- Spinoza1670Esprit éclairé
Finrod a écrit:et l'autre qui dit "jamais on ne dit à l'élève c'est super ! tu as bien réussi", qu'est ce qu'il en sait?
C'est toute une méthodologie du discours qui vise à rendre influente une théorie.
Des idées simples, voire ultra simplifiée et généralisée à outrance, rabâchée par un groupe dont chaque entité doit répéter les mêmes choses avec les mêmes expressions.
De la suffisance, il faut que la personne qui parle soit parfaitement sûre d'elle. De plus, la suffisance et l'imperfection voulue du discours rend prévisible la réponse spontanée d'adversaires non préparés. La seconde réponse est alors déjà prévue et le discours, toujours le même, peut s'enchaîner (en parlant d'innovation, en méprisant les soi-disant "partisans d'un retour en arrière", etc...).
La cible, celui qui a réagi en premier lieu, se trouve donc mise en défaut par ce discours en apparence faible au premier abord mais tortueux car bien travaillé. De là, soit il se laisse convaincre, soit il est accroché et et des calibres plus lourds viennent finir de le convaincre, soit il s'échappe, soit il prend parti contre.
Ou alors, il est pragmatique et il s'en fout.
Mais bon, je ne reprocherai pas aux partisans de la suppression des notes de défendre leurs idées. Mais ce genre de mode de propagation du discours ne m'attire pas, je suis trop cartésien pour cela.
Excellent ! + 1
- Spinoza1670Esprit éclairé
Bang a écrit:Bonjour!
Comme je ne suis plus sur Neoprofs mais que j'aurais quand même des choses à dire sur ce thème, voici quelques éléments :
1) Le finnois est une langue grammaticalement extrêmement difficile mais totalement transparente phonétiquement.
Cette langue n'a été écrite que depuis 300 ans. Seules 20 lettres latines sur 26 sont utilisées (taksi au lieu de taxi par exemple).
La maternelle en Finlande est a l'image de la Suède: free play. Sauf qu'en Finlande, et contrairement à la Suède, les parents se collent souvent à l'apprentissage de la lecture, on ne peut plus facile, une fois que l'enfant connaît 20 lettres et a compris la combinatoire. Donc l'enfant sait en général lire à son arrivée en primaire.
Voilà. On ne peut déjà donc pas comparer le point de départ, infiniment plus facile en Finlande.
2) A l'image des autres pays scandinaves, la Finlande ne fait aucune grammaire systématique a l’école. Les petits Français passent des heures à apprendre leurs conjugaisons, a distinguer le groupe nominal etc. Les Finlandais n'ont AUCUNE idée de la grammaire, très très compliquée de leur langue.
16 cas, environ 80 modèles de déclinaisons, 5 infinitifs, langue agglutinante etc.
J'ai appris le finnois, et quand je demandais a des amis ingénieurs: c'est comment l'inessif pluriel de tel mot, il ne comprenait jamais la question.
Évidemment, la grammaire systématique n est pas évaluée par PISA, mais franchement, quelle lacune !!!!!
3) Le niveau de la Finlande en maths est en baisse dramatique, à l image du reste de l'OCDE.
4) Sur ce que dit Grumbel (?) je trouve qu il y a une partie de vrai. Les profs scandinaves / UK / US ne vont jamais dire qu'un élève est mauvais. Un mauvais eleve n existe pas. Un élève est forcement en progrès. Je parlais de ca en rigolant avec une prof de l ecole de ma fille, que j avais compris que "improving" et "developing" voulait dire "bad". Mais une fois qu'on a compris le décalage de vocabulaire, sur le fond, les profs scandinaves / UK / US vont bien sûr s'attacher à mettre en avant les points qui ne vont pas (qui sont "en progrès", donc) auprès de l'élève et des parents. Les parents sont beaucoup plus impliques que dans le système français.
5) Sur les notes, je ne comprends pas trop le débat.
Dans l’école de ma fille, diriez vous que le système est basée sur des notes ou sur des compétences?
Son bulletin scolaire (MS) fait 5-6 pages d'items dont la note est de 1 a 4.
