- Presse-puréeGrand sage
GuillaumeCaron a écrit:
6) Il y a je pense deux visions sur la finalité de la scolarité OBLIGATOIRE.
Une qui serait de préparer à la vie (j’anticipe déjà les caricatures préparer à la vie = employabilité = refus de la culture =néoliberalisme …etc … c’est de la connerie et de la caricature. Préparer à la vie, c’est former des futurs citoyens éclairés pas des ouvriers dociles).
Il faudrait veiller à développer un peu plus... Il y a des travaux autrement étayés que "non c'est pas moi" qui mettent en avant la concomitance voire la connivence entre le néo-libéralisme économique et la mise en loi de revendications issues des pédagogies nouvelles... On pourrait penser à Hirtt ou Christian Laval. Curieusement (et pourtant j'ai cherché) je n'ai trouvé AUCUNE contre-argumentation étayée sur le sujet. Dire "c'est des conneries", c'est un peu court...
GuillaumeCaron a écrit:
10) Penser que c’est en faisant cours, en apportant uniquement des connaissances que les élèves vont réussir à acquérir l’esprit critique, la faculté de raisonner, l’éducation aux médias, d’avoir les clés pour leur vie future c’est favoriser l’élitisme parce que le LIEN entre ces connaissances, entre ces disciplines SCOLAIRES pourra être fait plus facilement dans les familles aisées… alors que pour certains la carence restera.
A l'inverse, ne travailler que le lien sans avoir préalablement bien mis en place les connaissances favorise encore plus les familles aisées, qui possèdent déjà ces savoirs ou qui ont les moyens de se payer un précepteur... j'ai un ami qui pratique ce beau métier qui revient à la mode. Et il n'est pas tout seul. C'est un marché porteur, alors qu'il était quasi inexistant il y a quinze ans. Amusant, non?
- User5899Demi-dieu
Ajoutons que, dans son attaque féroce contre Roland Barthes à propos du Sur Racine de ce dernier, il s'est largement couvert de ridicule, au point d'être devenu, dès les khâgnes des 80's, la figure du vieux schnock qu'il est de bon ton d'ignorer.adelaideaugusta a écrit:Je crois que cette référence est incontournable, par rapport à la médiocrité des auteurs cités précédemment (Dubet, Meirieu, et autres fossoyeurs.)
Ancien élève de l'E.N.S. (promotion 1955[1]), agrégé des lettres, docteur ès-lettres (Paris IV, 1986), René Pommier a enseigné durant vingt-deux années la littérature française du XVIIe siècle à l'université de Paris-Sorbonne (Paris IV) en tant que maître de conférences. Il a reçu en 1979 le prix de la critique de l'Académie française pour son ouvrage Assez décodé !, en 2007, sur proposition de l'Académie française, le prix Alfred-Verdaguer de l'Institut pour l'ensemble de son œuvre et en 2008 le prix Joseph Saillet de l'Académie des Sciences morales et politiques pour Sigmund est fou et Freud a tout faux.
Avec le recul, il vaut mieux que ce mépris a priori, mais quand même, le coup de "Il y a un sens sur Racine sur lequel, avec un peu de bonne volonté, tout le monde peut se mettre d'accord"...
- User5899Demi-dieu
Vous voyez, Guillaume, pour moi, une école qui humilierait ou casserait les enfants d'immigrés ou de classes modestes, ce serait une école qui les refuserait. Tout le reste est du jargon incompréhensible. Et j'aimerais un jour comprendre, nom de dieu, pourquoi le travail en équipe est toujours évoqué avec des trémolos dans la voix, alors que c'est la façon la plus bête de travailler - tout le monde sait qu'une personne bosse et que les autres attendent que ça se passe.GuillaumeCaron a écrit:http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/09/22/echec-scolaire-une-enquete-revele-la-souffrance-des-eleves-des-quartiers-populaires_1414803_3224.html
"Selon l'enquête, 73,3 % des enfants interrogés "aiment peu, voire pas du tout aller à l'école ou au collège". Ils ne sont d'ailleurs que 9,6 % à aimer être à l'école"
"Parce que près d'un quart (23,7 %) s'ennuie "souvent, voire tout le temps" à l'école."
