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- LapommeNiveau 5
J'aurais tendance à suivre madame prof... C'est bien triste d'être si désabusés! Je les ai fait moi, les 6 mois et dans une école réputée difficile encore... Ben j'ai déjà hâte d'être en septembre pour tout dire!
- Kitty KittenNiveau 8
Je ne nie pas que parfois, c'est sympa et qu'on fait ce satané boulot par passion au départ. Sauf que quand tu auras fait 15 ans de bahut difficile REP en tenant bon, et en y mettant toute ton énergie, et en ayant souvent l'impression d'être dresseur de fauve et pas enseignant, et que tu ne vois pas le bout du tunnel parce qu'il n'y a pas de mutation sympa, tu te demanderas peut être comment tu va faire pour tirer les 27 ans qu'il te reste à faire!
- InvitéOHabitué du forum
Je ne me le demande plus, je sais que je ne les ferai pas. Eh oui, Lapomme, la réalité est bien triste.
- Kitty KittenNiveau 8
Justinien a écrit:Je ne me le demande plus, je sais que je ne les ferai pas. Eh oui, Lapomme, la réalité est bien triste.
D'accord avec toi Justinien, on sera deux à avoir besoin d'une reconversion/
- Madame_ProfEsprit sacré
Justinien a écrit:Dans 15 ans Kitty? Disons dans six mois...
Voilà, c'est ce genre de commentaires qui m'insupportent! Franchement, mais quel intérêt de dire ça? De dire aux futurs stagiaires que dans 6 mois ils seront dégoûtés. Ben non, peut-être pas, c'est pas le cas de mes amies stagiaires, ça n'a pas été mon cas après mes stages avec des "branquignoles", et qu'est-ce que ça peut vous faire que les jeunes futurs enseignants aient envie d'y aller? Et peut-être même d'aller dans ces bahuts difficiles dont vous parlez. Il y aura des désillusions et ce sera dur, oui certes, je m'en doute. Mais c'est nul de nous dire ça, vous pensez que c'est ce que l'on a envie de lire? Et surtout, quel intérêt?
Je comprends votre position, mais comme Lapomme je trouve surtout ça triste de vous voir si désabusés et si dégoûtés du métier... Dans 15 ans, personne ne sait où il en sera, et tout le monde n'a peut-être pas les mêmes chances avec les mutations, mais heureusement qu'il y a aussi sur ce forum des tas de "vieux baroudeurs" pleins de bons conseils. Et heureusement qu'il y a de la relève, car "oui c'est de pire en pire", mais peut-être finalement qu'on s'y attend un peu plus en rentrant dans la profession maintenant qu'il y a 10 ou 15 ans.
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- LapommeNiveau 5
D'un autre côté, passer 40 ans à se momifier lentement derrière un écran d'ordinateur, c'est pas jojo non plus. Des jobs super-épanouissants dans le privé, y'en a mais encore faut-il tomber dessus.
Et comme le dit madame prof, je ne crois pas qu'on se lance dans l'enseignement en imaginant Laura Ingalls dans la Petite Maison dans la Prairie! On sait effectivement que ce ne sera pas facile tous les jours... Mais j'ose dire que, même dans mon bahut difficile, il y a encore des profs avec 20 ans de métier qui sont motivés, qui viennent de bon coeur à l'école et qui, pour rien au monde, ne feraient autre chose!
Et comme le dit madame prof, je ne crois pas qu'on se lance dans l'enseignement en imaginant Laura Ingalls dans la Petite Maison dans la Prairie! On sait effectivement que ce ne sera pas facile tous les jours... Mais j'ose dire que, même dans mon bahut difficile, il y a encore des profs avec 20 ans de métier qui sont motivés, qui viennent de bon coeur à l'école et qui, pour rien au monde, ne feraient autre chose!
- Kitty KittenNiveau 8
Mouais, pas convaincue - incompatibilité de conception... pour l'instant. Vous me convaincrez peut-être tous les deux... dans 15 ans!
- InvitéOHabitué du forum
Ben, l'écran ne vous insulte pas,c'est un bon point pour lui.
