Claude Gueux, comment commencer ?

Quelqu'un aurait-il une façon originale de commencer ma séquence sur Claude Gueux?
J'ai bien pensé à guillotiner  un de mes élèves particulièrement casse-pieds, mais ça ferait peut-être désordre, non?
Bon, si vous avez des idées avec un peu de peps, je suis preneur!

Alors, j'ai déjà fait Claude Gueux 2 ans de suite. Je commence toujours par un débat sur la peine de mort autour de la BD de FRanquin, de la chanson de Sardou "Je suis pour" et de celle de Julien Clerc "L'assassin assassiné". Ce n'est pas très original, mais ça suscite leur curiosité!

je vais réécouter Sardou et Clerc. Voilà une bonne idée!
Merci, Lusitana!!!!!!!!!!!!!!!!

Actes Sud a sorti il y a quelqus années un recueil complet des textes de Hugo sur la peine de mort. Il y a beaucoup de choses très utilisables dedans.
Et assez bonne édition chez Magnard de Claude Gueux dont on peut tirer beaucoup d'idées — mais vous devez l'avoir…

Merci, Abraxas! J'ai effectivement l'édition Magnard, mais j'avais envie de changer un peu.
Je vais chercher chez Actes Sud.

Magnard, c'était pour sourire…
Je co-dirigeais la collection, à l'époque…

C'est vrai???????
Mais j'ai affaire à un cador, alors.!

Heu… Ç a doit être écrit sur la page de garde… Reste plus qu'à savoir lequel des deux noms est le bon… Mais c'est un secret de polichinelle, ici…

j'ai mon exemplaire sous les yeux (car, bien sûr, j'avais l'édition Magnard).
Dis donc, comment on arrive là? T'as vu de la lumière et t'es entré?

Au début des années 80, une IG a appris à un copain que Magnard voulait lancer une collection rivale du Lagarde & Michard, qui sévissait alors quasi sans concurrence. Le copain m'a contacté, moi et un autre, nous y sommes allés, Magnard Père avait déjà une équipe, nous avons fait un projet en 24 heures, — bref, pour faire court, nous avons supplanté l'équipe pré-choisie, dirigée alors par un certain Alain Viala (d'où une certaine animosité réciproque avec le concepteur des programmes de Français actuels — d'autant que nous enseignions alors dans la même fac — Paris III — avec disons quelques intérêts annexes communs).
La collection s'appelle Textes & Contextes, et même si elle n'est plus disponible, elle est longtemps restée une référence.
Voilà comment on entre dans l'édition… Par la porte. Parce qu'il y avait de la lumière.

Je croyais que Commines parlait du forum.. Comment on passe de Magnard à néoprofs...

Non, Pseudo, c'est bien l'arrivée chez Magnard qui m'intéressait quand j'ai posé la question. Pour arriver à néoprofs, je suppose qu'on a tous fait le même chemin. Non?
Merci pour tes éclaircissements, Abraxas! Et maintenant, tu travailles encore dans l'édition, ou tu te "contentes" d'enseigner?

Et c'est à Paris III qu'on développe une telle musculature? Je peux t'assurer qu'à Lille III, c'est autre chose...

Magnard m'a présenté avec les complices à Pierre Marchand, qui dirigeait alors Gallimard-Jeunesse. Nous y avons lancé "Folio-Junior Edition Spéciale" — si vous en avez encore, de ces folios avec dossier ludique additionnel, vous trouverez nos noms à la fin). Puis Découvertes-Gallimard (sept ou huit titres signés à trois ou individuellement, sans compter tous ceux que j'y ai ré-écrits). De là, Ramsay, qui cherchait des nègres — et quelques autres éditeurs. De là…
Ce que je veux dire, c'est qu'on n'a rien sans rien : il faut énormément travailler.

Quant à la musculature, ce n'est pas à Paris-III, c'est en faisant du sport très régulièrement — quasiment tous les jours : course, vélo, tennis, équitation, et j'en passe —, en particulier de la musculation, avec des haltères adéquates. Là non plus, on n'a rien sans rien.
Le secret, c'est de ne pas avoir besoin de beaucoup de sommeil (de trois à cinq heures par nuit, au maximum). Ça laisse du temps pour les copies et la préparation des cours.

Parce que c'est VRAIMENT toi, surla photo???????????? Moi qui plaisantais! Je pensais que tu étais allé chercher la photo d'un surfeur californien, non flanqué d'une Pamela Anderson toutefois.
Au temps pour moi!