"Par ailleurs, le sentiment d'échec scolaire et le manque de confiance de soi sont partagés par plus de la moitié des élèves qui disent penser ne pas pouvoir répondre aux attentes de l'école. L'ensemble, bien sûr, n'est pas sans effets sur la santé et l'état général de ces enfants... et se répercute à son tour sur leurs résultats scolaires. Les élèves interrogés sont 39 % à se plaindre de troubles du sommeil et 35,9 % de maux de ventre qu'ils attribuent pour un tiers au stress lié à leur scolarité."
"Peter Gumbel, journaliste britannique devenu professeur à l'école de journalisme de Sciences Po Paris, vilipende le système scolaire français. Père de jeunes filles scolarisées en France, il n'a de cesse de critiquer une école qui humilie et casse ses élèves avec des remarques et des notes blessantes, manque totalement d'empathie pour les écoliers et ne sait pas mettre l'accent sur leurs progrès."
Sur le dernier point c'est pas une étude mais quand même il serait intéressant de lire ce livre !
Enfin, aucun doute, vous allez trouver à redire. Mais il y a des auteurs qui ont travaillé le sujet, Pierre Merle, Eric Debarbieux, Antibi ...
Au-delà de ça, je trouve facile de venir jouer aux victimes d’un complot des « gens de Twitter » et des « pedagos » comme ça a pu être le cas. Il faut assumer ce qu’il se passe ici à un moment donné.
Le nom du forum « neoprofs » laisse à penser qu’il s’agit d’un lieu où les nouveaux entrants dans ce formidable métier peuvent venir échanger, trouver des réponses, se rassurer, se ressourcer en terme de motivation. Et je crois profondément qu’une large majorité vient dans cet esprit, d’autant que leur formation a été réduite à peau de chagrin.
Jusque-là tout va bien. Sauf qu’ils y trouvent UNE façon de penser. Vous allez me dire, « on n’empêche personne de s’exprimer, le forum est libre … ». C’est pas faux mais c’est surtout une manière de se donner bonne conscience.
1) Les modérateurs du forum défendent globalement tous la même vision.
2) Je rejoins ce qui dit Victor. Dès que quelqu’un contredit quelque peu, c’est feu à volonté. Caricatures, attaques, acharnement, accusation d’être un troll, de ne pas répondre (répondre à 15 personnes en même temps dont une bonne part usent d’arguments erronés, caricaturaux …), accusation de destruction de l’école, mise dans le clan du grand complot néoliberal.
3) Il y a une vérité tacite sur ce forum que personne ou presque ne discute : l’IUFM, Meirieu, Dubet, le constructivisme, les pédagogies actives sont RISIBLES. C’est bien de cela qu’il s’agit. Ce n’est même plus en débat, c’est acté comme un axiome. Si bien que les sous-entendus, blagues … se font à partir de cet axiome. Quand dans la charte il est écrit pas d’ACHARNEMENT … excusez-moi mais c’est le cas ! Meirieu est encore traité de parasite dans ce fil ! L’acharnement est bel et bien avéré et les insultes aussi ! Mais bon ce n’est pas grave c’est Meirieu…
4) A chaque intervention, on m’explique que ces méthodes « actives » ont ravagé l’école … Je ne cesse de dire et de répéter que ces méthodes sont très loin d’être majoritaires au collège. On accuse de maux quelque chose qui n’est que peu appliqué … sans s’interroger sur les maux créés par ce qui est justement en place ! C’est surement davantage une escroquerie que les théories de Meirieu.
