que la Techno, j'ai voulu tenté le PLP de Maths/Physique... La vache... C'est réservé aux tronches ! C'est du très haut niveau.
Quand au PLP, le programme est celui du collège/Lycée/BTS. Il me semble plus abordable que celui de capes qui lui va jusqu'aux CPGE (=Math Spé pour les anciens !).
Je confirme à 110% ! Surtout avec la menace permanente pour son emploi, et la concurrence des pays aux coûts salariaux plus faibles.Lapomme a écrit:D'un autre côté, passer 40 ans à se momifier lentement derrière un écran d'ordinateur, c'est pas jojo non plus.
Plume a écrit:c'est l'un des rares métiers dans lequel vieillir présente un avantage.
Mon conjoint est ingénieur et je vois bien que passé un certain âge, on perd de la "valeur" sur le marché du travail ; il faut être performant, etc...
...
De plus, chaque année est une nouvelle année, qui nous donne l'occasion de rencontrer de nouvelles têtes, de nous améliorer, d'expérimenter de nouveaux cours, de nouvelles méthodes... Il n'y a pas de routine !
Je pense que c'est un point crucial en effet. Dans l'informatique, dans le privé, l'âge n'est pas un avantage, bien au contraire. D'ailleurs passé 50 ans on est considéré comme "sénior", difficile à recaser, trop payé, caractériel, incapable de s'adapter aux nouvelles technologies (ce qui n'est pas entièrement faux pour certains), donc a risque vis-à-vis de l'emploi malgré les mesures de protections qu'instaurent les syndicats. Alors qu'il reste en général au moins 17 ans avant la retraite ! La concurrence des jeunes qui appréhendent très bien les nouvelles technologies, payés moitié moins, sans parler des pays émergents où il est possible de délocaliser d'un simple click pour les décideurs. Souvent la seule option est de devenir manager, d'encadrer, d'abandonner la technique, ce qui est aussi éloigné du métier d'informaticien que peut être celui d'enseignant, sans aucune des satisfactions : il faut surtout annoncer aux gens qu'ils ne seront pas augmenté, voire qu'ils sont virés, et de passer pour un c** qui est devenu chef car il fallait bien le recaser.
Cette remarque est très intéressante ! et sans doute symptomatique de la difficulté de se comprendre entre personnes venant du privé, et de l'EN. Aujourd'hui j'ai effectivement un emploi, mais dans un an je ne sais pas, et dans cinq, encore moins. La question "quel job retrouverais-je à 49 ans et plus" se pose dans tous les cas, reconversion dans l'EN ou pas. Il suffit d'écouter la radio pour entendre chaque jour les nouvelles annonces de plans sociaux.cath5660 a écrit:Il ne perdra pas son diplôme, mais son emploi.
Et si ça se passe mal, quel job retrouvera-t-il dans l'informatique, à 49 ans et plus?
Dans toutes les réponses que j'ai reçues à mon post, un point n'a d'ailleurs pas été présenté comme un "plus" du métier d'enseignant : la sécurité de l'emploi. C'est pourtant, aujourd'hui, un aspect non négligeable.
Effectivement, c'est une excellente option que j'avais totalement négligée. Je vais regarder le CAPLP de plus près. Est-ce que l'enseignement Maths/Sciences est identique et commun à toutes les filières du Bac Pro ? Par contre, le programme indiqué pour les épreuves est assez vague : "programmes de mathématiques et de sciences physiques et chimiques du collège et du lycée (général, technique et professionnel) et, le cas échéant, des sections de techniciens supérieurs.". Où puis-je trouver le programme du BTS ? Je suppose qu'il est commun à toutes les sections de BTS ? Au moins en 1ère année ?nigousse a écrit:Bonjour, pourquoi ne pas envisager le PLP Maths/Sciences pour enseigner en lycée professionnel? Ceci vous permettrait d'enseigner les 2 matières.
