Le fil des thésards (ou des thésards sur le fil, allez savoir...)

Ah, peut-être, il faut dire que quand j'ai eu l'agreg, j'étais déjà allocataire-moniteur... cela dit je m'étais contentée d'envoyer une demande de dispo, et basta, ils avaient fait le boulot tout seuls (pour une fois, hein...).

Ah oui et comme mon contrat commençait en octobre, j'avais demandé un mois de congé pour convenance perso pour septembre.

Je viens grumbler ici (ou grommeler).
Je suis en train de lire Deuils de miel de Franck Thilliez, qui n'a évidemment rien à voir avec ma thèse (mais j'en ai lu deux autres de lui et je suis amoureuse alors hier à la gare, j'ai pas résisté, je suis allée en acheter un autre).

Bref, ma directrice rentre de vacances demain, j'ai trois livres de la BU qu'elle m'a passés et qu'il va falloir que je lui rende car elle a un colloque à préparer et qu'elle les avait empruntés pour ça.

Sauf que je suis censée avoir lu tous les articles qui m'aidaient dans ces livres:
- A Companion to Science Fiction (ed. by David Seed)
- The Cambridge Companion to Science Fiction (ed. by Edward James and Farah Mendlesohn)
- The Routledge Companion to Science Fiction (ed. by Mark Bould, Andrew M. Butler, Adam Roberts and Sherryl Vint)
(Question subsidiaire: quel est le point commun entre ces livres ? )

Ce sont des livres que j'ai déjà parcourus pour mon M2 mais là, je suis vraiment censée prendre des notes sur les articles qui me concernent (s'il y en a). Et après, je devrais enchaîner sur L'imagination malsaine de David Roche.

Mais surtout, je suis censée lui présenter une "vraie" problématique et un plan pour fin août et je suis toujours aussi perdue quant à comment faire.
J'ai déjà plusieurs pages d'argumentaires mais je les ai écrites il y a longtemps, j'ai l'impression que mon sujet passe son temps à changer et je ne sais pas par où commencer. J'arrive pas à écrire.
Conclusion: ça me saoule. (Ok, je sors.)

J'en rajoute ma couche perso...

J'aurais dû reprendre le boulot en juin, après mon congé maternité. Bon, en juin, j'étais crevée et occupée avec des papelards divers pour l'achat de la maison... alors la thèse est passée bien loin...
Juillet ? toujours fatiguée, je passe mes matinées à dormir. Et l'après-midi est difficile, j'ai pas envie de m'y mettre, le Loustic me manque.
Août ? la nounou prend ses vacances. Je travaille quand le Loustic dort, c'est-à-dire pas bien souvent.

Samedi dernier ? mail de mon directeur de thèse qui aimerait bien voir la tête de mon chapitre 3, censé être terminé depuis juillet.

J'ai pas envie de m'y remettre, j'en ai plein le dos, marre de chez marre. Ma thèse est en perdition complète, ça me met en rogne. Et alors qu'on m'avait proposé de faire des colles dans un prestigieux lycée parisien, finalement, avec la naissance de mon fils, oh, surprise, plus rien, vous comprenez, ça serait pas raisonnable hein.

Conclusion : ça me saoule aussi bien comme il faut. Je prends sur moi pour que mon humeur de chien ne ressorte pas car je ne veux pas non plus que mon fils en pâtisse. Mais purée...

laurita a écrit:qui est prof et prépare sa thèse en même temps ?

j'aimerais bien m 'y mettre mais
- quelles dispositions prendre?
- facile de gérer les deux ?
bref comment ça se passe

besoin de témoignages, merci...

Je n'exclus pas d'entamer une nouvelle thèse avec quelqu'un d'autre, juste "pour le plaisir" puisque je souhaite continuer à être dans le secondaire, pas à l'université, et je ne pense pas lâcher mon poste pour ce faire.