5) Les résultats de la France aux enquêtes internationales sont mauvais ! D’une part le nombre d’élèves en difficulté augmente mais surtout nous reproduisons les inégalités sociales comme peu de pays développés ! Et ne me dites pas que c’est à cause des théories constructivistes car elles ne sont pas appliquées ! Bizarrement d’ailleurs, les pays où elles sont appliquées s’en sortent le mieux. Ah oui il y a le Japon et la Corée … Est-ce l’exemple à suivre ? Si on en arrive là, je démissionne …
Sur cette même étude PISA, il est clairement avéré aussi que les élèves Français ne sont pas bons sur ces fameuses tâches complexes. Je passe toutes les plaisanteries sur ce « jargon »… Mais c’est un fait ! Pire encore ils ne les démarrent pas ! Et ce sont pourtant ces situations qui se présentent dans la vie … pas des exercices de bachotage … Et c’est un ENORME problème !
On peut aussi ne rien changer et continue à promouvoir un système qui trie les élèves sur des critères bien particuliers, qui (on l’a dit) favorisent la reproduction des inégalités.
6) Il y a je pense deux visions sur la finalité de la scolarité OBLIGATOIRE.
Une qui serait de préparer à la vie (j’anticipe déjà les caricatures préparer à la vie = employabilité = refus de la culture =néoliberalisme …etc … c’est de la connerie et de la caricature. Préparer à la vie, c’est former des futurs citoyens éclairés pas des ouvriers dociles).
L’autre de préparer à des examens et à des diplômes … en gros servir le système scolaire pour lui-même. Je parle de la finalité, je ne dis pas qu’avec cette finalité là on n’apprend rien.
8) On reproche aux « pedago » une idéologie mais ce qu’ils défendent c’est davantage la diversité des situations, là ou en face on n’en exclut toute une partie … qui sont les idéologues là dedans ??? Ceux qui prônent le cours descendant ou ceux qui prônent de varier les approches ?
9) A chaque sujet, vous en revenez à « le niveau baisse/le niveau monte » … vous voulez prouvez quoi ? Que si le niveau baisse c’est à cause du pédagogisme (je le répète peu en vogue au collège). Et vous le mesurez comment le niveau ????
Par l’orthographe ? … comme si c’était LE critère unique de réussite d’un système !
Par la faculté à s’exprimer à l’oral ? Ce que vous critiquez (le socle) met ENFIN l’oral sur le tapis de la scolarité obligatoire.
Par les résultats à un examen national ? … calibré uniquement pour la France dont le système a de nombreuses failles. Et la curiosité ? Et le bien être ? Et la faculté à travailler en groupe ? L’esprit civique ? … toutes ces choses qu’on ne peut pas mesurer ou qu’on ne mesure pas.
10) Penser que c’est en faisant cours, en apportant uniquement des connaissances que les élèves vont réussir à acquérir l’esprit critique, la faculté de raisonner, l’éducation aux médias, d’avoir les clés pour leur vie future c’est favoriser l’élitisme parce que le LIEN entre ces connaissances, entre ces disciplines SCOLAIRES pourra être fait plus facilement dans les familles aisées… alors que pour certains la carence restera.
Je ne vous accuse en rien de faire partie de cette catégorie, mais les profs aigris, qui en ont ras le bol de leur métier, qui méprisent les élèves usent des mêmes arguments que les vôtres …
Les enfants s'ennuient à l'école ? Soit. Mais présupposer que cela vient de l'école n'est pas nécessairement énoncer le vrai. Où sont les études sur les cerveaux sollicités sans cesse par la variété sans profondeur permise par les gadgets communicationnels contemporains, qui font que simplement regarder un film dix minutes d'affilée devient une torture sans portable à branlouiller ? Quand les différents a priori auront été explicités, je m'intéresserai à ces questions. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. Alors je fais cours, et ceux qui s’ennuient, ben ciao.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
"Et j'aimerais un jour comprendre, nom de dieu, pourquoi le travail en équipe est toujours évoqué avec des trémolos dans la voix, alors que c'est la façon la plus bête de travailler - tout le monde sait qu'une personne bosse et que les autres attendent que ça se passe."
Là il me semble que vous êtes d'une parfaite mauvaise foi ou que votre paranoïa reprend le dessus. N'avez vous donc jamais connu de situation où la réflexion collective permettait de produire davantage que seul? Avez vous un ego assez distendu pour croire que seul vous ferez mieux que d'autre?