En tout cas, il est possible de tenter tous les concours, puisque les épreuves écrites sont toutes à des dates différentes, en novembre :
CAPET SII : 6 et 7
CAPES Physique Chimie : 13 et 14
CAPES Maths : 15 et 16
CAPLP Maths/Sciences : 22 et 23
Merci encore pour vos réponses ... variées !
Bon dimanche à vous.
Marc
- ZébulonixNiveau 5
Comme je te disais, le CAPLP Maths/Physique est très raide ! Ce qui est une abbération à mon humble avis.
En effet, ce CAPLP te permet d'enseigner aux Bac Pro. Si tu en as côtoyé dans la vraie vie, tu vois le niveau... Une équation du second degré, c'est déjà fort.
Et ben pour leur enseigner les rudiments (j’exagère un peu) il te faut à toi un niveau licence, voire maîtrise (master) maintenant. C'est délirant parce que c'est en principe une filière ouverte aux gens du privés. Pour passer ce concours, 5 années en tant que cadre suffisent (c'est déjà pas mal...). Mais quel cadre en exercice peut prétendre avoir le même niveau que les étudiants en cours de formation ?
Bref, ce n'est pas infaisable, c'est juste très difficile.
En effet, ce CAPLP te permet d'enseigner aux Bac Pro. Si tu en as côtoyé dans la vraie vie, tu vois le niveau... Une équation du second degré, c'est déjà fort.
Et ben pour leur enseigner les rudiments (j’exagère un peu) il te faut à toi un niveau licence, voire maîtrise (master) maintenant. C'est délirant parce que c'est en principe une filière ouverte aux gens du privés. Pour passer ce concours, 5 années en tant que cadre suffisent (c'est déjà pas mal...). Mais quel cadre en exercice peut prétendre avoir le même niveau que les étudiants en cours de formation ?
Bref, ce n'est pas infaisable, c'est juste très difficile.
- DuplayExpert
marc38 a écrit: "Mowgli" Je dois préciser que mon témoignage est un témoignage de PE
PE = ? Désolé, le jargon EN m'est encore largement inconnu !
PE : professeur des écoles (instit, quoi !)
Dans toutes les réponses que j'ai reçues à mon post, un point n'a d'ailleurs pas été présenté comme un "plus" du métier d'enseignant : la sécurité de l'emploi. C'est pourtant, aujourd'hui, un aspect non négligeable.
Oui, tu as raison : c'est un aspect non négligeable et qui était encore mentionné il y a quelques années. Il me semble que si ce n'est plus le cas, ce n'est pas par inconscience mais parce que, compte tenu de la dégradation impressionnante des conditions d'exercice du métier, cet avantage est ressenti de plus en plus souvent comme à double tranchant par beaucoup de collègues.
Une sorte de cage dorée, si l'on peut dire, qui fait que même quand des collègues se retrouvent nommés à des centaines de kilomètres de chez eux, avec des emplois du temps absurdes, dans des bahuts infernaux, et vivent un véritable cauchemar avec certaines classes, alors que l'instinct de survie voudrait qu'ils prennent leurs jambes à leur cou pour déguerpir... eh bien le fait de penser à tous les efforts et au temps consacrés à la réussite du concours ainsi qu'à cette fameuse sécurité de l'emploi les en dissuade. Pour certains, c'est "juste" une mauvaise période à affronter, qui débouchera sur un avenir plus paisible, mais pour d'autres, cela se termine par des dégâts irréversibles. La sécurité de l'emploi, même si elle constitue en principe un avantage évident, s'avère finalement dans ces cas-là relever davantage des chaînes qui rendent impossibles l'évasion d'un prisonnier !
Quoi qu'il en soit, je te souhaite bonne réflexion, bon courage et bonne chance pour les projets dans lesquels tu décideras finalement de t'engager.
- Kitty KittenNiveau 8
Mowgli a écrit:marc38 a écrit: "Mowgli" Je dois préciser que mon témoignage est un témoignage de PE
PE = ? Désolé, le jargon EN m'est encore largement inconnu !