Entre "savoir" que ce ne sera pas facile et être confronté à la réalité, pas seulement les élèves pénibles, mais (surtout) l'Administration, il y a tout un monde que je vous laisse découvrir, mais comme disait Kitty, rendez vous dans le futur, lorsque nous saurons tous de quoi nous parlons.
Entre "savoir" que ce ne sera pas facile et être confronté à la réalité, pas seulement les élèves pénibles, mais (surtout) l'Administration, il y a tout un monde que je vous laisse découvrir, mais comme disait Kitty, rendez vous dans le futur, lorsque nous saurons tous de quoi nous parlons.
- Kitty KittenNiveau 8
Justinien a écrit:Ben, l'écran ne vous insulte pas,c'est un bon point pour lui.
Entre "savoir" que ce ne sera pas facile et être confronté à la réalité, pas seulement les élèves pénibles, mais (surtout) l'Administration, il y a tout un monde que je vous laisse découvrir, mais comme disait Kitty, rendez vous dans le futur, lorsque nous saurons tous de quoi nous parlons.
- FinrodExpert
Non, je pense que l'on ne parle pas de la même chose voilà tout. Le quiproquo est bien plus universel qu'on ne le pense dans les relations humaines. En fait, en un certain sens toute choses est un quiproquos puisque deux personnes différentes ne peuvent avoir la même conception d'un même objet (physique ou intelligible), et ce, même si elles en ont le sentiment.
Madame_prof, ce qui nous insupporte nous c'est le sentiment qu'il existe un tabou sur le fait que,oui, c'est dur, et pas que dans les établissement difficiles.
On fait parti des gens qui ont eu un jour la fleur au fusil et qui ont pris une grande claque dans la g*****.
Donc on veut aider et prévenir qu'il ne faut pas se faire d'illusions, qu'il faut se préparer mentalement.
Et je sais que toi aussi tu es consciente de cela puisque ce que tu nous reproches n'a rien à voir : tu parles de dégout du métier.
Non ! nous aimons ce métier. C'est pour cela que nous souffrons avec lui quand les choses vont mal mais que nous restons,aussi, pour nous battre avec lui (voir dans mon cas cette année, pour me faire battre)
C'est un métier beau et terrible.
il serait cruel de lui ôter ce qui fait la moitié de son essence, que ce soit la beauté de la cause ou son âpreté au quotidien.
Madame_prof, ce qui nous insupporte nous c'est le sentiment qu'il existe un tabou sur le fait que,oui, c'est dur, et pas que dans les établissement difficiles.
On fait parti des gens qui ont eu un jour la fleur au fusil et qui ont pris une grande claque dans la g*****.
Donc on veut aider et prévenir qu'il ne faut pas se faire d'illusions, qu'il faut se préparer mentalement.
Et je sais que toi aussi tu es consciente de cela puisque ce que tu nous reproches n'a rien à voir : tu parles de dégout du métier.
Non ! nous aimons ce métier. C'est pour cela que nous souffrons avec lui quand les choses vont mal mais que nous restons,aussi, pour nous battre avec lui (voir dans mon cas cette année, pour me faire battre)
C'est un métier beau et terrible.
il serait cruel de lui ôter ce qui fait la moitié de son essence, que ce soit la beauté de la cause ou son âpreté au quotidien.
- Kitty KittenNiveau 8
Finrod a écrit:Non, je pense que l'on ne parle pas de la même chose voilà tout. Le quiproquo est bien plus universel qu'on ne le pense dans les relations humaines. En fait, en un certain sens toute choses est un quiproquos puisque deux personnes différentes ne peuvent avoir la même conception d'un même objet (physique ou intelligible), et ce, même si elles en ont le sentiment.
Madame_prof, ce qui nous insupporte nous c'est le sentiment qu'il existe un tabou sur le fait que,oui, c'est dur, et pas que dans les établissement difficiles.
On fait parti des gens qui ont eu un jour la fleur au fusil et qui ont pris une grande claque dans la g*****.
