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- PurpleBannerNiveau 7
Bien sûr; cependant, dès lors qu'on te demande de l'apprendre sans t'expliquer à quoi cela sert (à part réussir ton examen), la vacuité de cet apprentissage revient comme un uppercut. Surtout pour une matière telle que la musique, où la théorie est toujours si aisément applicable "pour montrer", expliquer, faire écouter l'intérêt de l'apprentissage.Cripure a écrit:Savoir lire en clé de fa ne demande pas des prouesses de transmission, ça demande de la pratique. Connaître la gamme d'ut dièse mineur aussi.
De quelle souffrance parlez-vous? Il est clair qu'il va me falloir des trésors de compréhension pour admettre qu'il faut souffrir pour apprendre la musique (lecture, écriture et pratique instrumentale). De l'effort, oui, mais de la souffrance... Non.Ramoneur a écrit:
La "souffrance" parfois associée à l'étude de la musique est-elle nécessaire ? Je pense que oui. Si elle est le levier de la remise en cause de soi, alors elle est bénéfique. Quel est ce monde qui refuse de faire souffrir ses enfants pour l'art mais qui accepte la perversion actuelle du monde du travail ?
- AuroreEsprit éclairé
Ben la clé de fa, ça sert à lire les instruments sonnant dans le registre grave. Tout enfant, même avec des capacités intellectuelles limitées, est capable d'arriver seul à cette conclusion.PurpleBanner a écrit:
Bien sûr; cependant, dès lors qu'on te demande de l'apprendre sans t'expliquer à quoi cela sert (à part réussir ton examen), la vacuité de cet apprentissage revient comme un uppercut. Surtout pour une matière telle que la musique, où la théorie est toujours si aisément applicable "pour montrer", expliquer, faire écouter l'intérêt de l'apprentissage.
Même chose pour ce qui concerne les armures à connaître par cœur : maîtriser les tonalités, les modulations et leur logique (cycle des quintes), etc., etc.
Et les tables de multiplication, il faut aussi expliquer en long, en large et en travers à quoi elles servent, peut-être ?
Mais au fait, "à quoi ça sert", de faire de la musique ? Et "à quoi ça sert" d'étudier en classe des romans... qui "ne servent à rien" ?
En un mot, la recherche du "sens" partout et à tout prix mène au ridicule.
Quand on fait de la musique l'effort peut être intense et la remise en cause, quasi permanente, n'est pas toujours évidente à assumer. Mais on fait avec...PurpleBanner a écrit:De quelle souffrance parlez-vous? Il est clair qu'il va me falloir des trésors de compréhension pour admettre qu'il faut souffrir pour apprendre la musique (lecture, écriture et pratique instrumentale). De l'effort, oui, mais de la souffrance... Non.
- PurpleBannerNiveau 7
Aurore a écrit:
Ben la clé de fa, ça sert à lire les instruments sonnant dans le registre grave. Tout enfant, même avec des capacités intellectuelles limitées, est capable d'arriver seul à cette conclusion.
Même chose pour ce qui concerne les armures à connaître par cœur : maîtriser les tonalités, les modulations et leur logique (cycle des quintes), etc., etc.
Et les tables de multiplication, il faut aussi expliquer en long, en large et en travers à quoi elles servent, peut-être ?
Mais au fait, "à quoi ça sert", de faire de la musique ? Et "à quoi ça sert" d'étudier en classe des romans... qui "ne servent à rien" ?
En un mot, la recherche du "sens" partout et à tout prix mène au ridicule.
Bon ben yarienfaire alors. Tout est parfait et ce sont les élèves qui sont des gros nuls... Que les conservatoires ferment épicétout.
(Dans un monde ou tout est fait pour faire croire aux enfants que tout est facile, il me parait essentiel, primordial de leur expliquer pourquoi une chose est difficile et à quoi elle sert. Et oui, les tables de multiplication il est utile (en primaire) d'expliquer à quoi elles servent avant de les faire apprendre par coeur).
Aurore a écrit:Quand on fait de la musique l'effort peut être intense et la remise en cause, quasi permanente, n'est pas toujours évidente à assumer. Mais on fait avec...PurpleBanner a écrit:De quelle souffrance parlez-vous? Il est clair qu'il va me falloir des trésors de compréhension pour admettre qu'il faut souffrir pour apprendre la musique (lecture, écriture et pratique instrumentale). De l'effort, oui, mais de la souffrance... Non.
Apparemment "on" faisait avec mais on ne fait plus avec...