PE : professeur des écoles (instit, quoi !)
Dans toutes les réponses que j'ai reçues à mon post, un point n'a d'ailleurs pas été présenté comme un "plus" du métier d'enseignant : la sécurité de l'emploi. C'est pourtant, aujourd'hui, un aspect non négligeable.
Oui, tu as raison : c'est un aspect non négligeable et qui était encore mentionné il y a quelques années. Il me semble que si ce n'est plus le cas, ce n'est pas par inconscience mais parce que, compte tenu de la dégradation impressionnante des conditions d'exercice du métier, cet avantage est ressenti de plus en plus souvent comme à double tranchant par beaucoup de collègues.
Une sorte de cage dorée, si l'on peut dire, qui fait que même quand des collègues se retrouvent nommés à des centaines de kilomètres de chez eux, avec des emplois du temps absurdes, dans des bahuts infernaux, et vivent un véritable cauchemar avec certaines classes, alors que l'instinct de survie voudrait qu'ils prennent leurs jambes à leur cou pour déguerpir... eh bien le fait de penser à tous les efforts et au temps consacrés à la réussite du concours ainsi qu'à cette fameuse sécurité de l'emploi les en dissuade. Pour certains, c'est "juste" une mauvaise période à affronter, qui débouchera sur un avenir plus paisible, mais pour d'autres, cela se termine par des dégâts irréversibles. La sécurité de l'emploi, même si elle constitue en principe un avantage évident, s'avère finalement dans ces cas-là relever davantage des chaînes qui rendent impossibles l'évasion d'un prisonnier !
Quoi qu'il en soit, je te souhaite bonne réflexion, bon courage et bonne chance pour les projets dans lesquels tu décideras finalement de t'engager.
+1000
- InvitéOHabitué du forum
Un autre point positif du métier, quoi que j'aie pu en dire, c'est aussi le contact avec certains élèves... (je ne sais pas si je dois poster cela, en fait ce sont des monstres insupportables, mais je les aime bien, ces petits cons. Tant pis, je poste).
- Kitty KittenNiveau 8
Justinien a écrit:Un autre point positif du métier, quoi que j'aie pu en dire, c'est aussi le contact avec certains élèves... (je ne sais pas si je dois poster cela, en fait ce sont des monstres insupportables, mais je les aime bien, ces petits cons. Tant pis, je poste).
Non, tu as raison, certains sont attachants, même quand ils sont pénibles. Tous les ans je reviens avec des tonnes de cadeaux (peluches, fleurs, dessins, billets doux...). D'autres viennent me voir pendant plusieurs années après la troisième, certains me recontent leurs petites misères. J'ai une élève qui a été "écrasée" par une voituure cette année, elle était à l'hôpital avec le visage fracturé de partout... Les autres me donnaient des nouvelles tous les jours, et puis j'y suis allée, avec un énorme tigre en peluche parce que l'établissement se refusait à faire quoi que ce soit pour montrer un peu d'intérêt en dehors d'un coup de téléphone à la c**. Elle m'a dit la semaine dernière "Madame, ne vous moquez pas de moi, mais je dors tous les jours avec votre gros tigre". Alors oui, on a aussi nos bons moments, en dépit du stress général occasionné.
- InvitéOHabitué du forum
On n'a pas le droit d'écrire "con" sur le forum?
- InvitéOHabitué du forum
et pourquoi je n'ai pas eu de peluches?
- Kitty KittenNiveau 8
Justinien a écrit:On n'a pas le droit d'écrire "con" sur le forum?
Je sais plus, alors dans le doute!
- Kitty KittenNiveau 8
Justinien a écrit:et pourquoi je n'ai pas eu de peluches?
Je sais pas. J'ai jamais compris moi-même pourquoi moi et pas d'autres (enfin je ne suis pas toujours la seule à avoir des cadeaux non plus). Et pourtant, je ne les rate jamais!
- InvitéOHabitué du forum
Attend, tu vas voir, je ne vais pas les rater l'an prochain non plus. Non mais.