Donc on veut aider et prévenir qu'il ne faut pas se faire d'illusions, qu'il faut se préparer mentalement.
Et je sais que toi aussi tu es consciente de cela puisque ce que tu nous reproches n'a rien à voir : tu parles de dégout du métier.
Non ! nous aimons ce métier. C'est pour cela que nous souffrons avec lui quand les choses vont mal mais que nous restons,aussi, pour nous battre avec lui (voir dans mon cas cette année, pour me faire battre)
C'est un métier beau et terrible.
il serait cruel de lui ôter ce qui fait la moitié de son essence, que ce soit la beauté de la cause ou son âpreté au quotidien.
Décidément, nous sommes d'accord sur beaucoup de choses. Tiens je t'envoie un vrai bouquet de fleurs cette fois
- LefterisEsprit sacré
Puisque je suis dans la même tranche d'âge et une situation comparable de reconverti ( pas "converti") , voyons le pour le contre. Premier jet au débotté :
Pour :
- possibilité d'organiser une partie de son temps + vacances
- travail individuel essentiellement ("l'enfer c'est les autres" )
- lien direct avec sa formation de base
- grand recul par rapport à d'autres collègues : là où ils sont secoués, on ne voit même pas le problème .
Contre
- élèves le + souvent insupportables
- niveau en baisse permanente en raison de la volonté de plaire d'un côté, de dissimuler de l'autre.
- salaire scandaleux à qualification égale
- tâches extra-professionnelles envahissantes
- culture de la réunion et du blabla (mais ça existe ailleurs..)
Pour :
- possibilité d'organiser une partie de son temps + vacances
- travail individuel essentiellement ("l'enfer c'est les autres" )
- lien direct avec sa formation de base
- grand recul par rapport à d'autres collègues : là où ils sont secoués, on ne voit même pas le problème .
Contre
- élèves le + souvent insupportables
- niveau en baisse permanente en raison de la volonté de plaire d'un côté, de dissimuler de l'autre.
- salaire scandaleux à qualification égale
- tâches extra-professionnelles envahissantes
- culture de la réunion et du blabla (mais ça existe ailleurs..)
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Kitty KittenNiveau 8
Lefteris a écrit:Puisque je suis dans la même tranche d'âge et une situation comparable de reconverti ( pas "converti") , voyons le pour le contre. Premier jet au débotté :
Pour :
- possibilité d'organiser une partie de son temps + vacances
- travail individuel essentiellement ("l'enfer c'est les autres" )
- lien direct avec sa formation de base
- grand recul par rapport à d'autres collègues : là où ils sont secoués, on ne voit même pas le problème .
Contre
- élèves le + souvent insupportables
- niveau en baisse permanente en raison de la volonté de plaire d'un côté, de dissimuler de l'autre.
- salaire scandaleux à qualification égale
- tâches extra-professionnelles envahissantes
- culture de la réunion et du blabla (mais ça existe ailleurs..)
Bien dit!!
- ysabelDevin
Justinien a écrit:Ben, l'écran ne vous insulte pas,c'est un bon point pour lui.
Entre "savoir" que ce ne sera pas facile et être confronté à la réalité, pas seulement les élèves pénibles, mais (surtout) l'Administration, il y a tout un monde que je vous laisse découvrir, mais comme disait Kitty, rendez vous dans le futur, lorsque nous saurons tous de quoi nous parlons.
sans oublier les parents...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- LefterisEsprit sacré
Paramètre important , car il influe sur l'attitude des gremlins et la reflète parfois .. Je n'aurais pas dû oublier ce paramètre , car je vais être obligé d'engager un bras de fer violent avec une de ces personnes qui a oublié l'adage "le cordonnier ne doit pas juger plus haut que la chaussure", et ça va mouiller le CDE qui tremblote(avantage de l'âge , on n'a même pas peur ... )ysabel a écrit:Justinien a écrit:Ben, l'écran ne vous insulte pas,c'est un bon point pour lui.