1 = below expectations
2 = approaching expectations
3 = reached expectations
4 = exceeding expectations
La dernière page étant une très longue appréciation écrite du prof principal.
Je ne vois pas toujours la différence connaissances / compétences (par exemple: reading skills, vous mettriez ça dans quelle boîte?) donc je ne comprends pas cette opposition systématique telle qu'elle est débattue sur Neo.
Enfin je trouve ça très clair, très limpide, très informatif, et je ne me pose pas la question de savoir si c'est notes/compétences/connaissances/traumatisant etc..?
Je pense que le débat est devenu un peu trop passionnel sur cette question. Mes amis finlandais savent tout à fait où en est leur enfant dans telle ou telle matière, les entretiens individuels et évaluations sont quand même très bien faites. De même pour moi, si vous estimez que ma fille est évaluée par compétences, eh bien, je sais au millimètre près où elle en est en anglais, en maths.
De plus ne pensez que les profs se sentent obligés d'être systématiquement "over"-positifs. Une fois qu'on a compris qu'en progrès voulait dire mauvais, les points à améliorer sont quand même suivis de manière très rigoureuse.
Bref, notes ou compétences, je pense que ce n'est pas si important du moment que le message délivré aux parents est clair.
En l'occurrence un 18/20 dans une langue où l'on débute, ça ne signifie pas que l'on parle couramment cette langue? alors que le parent peut s'imaginer que son petit est bilingue.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Presse-puréeGrand sage
Provence a écrit:Presse-purée a écrit:
Franchement, qui corrige en rouge en mettant une note et en écrivant "AB" sans mettre d'annotation?
Ça m'arrive: dictées, contrôles de conjugaison...
Pour la conjugaison, cela m'arrive, pour les dictées, je fais une typologie des fautes et des points à revoir.
En fait, mon problème, avec les appréciations (et ce serait la même chose avec les compétences/smileys/nuages/points verts) c'est que les bons élèves n'ont finalement droit à pas grand-chose... "Excellent", "Excellentissime", "Ce fut un plaisir de lire ce travail"... mais finalement, tu passes moins de temps à les encourager.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
Spinoza1670 a écrit:On prend l'expert comme modèle et on essaie d'appliquer coûte que coûte ce modèle à chaque niveau de l'apprentissage.JPhMM a écrit:L'autoévaluation des élèves est réellement le truc que je n'ai jamais compris, conceptuellement, car c'est totalement contradictoire avec la taxonomie de Bloom, par exemple.steph.stephy3 a écrit:Mon IEN m'a reproché le bonhomme pas content. Nous ne devons pas porter de jugement sur un enfant. Et un bonhomme pas content ou content, c'est un jugement. L'enfant doit s'auto-évaluer.
Pour le dire simplement : si l'évaluation d'une connaissance est le niveau hiérarchiquement le plus élevé de cette connaissance, comment peut-on demander à un élève qui est en train d'acquérir des niveaux qui lui sont inférieurs (souvent très inférieurs) d'utiliser le niveau le plus élevé ?
Pareil pour la métacognition, la résolution de problèmes et l'esprit critique.
cf. Hirsch, The Schools we need (and why we don't have them), pp. 127-175.
Cela s'appelle aussi, d'un certain côté, la mimesis... mais il faut innover, les modèles c'est ringard. Les milliers d'années de connaissances accumulées par les hommes l'ont été par des has-been...
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"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- DinaaaExpert spécialisé
Mowgli a écrit:JPhMM a écrit:
Question subsidiaire : la personne qui a pondu "avoir conscience de la dignité de la personne humaine et en tirer les conséquences au quotidien" et a supposé qu'il était nécessaire (heurk) et possible (heurk) et souhaitable (heurk) de valider chez les jeunes êtres humains la compétence (heurk...) à avoir conscience de la dignité de la personne humaine et en tirer les conséquences au quotidien, cette personne-là, donc, quelle était sa compétence en conscience de la dignité de la personne humaine ?