- CathEnchanteur
marc38 a écrit:
Effectivement, c'est une excellente option que j'avais totalement négligée. Je vais regarder le CAPLP de plus près. Est-ce que l'enseignement Maths/Sciences est identique et commun à toutes les filières du Bac Pro ? Par contre, le programme indiqué pour les épreuves est assez vague : "programmes de mathématiques et de sciences physiques et chimiques du collège et du lycée (général, technique et professionnel) et, le cas échéant, des sections de techniciens supérieurs.". Où puis-je trouver le programme du BTS ? Je suppose qu'il est commun à toutes les sections de BTS ? Au moins en 1ère année ?
J'enseigne en lettres-histoire, mais je peux te répondre sur un point: le programme de maths/sciences n'est pas du tout le même d'une section à l'autre. D'ailleurs dans certaines spécialités, les maths sont plus des maths "appliquées" (sûrement pas le bon nom, pardon) et font partie de l'enseignement professionnel.
Le programme de BTS change aussi d'une section à l'autre. Pour le trouver, il te faut chercher le référentiel d'un BTS précis, et tu sauras ensuite s'il est commun à d'autres sections (certaines sections n'ont pas de maths d'ailleurs)
- LefterisEsprit sacré
Je lis beaucoup de messages tranchés, des gens qui ont la "vocation", d'autres qui sont écoeurés, mais il y a aussi la catégorie intermédiaire dont je pense faire partie. J'aime ma matière, c'était un violon d'Ingres avant que je ne sois enseignant, mais j'ai moins d'états d'âmes sur le métier. Pas la "vocation" (meilleur moyen d'être déçu) , une grande lucidité sur tout ce qui ne va pas , mais j'essaye de transmettre au mieux. Nous avons une spécialité, on nous rémunère pour la transmettre, c'est la définition même du travail : échanger son temps et une qualification contre les moyens de vivre, et dans la fonction publique une carrière afférente à cette qualification. Je ne vais pas au boulot la boule au ventre comme certains, je n'y vais pas non plus avec impatience, je fais, c'est tout, je prends le meilleur quand il y en a , le pire quand il tombe.
A mon sens , il faut profiter de l'autonomie qui nous est laissée pour prendre du recul , se préserver . Il faut aussi apprendre à travailler moins , se forcer, je me suis rendu compte qu'on en fait toujours trop.
A mon sens , il faut profiter de l'autonomie qui nous est laissée pour prendre du recul , se préserver . Il faut aussi apprendre à travailler moins , se forcer, je me suis rendu compte qu'on en fait toujours trop.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Lama BlancNiveau 2
Je lis avec grand intérêt ce fil et je me reconnais beaucoup dans les problématiques de Marc et de ceux qui quittant le privé cherchent à devenir enseignant.
Pour l'instant maitre auxiliaire en physique chimie, je me pose la question du meilleur moyen d'être titularisé à terme. Moi qui m’étais pris les cours du cned pour le capes de physiques chimie, je n'ai guère eu le temps d'y plonger car la préparation des cours et des TPs est chronophage. Je comptai m'y remettre sérieusement mais en vous lisant, cette filière paraît bouchée !
d'un autre côté j'adore les maths mais le Capes de mathématiques parait impossible pour quelqu'un qui n'a pas fait ses études supérieures dans ce domaine.
Alors je suis en plein questionnement, peut être essayer un 3ieme concours ou concours interne...mais cela n'existe pas pour la physique chimie vraisemblablement et puis au final ce sera aussi bouchée !
Je pense justifier de suffisamment d'années en entreprise pour avoir accès au 3ieme de concours mais quand est il des conditions pour un concours interne ? un vacataire y a t'il droit, faut il de l'ancienneté (3 ans...) dans le poste ?
enfin, est ce qu'un 3ième de concours est vraiment plus facile ? sans que ça soit ma filière dans les études supérieures (ayant fait informatique et physique), est ce à portée ?
