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- coindeparadisGuide spirituel
J'ai une expérience de terrain et ait réalisé une étude sur un nombre important d'écoles.
- egometDoyen
Oui.coindeparadis a écrit:Egomet, vous avez une vraie expérience de terrain à ce sujet?
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
Nos expériences sont toutes deux valables.
C'est ce que j'expliquais sur la nature du privé.
J'ajoute que le point commun des écoles privées, le manque d'argent, est dû essentiellement à l'existence d'une école publique gratuite.
C'est ce que j'expliquais sur la nature du privé.
J'ajoute que le point commun des écoles privées, le manque d'argent, est dû essentiellement à l'existence d'une école publique gratuite.
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- egometDoyen
coindeparadis a écrit:Egomet, vous avez une vraie expérience de terrain à ce sujet ? Parce que dans les écoles hors contrat (une très grande majorité) on vous impose les manuels, les emplois du temps et jusqu'aux fournitures scolaires. Le public à côté est très libéral !!! Quant à la question des conditions d'emploi, sachez que l'on signe un contrat et qu'ensuite on vous impose des heures, des tâches avec un gros chantage à l'emploi.
Le manuel va avec le choix de l'école, c'est une question de base à poser pendant l'entretien. Mais tu peux toujours en proposer un autre, s'il y a l'argent. Comme pour le public d'ailleurs. C'est une question qu'on m'a effectivement posée. J'ajoute qu'il est plutôt plus facile de parler pédagogie et manuels, parce qu'on a affaire à des structures plus petites. Tu veux tenter quelque chose sur le plan pédagogique, ce n'est pas un IPR lié par des circulaires que tu dois convaincre, mais une petite équipe de collaborateurs qui connaissent la situation. Bien sûr, il faut quand même négocier.
Les emplois du temps, ni mieux ni pire que dans le public. Il faut tenir compte des contraintes des autres professurs. Peut-être un peu plus compliqué que dans le public, parce qu'il est plus difficile de proposer des services complets et que certains doivent avoir un travail par ailleurs (professeurs de dessin, de musique etc.)
C'est vrai qu'on peut vous demander des heures supplémentaires mal ou pas payées. Mais tu peux refuser, quoi que tu en penses. C'est pas toujours facile, mais le chantage à l'emploi, c'est généralement un gros coup de bluff, parce qu'il n'est pas si facile que ça de recruter.
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- coindeparadisGuide spirituel
Vous êtes courant qu'il y a du chômage en France ???egomet a écrit:coindeparadis a écrit:Egomet, vous avez une vraie expérience de terrain à ce sujet ? Parce que dans les écoles hors contrat (une très grande majorité) on vous impose les manuels, les emplois du temps et jusqu'aux fournitures scolaires. Le public à côté est très libéral !!! Quant à la question des conditions d'emploi, sachez que l'on signe un contrat et qu'ensuite on vous impose des heures, des tâches avec un gros chantage à l'emploi.
Le manuel va avec le choix de l'école, c'est une question de base à poser pendant l'entretien. Mais tu peux toujours en proposer un autre, s'il y a l'argent
C'est faux, il y a une suprématie de la Librairie des Ecoles impossible à négocier dans beaucoup d'établissements.
. Comme pour le public d'ailleurs. C'est une question qu'on m'a effectivement posée. J'ajoute qu'il est plutôt plus facile de parler pédagogie et manuels, parce qu'on a affaire à des structures plus petites. Tu veux tenter quelque chose sur le plan pédagogique, ce n'est pas un IPR lié par des circulaires que tu dois convaincre, mais une petite équipe de collaborateurs qui connaissent la situation. Bien sûr, il faut quand même négocier.
Les parents créent des écoles avec des idées très précises et ont la main mise sur toutes les décisions. Il faut rentrer dans le moule ou partir.
Les emplois du temps, ni mieux ni pire que dans le public. Il faut tenir compte des contraintes des autres professurs. Peut-être un peu plus compliqué que dans le public, parce qu'il est plus difficile de proposer des services complets et que certains doivent avoir un travail par ailleurs (professeurs de dessin, de musique etc.)