Peut-être ne devrais-je pas l'écrire, mais les intitulés tels que celui-ci me sont réellement répugnants, me sont immondices, car ce sont des insultes à la dignité de la personne humaine, précisément.
Un tel intitulé signifie qu'un Etat se juge autorisé à donner autorité à une équipe enseignante pour juger de la validité ou invalidité de la conscience de la dignité humaine dans l'esprit d'un être humain... suis-je le seul à trouver cela parfaitement immonde ?
Non. Immonde, c'est le mot. Et cauchemardesque.
Les bras m'en tombent. Je ne savais pas que cela faisait partie du palier 2.
- InvitéInvité
Dans son discours, Hollande cet ap midi a confirmé qu'il y aura toujours des notes à l'école.
- Thalia de GMédiateur
Merci, Monsieur le Président. A-t-il expliqué pourquoi ? Conviction profonde ? Peur des réactions ?
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- InvitéInvité
Thalia de G a écrit:Merci, Monsieur le Président. A-t-il expliqué pourquoi ? Conviction profonde ? Peur des réactions ?
je n'ai eu que cette info sur E1. Il faudra attendre d'avoir le texte du discours pour savoir s'il a développé ou pas.
- User5899Demi-dieu
Bon. Réglé. Allez, Peillon, le décret sur l'évaluation maintenant. Hop ! Hop ! On percute !Will.T a écrit:Dans son discours, Hollande cet ap midi a confirmé qu'il y aura toujours des notes à l'école.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Presse-purée a écrit:Spinoza1670 a écrit:On prend l'expert comme modèle et on essaie d'appliquer coûte que coûte ce modèle à chaque niveau de l'apprentissage.JPhMM a écrit:L'autoévaluation des élèves est réellement le truc que je n'ai jamais compris, conceptuellement, car c'est totalement contradictoire avec la taxonomie de Bloom, par exemple.steph.stephy3 a écrit:Mon IEN m'a reproché le bonhomme pas content. Nous ne devons pas porter de jugement sur un enfant. Et un bonhomme pas content ou content, c'est un jugement. L'enfant doit s'auto-évaluer.
Pour le dire simplement : si l'évaluation d'une connaissance est le niveau hiérarchiquement le plus élevé de cette connaissance, comment peut-on demander à un élève qui est en train d'acquérir des niveaux qui lui sont inférieurs (souvent très inférieurs) d'utiliser le niveau le plus élevé ?
Pareil pour la métacognition, la résolution de problèmes et l'esprit critique.
cf. Hirsch, The Schools we need (and why we don't have them), pp. 127-175.
Cela s'appelle aussi, d'un certain côté, la mimesis... mais il faut innover, les modèles c'est ringard. Les milliers d'années de connaissances accumulées par les hommes l'ont été par des has-been...
Tu réponds sur autre chose, PP.
Généralisant l'observation de JPhMM, je disais que sa remarque ne s'appliquait sans doute pas seulement à l'auto-évaluation, mais aussi à d'autres "compétences de haut niveau" [vs. "mécanismes", ou "savoir-faire procéduraux", et connaissances factuelles, - mécanismes et connaissances factuelles considérés comme des savoirs et savoir-faire de bas niveau servant de matériaux pour l'exercice des compétences de haut niveau.]
Et, suivant Hirsch, je suggérais que cette insistance sur la métacognition, la capacité à s'auto-évaluer (qui est une partie de la métacognition), etc. était due au fait qu'on avait observé comment fonctionne l'expert et qu'on avait essayé de transférer ce fonctionnement à des étapes de l'apprentissage (le début et le milieu) où ce type de fonctionnement est impossible ou difficile et a dans de nombreux cas des effets négatifs sur les apprentissages :
- interfère avec le développement normal des stratégies de résolution de problèmes (exemple : exiger d'un très jeune enfant qu'il ne compte plus sur ses doigts puisqu'un expert en calcul mental effectue les calculs de tête) ;
- surcharge la mémoire à court terme (mémoire de travail) et ainsi constitue une gêne plutôt qu'une aide à l'apprentissage ;
- entraîne de sévères "coûts d'opportunité" (opportunity costs : cf. http://en.wikipedia.org/wiki/Opportunity_cost) en usurpant la place de l'instruction disciplinaire proprement dite ;
- tous ces défauts potentiels peuvent avoir les effets les plus nocifs sur les élèves lents ou les élèves désavantgés.