Sinon pour ce qui est des avantages/inconvénients, des quelques mois déjà passés à enseigner :
Je relativise tout ce qui précède car étant dans un établissement jugé tranquille et j'appréhende les établissement "difficiles" que vous relatez, si comme vous le dites c'est le jour et la nuit.
Pour l'instant maitre auxiliaire en physique chimie, je me pose la question du meilleur moyen d'être titularisé à terme. Moi qui m’étais pris les cours du cned pour le capes de physiques chimie, je n'ai guère eu le temps d'y plonger car la préparation des cours et des TPs est chronophage. Je comptai m'y remettre sérieusement mais en vous lisant, cette filière paraît bouchée !
d'un autre côté j'adore les maths mais le Capes de mathématiques parait impossible pour quelqu'un qui n'a pas fait ses études supérieures dans ce domaine.
Alors je suis en plein questionnement, peut être essayer un 3ieme concours ou concours interne...mais cela n'existe pas pour la physique chimie vraisemblablement et puis au final ce sera aussi bouchée !
Je pense justifier de suffisamment d'années en entreprise pour avoir accès au 3ieme de concours mais quand est il des conditions pour un concours interne ? un vacataire y a t'il droit, faut il de l'ancienneté (3 ans...) dans le poste ?
enfin, est ce qu'un 3ième de concours est vraiment plus facile ? sans que ça soit ma filière dans les études supérieures (ayant fait informatique et physique), est ce à portée ?
Sinon pour ce qui est des avantages/inconvénients, des quelques mois déjà passés à enseigner :
- je sent que mes préparations sont meilleures et plus rapides à mettre en place, la correction des copies me prend de moins en moins de temps et donc cette tendance générale me laisse à penser qu’après quelques temps, je bénéficierai vraiment de ce temps libre très conséquent.
- J'ai une classe qui me bordélise encore mais là aussi, je sent qu'avec l'expérience ça va s'atténuer, d'ailleurs ça c'est déjà un peu calmé.
- Pour les autres classes, c'est du bonheur : vivant et intéressant.
- Il y a la grande joie de se sentir utile à la société
- la pression de ma hiérarchie n'est rien en comparaison du stress subit dans mon ancienne entreprise informatique ou l'on nous faisait sentir tout retard quotidien comme la fin du monde
- même si la considération ne vole pas haut, c'est là encore bien au dessus de mon ancienne entreprise où j’étais un numéro quelconque que l'on jette au besoin.
Je relativise tout ce qui précède car étant dans un établissement jugé tranquille et j'appréhende les établissement "difficiles" que vous relatez, si comme vous le dites c'est le jour et la nuit.
_________________
tout n'est qu'illusion...
- FelicieNiveau 9
Justinien a écrit:Ben, l'écran ne vous insulte pas,c'est un bon point pour lui.
Entre "savoir" que ce ne sera pas facile et être confronté à la réalité, pas seulement les élèves pénibles, mais (surtout) l'Administration, il y a tout un monde que je vous laisse découvrir, mais comme disait Kitty, rendez vous dans le futur, lorsque nous saurons tous de quoi nous parlons.
Non les écrans n'insultent pas, mais les "petits chefs" sont parfois bien pires que l'administration. Et les grands chefs qui vous virent suite à 2 semaines d'arrêt maladie, c'est difficile à digérer aussi !!!
J'ai un parcours assez voisin de celui de Marc (cadre informatique, reconvertie à un age encore plus tardif), et j'avais eu l'occasion de lui exposer mon point de vue.
Je ne regrette rien de mon expérience, et si c'était à refaire je le referai, même si c'est galère pour moi pour avoir un poste près de chez moi. (enfin à moins de 200 km !!!)
Alors oui c'est une vraie bonne idée que tu t’exerces au métier, comme ça tu pourras te faire toi même une idée.