Franchement votre jugement me paraît complètement excessif.
Là il me semble que vous êtes d'une parfaite mauvaise foi ou que votre paranoïa reprend le dessus. N'avez vous donc jamais connu de situation où la réflexion collective permettait de produire davantage que seul? Avez vous un ego assez distendu pour croire que seul vous ferez mieux que d'autre?
Franchement votre jugement me paraît complètement excessif.
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CdB
@AbbeCordillere
- DuplayExpert
Cripure a écrit:Ajoutons que, dans son attaque féroce contre Roland Barthes à propos du Sur Racine de ce dernier, il s'est largement couvert de ridicule, au point d'être devenu, dès les khâgnes des 80's, la figure du vieux schnock qu'il est de bon ton d'ignorer.
Avec le recul, il vaut mieux que ce mépris a priori, mais quand même, le coup de "Il y a un sens sur Racine sur lequel, avec un peu de bonne volonté, tout le monde peut se mettre d'accord"...
Il me semble que c'est aussi lui qui s'était attaqué à René Girard, non ? :lol:
- Spoiler:
Pourtant, j'avais adoré Mensonge romantique et vérité romanesque, qui m'avait rabibochée avec Mâme Bovary. A propos, je ne suis guère au courant des dernières tendances : s'y réfère-t-on encore ?
- InvitéInvité
Disons que la réflexion collective est souvent féconde quand elle n'est pas imposée d'en haut, et que ce qui énerve beaucoup de gens à mon avis, c'est cette tendance pénible à vouloir imposer dès que l'occasion se présente le travail en équipe. Ce n'est pas une très bonne idée.Collier de Barbe a écrit: "Et j'aimerais un jour comprendre, nom de dieu, pourquoi le travail en équipe est toujours évoqué avec des trémolos dans la voix, alors que c'est la façon la plus bête de travailler - tout le monde sait qu'une personne bosse et que les autres attendent que ça se passe."
Là il me semble que vous êtes d'une parfaite mauvaise foi ou que votre paranoïa reprend le dessus. N'avez vous donc jamais connu de situation où la réflexion collective permettait de produire davantage que seul? Avez vous un ego assez distendu pour croire que seul vous ferez mieux que d'autre?
Franchement votre jugement me paraît complètement excessif.
- DuplayExpert
holderfar a écrit:Disons que la réflexion collective est souvent féconde quand elle n'est pas imposée d'en haut, et que ce qui énerve beaucoup de gens à mon avis, c'est cette tendance pénible à vouloir imposer dès que l'occasion se présente le travail en équipe. Ce n'est pas une très bonne idée.Collier de Barbe a écrit: "Et j'aimerais un jour comprendre, nom de dieu, pourquoi le travail en équipe est toujours évoqué avec des trémolos dans la voix, alors que c'est la façon la plus bête de travailler - tout le monde sait qu'une personne bosse et que les autres attendent que ça se passe."
Là il me semble que vous êtes d'une parfaite mauvaise foi ou que votre paranoïa reprend le dessus. N'avez vous donc jamais connu de situation où la réflexion collective permettait de produire davantage que seul? Avez vous un ego assez distendu pour croire que seul vous ferez mieux que d'autre?
Franchement votre jugement me paraît complètement excessif.
Oui, l'injonction sempiternellement répétée "groupiert, groupiert" finit parfois par susciter une attitude de rejet y compris chez les plus enclins à l'action collective !
- InvitéInvité
Et c'est valable aussi pour les "nouvelles pédagogies": il n'y a pas forcément que des mauvaises idées là-dedans et je ne doute pas que certains les utilisent efficacement, mais encore une fois, le prosélytisme acharné venant d'en haut et le ton incantatoire utilisé pour nous les imposer est extrêmement pénible et suscite des réactions épidermiques compréhensibles.... Je pense que certains devraient vraiment tenir compte de ça.