L'année dernière, je faisais plus de 20h de cours loin de chez moi, sur 4 jours, certes, et cela ne m'empêchait pas de trouver la force et l'envie de travailler chaque soir sur ma thèse. Avec la motivation, c'était possible, donc j'ai bon espoir

Ceci dit : je n'ai pas d'enfant et mon conjoint accepte le rythme de vie que cela impose (ce n'est pas forcément donné à tout le monde)

Je n'exclus pas non plus le temps partiel (14h au lieu de 18) pour soulager un peu


Sinon, s'il y en a qui ne connaissent pas, les 2 liens de survie de ma période de thèse + un autre découvert récemment

http://lapinobservateur.over-blog.com/
http://www.phdcomics.com/comics.php


http://cielmondoctorat.tumblr.com/

Je pointe ici!

Je suis doctorante en lettres classiques, avec quatre ans de thèse derrière moi. La rédaction touche à sa fin, mais je vais passer quelques mois avec ma thèse après la rentrée scolaire, alors que je ne connais pas mon affectation définitive pour la rentrée. Mon mari et moi avons survécu à l'année d'agreg, donc ça devrait passer pour cette fin de thèse.

Bienvenue dans ce fil Soline et bravo pour ta soutenance prochaine !

Merci!

Les félicitations sont un peu prématurées, il faut déjà que je survive à la préparation de cours en catastrophe, au début des cours (et aux éventuels temps de trajet) à partir de lundi prochain et que je termine vraiment la rédaction. On verra pour la date à partir de la semaine prochaine.

Ergo a écrit:Je viens grumbler ici (ou grommeler).
Je suis en train de lire Deuils de miel de Franck Thilliez, qui n'a évidemment rien à voir avec ma thèse (mais j'en ai lu deux autres de lui et je suis amoureuse alors hier à la gare, j'ai pas résisté, je suis allée en acheter un autre).

Bref, ma directrice rentre de vacances demain, j'ai trois livres de la BU qu'elle m'a passés et qu'il va falloir que je lui rende car elle a un colloque à préparer et qu'elle les avait empruntés pour ça.

Sauf que je suis censée avoir lu tous les articles qui m'aidaient dans ces livres:
- A Companion to Science Fiction (ed. by David Seed)
- The Cambridge Companion to Science Fiction (ed. by Edward James and Farah Mendlesohn)
- The Routledge Companion to Science Fiction (ed. by Mark Bould, Andrew M. Butler, Adam Roberts and Sherryl Vint)
(Question subsidiaire: quel est le point commun entre ces livres ? )

Ce sont des livres que j'ai déjà parcourus pour mon M2 mais là, je suis vraiment censée prendre des notes sur les articles qui me concernent (s'il y en a). Et après, je devrais enchaîner sur L'imagination malsaine de David Roche.

Mais surtout, je suis censée lui présenter une "vraie" problématique et un plan pour fin août et je suis toujours aussi perdue quant à comment faire.
J'ai déjà plusieurs pages d'argumentaires mais je les ai écrites il y a longtemps, j'ai l'impression que mon sujet passe son temps à changer et je ne sais pas par où commencer. J'arrive pas à écrire.
Conclusion: ça me saoule. (Ok, je sors.)

Je ne sais pas trop bien comment les choses se passent en France pour les directions de thèse, et moins encore en littérature mais j´ai l´impression que votre directrice vous suive de très (trop) près. Sinon, les livres dont vous parlez ont l´air d´être des manuels très généraux. C´est bizarre qu´elle ne les possède déjà si elle travaille sur ces sujets.

Alberto, je crois qu'il existe autant de directions de thèse que de directeurs !

Artémise a écrit:J'en rajoute ma couche perso...

J'aurais dû reprendre le boulot en juin, après mon congé maternité. Bon, en juin, j'étais crevée et occupée avec des papelards divers pour l'achat de la maison... alors la thèse est passée bien loin...
Juillet ? toujours fatiguée, je passe mes matinées à dormir. Et l'après-midi est difficile, j'ai pas envie de m'y mettre, le Loustic me manque.
Août ? la nounou prend ses vacances. Je travaille quand le Loustic dort, c'est-à-dire pas bien souvent.

Samedi dernier ? mail de mon directeur de thèse qui aimerait bien voir la tête de mon chapitre 3, censé être terminé depuis juillet.

J'ai pas envie de m'y remettre, j'en ai plein le dos, marre de chez marre. Ma thèse est en perdition complète, ça me met en rogne. Et alors qu'on m'avait proposé de faire des colles dans un prestigieux lycée parisien, finalement, avec la naissance de mon fils, oh, surprise, plus rien, vous comprenez, ça serait pas raisonnable hein.