Entre "savoir" que ce ne sera pas facile et être confronté à la réalité, pas seulement les élèves pénibles, mais (surtout) l'Administration, il y a tout un monde que je vous laisse découvrir, mais comme disait Kitty, rendez vous dans le futur, lorsque nous saurons tous de quoi nous parlons.
sans oublier les parents...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- EmeraldiaÉrudit
Ca dépend que ce que vous avez vécu, les réputations ne font pas tout et les établissements ne font pas toutes les classes... On parle de conditions difficiles où l'on est humilié, harcelé, insulté par les élèves, voire pire, cela existe, c'est même répandu...Dc si vous avez hâte d'y retourner, c'est que vous avez eu des élèves sympas...Lapomme a écrit:J'aurais tendance à suivre madame prof... C'est bien triste d'être si désabusés! Je les ai fait moi, les 6 mois et dans une école réputée difficile encore... Ben j'ai déjà hâte d'être en septembre pour tout dire!
Bcp de collèges sont difficiles mais ds certains, c'est l'enfer.
J'ai remplacé 12 ans, j'ai travaillé ds 19 établissements dt 17 collèges. Un collégien n'est ni un adulte, ni un lycéen...
- EmeraldiaÉrudit
Sauf qu'on ne sait pas ce que c'est le temps qu'on ne l'a pas fait.Lapomme a écrit:D'un autre côté, passer 40 ans à se momifier lentement derrière un écran d'ordinateur, c'est pas jojo non plus. Des jobs super-épanouissants dans le privé, y'en a mais encore faut-il tomber dessus.
Et comme le dit madame prof, je ne crois pas qu'on se lance dans l'enseignement en imaginant Laura Ingalls dans la Petite Maison dans la Prairie! On sait effectivement que ce ne sera pas facile tous les jours... Mais j'ose dire que, même dans mon bahut difficile, il y a encore des profs avec 20 ans de métier qui sont motivés, qui viennent de bon coeur à l'école et qui, pour rien au monde, ne feraient autre chose!
- InvitéStNiveau 6
marc38 a écrit:Bonjour,
J'avais posté un sujet en décembre dernier, et vos réponses m'avaient été très utiles.
J'ai aujourd'hui encore quelques questions...
Pour résumer, je suis ingénieur, 48 ans, une carrière bien remplie de 24 ans dans le privé (l'informatique), et une envie de faire autre chose (avant qu'on ne me pousse dehors, peut-être ! - disons que j'ai envie de rester pro-actif de mon avenir au lieu de le subir.)
Je m’interrogeais sur les possibilités d'"essayer" la profession d’enseignant dans le secondaire pour tester ma motivation, avant de me lancer dans la préparation du capes de Maths. Depuis, les choses ont un peu changé puisque j'ai eu la possibilité de donner pendant 4 mois des cours d'informatique en Master 2, à temps partiel. Cette expérience m'a beaucoup plu, et contrairement à ce que j'imaginais, mes élèves de 22 à 32 ans étaient difficiles à cadrer, à motiver, et globalement à intéresser ! J'ai dû totalement inventer le cours et les TP, et ce fut une expérience très enrichissante que j'ai maintenant envie de poursuivre dans le secondaire. L'enseignement privé doit me contacter pour faire un stage, mais j'attends toujours... Idem dans le public pour faire des remplacements, où je pensais pourtant qu'il y avait un manque de profs de Maths... :shock:
Aujourd’hui, je pense que j'aimerais également envisager le capes de Physique-Chimie. J'ai aimé l'aspect concret des choses en Master 2 d'informatique.
Mes questions sont les suivantes :
- Est-il possible de s'inscrire aux 2 capes en même temps (Maths et Physique-Chimie) sachant que les dates des concours sont différentes ?
- Pourquoi est-il interdit de s'inscrire pour le capes et le cafep en même temps ? Je ne comprends pas cette limitation.
- Est-ce possible de s'inscrire, par exemple pour le capes de maths, et le cafep de Physique-Chimie ?
Merci pour vos éclaircissements.
Marc
Fais pas ça malheureux ! On t'aura prévenu...