Pas dans le primaire, les emplois du temps sont souvent déjà créés avant embauche, tout un réseau se créant en copiant/collant des écoles déjà existantes.
C'est vrai qu'on peut vous demander des heures supplémentaires mal ou pas payées. Mais tu peux refuser, quoi que tu en penses. C'est pas toujours facile, mais le chantage à l'emploi, c'est généralement un gros coup de bluff, parce qu'il n'est pas si facile que ça de recruter.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- egometDoyen
Dans l'éducation nationale, ce ne sont pas les parents qui ont la mainmise. Il faut rentrer dans le moule ou partir. Mais où?
Quitter une école privée pour aller voir la concurrence est toujours plus facile que lorsque le service public interdit purement et simplement la concurrence.
Je suis bien placé pour savoir qu'il y a du chômage. Merci.
Il est vrai que la peur du chômage est importante pour les travailleurs. Pour tous les travailleurs en dehors des fonctionnaires. Mais il est de fait aussi que les écoles hors contrat ont du mal à recruter.
Quitter une école privée pour aller voir la concurrence est toujours plus facile que lorsque le service public interdit purement et simplement la concurrence.
Je suis bien placé pour savoir qu'il y a du chômage. Merci.
Il est vrai que la peur du chômage est importante pour les travailleurs. Pour tous les travailleurs en dehors des fonctionnaires. Mais il est de fait aussi que les écoles hors contrat ont du mal à recruter.
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- XIIINeoprof expérimenté
egomet a écrit:Nos expériences sont toutes deux valables.
C'est ce que j'expliquais sur la nature du privé.
J'ajoute que le point commun des écoles privées, le manque d'argent, est dû essentiellement à l'existence d'une école publique gratuite.
Ton propos est profondément choquant: heureusement que l'Ecole publique, celle de la République est gratuite! On connait ce discours néo libéral souhaitant la destruction de cette Ecole là! Et d'ailleurs tout est mis en place pour la détruire...
Maintenant quand tu dis "le point commun des écoles privées: le manque d'argent..." tu plaisantes? Les écoles privées sous contrat reçoivent autant d'argent public (Etat et collectivités) que les écoles publiques! En contradiction avec la Loi de 1905 d'ailleurs car 95% des écoles sous contrat sont confessionnelles!
Et dernier point ces "fondations" ont l'immense avantage de ne pas payer d'impôts comme une société lambda et d'être largement subventionnées par l'Etat elles aussi comme l'Ifrap par-exemple qui tape sur l'Etat a longueur de journée et prend 700 000 euros de subsides!
- RendashBon génie
XIII a écrit:
Maintenant quand tu dis "le point commun des écoles privées: le manque d'argent..." tu plaisantes? Les écoles privées sous contrat reçoivent autant d'argent public (Etat et collectivités) que les écoles publiques! En contradiction avec la Loi de 1905 d'ailleurs car 95% des écoles sous contrat sont confessionnelles!
!
Il s'agit du hors contrat, ici.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- XIIINeoprof expérimenté
Toutes ces écoles attendent avec impatience la mise en place du "chèque éducation"...!
- CeladonDemi-dieu
Elles n'ont pas de subventions par de quelconques biais ?CarmenLR a écrit:Anne Coffinier milite depuis 2004 pour la libéralisation du secteur éducatif (et fut une égérie de la manif pour tous, mais c'est un autre débat)... La main invisible du marché et la libre concurrence sont censées réguler les questions decoût et de salaire... Pas si sûr que ça fasse envie...
- egometDoyen
XIII a écrit:egomet a écrit:Nos expériences sont toutes deux valables.
C'est ce que j'expliquais sur la nature du privé.
J'ajoute que le point commun des écoles privées, le manque d'argent, est dû essentiellement à l'existence d'une école publique gratuite.
Ton propos est profondément choquant: heureusement que l'Ecole publique, celle de la République est gratuite! On connait ce discours néo libéral souhaitant la destruction de cette Ecole là! Et d'ailleurs tout est mis en place pour la détruire...