- DuplayExpert
holderfar a écrit:Et c'est valable aussi pour les "nouvelles pédagogies": il n'y a pas forcément que des mauvaises idées là-dedans et je ne doute pas que certains les utilisent efficacement, mais encore une fois, le prosélytisme acharné venant d'en haut et le ton incantatoire utilisé pour nous les imposer est extrêmement pénible et suscite des réactions épidermiques compréhensibles.... Je pense que certains devraient vraiment tenir compte de ça.
+ 1
Convaincre plutôt que contraindre.
- User5899Demi-dieu
Ben je cherche, mais franchement, je ne vois pas.Collier de Barbe a écrit: "Et j'aimerais un jour comprendre, nom de dieu, pourquoi le travail en équipe est toujours évoqué avec des trémolos dans la voix, alors que c'est la façon la plus bête de travailler - tout le monde sait qu'une personne bosse et que les autres attendent que ça se passe."
Là il me semble que vous êtes d'une parfaite mauvaise foi ou que votre paranoïa reprend le dessus. N'avez vous donc jamais connu de situation où la réflexion collective permettait de produire davantage que seul? Avez vous un ego assez distendu pour croire que seul vous ferez mieux que d'autre?
Franchement votre jugement me paraît complètement excessif.
- User5899Demi-dieu
Moi, oui Mais je ne suis pas universitaire, et les nouvelles tendances me passent au-dessus de la têteMowgli a écrit:Cripure a écrit:Ajoutons que, dans son attaque féroce contre Roland Barthes à propos du Sur Racine de ce dernier, il s'est largement couvert de ridicule, au point d'être devenu, dès les khâgnes des 80's, la figure du vieux schnock qu'il est de bon ton d'ignorer.
Avec le recul, il vaut mieux que ce mépris a priori, mais quand même, le coup de "Il y a un sens sur Racine sur lequel, avec un peu de bonne volonté, tout le monde peut se mettre d'accord"...
Il me semble que c'est aussi lui qui s'était attaqué à René Girard, non ? :lol:
- Spoiler:
Pourtant, j'avais adoré Mensonge romantique et vérité romanesque, qui m'avait rabibochée avec Mâme Bovary. A propos, je ne suis guère au courant des dernières tendances : s'y réfère-t-on encore ?
- JacqGuide spirituel
Collier de Barbe a écrit: "Et j'aimerais un jour comprendre, nom de dieu, pourquoi le travail en équipe est toujours évoqué avec des trémolos dans la voix, alors que c'est la façon la plus bête de travailler - tout le monde sait qu'une personne bosse et que les autres attendent que ça se passe."
Là il me semble que vous êtes d'une parfaite mauvaise foi ou que votre paranoïa reprend le dessus. N'avez vous donc jamais connu de situation où la réflexion collective permettait de produire davantage que seul? Avez vous un ego assez distendu pour croire que seul vous ferez mieux que d'autre?
Franchement votre jugement me paraît complètement excessif.
Il y a toujours eu le travail en équipe, du moins dans ce que j'ai connu, simplement il n'était pas formalisé et sacralisé. Tout comme il y a toujours eu ceux qui ne voulaient pas travailler en équipe, et les contraindre ne changera rien. Ce n'est pas une question d'ego ou je ne sais quoi de tendu ou distendu.
Nous avons toujours eu travail en équipe jusqu'à ce que l'administration se fiche là dedans, décide de tout formaliser avec horaires imposés, petite fiche de présence à signer pour les bonnes créatures de dieu le maître-CDE et en plus "l'oeil de Moscou" (un CPE qui venait écouter aux portes avec une telle discrétion que cela en devenait ridicule)... attitude qui a conduit à ce que finalement plus aucune bonne volonté ne veuille de ce travail "collectif".
Sans compter ceux qui ne venaient pas avant mais qui venaient du jour au lendemain pour signer la petite fiche de présence histoire de se faire bien voir de dieu le maître-CDE.