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- steph.stephy3Niveau 5
Bon. Peillon, vous estimez sa survie en tant que Ministre de l'EN à combien de temps ?
(Sil continue de se faire couper le sifflet par ses chefs à chaque fois qu'il l'ouvre, je me demande même s'il passera l'été...)
(Sil continue de se faire couper le sifflet par ses chefs à chaque fois qu'il l'ouvre, je me demande même s'il passera l'été...)
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www.stellapeel.com
Y a pas qu'le travail dans la vie !!!
- Presse-puréeGrand sage
Spinoza1670 a écrit:Presse-purée a écrit:Spinoza1670 a écrit:On prend l'expert comme modèle et on essaie d'appliquer coûte que coûte ce modèle à chaque niveau de l'apprentissage.JPhMM a écrit:L'autoévaluation des élèves est réellement le truc que je n'ai jamais compris, conceptuellement, car c'est totalement contradictoire avec la taxonomie de Bloom, par exemple.steph.stephy3 a écrit:Mon IEN m'a reproché le bonhomme pas content. Nous ne devons pas porter de jugement sur un enfant. Et un bonhomme pas content ou content, c'est un jugement. L'enfant doit s'auto-évaluer.
Pour le dire simplement : si l'évaluation d'une connaissance est le niveau hiérarchiquement le plus élevé de cette connaissance, comment peut-on demander à un élève qui est en train d'acquérir des niveaux qui lui sont inférieurs (souvent très inférieurs) d'utiliser le niveau le plus élevé ?
Pareil pour la métacognition, la résolution de problèmes et l'esprit critique.
cf. Hirsch, The Schools we need (and why we don't have them), pp. 127-175.
Cela s'appelle aussi, d'un certain côté, la mimesis... mais il faut innover, les modèles c'est ringard. Les milliers d'années de connaissances accumulées par les hommes l'ont été par des has-been...
Tu réponds sur autre chose, PP.
Généralisant l'observation de JPhMM, je disais que sa remarque ne s'appliquait sans doute pas seulement à l'auto-évaluation, mais aussi à d'autres "compétences de haut niveau" [vs. "mécanismes", ou "savoir-faire procéduraux", et connaissances factuelles, - mécanismes et connaissances factuelles considérés comme des savoirs et savoir-faire de bas niveau servant de matériaux pour l'exercice des compétences de haut niveau.]
Et, suivant Hirsch, je suggérais que cette insistance sur la métacognition, la capacité à s'auto-évaluer (qui est une partie de la métacognition), etc. était due au fait qu'on avait observé comment fonctionne l'expert et qu'on avait essayé de transférer ce fonctionnement à des étapes de l'apprentissage (le début et le milieu) où ce type de fonctionnement est impossible ou difficile et a dans de nombreux cas des effets négatifs sur les apprentissages :
- interfère avec le développement normal des stratégies de résolution de problèmes (exemple : exiger d'un très jeune enfant qu'il ne compte plus sur ses doigts puisqu'un expert en calcul mental effectue les calculs de tête) ;
- surcharge la mémoire à court terme (mémoire de travail) et ainsi constitue une gêne plutôt qu'une aide à l'apprentissage ;
- entraîne de sévères "coûts d'opportunité" (opportunity costs : cf. http://en.wikipedia.org/wiki/Opportunity_cost) en usurpant la place de l'instruction disciplinaire proprement dite ;
- tous ces défauts potentiels peuvent avoir les effets les plus nocifs sur les élèves lents ou les élèves désavantagés.