- ZébulonixNiveau 5
Après 22 ans d'industrie, ingénieur diplômé des Arts et Métiers, j'ai passé le CAPET de Technologie.
Celui-ci n'existe malheureusement plus. Il est remplacé par un Capet ou Capes SSi (Sciences Industrielles de l'Ingénieur). Comme tu viens du privé, comme on dit, essaie peut-être plutôt cette voie là. En même temps que la Techno, j'ai voulu tenté le PLP de Maths/Physique... La vache... C'est réservé aux tronches ! C'est du très haut niveau.
Quant au métier de prof, faut avoir la foi et/ou la passion. Niveau salaire, tu vas fortement chuter. Mais si c'est ça qui te plait, tu vas te régaler. Et, désolé pour mes collègues, t'as quand même une autre qualité de vie.
Celui-ci n'existe malheureusement plus. Il est remplacé par un Capet ou Capes SSi (Sciences Industrielles de l'Ingénieur). Comme tu viens du privé, comme on dit, essaie peut-être plutôt cette voie là. En même temps que la Techno, j'ai voulu tenté le PLP de Maths/Physique... La vache... C'est réservé aux tronches ! C'est du très haut niveau.
Quant au métier de prof, faut avoir la foi et/ou la passion. Niveau salaire, tu vas fortement chuter. Mais si c'est ça qui te plait, tu vas te régaler. Et, désolé pour mes collègues, t'as quand même une autre qualité de vie.
- LefterisEsprit sacré
La qualité de vie est possible, mais elle dépend de nombreux paramètres : l'établissement où l'on tombe, les transports (des TZR vivent parfois un cauchemar). Les possibilités d'organisation, car on passe quand même un temps fou dans les copies, lectures, préparations. Très difficile de parler en général, entre un professeur dans un établissement tranquille, parvenant à organiser sa vie, et un professeur malmené dans un poste pourri, il y a un univers.Zébulonix a écrit: t'as quand même une autre qualité de vie.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MarieLNeoprof expérimenté
Zébulonix a écrit:Après 22 ans d'industrie, ingénieur diplômé des Arts et Métiers, j'ai passé le CAPET de Technologie.
Celui-ci n'existe malheureusement plus. Il est remplacé par un Capet ou Capes SSi (Sciences Industrielles de l'Ingénieur). Comme tu viens du privé, comme on dit, essaie peut-être plutôt cette voie là. En même temps que la Techno, j'ai voulu tenté le PLP de Maths/Physique... La vache... C'est réservé aux tronches ! C'est du très haut niveau.
Quant au métier de prof, faut avoir la foi et/ou la passion. Niveau salaire, tu vas fortement chuter. Mais si c'est ça qui te plait, tu vas te régaler. Et, désolé pour mes collègues, t'as quand même une autre qualité de vie.
Pas si sûr. Dix ans en entreprise : de la considération d'abord (et le choc est rude dans l'EN de ce côté-là !), des soirées et des week-end tranquilles ensuite, et des vacances qui commencent aussitôt (pas besoin de dix jours pour décompresser...).
Cette année avec 19 h je suis au collège de 7 h 40 à 16 h 30 au mieux, 18 h bien souvent, avec deux après-midi "libres" mais l'une est presque systématiquement prise par une réunion ou une autre. Je pouvais prendre une après-midi quand cela m'arrangeait pourvu que le travail soit fait, dans l'EN sous prétexte que nous avons du temps libre il est bien plus difficile de le prendre quand on en a besoin ce fameux temps "libre".
48 ans, ça fait encore pas mal d'années à enseigner, mieux vaut peser sérieusement le pour et le contre. Je me souviens fort bien d'un ingénieur, arrivé en ZEP, qui a pris sa retraite bien plus tôt que prévu.
_________________
Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- CHOUCROUTENiveau 9
Celadon a écrit:Choucroute, tu n'es guère charitable.
:shock: :shock: ... Je pense qu'il a bien réfléchi ... et c'est un test qu'il souhaite faire avant ...