Conclusion : ça me saoule aussi bien comme il faut. Je prends sur moi pour que mon humeur de chien ne ressorte pas car je ne veux pas non plus que mon fils en pâtisse. Mais purée...

Vous le savez déjà mais ce genre de questionnements accompagnent la plupart des doctorants. J´en ai été épargné mais j´ai parfois de problèmes similaires de manque de rythme quand je prépare une publication. Je n´ai qu´une solution : je me mets au travail et même quand le rythme initial est très faible et qu´on se dit qu´à ce rythme on ne finira jamais, les choses finissent toujours pour rapidement revenir à la situation normale. Par contre, le piège c´est de ne pas commencer ou d´arrêter en se disant qu´à ce rythme on ne finira jamais.

condorcet a écrit:Alberto, je crois qu'il existe autant de directions de thèse que de directeurs !

C´est vrai Condorcet.

lo*vi a écrit:

laurita a écrit:qui est prof et prépare sa thèse en même temps ?

j'aimerais bien m 'y mettre mais
- quelles dispositions prendre?
- facile de gérer les deux ?
bref comment ça se passe

besoin de témoignages, merci...

Je n'exclus pas d'entamer une nouvelle thèse avec quelqu'un d'autre, juste "pour le plaisir" puisque je souhaite continuer à être dans le secondaire, pas à l'université, et je ne pense pas lâcher mon poste pour ce faire.

L'année dernière, je faisais plus de 20h de cours loin de chez moi, sur 4 jours, certes, et cela ne m'empêchait pas de trouver la force et l'envie de travailler chaque soir sur ma thèse. Avec la motivation, c'était possible, donc j'ai bon espoir

Ceci dit : je n'ai pas d'enfant et mon conjoint accepte le rythme de vie que cela impose (ce n'est pas forcément donné à tout le monde)

Je n'exclus pas non plus le temps partiel (14h au lieu de 18) pour soulager un peu


Sinon, s'il y en a qui ne connaissent pas, les 2 liens de survie de ma période de thèse + un autre découvert récemment

http://lapinobservateur.over-blog.com/
http://www.phdcomics.com/comics.php


http://cielmondoctorat.tumblr.com/

Vous envisagez de travailler sur quoi maintenant?

J´en profite pour ajouter un lien aux votres:

http://bureau14.illustrateur.org/

alberto79 a écrit:
Je ne sais pas trop bien comment les choses se passent en France pour les directions de thèse, et moins encore en littérature mais j´ai l´impression que votre directrice vous suive de très (trop) près.

Je ne comprends pas.

alberto79 a écrit:Sinon, les livres dont vous parlez ont l´air d´être des manuels très généraux. C´est bizarre qu´elle ne les possède déjà si elle travaille sur ces sujets.

Elle ne bosse pas en SF, habituellement. Mon auteur est un touche-à-tout en SF, fantastique, horreur...donc il me faut ces lectures. Il n'y a quasiment rien d'écrit sur lui, donc j'ai forcément recours, au moins pour la théorie, à des ouvrages très généraux, qui sont par ailleurs nécessaires pour que je me penche sur du plus particulier. Elle m'a filé ces livres parce qu'elle partait et au cas où il y aurait quelque chose d'utile. Si c'est pour y retrouver des résumés de Suvin ou de Saint Gelais, ça n'a aucun intérêt, c'est sûr. Mais pour en savoir un peu plus sur le contexte d'écriture de mon auteur ou sur des auteurs contemporains, ça doit bien m'être utile.

Et si ça ne l'est pas, ça m'aura permis de les exclure, justement.

Ergo a écrit:

alberto79 a écrit:
Je ne sais pas trop bien comment les choses se passent en France pour les directions de thèse, et moins encore en littérature mais j´ai l´impression que votre directrice vous suive de très (trop) près.

Je ne comprends pas.

C´est complètement subjectif Ergo. Ne vous inquiétez pas.