Maintenant quand tu dis "le point commun des écoles privées: le manque d'argent..." tu plaisantes? Les écoles privées sous contrat reçoivent autant d'argent public (Etat et collectivités) que les écoles publiques! En contradiction avec la Loi de 1905 d'ailleurs car 95% des écoles sous contrat sont confessionnelles!
Hors sujet.
On parlait des écoles hors contrat. Il est de fait que les problèmes d'argent des écoles privées hors contrat proviennent du fait qu'elles sont en concurrence avec les écoles publiques, qui, elles, sont financées par l'impôt. Il est très difficile de s'aligner financièrement avec un service prétendument gratuit, quand le coût réel est de plusieurs milliers d'euros par an et par élève. Les écoles hors contrat sont, par la force des choses, contraintes à une très grande modération budgétaire. C'est comme ça.
C'était d'ailleurs le cas de toutes les écoles privées avant la loi Debré.
J'ai simplement fait état d'un mécanisme économique très clair et bien établi. Il suffit qu'un service public gratuit (i.e. financé par l'impôt) existe pour que la concurrence devienne très difficile.
Quant à la destruction de l'école publique, elle fait ça très bien toute seule. Quoi que tu en penses, ceux qui ont pondu les réformes des dernières décennies ne sont pas des libéraux, et surtout pas le gouvernement actuel.
Il y a un grand malentendu. Ce n'est pas parce que je m'oppose au principe d'un monopole scolaire, fût-il public, que je refuse aux pauvres le droit d'être instruit, ni que je méconnais la nécessité d'un financement public pour assurer à tous les enfants une instruction de qualité. C'est d'ailleurs tout le sens d'une mesure comme le chèque éducation.
Il est quand même hallucinant de constater qu'au nom de l'égalité, les familles pauvres sont les seules à ne pas avoir le choix de l'école et que l'administration justifie son monopole par les impôts qu'elle prélève pour entretenir ce monopole.
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- coindeparadisGuide spirituel
Si elles adhèrent à la fondation, elles peuvent percevoir notamment une bourse de création d'école de 70 000 euros...Celadon a écrit:Elles n'ont pas de subventions par de quelconques biais ?CarmenLR a écrit:Anne Coffinier milite depuis 2004 pour la libéralisation du secteur éducatif (et fut une égérie de la manif pour tous, mais c'est un autre débat)... La main invisible du marché et la libre concurrence sont censées réguler les questions decoût et de salaire... Pas si sûr que ça fasse envie...
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- CeladonDemi-dieu
Voilà qui relève du détournement d'argent public, non ?
Je n'entends pas que mes impôts viennent engraisser des margoulins en sus de ceux qui s'engraissent déjà.
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- coindeparadisGuide spirituel
De toutes façons comme un don entraîne une déduction fiscale, d'une certaine façon tu payes pour eux...
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- LeodaganFidèle du forum
Rappelons quand même que les familles qui vont dans le privé sous-contrat... paient par l'impôt l'éducation des autres, et raquent pour leurs enfants EN PLUS.
Ensuite, les "pauvres" en France, qui ne paient pas l'éducation de leurs enfants, arrivent bizarrement à leur payer:
- les tablettes
- le foot
- le poney
- la colo-foot
- la colo-poney
- etc.
Le savoir-faire éducatif est partagé en France par des professionnels qui ne sont pas passés par l'EN. Quel scoop ! Et comme dit Egomet, il est trop facile d'accuser les écoles privées de saboter l'EN: elle se charge toute seule de se saboter, c'est elle-même qui fait de la publicité en permanence pour le privé.
J'ajoute que, pire que cette question de gratuité ("concurrence déloyale"), il y a cette loi qui impose que seuls +/- 30% des élèves soient scolarisés dans le privé, sans quoi des écoles privées ouvriraient tous les jours...
Ensuite, les "pauvres" en France, qui ne paient pas l'éducation de leurs enfants, arrivent bizarrement à leur payer:
- les tablettes
- le foot
- le poney
- la colo-foot
- la colo-poney
- etc.
