- ElaïnaDevin
je voudrais bien savoir aussi stp !!
- RapunzelNiveau 5
Marie Laetitia a écrit:Rapunzel a écrit:Manuscrits en bon état, bonne réglure, semi onciale impeccable, des copistes comme on aimerait en voir plus souvent
ppff... tricheuse!
*retourne pleurer sur mes contrats notariés*
En même temps c' était de l'hagiographie, donc plus près de qui vous savez...
- ArverneGrand sage
Vous me faites envie avec vos thèses ! Je me suis arrêtée au DEA pour passer les concours et capes obtenu, après quelques années dans la préparation des cours, j'ai tenté, en vain, l'agreg interne, tout simplement parce qu'on m'avait dit qu'en Histoire, une thèse sans agreg, ça ne servait à rien.
Maintenant, je regrette. Toutes ces années à préparer l'agreg pour rien (une admissibilité ne vaut rien toute seule et je ne me sens pas capable de rempiler), ces centaines d'heures de travail pour rien m'auraient permis de faire une thèse. Au moins, j'aurais quelque chose et je me sentirais beaucoup moins nulle et frustrée que je le suis actuellement avec mes notes minables de l'agreg.
Tout ce préambule pour vous demander dans quel but vous vous êtes lancés dans une thèse. Sans agreg en Histoire, que peut-on espérer, à part le plaisir de la recherche ?
Je connais un professeur d'université à Clermont qui n'a "que" le capes et qui enseigne depuis longtemps à la fac. La liste de ses publications est impressionnante. Mais il est le seul exemple que je connaisse.
Au plaisir de vous lire.
Maintenant, je regrette. Toutes ces années à préparer l'agreg pour rien (une admissibilité ne vaut rien toute seule et je ne me sens pas capable de rempiler), ces centaines d'heures de travail pour rien m'auraient permis de faire une thèse. Au moins, j'aurais quelque chose et je me sentirais beaucoup moins nulle et frustrée que je le suis actuellement avec mes notes minables de l'agreg.
Tout ce préambule pour vous demander dans quel but vous vous êtes lancés dans une thèse. Sans agreg en Histoire, que peut-on espérer, à part le plaisir de la recherche ?
Je connais un professeur d'université à Clermont qui n'a "que" le capes et qui enseigne depuis longtemps à la fac. La liste de ses publications est impressionnante. Mais il est le seul exemple que je connaisse.
Au plaisir de vous lire.
- Marie LaetitiaBon génie
Rapunzel a écrit:Marie Laetitia a écrit:Rapunzel a écrit:Manuscrits en bon état, bonne réglure, semi onciale impeccable, des copistes comme on aimerait en voir plus souvent
ppff... tricheuse!
*retourne pleurer sur mes contrats notariés*
En même temps c' était de l'hagiographie, donc plus près de qui vous savez...
De Dieu, c'est ça? Tu es en train de dire que j'ai choisi la mauvaise part? De toute façon j'ai toujours été bien plus Marthe que Marie, j'le savais!
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ElaïnaDevin
Arverne, je me suis lancée dans une thèse, au départ sans trop y réfléchir, parce que c'était dans le prolongement de ma thèse d'Ecole des chartes, que tous les chartistes ou presque font un doctorat, et que j'ai décroché un contrat d'allocataire-moniteur puis deux années d'ATER. Mais au bout d'un moment j'ai traîné ma thèse comme un boulet qui me plaçait dans des conditions de vie difficile (demi-ATER, c'est surtout demi-salaire, hein). Pendant quelques temps, j'ai cru à ce qu'on me disait, que trouver un poste serait facile, etc. Et puis j'ai vu des copains agrégés, chartistes, bien plus brillants et efficaces que moi, qui galéraient déjà pour trouver un poste. Du coup j'ai revu mes priorités et j'ai demandé mon rattachement dans le secondaire. Au moins j'ai un salaire correct qui nous permet de vivre correctement en famille, et la thèse, c'est le plaisir de la recherche et de la stimulation intellectuelle. Alors forcément, ça ne va pas vite, mais au moins, quand je m'y mets, c'est vraiment du plaisir.
Avec le recul, je me dis que si c'était à refaire, je prendrais le temps de passer les concours, d'enseigner, de me caler sur un rythme, et ensuite de faire une thèse vraiment pour le plaisir.
Si tu veux thésifier, fonce !!!
Avec le recul, je me dis que si c'était à refaire, je prendrais le temps de passer les concours, d'enseigner, de me caler sur un rythme, et ensuite de faire une thèse vraiment pour le plaisir.
Si tu veux thésifier, fonce !!!
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Marie LaetitiaBon génie
Arverne a écrit:Vous me faites envie avec vos thèses ! Je me suis arrêtée au DEA pour passer les concours et capes obtenu, après quelques années dans la préparation des cours, j'ai tenté, en vain, l'agreg interne, tout simplement parce qu'on m'avait dit qu'en Histoire, une thèse sans agreg, ça ne servait à rien.