C'est dommage que ce topic soit un peu caché, peut-être d'autres auraient des choses à dire parce qu'on tourne un peu en rond là.
- UlrichNiveau 6
PurpleBanner a écrit:Aurore a écrit:
Ben la clé de fa, ça sert à lire les instruments sonnant dans le registre grave. Tout enfant, même avec des capacités intellectuelles limitées, est capable d'arriver seul à cette conclusion.
Même chose pour ce qui concerne les armures à connaître par cœur : maîtriser les tonalités, les modulations et leur logique (cycle des quintes), etc., etc.
Et les tables de multiplication, il faut aussi expliquer en long, en large et en travers à quoi elles servent, peut-être ?
Mais au fait, "à quoi ça sert", de faire de la musique ? Et "à quoi ça sert" d'étudier en classe des romans... qui "ne servent à rien" ?
En un mot, la recherche du "sens" partout et à tout prix mène au ridicule.
Bon ben yarienfaire alors. Tout est parfait et ce sont les élèves qui sont des gros nuls... Que les conservatoires ferment épicétout.
(Dans un monde ou tout est fait pour faire croire aux enfants que tout est facile, il me parait essentiel, primordial de leur expliquer pourquoi une chose est difficile et à quoi elle sert. Et oui, les tables de multiplication il est utile (en primaire) d'expliquer à quoi elles servent avant de les faire apprendre par coeur).
Je pense qu'Aurore réagissait aussi à la formule "donner du sens aux apprentissages", utilisée à tort et à travers par les pédagogistes excessifs qui sévissent dans nos conservatoires...
Pour en revenir au professeur de solfège de votre enfant qui expliquait mal la théorie, sans la relier à des exemples musicaux simples et expressifs, disons-le clairement : c'est un incompétent. Et je pense qu'Aurore sera d'accord là-dessus...
- PurpleBannerNiveau 7
Non, non, il ne s'agit pas d'un prof en particulier... Je suis heureuse (soulagée même) même de vous lire écrire qu'un défaut d'explication est une carence pédagogique.
Il y a 30 ans, j'ai vécu la même chose. Avec plusieurs profs.
Je pense plutôt que les profs de solfège qui expliquent sont les plus rares et c'est, à mon sens, un des problèmes.
Il y a 30 ans, j'ai vécu la même chose. Avec plusieurs profs.
Je pense plutôt que les profs de solfège qui expliquent sont les plus rares et c'est, à mon sens, un des problèmes.
- UlrichNiveau 6
PurpleBanner a écrit:Je pense plutôt que les profs de solfège qui expliquent sont les plus rares et c'est, à mon sens, un des problèmes.
- UlrichNiveau 6
Mais les profs de piano ou de violon qui utilisent la théorie en cours pour justifier un sentiment, une intuition musicale, sont eux aussi très rares !
- AuroreEsprit éclairé
... et encore, quand il est vraiment question de sentiment ou d'intuition, il faut s'estimer bien chanceux, parce que cela n'arrive pas tous les quatre matins !Ulrich a écrit:Mais les profs de piano ou de violon qui utilisent la théorie en cours pour justifier un sentiment, une intuition musicale, sont eux aussi très rares !
Plus fort, moins fort. Plus vite, moins vite. Plus haut, plus bas. Pour le reste, on repassera. Ce formalisme desséchant est une véritable plaie : c'est là qu'il faut chercher l'incompétence pédagogique !
Et après, on accuse les pauvres profs
Purple Banner, personne ne vous dit qu'il faut se dispenser d'expliquer la nécessité de tel ou tel apprentissage. Le problème, voyez-vous, c'est que lorsque vous dites avec la meute des pédagogistes que l'enseignement des conservatoires est "élitiste", vous faites superbement l'impasse sur trente ans (!) d'innovation pédagogique forcenée et de "démocratisation culturelle" avec force projets, interdisciplinarités et autres bidules de plus en plus envahissants qui, tout comme à l'école primaire, ont été surtout l'occasion de faire des économies et de sabrer dans les contenus et les volumes horaires. Si le prof explique mal (ou n'explique pas), ce n'est pas parce qu'il est élitiste, mais qu'il ne fait pas bien son boulot, ou bien n'a pas les moyens de le faire correctement, ou les deux.
Autre chose : voici plus de 25 ans que les profs de solfège n'ont pour ainsi dire plus de formation supérieure, disparue avec la fin des classes de solfège spécialisé. Cherchez l'erreur...