Je répondais sur complètement autre chose. J'utilisais le terme de mimésis au sens littéraire du terme. Merci pour tes précisions toujours aussi intéressantes.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- doubledeckerSage
eh ben moi j'ai trouvé ça très intelligent ce que disait "l'écrivain britannique vivant en France" : c'est quelque chose qui me saute aux yeux aussi quand je lis des bulletins (et aux oreilles quand je suis en conseil de classe) cette habitude de se focaliser sur ce qui manque plutôt que sur ce qui est déjà là. Ainsi des élèves avec des notes comme des 17, des 16 ou autre ont des appréciations qui pointent les manques...
quant à l'aspect simple et directement compréhensible des notes, je ne suis pas persuadée de cela. Simple oui parce que c'est ce à quoi sont habituées les familles depuis des décennies mais lorsqu'un autre système est utilisé ET expliqué, elles peuvent tout aussi bien se l'approprier. Bref, je ne pense pas que les notes soient l'alpha et l'oméga de l'enseignement.
quant à l'aspect simple et directement compréhensible des notes, je ne suis pas persuadée de cela. Simple oui parce que c'est ce à quoi sont habituées les familles depuis des décennies mais lorsqu'un autre système est utilisé ET expliqué, elles peuvent tout aussi bien se l'approprier. Bref, je ne pense pas que les notes soient l'alpha et l'oméga de l'enseignement.
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- FinrodExpert
c'est quelque chose qui me saute aux yeux aussi quand je lis des bulletins
J'en ai lu des tas et je n'ai jamais, mais alors jamais, lu une chose pareille à côté d'un 17.
Simple oui parce que c'est ce à quoi sont habituées les familles depuis des décennies mais lorsqu'un autre système est utilisé ET expliqué, elles peuvent tout aussi bien se l'approprier.
Pour les notes l'explication est quand même vachement plus courte...
- User5899Demi-dieu
Ben oui, sinon, ils auraient 20.doubledecker a écrit:eh ben moi j'ai trouvé ça très intelligent ce que disait "l'écrivain britannique vivant en France" : c'est quelque chose qui me saute aux yeux aussi quand je lis des bulletins (et aux oreilles quand je suis en conseil de classe) cette habitude de se focaliser sur ce qui manque plutôt que sur ce qui est déjà là. Ainsi des élèves avec des notes comme des 17, des 16 ou autre ont des appréciations qui pointent les manques...
Pour ma part, je l'ai trouvé - enfin, son propos - très niais.
- CelebornEsprit sacré
Finrod a écrit:c'est quelque chose qui me saute aux yeux aussi quand je lis des bulletins
J'en ai lu des tas et je n'ai jamais, mais alors jamais, lu une chose pareille à côté d'un 17.
Itou.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- CelebornEsprit sacré
doubledecker a écrit:Bref, je ne pense pas que les notes soient l'alpha et l'oméga de l'enseignement.
Ça tombe bien, personne n'a jamais prétendu cela. Sauf ceux qui tiennent à tout prix à les faire disparaître, en fait : ils ont l'air d'en faire une obsession.
Les notes n'ont pas davantage a être expliquées que le thermomètre, sinon. J'attends encore un livret de compétences aussi clair à la lecture qu'un thermomètre.
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- Invité5Expert
Cripure a écrit:Ben oui, sinon, ils auraient 20.doubledecker a écrit:eh ben moi j'ai trouvé ça très intelligent ce que disait "l'écrivain britannique vivant en France" : c'est quelque chose qui me saute aux yeux aussi quand je lis des bulletins (et aux oreilles quand je suis en conseil de classe) cette habitude de se focaliser sur ce qui manque plutôt que sur ce qui est déjà là. Ainsi des élèves avec des notes comme des 17, des 16 ou autre ont des appréciations qui pointent les manques...
Pour ma part, je l'ai trouvé - enfin, son propos - très niais.
+1 !
- JohnMédiateur
J'ai déjà vu :doubledecker a écrit:eh ben moi j'ai trouvé ça très intelligent ce que disait "l'écrivain britannique vivant en France" : c'est quelque chose qui me saute aux yeux aussi quand je lis des bulletins (et aux oreilles quand je suis en conseil de classe) cette habitude de se focaliser sur ce qui manque plutôt que sur ce qui est déjà là. Ainsi des élèves avec des notes comme des 17, des 16 ou autre ont des appréciations qui pointent les manques...