- neomathÉrudit
Passer le CAPET SSI c'est s'embarquer sur un navire en train de couler ! Ce qu'il faut savoir sur ce CAPET c'est qu'il est créé dans le cadre de la réforme des STI, sur les décombres de divers CAPET spécifiques qui sont supprimés. Son existence permet de justifier que tous les profs de spécialités soient maintenant regroupés dans une seule discipline. Les trente postes annoncés au BO ne correspondent absolument pas à des besoins puisqu'il y a actuellement trop de profs de STI. Si tu veux tous les détails sur cette affaire je te conseille de consulter ce forum spécialisé :marc38 a écrit:
J'ai regardé le capet SSI, effectivement, j'en avais entendu parler, il y a une option Informatique. Ca commence à partir de la rentrée 2012, c'est ça ? Il semble qu'il y ait 30 postes ouverts cette année en "Sciences industrielles de l'ingénieur option information et numérique". J'ai par contre du mal à comprendre ce que l'on fait ensuite. Prof en 1ere et terminale ? Ce n'est expliqué nul part (ou alors je ne trouve pas !). Si quelqu'un peut m'orienter...
http://reforme-sti.forumactif.com/f31-le-forum-reforme-sti
Je suis bien d'accord avec toi. J'ai fait le choix il y a bien longtemps de quitter l'industrie pour l'enseignement et ne l'ai jamais regretté. Combien de fois ai je croisé des gens qui avaient mon âge et mon type de formation et qui craignaient de se faire jeter de leur boîte sans espoir de jamais retrouver un boulot !marc38 a écrit:
Je pense que c'est un point crucial en effet. Dans l'informatique, dans le privé, l'âge n'est pas un avantage, bien au contraire. D'ailleurs passé 50 ans on est considéré comme "sénior", difficile à recaser, trop payé, caractériel, incapable de s'adapter aux nouvelles technologies
- neomathÉrudit
La matière scientifique qui, aujourd'hui, manque de bras c'est les maths. Et ce n'est pas près de s'arranger avec la mastérisation. Qui, avec un diplôme Bac+5 de mathématiques, ira faire prof de math en collège au fin fond du Pas de Calais ou du 93 ?Lama Blanc a écrit:Je lis avec grand intérêt ce fil et je me reconnais beaucoup dans les problématiques de Marc et de ceux qui quittant le privé cherchent à devenir enseignant.
Pour l'instant maitre auxiliaire en physique chimie, je me pose la question du meilleur moyen d'être titularisé à terme. Moi qui m’étais pris les cours du cned pour le capes de physiques chimie, je n'ai guère eu le temps d'y plonger car la préparation des cours et des TPs est chronophage. Je comptai m'y remettre sérieusement mais en vous lisant, cette filière paraît bouchée !
d'un autre côté j'adore les maths mais le Capes de mathématiques parait impossible pour quelqu'un qui n'a pas fait ses études supérieures dans ce domaine.
Alors je suis en plein questionnement, peut être essayer un 3ieme concours ou concours interne...mais cela n'existe pas pour la physique chimie vraisemblablement et puis au final ce sera aussi bouchée !
Je pense justifier de suffisamment d'années en entreprise pour avoir accès au 3ieme de concours mais quand est il des conditions pour un concours interne ? un vacataire y a t'il droit, faut il de l'ancienneté (3 ans...) dans le poste ?
enfin, est ce qu'un 3ième de concours est vraiment plus facile ? sans que ça soit ma filière dans les études supérieures (ayant fait informatique et physique), est ce à portée ?
Si tu as le droit de passer les concours internes, c'est très jouable. D'autant qu'il n'y a plus d'écrit au premier tour mais un dossier. Il faut te renseigner, t'inscrire à une formation, et te lancer.
- Lama BlancNiveau 2
C'est bon de lire qu'il manque de bras en maths, je vais tacher de me renseigner auprès de mon rectorat pour les conditions.
et c'est encourageant ces témoignages de personnes ayant quitté le privé pour l'enseignement et ne le regrettant pas !
et c'est encourageant ces témoignages de personnes ayant quitté le privé pour l'enseignement et ne le regrettant pas !