Enfin, je ne peux que me répéter : ce n'est pas au conservatoire (dispensant un enseignement spécialisé) de cumuler les missions :
- de la MJC (animation socioculturelle),
- de l'enseignement scolaire (assurer une initiation dans les domaines artistiques pour le plus grand nombre). Or, si vous jetiez un coup d’œil sur l'indigence des actuels programmes de primaire et de collège, vous comprendriez pourquoi "on ne fait plus avec"...
- des parents (faire en sorte que les gosses ne passent pas tout leur temps devant les écrans et assurent un minimum de travail personnel)
etc.
Bref, tant qu'on ne comprendra pas que la solution est politique - qu'on commence par faire une bonne réforme des médias, et qu'on instaure une taxe sur les recettes des industries de l'entertainment si l'on veut réduire la dette - , globale et ne concerne pas uniquement les conservatoires-ringards-inadaptés-à-l'évolution-de-la-sôôôciééétéééé-et-aux-nouveaux-publics, on en restera aux soins palliatifs dans le meilleur des cas.
- DhaiphiGrand sage
qui ne pourra être imposée qu'aux diffuseurs du service public.Aurore a écrit:qu'on commence par faire une bonne réforme des médias, .
Et donc, pendant ce temps, sur les chaînes privées, le déferlement d'abominations musicales continuera.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- AuroreEsprit éclairé
Déjà, qu'on le fasse, pour commencer. Et ensuite, rien n'empêche d'imposer un cahier des charges strict aux chaînes privées. Et si elles ne veulent pas, bon débarras !Dhaiphi a écrit:qui ne pourra être imposée qu'aux diffuseurs du service public.Aurore a écrit:qu'on commence par faire une bonne réforme des médias, .
Et donc, pendant ce temps, sur les chaînes privées, le déferlement d'abominations musicales continuera.
- AuroreEsprit éclairé
Les joies de la territorialisation des enseignants : l'UMP de Copé la promet, tandis que le PS de JP Obin en rêve tout haut. Voici donc le dernier édito de la Lettre du Musicien qui nous démontre que le fond est loin d'être atteint pour l'EN...
http://www.lalettredumusicien.fr/s/articles/1677_138_et-les-profs-de-musiquehellip
Et les profs de musique…?
On trouvera dans ce numéro un article sur les difficultés que rencontrent les musiciens professionnels dans leur vie quotidienne. Que dire alors du parcours qui attend les jeunes musiciens voulant devenir enseignants dans les conservatoires ? Rappelons quelques-unes des étapes à franchir pour pouvoir éveiller de jeunes élèves.
• Vous devez d'abord avoir fait de solides études musicales, voire être issu d'un conservatoire national supérieur : vous êtes là au niveau de l'agrégation qui permet aux lauréats d'entrer directement dans leur carrière d'enseignant.
• Tandis que vous, musicien, devrez passer un DE (diplôme d'Etat) pour pouvoir postuler à un poste d'assistant spécialisé dans un conservatoire : soit 20 heures par semaine, pour un salaire bien peu enviable.
• Il faut maintenant vous faire titulariser. Pour cela, vous vous présenterez au concours du CNFPT, puisque les conservatoires dépendent de la fonction publique territoriale. Vous devrez donc apprendre ce qu'est un secrétaire de mairie, un conseil municipal... tout en continuant à travailler votre technique et votre répertoire. A noter que trouver les dates et lieux de ces concours n'est pas chose facile !
• Compte tenu de la rareté de ces concours et du nombre de postulants, vous serez plus que probablement recalé au CNFPT.
• Pour pouvoir enseigner correctement en France, il faut avoir un CA (certificat d'aptitude). Il n'y a plus de possibilité de candidature libre. Seuls les deux CNSMD de Paris et Lyon sont habilités à le délivrer au terme d'une formation de deux ans (Lyon) et jusqu'à trois ou quatre ans (Paris)... et ils acceptent peu de candidats, donc l'élite des élites.
Quarante CA seulement sont ainsi délivrés par année, toutes disciplines confondues !
• Vous suivrez des cours sur des sujets que vous connaissez déjà, d'autres plus théoriques sur les sciences de l'éducation, la pédagogie de projet... Vous rédigerez des mémoires sans oublier d'inclure les formules didactiques obligatoires (tout en continuant à enseigner et à travailler votre technique et votre répertoire).•Muni de votre CA, vous souhaitez vous présenter à nouveau au concours du CNFPT.