En quoi ne suis-je pas charitable? Nous devrions tous l'en dissuader? Moi j'aime ce que je fais ... même si des aspects de ce métier me révoltent ...
- CeladonDemi-dieu
Piano, piano, Choucroute, je te taquinais...
- PlumeNiveau 6
Je suis assez d'accord avec tous les avertissements données sur la difficulté du métier, le salaire, la déconsidération...(même si ce n'est pas la question posée par l'auteur du topic !) , mais pour parler tout de même des points positifs, j'en ajoute un : c'est l'un des rares métiers dans lequel vieillir présente un avantage.
Mon conjoint est ingénieur et je vois bien que passé un certain âge, on perd de la "valeur" sur le marché du travail ; il faut être performant, etc...
Nous, nous commençons en général dans des coins difficiles, en étant inexpérimentés, et puis année après année on gagne des points, de l'expérience et tout roule de mieux en mieux, la charge de travail devient supportable et on a le plaisir de voir que l'âge et l'expérience deviennent des atouts. En plus, dans la plupart des cas, si on joue bien ses points et avec de la chance, on peut partir du coin difficile après quelques années.
De plus, chaque année est une nouvelle année, qui nous donne l'occasion de rencontrer de nouvelles têtes, de nous améliorer, d'expérimenter de nouveaux cours, de nouvelles méthodes... Il n'y a pas de routine !
Et puis nous avons l'immense chance (pour l'instant !) de bénéficier de vacances, bien méritées certes puisque nous y arrivons épuisés, mais tout de même ! Nous avons du temps ! Même si la charge de travail est importante (c'est vrai !), nous pouvons la répartir comme nous le souhaitons.
Quant à la question initiale, d'autres ont répondu fort bien.
Bonne chance !
Mon conjoint est ingénieur et je vois bien que passé un certain âge, on perd de la "valeur" sur le marché du travail ; il faut être performant, etc...
Nous, nous commençons en général dans des coins difficiles, en étant inexpérimentés, et puis année après année on gagne des points, de l'expérience et tout roule de mieux en mieux, la charge de travail devient supportable et on a le plaisir de voir que l'âge et l'expérience deviennent des atouts. En plus, dans la plupart des cas, si on joue bien ses points et avec de la chance, on peut partir du coin difficile après quelques années.
De plus, chaque année est une nouvelle année, qui nous donne l'occasion de rencontrer de nouvelles têtes, de nous améliorer, d'expérimenter de nouveaux cours, de nouvelles méthodes... Il n'y a pas de routine !
Et puis nous avons l'immense chance (pour l'instant !) de bénéficier de vacances, bien méritées certes puisque nous y arrivons épuisés, mais tout de même ! Nous avons du temps ! Même si la charge de travail est importante (c'est vrai !), nous pouvons la répartir comme nous le souhaitons.
Quant à la question initiale, d'autres ont répondu fort bien.
Bonne chance !
- CathEnchanteur
Madame_Prof a écrit:
Aux messages de découragement, abstenez vous surtout quand c'est si peu constructif! (contrairement au témoignage de Marie)
Si je comprends bien ton profil, malgré ton pseudo, tu n'es même pas encore stagiaire?
Alors permet à ceux qui ont de l'expérience de l'exprimer.
L'auteur de ce fil a 48 ans, un métier et un emploi stable. Ce qui n'est en rien comparable à ta situation de - je l'imagine- jeune diplômée sans aucune expérience. Il est forcément moins malléable que toi.
Il n'est pas du tout préparé à se retrouver confronté à des hordes de collégiens braillards et désordonnés. Peu de métiers préparent à ça. Et s'il a eu du mal avec ses étudiants de master...
- ZébulonixNiveau 5
Je suis assez d'accord. Mais je n'étais pas préparé non plus.cath5660 a écrit:Il n'est pas du tout préparé à se retrouver confronté à des hordes de collégiens braillards et désordonnés. Peu de métiers préparent à ça. Et s'il a eu du mal avec ses étudiants de master...
Il faut avoir une vraie vocation, comme pour entrer dans les Ordres...
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