17/20 - Très bien, mais il faut participer davantage.
C'est traumatisant aux yeux de qui, une appréciation comme ça ?
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- Presse-puréeGrand sage
doubledecker a écrit:eh ben moi j'ai trouvé ça très intelligent ce que disait "l'écrivain britannique vivant en France" : c'est quelque chose qui me saute aux yeux aussi quand je lis des bulletins (et aux oreilles quand je suis en conseil de classe) cette habitude de se focaliser sur ce qui manque plutôt que sur ce qui est déjà là. Ainsi des élèves avec des notes comme des 17, des 16 ou autre ont des appréciations qui pointent les manques...
Toujours le même truc... on ne peut que dire du mal avec une note. Mais la note, on peut ne pas la donner au moment où on rend la copie, on peut ne pas la donner du tout, on peut la donner une semaine plus tard... bref. L'important, c'est l'appréciation. Qui félicite, pointe les réussites, et aussi (et ce n'est pas MAL) met en lumière les ratés, pour que l'élève progresse...
J'ai lu le bouquin de Gumbel. C'est un poil sirupeux, et assez pauvre en contenu. La note, c'est un outil, rien de plus, et cela fait partie de notre boulot de le faire comprendre aux élèves...
Et sinon, des appréciations ineptes sur les bulletins, il y en a toujours. Tout comme des compétences ineptes.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
Désolé d'être lourd, mais le seul objectif derrière cette campagne, c'est cela: imposer cette saloperie de socle.
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- AevinHabitué du forum
Sauf que le 20/20 n'existe quasiment pas. Contrairement à ce qui se passe dans d'autres pays, les profs français trouvent toujours un truc pour ne pas donner la note maximale. Et je ne trouve pas nais les propos de Gumbel.Cripure a écrit:Ben oui, sinon, ils auraient 20.doubledecker a écrit:eh ben moi j'ai trouvé ça très intelligent ce que disait "l'écrivain britannique vivant en France" : c'est quelque chose qui me saute aux yeux aussi quand je lis des bulletins (et aux oreilles quand je suis en conseil de classe) cette habitude de se focaliser sur ce qui manque plutôt que sur ce qui est déjà là. Ainsi des élèves avec des notes comme des 17, des 16 ou autre ont des appréciations qui pointent les manques...
Pour ma part, je l'ai trouvé - enfin, son propos - très niais.
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"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
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- Reine MargotDemi-dieu
et toujours répéter que la note évalue un travail, pas l'élève en tant que personne! Sinon, on ne voit pas comment les élèves seraient motivés à travailler pour un "compétence acquise", ils sont motivés par la note, comme par un "salaire".
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- user7337Fidèle du forum
D'un autre côté, ça m'est déjà arrivé de voir une classe fortement félicité. Rien à redire !
Résultat : grosse baisse du comportement le trimestre d'après.
Je crois que la mentalité française est ainsi faite : on dit que ça va, mais on dit pas que c'est parfait sinon, ça se relâche.
Résultat : grosse baisse du comportement le trimestre d'après.
Je crois que la mentalité française est ainsi faite : on dit que ça va, mais on dit pas que c'est parfait sinon, ça se relâche.
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Presse-purée a écrit:Désolé d'être lourd, mais le seul objectif derrière cette campagne, c'est cela: imposer cette saloperie de socle.
Je crois que tout est dit, là. Le socle, c'est effectivement l'objectif, et il pose vraiment problème.
Avec cette histoire de notes, on nous prend pour deskh andouilles : l'évaluation par compétences se veut plus respectueuse d'élèves qu'on aurait jusque là sadiquement traumatisés avec des notes humiliantes et incompréhensibles, comme se plaît à le répéter P. Gumbel. C'est vraiment mépriser les enseignants que de laisser croire au grand public qu’ils auraient attendu l'évaluation par compétences pour être capables de justifier leurs notes. Une taule "sèche", c'est tout de même rarissime !