• Si vous êtes recalé de nouveau (possible !), prenez votre mal en patience. Vous aurez, un beau jour, le loisir de préparer, à vos frais, un dossier qui pourrait vous donner droit à la Validation des acquis de l'expérience (VAE). A condition d'avoir, durant tout ce temps, continué à enseigner et à travailler votre technique et votre répertoire. C'est d'ailleurs cette passion qui vous aura permis de surmonter un tel parcours d'obstacles.
• Si vous êtes recalé... Ah mais ! C'est ennuyeux à la fin ! On ne peut plus rien faire pour vous, sauf vous souhaiter, comme à tous nos lecteurs, musiciens professionnels ou non, enseignants ou non, un très bel été, musical évidemment.
Michèle Worms
http://www.lalettredumusicien.fr/s/articles/1677_138_et-les-profs-de-musiquehellip
Et les profs de musique…?
On trouvera dans ce numéro un article sur les difficultés que rencontrent les musiciens professionnels dans leur vie quotidienne. Que dire alors du parcours qui attend les jeunes musiciens voulant devenir enseignants dans les conservatoires ? Rappelons quelques-unes des étapes à franchir pour pouvoir éveiller de jeunes élèves.
• Vous devez d'abord avoir fait de solides études musicales, voire être issu d'un conservatoire national supérieur : vous êtes là au niveau de l'agrégation qui permet aux lauréats d'entrer directement dans leur carrière d'enseignant.
• Tandis que vous, musicien, devrez passer un DE (diplôme d'Etat) pour pouvoir postuler à un poste d'assistant spécialisé dans un conservatoire : soit 20 heures par semaine, pour un salaire bien peu enviable.
• Il faut maintenant vous faire titulariser. Pour cela, vous vous présenterez au concours du CNFPT, puisque les conservatoires dépendent de la fonction publique territoriale. Vous devrez donc apprendre ce qu'est un secrétaire de mairie, un conseil municipal... tout en continuant à travailler votre technique et votre répertoire. A noter que trouver les dates et lieux de ces concours n'est pas chose facile !
• Compte tenu de la rareté de ces concours et du nombre de postulants, vous serez plus que probablement recalé au CNFPT.
• Pour pouvoir enseigner correctement en France, il faut avoir un CA (certificat d'aptitude). Il n'y a plus de possibilité de candidature libre. Seuls les deux CNSMD de Paris et Lyon sont habilités à le délivrer au terme d'une formation de deux ans (Lyon) et jusqu'à trois ou quatre ans (Paris)... et ils acceptent peu de candidats, donc l'élite des élites.
Quarante CA seulement sont ainsi délivrés par année, toutes disciplines confondues !
• Vous suivrez des cours sur des sujets que vous connaissez déjà, d'autres plus théoriques sur les sciences de l'éducation, la pédagogie de projet... Vous rédigerez des mémoires sans oublier d'inclure les formules didactiques obligatoires (tout en continuant à enseigner et à travailler votre technique et votre répertoire).•Muni de votre CA, vous souhaitez vous présenter à nouveau au concours du CNFPT.
• Si vous êtes recalé de nouveau (possible !), prenez votre mal en patience. Vous aurez, un beau jour, le loisir de préparer, à vos frais, un dossier qui pourrait vous donner droit à la Validation des acquis de l'expérience (VAE). A condition d'avoir, durant tout ce temps, continué à enseigner et à travailler votre technique et votre répertoire. C'est d'ailleurs cette passion qui vous aura permis de surmonter un tel parcours d'obstacles.
• Si vous êtes recalé... Ah mais ! C'est ennuyeux à la fin ! On ne peut plus rien faire pour vous, sauf vous souhaiter, comme à tous nos lecteurs, musiciens professionnels ou non, enseignants ou non, un très bel été, musical évidemment.
Michèle Worms
- AncolieExpert spécialisé
Bonsoir,
J'ai un enfant qui a demandé à jouer (apprendre) de la musique très tôt. J'ai été ravie non pas parce que je suis musicienne, j'aurais aimé avoir quelques notions.
Puis à 7 ans, devant sa détermination quant au choix de l'instrument, je lui ai dit qu'il serait inscrit au conservatoire dès la prochaine rentrée. J'ai du attendre un an hélas, très mécontent le gamin!
Pendant deux ans, il a eu un enseignement en FM qu'il a adoré, un enseignement très "classique", un réel apprentissage. Et il n'a pas cherché midi à 14h pour trouver à quoi ça sert le solfège, pour lui c'était juste le langage écrit donc indispensable.