Maintenant, je regrette. Toutes ces années à préparer l'agreg pour rien (une admissibilité ne vaut rien toute seule et je ne me sens pas capable de rempiler), ces centaines d'heures de travail pour rien m'auraient permis de faire une thèse. Au moins, j'aurais quelque chose et je me sentirais beaucoup moins nulle et frustrée que je le suis actuellement avec mes notes minables de l'agreg.
Tout ce préambule pour vous demander dans quel but vous vous êtes lancés dans une thèse. Sans agreg en Histoire, que peut-on espérer, à part le plaisir de la recherche ?
Je connais un professeur d'université à Clermont qui n'a "que" le capes et qui enseigne depuis longtemps à la fac. La liste de ses publications est impressionnante. Mais il est le seul exemple que je connaisse.
Au plaisir de vous lire.
Oh ne dis pas ça! Avoir de mauvaises ou de bonnes notes en commentaire ou en dissert, c'est une histoire de formation. Tu n'as pas eu la chance d'avoir eu une bonne formation, ça n'a rien à voir avec tes capacités! Si tu avais eu de très bons professeurs, tu aurais compris en quelques mois comment on fabrique une très bonne dissert, a minima. Le commentaire, c'est plus difficile, il faut vraiment des années de pratique pour réussir à coup sûr. Mais là encore avec un bon prof, qui explique vraiment bien, rigoureux et pédagogue, on pige des trucs qu'on n'aurait jamais compris avant.
Et moi non plus je n'ai pas l'agrég. Je la repasserai peut-être dans le futur si ma thèse ne me permet pas d'obtenir le poste tant convoité en fac. J'ai une revanche à prendre sur ce truc-là (dire qu'une de mes amies aujourd'hui est chargée des cours d'agrég bon en même temps nous avons eu toutes les deux presque les mêmes notes aux épreuves, elle a eu une chance d'enfer à l'oral en tombant sur une épreuve de hors programme proche de son sujet de recherche!).
Mon patron m'a toujours dit qu'à partir du moment où on avait joué le jeu des concours (au moins le CAPES), avec un bon sujet de thèse (bouclé ce qui n'est tjrs pas mon cas et en ce moment je me sens minable et incapable d'y arriver...) et une expérience d'enseignement dans le sup qui plus est, il paraît que l'on a des chances. Bon, je l'ai tjrs cru à moitié. Ce qui est flippant c'est que toutes mes amies actuellement dans le sup, anciennes thésardes/ATER comme moi sont normaliennes agrégées :| Je me sens encore plus petit mouton noir à côté d'elles...
Le problème de la recherche quand on est dans le secondaire, c'est qu'on rate très vite plein de choses: colloques et journées d'études, temps pour dépouiller les annonces de parution, mises à jour disciplinaires, etc. Et pas moyen d'intégrer un labo de recherche la plupart du temps. Beaucoup d'enseignants du sup, un peu âgés, ignorent vraiment la réserve d'enseignants qui seraient désireux de faire de la recherche, c'est un vrai trésor caché que recèle le secondaire. Sa mise en valeur ferait du bien aux enseignants du secondaire et en même temps aux facs, mais ce n'est pas dans les traditions.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ErgoDevin
Marie Laetitia a écrit:
Le problème de la recherche quand on est dans le secondaire, c'est qu'on rate très vite plein de choses: colloques et journées d'études, temps pour dépouiller les annonces de parution, mises à jour disciplinaires, etc. Et pas moyen d'intégrer un labo de recherche la plupart du temps. Beaucoup d'enseignants du sup, un peu âgés, ignorent vraiment la réserve d'enseignants qui seraient désireux de faire de la recherche, c'est un vrai trésor caché que recèle le secondaire. Sa mise en valeur ferait du bien aux enseignants du secondaire et en même temps aux facs, mais ce n'est pas dans les traditions.
La grande difficulté, c'est de s'y mettre. En rentrant chez moi le soir après une journée de cours, pas moyen de m'y mettre. C'est frustrant. Par contre, quand vraiment je m'y mets, c'est un vrai plaisir.
Tu sais, Arverne, c'est la recherche qui m'a fait aimer la fac, en sortant de prépa. J'ai détesté mes premiers mois à la fac jusqu'à ce que je découvre le labo de recherches auquel appartenaient mes profs et que j'aille à des conférences. Après, pour l'enseignement dans le supérieur un jour, je ne dis pas non mais c'est parce que ça va avec la recherche mais il faudra bien aussi que je repasse par la case agrégation (mais j'ai digéré mes oraux maintenant, et après trois ans face à mes petits monstres, un jury d'agreg ne me fait plus peur ). Cela étant, une de mes profs m'avait dit à l'époque: "vous savez, même le 1e à Normale Sup, il n'a pas eu de poste" alors je ne suis pas sûre que ce soit uniquement une question d'agreg. (Je me rappelle lui avoir répondu: "mais même si je passe du temps dans le secondaire, c'est pas bien grave, non?" )
La thèse, je m'y suis inscrite parce que c'était (presque) dans la continuité du M2 et que je fréquentais des colloques depuis suffisamment longtemps pour avoir envie de m'y mettre et y être encouragée par les gens sur place. Et je ne regrette pas même si je me dis souvent que je n'arriverai jamais à la finir et que j'ai fait une erreur et que et que...