- User5899Demi-dieu
Il y a le travail en équipe pour les actes physiques qui dépassent la force ou les capacités humaines. Mais se mettre autour d'une table pour discuter de Kevin, ou de la progression du trimestre, ou du sujet du bac blanc, ce n'est pas du travail d'équipe : c'est au mieux un débat, au pire une confrontation, et il y aura un vainqueur et des vaincus, quelle que soit la présentation qu'on donne après coup de la réunion. Quant à partager ses documents avec d'autres, c'est de l'équipe, mais pas du travail : restera tout l'effort d'appropriation des documents ou des démarches qui ne sont pas nôtres. Non, décidément, je ne vois pas.
- ysabelDevin
Cripure a écrit:Ben je cherche, mais franchement, je ne vois pas.Collier de Barbe a écrit: "Et j'aimerais un jour comprendre, nom de dieu, pourquoi le travail en équipe est toujours évoqué avec des trémolos dans la voix, alors que c'est la façon la plus bête de travailler - tout le monde sait qu'une personne bosse et que les autres attendent que ça se passe."
Là il me semble que vous êtes d'une parfaite mauvaise foi ou que votre paranoïa reprend le dessus. N'avez vous donc jamais connu de situation où la réflexion collective permettait de produire davantage que seul? Avez vous un ego assez distendu pour croire que seul vous ferez mieux que d'autre?
Franchement votre jugement me paraît complètement excessif.
pareil...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Presse-puréeGrand sage
Collier de Barbe a écrit: N'avez vous donc jamais connu de situation où la réflexion collective permettait de produire davantage que seul? (...)
Franchement votre jugement me paraît complètement excessif.
En formation pour adultes, ça a pu arriver. Le faire de manière systématique (je reconnais cependant que ce n'est jamais le cas, même et surtout dans le secondaire) me paraît peu efficace. Ensuite, il faut que l'objectif s'y prête, dans le sens où le moment collectif doit être plus efficace que si l'élève travaille seul, et ce n'est pas souvent le cas.
En faisant de l'archéologie de forum, on doit retrouver les 80 pages de discussion dans lesquelles les néos se mettent dessus au sujet du travail de groupe ^^
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
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- CelebornEsprit sacré
Pour le coup, moi, si, je vois assez bien. Le travail de groupe librement consenti peut être extrêmement stimulant intellectuellement. Mais il ne l'a jamais été pour moi que parce que j'avais déjà travaillé seul auparavant et que j'avais choisi les personnes avec lesquelles je travaillais.
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- adelaideaugustaFidèle du forum
Mowgli a écrit:holderfar a écrit:Disons que la réflexion collective est souvent féconde quand elle n'est pas imposée d'en haut, et que ce qui énerve beaucoup de gens à mon avis, c'est cette tendance pénible à vouloir imposer dès que l'occasion se présente le travail en équipe. Ce n'est pas une très bonne idée.Collier de Barbe a écrit: "Et j'aimerais un jour comprendre, nom de dieu, pourquoi le travail en équipe est toujours évoqué avec des trémolos dans la voix, alors que c'est la façon la plus bête de travailler - tout le monde sait qu'une personne bosse et que les autres attendent que ça se passe."
Là il me semble que vous êtes d'une parfaite mauvaise foi ou que votre paranoïa reprend le dessus. N'avez vous donc jamais connu de situation où la réflexion collective permettait de produire davantage que seul? Avez vous un ego assez distendu pour croire que seul vous ferez mieux que d'autre?
Franchement votre jugement me paraît complètement excessif.
Oui, l'injonction sempiternellement répétée "groupiert, groupiert" finit parfois par susciter une attitude de rejet y compris chez les plus enclins à l'action collective !
Le travail en équipe est surtout valable , à mon humble avis, quand ceux qui forment l'équipe se cooptent, et non quand on impose sa composition.
Qu'en pensez-vous ?
PS : sur René Pommier, je ne le connais pas plus que cela. Mais s'il a dit des âneries ne jette pas forcément le discrédit sur toute son oeuvre.
Celeborn, je viens de lire après coup ce que vous dites : la même chose que moi. (C'est mon expérience personnelle aussi.)