Nous avons déménagé , il a intégré le conservatoire le plus proche mais l'instrument qu'il joue est enseigné ici qu'en musique traditionnelle et sert d'accompagnement (genre les bals, musique folklorique). La fm n'était pas obligatoire mais il a souhaité continué en FM classique.
Le décalage d'apprentissage a été énorme: il n'a rien fichu de l'année, a utilisé une seule main pour son instrument et a été bien frustré...
Alors soit il a rencontré et découvert l'instrument en traditionnel/régional mais il n'a pas été dupe (il ne faut pas croire que l'on dupe les gamins!!).
Il m'a demandé de le réinscrire dans un conservatoire qui lui apprenne VRAIMENT (et les km qui vont VRAIMENT suivre ) Il m'a même demandé de refaire une première année tellement il pense avoir tout perdu :shock:
Et je n'ai aucune possibilité de l'aider, je ne connais que le nom des notes, il n'a pas besoin de moi, pas du tout!
((Mes parents sont de purs prolos, mais à côté des disques de variétés bien raides, ils avaient aussi du classique et pas pour faire bien mais parce qu'ils trouvaient que la musique était belle!))
J'ai un enfant qui a demandé à jouer (apprendre) de la musique très tôt. J'ai été ravie non pas parce que je suis musicienne, j'aurais aimé avoir quelques notions.
Puis à 7 ans, devant sa détermination quant au choix de l'instrument, je lui ai dit qu'il serait inscrit au conservatoire dès la prochaine rentrée. J'ai du attendre un an hélas, très mécontent le gamin!
Pendant deux ans, il a eu un enseignement en FM qu'il a adoré, un enseignement très "classique", un réel apprentissage. Et il n'a pas cherché midi à 14h pour trouver à quoi ça sert le solfège, pour lui c'était juste le langage écrit donc indispensable.
Nous avons déménagé , il a intégré le conservatoire le plus proche mais l'instrument qu'il joue est enseigné ici qu'en musique traditionnelle et sert d'accompagnement (genre les bals, musique folklorique). La fm n'était pas obligatoire mais il a souhaité continué en FM classique.
Le décalage d'apprentissage a été énorme: il n'a rien fichu de l'année, a utilisé une seule main pour son instrument et a été bien frustré...
Alors soit il a rencontré et découvert l'instrument en traditionnel/régional mais il n'a pas été dupe (il ne faut pas croire que l'on dupe les gamins!!).
Il m'a demandé de le réinscrire dans un conservatoire qui lui apprenne VRAIMENT (et les km qui vont VRAIMENT suivre ) Il m'a même demandé de refaire une première année tellement il pense avoir tout perdu :shock:
Et je n'ai aucune possibilité de l'aider, je ne connais que le nom des notes, il n'a pas besoin de moi, pas du tout!
((Mes parents sont de purs prolos, mais à côté des disques de variétés bien raides, ils avaient aussi du classique et pas pour faire bien mais parce qu'ils trouvaient que la musique était belle!))
- UlrichNiveau 6
Cette situation est tranquillement assumée par certains directeurs, au nom de la culture pour chacun : "Vous voulez un enseignement élitiste ? Il existe d'autres établissements pour cela. Assumez donc vos choix !".Ancolie a écrit:Il m'a demandé de le réinscrire dans un conservatoire qui lui apprenne VRAIMENT (et les km qui vont VRAIMENT suivre )
Il joue de quel instrument ? Accordéon ?
- AncolieExpert spécialisé
J'ai déjà fait plus en terme de km car pas l'instrument souhaité au plus près , bah j'irai à la piscine en attendant ;-) et j'en faisais aussi un peu cette année, je suis en "zone rurale".
Pas l'accordéon la harpe.
Pas l'accordéon la harpe.
- AuroreEsprit éclairé
Mais aussi par d'autres directeurs, au nom :Ulrich a écrit:Cette situation est tranquillement assumée par certains directeurs, au nom de la culture pour chacun : "Vous voulez un enseignement élitiste ? Il existe d'autres établissements pour cela. Assumez donc vos choix !".Ancolie a écrit:Il m'a demandé de le réinscrire dans un conservatoire qui lui apprenne VRAIMENT (et les km qui vont VRAIMENT suivre )
- de la "
- de "la nécessaire adaptation de l'enseignement aux besoins des publics et aux pratiques amateurs"
- et de la non moins nécessaire abolition de la "transmission verticale" au profit de "l'apprenant construisant ses propres savoirs".