Le savoir-faire éducatif est partagé en France par des professionnels qui ne sont pas passés par l'EN. Quel scoop ! Et comme dit Egomet, il est trop facile d'accuser les écoles privées de saboter l'EN: elle se charge toute seule de se saboter, c'est elle-même qui fait de la publicité en permanence pour le privé.
J'ajoute que, pire que cette question de gratuité ("concurrence déloyale"), il y a cette loi qui impose que seuls +/- 30% des élèves soient scolarisés dans le privé, sans quoi des écoles privées ouvriraient tous les jours...
- RendashBon génie
Leodagan a écrit:
Ensuite, les "pauvres" en France, qui ne paient pas l'éducation de leurs enfants, arrivent bizarrement à leur payer:
- les tablettes
- le foot
- le poney
- la colo-foot
- la colo-poney
- etc.
On ne connaît pas les mêmes pauvres, alors. T'as aussi des familles qui peinent déjà à acheter des fringues et de la bouffe à leurs mômes, et qui sont bien loin de ce genre de préoccupations. Les tablettes? Connaissent pas. Le foot? C'est dans la rue avec un ballon en mousse dans le meilleur des cas, je peux les filmer de ma fenêtre. Le poney et le reste, n'en parlons même pas.
Alors "les" pauvres est de trop. "Certains" pauvres, à la limite, auquel cas il faudrait ouvrir d'autres guillemets pour "pauvres", certes.
Mais ne faisons pas semblant d'oublier les vrais pauvres, et il y en a plus qu'une poignée.
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- InvitéInvité
Rendash a écrit:Leodagan a écrit:
Ensuite, les "pauvres" en France, qui ne paient pas l'éducation de leurs enfants, arrivent bizarrement à leur payer:
- les tablettes
- le foot
- le poney
- la colo-foot
- la colo-poney
- etc.
On ne connaît pas les mêmes pauvres, alors. T'as aussi des familles qui peinent déjà à acheter des fringues et de la bouffe à leurs mômes, et qui sont bien loin de ce genre de préoccupations. Les tablettes? Connaissent pas. Le foot? C'est dans la rue avec un ballon en mousse dans le meilleur des cas, je peux les filmer de ma fenêtre. Le poney et le reste, n'en parlons même pas.
Alors "les" pauvres est de trop. "Certains" pauvres, à la limite, auquel cas il faudrait ouvrir d'autres guillemets pour "pauvres", certes.
Mais ne faisons pas semblant d'oublier les vrais pauvres, et il y en a plus qu'une poignée.
Oui, c'est quoi le sens de ce passage ? Ou il y a un truc que je n'ai pas compris ou c'est totalement scandaleux...
- CeladonDemi-dieu
Si les pauvres ont tout des riches, alors...
- User17706Bon génie
Même remarque que Rendash : il faut sortir un peu de chez soi (ou de sa tête). Je suis également choqué de lire pareilles énormités.
- coindeparadisGuide spirituel
C'est pour des raisons purement comptables : le privé sous contrat coûte cher à l'Etat. Et j'abonde dans votre sens, la dégradation de la qualité de l'enseignement dans le public entraîne une fuite vers le privé.il y a cette loi qui impose que seuls +/- 30% des élèves soient scolarisés dans le privé, sans quoi des écoles privées ouvriraient tous les jours...
Enfin, le chèque éducation ne servira jamais les pauvres. Mon fils est scolarisé dans une école ZEP. Quand je vois les parents qui n'ont aucune attente vis à vis de l'Ecole, à part garder les enfants et les amuser, je doute que le chèque les fera se tourner vers des écoles prestigieuses ! Ils continueront à aller dans leur école de quartier. Et le problème , ce sont ces quartiers ghettos, qui perdureront même si le chèque éducation est mis en oeuvre.
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- RendashBon génie
Celadon a écrit:Si les pauvres ont tout des riches, alors...
Sauf leurs habitudes alimentaires et vestimentaires étranges : je me suis laissé dire que d'aucuns ne mangeaient pas grand'chose et se vêtaient comme des sacs. La mode, décidément...
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéInvité
Rendash a écrit:Celadon a écrit:Si les pauvres ont tout des riches, alors...