Artémise, je pense qu'outre les sages conseils d'Alberto, il ne faut pas oublier là dimension de plaisir dans la thèse : prends aussi ton temps pour vivre et penser comme tu l'entends.

alberto79 a écrit:

Ergo a écrit:

alberto79 a écrit:
Je ne sais pas trop bien comment les choses se passent en France pour les directions de thèse, et moins encore en littérature mais j´ai l´impression que votre directrice vous suive de très (trop) près.

Je ne comprends pas.

C´est complètement subjectif Ergo. Ne vous inquiétez pas.

Oh, je ne m'inquiète pas.

Courage à tous les thésards, il en faut !
Artémise, un petit truc qui peut-être t'aidera, c'est de bosser le matin très tôt, dès 5h. C'est ce qui m'a sauvée, personnellement.

Condorcet: j'ai rougi en voyant ton post plus haut, mais vraiment c'est juste une question de volonté, voire de pugnacité, c'est tout

Merci à tous de vos encouragements !

Melody, je pense que je vais y passer... de toute façon, même pas besoin de réveil car mon fils se réveille à 5h pour téter, alors comme ça, c'est fait

Je crois que je peux joindre ce fil, car ex-thésarde, mais en reprise d'études. Je vais rencontrer les mêmes problèmes que lorsque je thésouillais, mais là, en plus, je travaillerai au lycée.
Je vais aussi je crois me lever à 5 heures...

Sibérie, je suis contente de lire ça !

(Moi, je travaille mieux la nuit qu'au petit matin. )

Melody Nelson a écrit:Courage à tous les thésards, il en faut !
Artémise, un petit truc qui peut-être t'aidera, c'est de bosser le matin très tôt, dès 5h. C'est ce qui m'a sauvée, personnellement.

Condorcet: j'ai rougi en voyant ton post plus haut, mais vraiment c'est juste une question de volonté, voire de pugnacité, c'est tout

Il ne faut pas : le plaisir, dans la recherche comme dans l'amour ne se décrète pas. Quand il ne vient pas, il me paraît vraiment peu fécond de le forcer. Je pense même que les périodes d'inactivité comportent certains avantages, notamment celui de la synthèse et d'un recul parfois salvateur.

Et voilàààà ! Petit rendez-vous rapide avec ma directrice. Elle a validé mon argumentaire et mes axes de recherche (pour l'instant). En revanche, comme j'ai l'organisation d'une huître épileptique et que j'écris comme une ouiche lorraine, faut quand même que je réorganise le tout pour que ça ressemble à quelque chose. ("Mais quand même, quand vous faites un cours, il y a une organisation, des objectifs, un plan de parcours ?" " ") Au moins, on ne change rien sur le fond !

Question: vous utilisez quel logiciel de gestion de bibliographie ? (Je suis sous mac.)

Ergo :lol!:
Aucun logiciel de bibliographie !

LaTeX ! Enfin BibTeX. Mais c'est pour toute la thèse.Je sais, je ne t'aide pas !

alberto79 a écrit:

Vous le savez déjà mais ce genre de questionnements accompagnent la plupart des doctorants. J´en ai été épargné mais j´ai parfois de problèmes similaires de manque de rythme quand je prépare une publication. Je n´ai qu´une solution : je me mets au travail et même quand le rythme initial est très faible et qu´on se dit qu´à ce rythme on ne finira jamais, les choses finissent toujours pour rapidement revenir à la situation normale. Par contre, le piège c´est de ne pas commencer ou d´arrêter en se disant qu´à ce rythme on ne finira jamais.

la différence, Alberto, c'est qu'aujourd'hui on nous dit que c'est la dernière année pour soutenir parce que sinon blablabla pas de dérogation, pas de réinscription, pas de soutenance.

Je commence à être très en colère face à la situation. Mince! Mendier une réinscription, raquer pour ladite réinscription, assumer un temps plein, avoir trois ou quatre mois par an à passer sur la thèse, "et les membres du jury qui s'impatientent, vous savez" Naaan, sans déconner? Et moi, ça ne m'impatiente pas d'achever ce cauchemar? En 7 ans de thèse j'ai dû passer dessus trois ans à temps plein. Et encore.

+ 1000 avec ML !

Sans compter certaines phrases du rapport qui, visiblement, ne tiennent pas du tout compte de la possibilité réelle d'étayer les arguments demandés ou des conditions (souvent difficiles) de réalisation de la thèse !