En tant qu'ancien supérieur hiérarchique d'un conservatoire délibérément placé "à la pointe de l'innovation pédagogique", l'actuel social-démocrate en chef et locataire de Matignon en sait quelque chose.
- AuroreEsprit éclairé
Est-ce bien le terme le plus approprié ?gemshorn a écrit:Et, en dépit de la bonne volonté de nombreux professeurs d'éducation musicale, ce n'est pas grâce à l'enseignement prodigué en collège que les choses s'amélioreront...
- AuroreEsprit éclairé
"L’Histoire des arts" n'a pas été mise en place pour rien...gemshorn a écrit:Aurore a écrit:Est-ce bien le terme le plus approprié ?gemshorn a écrit:Et, en dépit de la bonne volonté de nombreux professeurs d'éducation musicale, ce n'est pas grâce à l'enseignement prodigué en collège que les choses s'amélioreront...
Non, car on fait comprendre aux professeurs d'éducation musicale que leur matière n'est pas une matière d'enseignement (on enseigne le français, les mathématiques) mais éducative (d'où le nom "éducation musicale"), donc moins "noble" que les autres disciplines.
De toute manière, c'est une matière qui, actuellement, survit en attendant sa disparition sans doute programmée à moyen terme dans les cartons du ministère.
- AuroreEsprit éclairé
Il n'y a pas de contradiction, bien au contraire : le vernis culturel ne vient qu'en tant que cache-misère de la déstructuration à grande échelle des contenus disciplinaires et d'une transformation de l'école en garderie pour des raisons financières. Quant à l'HDA, elle sera enseignée par le premier venu, quitte à le recruter sur Lebon***n, du moment qu'il y a quelqu'un devant les élèves. D'ailleurs, la "transdisciplinarité" de cet enseignement n'est qu'un autre mot pour dire "polyvalence" - donc baisse de qualification du prof justifiant à son tour la destruction de son statut.gemshorn a écrit:Aurore a écrit:"L’Histoire des arts" n'a pas été mise en place pour rien...
Oui, mais sera-t-elle uniquement enseignée par les professeurs de français et histoire-géo ou un "super prof" d'arts (qui remplacera les profs d'éducation musicale et d'arts plastiques) en sera-t-il chargé ? Et puis, cet enseignement d'histoire des arts (érudition) vient un peu en contradiction avec le développement de compétences dont on nous rebat les oreilles...
...dont le coût inférieur pour les finances de l’État n'est pas le moindre des mérites.gemshorn a écrit:De toute façon, on sent bien qu'au niveau supérieur de la hiérarchie, tout est fait pour discréditer un enseignement artistique digne de ce nom et pour le remplacer par une vague animation teintée de pseudo références artistiques.
- AuroreEsprit éclairé
Il disparaîtra d'une manière ou d'une autre : avec la polyvalence à venir, la réduction programmée des horaires disciplinaires et le "dépoussiérage des statuts", on fera plein d'économies sans même devoir supprimer des postes d'une manière visible dans les médias et donc douloureuse politiquement. Ne t'inquiète pas, le PS sait ce qu'il fait...gemshorn a écrit:Aurore a écrit:
...dont le coût inférieur pour les finances de l’État n'est pas le moindre des mérites.
Si toutefois le professeur d'éducation musicale disparait, sinon, le coût pour les finances de l'Etat est le même. Ceux qui sont perdants sont les professeurs qui ne voient plus d'intérêt à avoir fait des études pour finalement transmettre si peu et passer pour des charlots et les élèves qui sont privés d'un enseignement de qualité et de l'accès à un patrimoine dont ils ne soupçonnent même pas la richesse.
- AuroreEsprit éclairé
Mais non : on la remplacera par deux heures de HDA-IDD transdisciplinaire faites "en équipe", et on les présentera aux gogos comme un gain d'une heure, la "pédagogie" en plus.gemshorn a écrit:Aurore a écrit:Il disparaîtra d'une manière ou d'une autre : avec la polyvalence à venir, la réduction programmée des horaires disciplinaires et le "dépoussiérage des statuts", on fera plein d'économies sans même devoir supprimer des postes d'une manière visible dans les médias et donc douloureuse politiquement. Ne t'inquiète pas, le PS sait ce qu'il fait...
Soyons vigilants (enfin, pour ce qui me concerne, je suis plutôt blasé...)
Oui, enfin, une heure d'éducation musicale qui disparait dans l'horaire hebdomadaire, ça se verra quand même un petit peu.
Et le tour est joué...
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