- ClarinetteGrand Maître
Très bien dit.Celeborn a écrit:Pour le coup, moi, si, je vois assez bien. Le travail de groupe librement consenti peut être extrêmement stimulant intellectuellement. Mais il ne l'a jamais été pour moi que parce que j'avais déjà travaillé seul auparavant et que j'avais choisi les personnes avec lesquelles je travaillais.
En fait, le "travail en équipe" des enseignants relève du même fantasme que "le travail en groupes" des élèves : la synergie n'est pas un mécanisme qui se déclenche à la demande. Elle requiert notamment un minimum d'adhésion aux objectifs du travail en question. Bosser en équipe sur le palier 2 du sôkhle ne me fait ni rêver, ni avancer dans ma pratique, ni progresser mes élèves, alors, je préfère à la place aller peaufiner ma prochaine leçon de grammaire (magistrale et transmissive, cela va de soi ) toute seule dans mon coin.
Ah, j'oubliais, il y a des endroits plus propices que l'école pour faire avancer ma réflexion pédagogique : ici-même et sur le groupe de discussion du GRIP !
- DuplayExpert
Celeborn a écrit:Pour le coup, moi, si, je vois assez bien. Le travail de groupe librement consenti peut être extrêmement stimulant intellectuellement. Mais il ne l'a jamais été pour moi que parce que j'avais déjà travaillé seul auparavant et que j'avais choisi les personnes avec lesquelles je travaillais.
Je plussoie !
Il faut que le travail en équipe résulte d'un besoin clairement ressenti par chacun des membres qui décident de se réunir et permette à chacun d'aller plus loin ou de faire mieux que s'il avait été tout seul.
Il faut qu'il se mette en place selon les modalités définies par les membres de cette équipe et non selon des oukases venus d'en haut ou d'ailleurs.
Il faut que chacun y soit également actif, ait quelque chose à apporter aux autres, possède une réelle maîtrise de la langue afin de pouvoir entendre ce que disent les autres et exprimer ce qu'il a à dire.
Il faut que chacun ait une personnalité suffisamment affirmée (sans être nécessairement une grande gueule pour autant) pour que ce travail en équipe ne tourne pas à l'exploitation des uns par les autres ou à la prise de pouvoir des uns au détriment des autres.
- AevinHabitué du forum
Wow...adelaideaugusta a écrit:
Voici un cours de français en cinquième, tel que l'a subi ma petite-fille."
J’ai tapé intégralement ce texte, qui rassemble deux cours de français d'une petite fille de douze ans.
Les séquences.
Français en cinquième (Cours des 20 et 21 octobre)
Les principales fonctions du discours.
I) Généralités.
Lors de l’acte d’énonciation, l’émetteur a toujours une intention. Chaque énoncé a une fonction dominante : raconter, décrire, expliquer, ou argumenter (chercher à convaincre.) [...]
_________________
Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- AevinHabitué du forum
Souvent même...Collier de Barbe a écrit: "Et j'aimerais un jour comprendre, nom de dieu, pourquoi le travail en équipe est toujours évoqué avec des trémolos dans la voix, alors que c'est la façon la plus bête de travailler - tout le monde sait qu'une personne bosse et que les autres attendent que ça se passe."
Là il me semble que vous êtes d'une parfaite mauvaise foi ou que votre paranoïa reprend le dessus. N'avez vous donc jamais connu de situation où la réflexion collective permettait de produire davantage que seul? Avez vous un ego assez distendu pour croire que seul vous ferez mieux que d'autre?
Franchement votre jugement me paraît complètement excessif.
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- User5899Demi-dieu
Ah ben oui, voilà, en fait, c'est ça. Avec les personnes que j'aime bien, je ne travaille jamais. CQFD. Dont acteCeleborn a écrit:Pour le coup, moi, si, je vois assez bien. Le travail de groupe librement consenti peut être extrêmement stimulant intellectuellement. Mais il ne l'a jamais été pour moi que parce que j'avais déjà travaillé seul auparavant et que j'avais choisi les personnes avec lesquelles je travaillais.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Mowgli a écrit:Celeborn a écrit:Pour le coup, moi, si, je vois assez bien. Le travail de groupe librement consenti peut être extrêmement stimulant intellectuellement. Mais il ne l'a jamais été pour moi que parce que j'avais déjà travaillé seul auparavant et que j'avais choisi les personnes avec lesquelles je travaillais.