Plus important : les bonnes vieilles « compos » d’antan n'ont jamais prétendu évaluer autre chose que la capacité de l’élève à réaliser une tâche précise à un moment donné. Avec l'évaluation des "attitudes", instaurée par le :censure: socle, il faut évaluer "la volonté" de l’élève, son "désir de communiquer", sa "confiance en soi", et autres items comportementaux dont vous avez parlé . L'évaluation de la capacité à réaliser la tâche T au moment M se transforme en jugement intrusif sur la personne.
Et, dans ce sens, le débat entre éducation et instruction, entre pédagos et républicains, se trouve de facto relégué hors sujet. Il ne s'agira plus d'éduquer ni d'instruire, ni même de former, mais de formater. Et ce jour-là, les mêmes parents bobos soces FCPE qui s'insurgent contre le traumatisme des notes revendiqueront à grands sons de trompe leur rétablissement...
Avec cette histoire de notes, on nous prend pour des
Plus important : les bonnes vieilles « compos » d’antan n'ont jamais prétendu évaluer autre chose que la capacité de l’élève à réaliser une tâche précise à un moment donné. Avec l'évaluation des "attitudes", instaurée par le :censure: socle, il faut évaluer "la volonté" de l’élève, son "désir de communiquer", sa "confiance en soi", et autres items comportementaux dont vous avez parlé . L'évaluation de la capacité à réaliser la tâche T au moment M se transforme en jugement intrusif sur la personne.
Et, dans ce sens, le débat entre éducation et instruction, entre pédagos et républicains, se trouve de facto relégué hors sujet. Il ne s'agira plus d'éduquer ni d'instruire, ni même de former, mais de formater. Et ce jour-là, les mêmes parents bobos soces FCPE qui s'insurgent contre le traumatisme des notes revendiqueront à grands sons de trompe leur rétablissement...
- AuroreEsprit éclairé
Palombella Rossa a écrit:Presse-purée a écrit:Désolé d'être lourd, mais le seul objectif derrière cette campagne, c'est cela: imposer cette saloperie de socle.Je crois que tout est dit, là. Le socle, c'est effectivement l'objectif, et il pose vraiment problème.
Avec cette histoire de notes, on nous prend pour deskhandouilles : l'évaluation par compétences se veut plus respectueuse d'élèves qu'on aurait jusque là sadiquement traumatisés avec des notes humiliantes et incompréhensibles, comme se plaît à le répéter P. Gumbel. C'est vraiment mépriser les enseignants que de laisser croire au grand public qu’ils auraient attendu l'évaluation par compétences pour être capables de justifier leurs notes. Une taule "sèche", c'est tout de même rarissime !
Plus important : les bonnes vieilles « compos » d’antan n'ont jamais prétendu évaluer autre chose que la capacité de l’élève à réaliser une tâche précise à un moment donné. Avec l'évaluation des "attitudes", instaurée par le :censure: socle, il faut évaluer "la volonté" de l’élève, son "désir de communiquer", sa "confiance en soi", et autres items comportementaux dont vous avez parlé . L'évaluation de la capacité à réaliser la tâche T au moment M se transforme en jugement intrusif sur la personne.
Et, dans ce sens, le débat entre éducation et instruction, entre pédagos et républicains, se trouve de facto relégué hors sujet. Il ne s'agira plus d'éduquer ni d'instruire, ni même de former, mais de formater. Et ce jour-là, les mêmes parents bobos soces FCPE qui s'insurgent contre le traumatisme des notes revendiqueront à grands sons de trompe leur rétablissement...
C'est aussi mépriser les élèves et rabaisser leurs capacités : cette histoire de suppression des notes comporte une bonne dose d'infantilisation.
- 31 mai - 3 juin 2012 : 13e Salon Culture & Jeux Mathématiques 2012
- Reportage cellule de communication de l'Elysée JT 20 h F2 6 juin
- France 2 - JT de 20h du 23/09/2012>> reportage sur les élèves décrocheurs
- Classes sans notes et compétences : un reportage de France 3 Alsace le 10 novembre 2014.
- [Arte] 28 avril 2012 : Un super reportage sur Leptis Magna !
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