Dis donc, Abraxas, il est vraiment particulier, ton parcours! Tu dois avoir une vie remplie!

Dis-moi, comme ça travaille, un nègre, concrètement? Ca n'est pas frustrant?
Merci pour tes réponses, ça me passionne.

Sur la photo, c'est Daniel Craig, hé, patate !
Moi, je suis beaucoup plus baraqué !

A "que j'ai du goût!" comme disait Colette!!!!!!

Ah, "que j'ai du goût!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"

Nègre, c'est très drôle. Je me rappelle une émission sur Canal — j'avais écrit les livres des deux invités. Et ils péroraient à qui mieux mieux, "mon livre", "mon écriture" — hilarant ! On en apprend sur la nature humaine… Rien de frustrant là-dedans : vous avez pas mal d'écrivains confirmés (Orsenna, par exemple) qui ont été nègres à diverses époques de leur vie. Ou Marie Cardinal.
Et c'est une extraordinaire école de style. Parce qu'il faut coller à chaque personnalité — vous ne pouvez pas vous offrir un trop grand décalage entre le style de la personne et celui du livre, sinon à la première interview, c'est cuit. Bref, c'est du "à la manière de" au long cours.
Et tous ceux que je connais (les nègres forment une petite confrérie anonyme de spécialistes qui se connaissent tous plus ou moins) sont des garçons extra, bourrés de talent — mais avec des pensions alimentaires conséquentes à payer, voilà. C'est peut-être pour ça qu'il y a bien plus d'hommes que de femmes dans cette profession… :lol:

Et ils n'essaient pas de se faire publier sous leur vrai nom? Tu n'as pas eu envie toi-même de publier TON roman?

Les "auteurs" pour qui tu as travaillé n'écrivent-ils pas une traitre ligne eux-mêmes? Tu fais tout pour eux, ou bien tu les aides à peaufiner leur maigre texte.

Il y a de tout. Des textes partiellement écrits, qu'il faut reprendre et terminer, des horreurs entièrement rédigées qu'il faut complètement ré-écrire, des livres faits d'interviews — sans une ligne de l'auteur. Les tarifs varient bien sûr en fonction du travail.
Et j'en ai écrit et publié, des romans. Sous mon nom ou sous pseudo. Aucune frustration donc.

Encore une question con? Allez, une autre, pour la route!

Les maisons d'édition ont-elles toujours un intérêt à employer des nègres (mon Dieu, je déteste ce mot!)?

J'ai un doute, soudain : n'as-tu pas écrit un roman policier ou est-ce ton confrère qui est aussi l'auteur d'un livre sur les dysfonctionnements de notre Mère à tous, l'Education Nationale?

Tu auras remarqué qu'en bonne littéaire que je suis, je ne sais pas compter mes questions....
Please, no comment...

J'ai écrit tellement de choses… Wikipedia ne recense que l'écume de ma production.
Les maisons d'édition emploient des nègres pour (à mon estime) à peu près 80% de leur production. Ce 'est pas une question d'intérêt, c'est vital : pas de nègres, pas de livres.
Moi aussi je préfère le terme anglais — ghost writer.

"ghost writer". Je ne connnaissaispas le mot. Plus évocateur, en effet.

Ton estimation est effrayante : 80% de la production!!!!!!!
Je ne comprends pas ton argument ("pas de nègres, pas de livres) : si les nègres signaient leurs oeuvres et les éditaient, on en auraient, des livres!!!
Et quand on voit le nombre de maisons d'édition aux portes desquelles il faut frapper avant de pouvoir être édité, on reste songeur. Tout ce qui est refoulé ne peut pas être mauvais. On reparlait il y a peu de JK Rowling qui s'est vu opposer près de 15 refus avant qu'on édite son Harry potter. Il y a tant d'exemples de ce type ; et pas seulement dans la littérature de jeunesse.

Je ne suis pas allée sur Wikipédia ; j'ai réellement lu ce livre! Il est de toi? Ce serait drôle de constater comme le monde est petit, finalement?
So what, Abraxas????

on en aurait, et pas on en auraient!!!!!!!!!
C'est a-hu-ris-sant, le nombre de fautes que je peux faire quand j'écris à l'ordinateur!!!!!!!!!!!!!
Ca m'effraie carrément!