Je plussoie !
Il faut que le travail en équipe résulte d'un besoin clairement ressenti par chacun des membres qui décident de se réunir et permette à chacun d'aller plus loin ou de faire mieux que s'il avait été tout seul.
Il faut qu'il se mette en place selon les modalités définies par les membres de cette équipe et non selon des oukases venus d'en haut ou d'ailleurs.
Il faut que chacun y soit également actif, ait quelque chose à apporter aux autres, possède une réelle maîtrise de la langue afin de pouvoir entendre ce que disent les autres et exprimer ce qu'il a à dire.
Il faut que chacun ait une personnalité suffisamment affirmée (sans être nécessairement une grande gueule pour autant) pour que ce travail en équipe ne tourne pas à l'exploitation des uns par les autres ou à la prise de pouvoir des uns au détriment des autres.
Mowgli, Critique de la raison pédagogique, I, 3, § 1, "Les conditions de possibilité du travail d'équipe".
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
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Celeborn a écrit:Pour le coup, moi, si, je vois assez bien. Le travail de groupe librement consenti peut être extrêmement stimulant intellectuellement. Mais il ne l'a jamais été pour moi que parce que j'avais déjà travaillé seul auparavant et que j'avais choisi les personnes avec lesquelles je travaillais.
Très exactement. J'ai de bons souvenirs de travail de groupe (alors que je ne suis pas hyper sociale) avec des collègues sur la même longueur d'ondes que moi, et où le travail était soit commun, soit harmonieusement réparti, puis discuté. Ledit groupe s'étant spontanément formé, en dehors de toute directive. Toutes les expériences forcées de travail de groupe m'ont été par contre pénibles.
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- User5899Demi-dieu
Sur un autre fil, j'ai trouvé une utilité du travail de groupe
Ca divise les copies par le nombre d'élèves présents dans le groupe.
Voilà. Ca, c'est fait. Je suis très très content.
Ca divise les copies par le nombre d'élèves présents dans le groupe.
Voilà. Ca, c'est fait. Je suis très très content.
- henrietteMédiateur
Je suis tout à fait d'accord avec vous : l'organisation cadrée et imposée tue ce que la "génération spontanée" permettait.
Il y a des gens extrêmement compétents mais qui ne fonctionnent pas dans un travail de groupe, et d'autres si. Il y a des gens qui arrivent à laisser tout le monde s'exprimer, d'autres qui sont des schtroumpfs intégrateurs et font la modération du groupe, et d'autres qui sans même s'en rendre compte, vont se poser en "chef". et imposer leurs vues.
D'ailleurs une récente étude anglo-saxonne, dont on a parlé dans les médias il y a quelques mois, remettait très largement en cause l'efficacité de travail de groupe dans les réunions de "brainstorming" et autre, montrant que cela amenait un certain type de personnes, tout à fait compétentes mais pas "grande gueule" ou moins sûres d'elles, à ne plus oser penser et à se dévaloriser.
Il y a des gens extrêmement compétents mais qui ne fonctionnent pas dans un travail de groupe, et d'autres si. Il y a des gens qui arrivent à laisser tout le monde s'exprimer, d'autres qui sont des schtroumpfs intégrateurs et font la modération du groupe, et d'autres qui sans même s'en rendre compte, vont se poser en "chef". et imposer leurs vues.
D'ailleurs une récente étude anglo-saxonne, dont on a parlé dans les médias il y a quelques mois, remettait très largement en cause l'efficacité de travail de groupe dans les réunions de "brainstorming" et autre, montrant que cela amenait un certain type de personnes, tout à fait compétentes mais pas "grande gueule" ou moins sûres d'elles, à ne plus oser penser et à se dévaloriser.
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