Sauf leurs habitudes alimentaires et vestimentaires étranges : je me suis laissé dire que d'aucuns ne mangeaient pas grand'chose et se vêtaient comme des sacs. La mode, décidément...
Il est connu que le pauvre a souvent très mauvais goût. On en trouve d'ailleurs très peu à cause de cela chez Fauchon car il aime la nourriture grasse et mal préparée
- egometDoyen
Leodagan a écrit:Rappelons quand même que les familles qui vont dans le privé sous-contrat... paient par l'impôt l'éducation des autres, et raquent pour leurs enfants EN PLUS.
Ensuite, les "pauvres" en France, qui ne paient pas l'éducation de leurs enfants, arrivent bizarrement à leur payer:
- les tablettes
- le foot
- le poney
- la colo-foot
- la colo-poney
- etc.
Le savoir-faire éducatif est partagé en France par des professionnels qui ne sont pas passés par l'EN. Quel scoop ! Et comme dit Egomet, il est trop facile d'accuser les écoles privées de saboter l'EN: elle se charge toute seule de se saboter, c'est elle-même qui fait de la publicité en permanence pour le privé.
J'ajoute que, pire que cette question de gratuité ("concurrence déloyale"), il y a cette loi qui impose que seuls +/- 30% des élèves soient scolarisés dans le privé, sans quoi des écoles privées ouvriraient tous les jours...
Bon la petite sortie sur les pauvres, faut quand même pas exagérer. Même quand les parents parviennent à offrir une tablette, ce n'est pas du tout du même ordre de grandeur que la scolarité réelle (100 ou 200 € contre 4 000 ou 5 000 minimum tous les ans).
Pour le reste, c'est presque vrai. En fait, la loi n'impose pas une limite de 30% pour le privé sous contrat. Ce qu'elle impose, c'est que l'ouverture d'une classe se fasse dans le cadre d'un plan académique. Il s'agit d'une loi de Chevènement en 1985, si je ne m'abuse. Auparavant, selon la loi Debre, il suffisait qu'une école sous contrat d'association justifie une nombre d'élèves suffisant pour débloquer les crédits et obtenir le financement d'un poste de professeur. Maintenant, les rectorats ont la haute main sur l'affaire. Ca varie beaucoup d'une académie à l'autre. En revanche, ça ne varie pas beaucoup dans le temps, tout simplement parce que les rectorats ne changent pas leur plan. En gros, pour ouvrir une classe dans un établissement sous contrat, il faut attendre qu'une autre ferme dans un autre établissement sous contrat. Au niveau national, on est plutôt autour de 20%. Les écoles sous contrat n'ont pas d'autre choix que d'avoir des listes d'attente.
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- CeladonDemi-dieu
J'en ai bien peur en effet.coindeparadis a écrit:C'est pour des raisons purement comptables : le privé sous contrat coûte cher à l'Etat. Et j'abonde dans votre sens, la dégradation de la qualité de l'enseignement dans le public entraîne une fuite vers le privé.il y a cette loi qui impose que seuls +/- 30% des élèves soient scolarisés dans le privé, sans quoi des écoles privées ouvriraient tous les jours...
Enfin, le chèque éducation ne servira jamais les pauvres. Mon fils est scolarisé dans une école ZEP. Quand je vois les parents qui n'ont aucune attente vis à vis de l'Ecole, à part garder les enfants et les amuser, je doute que le chèque les fera se tourner vers des écoles prestigieuses ! Ils continueront à aller dans leur école de quartier. Et le problème , ce sont ces quartiers ghettos, qui perdureront même si le chèque éducation est mis en oeuvre.
Mais quand tu parles des familles qui n'ont AUCUNE attente vis à vis de l'école, tu veux dire qu'elles ne projettent pas leurs enfants dans l'avenir avec une bonne situation et ont intégré l'idée qu'ils vivront comme elles du RSA ou de je ne sais quelle aide et que ce sera bien suffisant pour acheter les tablettes, le poney, etc. ?