_________________
tout n'est qu'illusion...
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
J'ai 4ans d'expérience. 3 en fait, mon stage dans un Lycée du grand ouest ne m'a rien appris sur la réalité du métier. Une fois arrivé dans un collège de la banlieue nord qui, en terme de réputation en tout cas, pourrait prétendre au titre de "pire collège de France" (il fait la une tous les 1 ou 2 ans, mais la mémoire médiatique n'est pas continue), là j'ai appris le métier.
Année 1: Horrible. 1 seule classe (3e) a décidé que je ne ferais pas cours de l'année. J'ai tenu bon grâce aux 4e (hyperchiants, mais contact positif) et 6e (où j'ai appris le métier de prof, les pauvres, quand j'y pense, ils ont pris pour les autres).
Année 2: Joie. Devenir l'un des profs les plus respectés du bahut. Peu d'incidents. C'était juste ça, en fait ??? Ils voient ta tronche, s'y habituent, et te reconnaissent comme une autorité ???
Année 3: Désilusion. Sur le plan personnel, tout est beau fixe: 0 incidents, en classe et en dehors. Classes difficiles mais qui ne l'étaient pas pour moi. Inspection réussie, etc... Mais en fait, le collège est un véritable zoo. En dehors de quelques collègues qui ont, comme moi, "sanctuarisé" leur salle et leur cours, le collège ne fonctionne pas, la faute à une direction qui n'assume pas, une vie scolaire composée de sorte d' "élèves de 3e chiants qui ont 25 ans". Et beaucoup de profs, isolés, esseulés, meurtris par leur échec (bien naturel) à cause de la réussite des anciens (mais quoi de plus naturel ???).
2 principes régissent le métier de prof, mais l'adminisatration statistiquophile, polémiquophobe, réfractaire à toute forme de logique ne les reconnaitra jamais:
"On ne peut pas et on ne doit pas travailler à la place des élèves" même le meilleur des profs !
"On ne peut pas et on ne doit pas décider de l'orientation des élèves à la place des parents". Même avec la meilleure communication possible.
L'école n'est que le reflet de la société.
Année 1: Horrible. 1 seule classe (3e) a décidé que je ne ferais pas cours de l'année. J'ai tenu bon grâce aux 4e (hyperchiants, mais contact positif) et 6e (où j'ai appris le métier de prof, les pauvres, quand j'y pense, ils ont pris pour les autres).
Année 2: Joie. Devenir l'un des profs les plus respectés du bahut. Peu d'incidents. C'était juste ça, en fait ??? Ils voient ta tronche, s'y habituent, et te reconnaissent comme une autorité ???
Année 3: Désilusion. Sur le plan personnel, tout est beau fixe: 0 incidents, en classe et en dehors. Classes difficiles mais qui ne l'étaient pas pour moi. Inspection réussie, etc... Mais en fait, le collège est un véritable zoo. En dehors de quelques collègues qui ont, comme moi, "sanctuarisé" leur salle et leur cours, le collège ne fonctionne pas, la faute à une direction qui n'assume pas, une vie scolaire composée de sorte d' "élèves de 3e chiants qui ont 25 ans". Et beaucoup de profs, isolés, esseulés, meurtris par leur échec (bien naturel) à cause de la réussite des anciens (mais quoi de plus naturel ???).
2 principes régissent le métier de prof, mais l'adminisatration statistiquophile, polémiquophobe, réfractaire à toute forme de logique ne les reconnaitra jamais:
"On ne peut pas et on ne doit pas travailler à la place des élèves" même le meilleur des profs !
"On ne peut pas et on ne doit pas décider de l'orientation des élèves à la place des parents". Même avec la meilleure communication possible.
L'école n'est que le reflet de la société.
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Asinus asinum fricat
- CHOUCROUTENiveau 9
Celadon a écrit:Piano, piano, Choucroute, je te taquinais...
No soucy
- neomathÉrudit
+1000arth75 a écrit:
L'école n'est que le reflet de la société.
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