- egometDoyen
coindeparadis a écrit:C'est pour des raisons purement comptables : le privé sous contrat coûte cher à l'Etat. Et j'abonde dans votre sens, la dégradation de la qualité de l'enseignement dans le public entraîne une fuite vers le privé.il y a cette loi qui impose que seuls +/- 30% des élèves soient scolarisés dans le privé, sans quoi des écoles privées ouvriraient tous les jours...
Enfin, le chèque éducation ne servira jamais les pauvres. Mon fils est scolarisé dans une école ZEP. Quand je vois les parents qui n'ont aucune attente vis à vis de l'Ecole, à part garder les enfants et les amuser, je doute que le chèque les fera se tourner vers des écoles prestigieuses ! Ils continueront à aller dans leur école de quartier. Et le problème , ce sont ces quartiers ghettos, qui perdureront même si le chèque éducation est mis en oeuvre.
Pour des raisons comptables? Ce serait idiot. S'ils ne sont pas dans le privé, les élèves sont dans le public, où ils coutent au moins aussi cher.
La limite a été mise en place en 1985, parce que le gouvernement Savary avait échoué à faire la peau de l'enseignement privé l'année précédente.
Quant à la vision des pauvres, mazette, je n'aurais pas osé. Enfin, c'est quoi ce mépris? Bien sûr que beaucoup de familles continueront d'envoyer leurs enfants dans l'école de leur quartier. C'est toujours plus pratique, pour les riches comme pour les pauvres. Mais si l'école dérape, les pauvres auront enfin une porte de sortie. C'est toujours ça de pris. Ils seront d'autant plus enclins à s'y intéresser que la possibilité existera. Aujourd'hui, à quoi bon chercher, si de toute façon on sait qu'on n'aura pas la possibilité matérielle de mettre les enfants ailleurs? On se résigne parce que c'est comme ça.
La carte scolaire double le ghetto urbain d'un ghetto scolaire. Et tu sais le plus effrayant? Quand Savary a mis en place les ZEP, il savait qu'il risquait d'en faire des ghettos. Il les a faites quand même.
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- coindeparadisGuide spirituel
Moi ? Un mépris pour les pauvres ? Laissez-moi rire ! Quand vous vivrez avec 797 euros par mois tout inclus et devrez élever un enfant avec , on en reparlera...
Oui, Celadon. Comme tu le sais, je vis dans une ville avec un taux de pauvreté phénoménal et l'école publique leur est quasiment réservée, les classes supérieures, moyennes, et même populaires ayant un emploi , ayant fui vers le privé. Et effectivement, on est loin de l'époque où les "pauvres" souhaitaient un avenir meilleur pour leurs enfants. Les parents ne travaillent pas et ont assimilé cela comme une situation pérenne. Et la notion d'avenir n'existe pas. On vit dans l'instant. Du coup les enfants sont élevés dans ce climat. A chaque jour suffit sa peine et seule vaut la satisfaction instantanée des désirs puisqu'on ne sait de quoi demain sera fait.
Oui, Celadon. Comme tu le sais, je vis dans une ville avec un taux de pauvreté phénoménal et l'école publique leur est quasiment réservée, les classes supérieures, moyennes, et même populaires ayant un emploi , ayant fui vers le privé. Et effectivement, on est loin de l'époque où les "pauvres" souhaitaient un avenir meilleur pour leurs enfants. Les parents ne travaillent pas et ont assimilé cela comme une situation pérenne. Et la notion d'avenir n'existe pas. On vit dans l'instant. Du coup les enfants sont élevés dans ce climat. A chaque jour suffit sa peine et seule vaut la satisfaction instantanée des désirs puisqu'on ne sait de quoi demain sera fait.
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- Pouvoirs du CdE, sondage des parents et Fondation pour l'Ecole (=association pour le développement du privé hors contrat)
- Fondation espérance Banlieues : Le privé hors contrat vous appelle aux dons.
- Fondation Espérance Banlieues : 66% de déductions d'impôts pour financer des écoles privées hors contrat.
- lettre de motiv pour aller dans le privé hors contrat
- Pour Rue89 Strasbourg, l'Etat impose au privé hors contrat des concessions "au détriment de leur pédagogie".
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