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- ShajarVénérable
Tes centaines d'heures de travail n'ont certainement pas servi à rien, Arverne : tu as forcément beaucoup appris, au moins sur le plan des connaissances pures, et sans doute aussi sur d'autres plans, en préparant l'agreg. En plus, entrer en thèse un peu plus tard, avec un peu plus de maturité, n'est pas forcément un mal.
Le premier problème de la thèse, c'est ce que tu veux faire derrière. Obtenir un poste en fac ou en tant que chercheur CNRS, c'est la croix et la bannière. Mais de toute manière, sans thèse, c'est impossible, donc il faut en passer par là, tout en étant réaliste sur les possibilités ensuite. Si tu vises vraiment une carrière dans le sup, cherche un contrat doctoral, postule en tant qu'ATER histoire d'avoir des heures d'enseignement... mais sans l'agreg, ça risque d'être compliqué (c'est pas impossible non plus : une amie a eu son contrat avant d'être agrégée).
Tu peux aussi faire une thèse pour le simple plaisir, en continuant à enseigner et en y passant plus de temps. Dans ce cas, je me tournerais plutôt vers des structures souples, types EPHE ou EHESS, qui regarderont moins à la durée de thèse (en fac, on m'a clairement signifié qu'on ne me prendrait pas plus de 4 ans...) et qui ont moins de condition de diplôme (leurs thésards sont pour une bonne part des actifs ou des retraités).
Bref, tu n'as pas tout fini parce que tu as planté l'agreg ! Viens nous rejoindre sur le fil des thésards... *Aie confiaaaance...*. Mais sans oublier quand même qu'une thèse, même si c'est parfois méga hyper supra génial (du point de vue de la première année qui n'a toujours pas fini de dépouiller ses placards de catalogues mais qui a trouvé au moins dix objets de corpus dans les 3 derniers), c'est aussi des sacrifices (du point de vue "Tanguy" qui habite encore chez sa maman à un âge bien trop avancé ), financiers et de confort.
Le premier problème de la thèse, c'est ce que tu veux faire derrière. Obtenir un poste en fac ou en tant que chercheur CNRS, c'est la croix et la bannière. Mais de toute manière, sans thèse, c'est impossible, donc il faut en passer par là, tout en étant réaliste sur les possibilités ensuite. Si tu vises vraiment une carrière dans le sup, cherche un contrat doctoral, postule en tant qu'ATER histoire d'avoir des heures d'enseignement... mais sans l'agreg, ça risque d'être compliqué (c'est pas impossible non plus : une amie a eu son contrat avant d'être agrégée).
Tu peux aussi faire une thèse pour le simple plaisir, en continuant à enseigner et en y passant plus de temps. Dans ce cas, je me tournerais plutôt vers des structures souples, types EPHE ou EHESS, qui regarderont moins à la durée de thèse (en fac, on m'a clairement signifié qu'on ne me prendrait pas plus de 4 ans...) et qui ont moins de condition de diplôme (leurs thésards sont pour une bonne part des actifs ou des retraités).
Bref, tu n'as pas tout fini parce que tu as planté l'agreg ! Viens nous rejoindre sur le fil des thésards... *Aie confiaaaance...*. Mais sans oublier quand même qu'une thèse, même si c'est parfois méga hyper supra génial (du point de vue de la première année qui n'a toujours pas fini de dépouiller ses placards de catalogues mais qui a trouvé au moins dix objets de corpus dans les 3 derniers), c'est aussi des sacrifices (du point de vue "Tanguy" qui habite encore chez sa maman à un âge bien trop avancé ), financiers et de confort.
- ArverneGrand sage
Si je me remets à la recherche, ce sera uniquement pour le plaisir. A mon âge et sans agreg, il ne faut pas rêver. Je crois que je vais sérieusement y réfléchir, il faut que je m'occupe l'esprit autrement qu'avec des cours de collège.
Déjà, il faut que je trouve un autre sujet. Je ne veux pas reprendre celui de ma maîtrise et DEA car je suis trop éloignée des centres de recherche et en plus, je ne suis pas sûre de pouvoir vraiment faire quelque chose de ce sujet. Je pensais plutôt à de l'histoire locale, ce qui est un peu imposé quand on habite au fin fond de l'Auvergne. Il faut que j'aille voir ce qu'il y a d'exploitable aux Archives départementales. Ce n'est encore qu'un vague projet mais ça me fait du bien d'avoir une autre perspective qu'une énième préparation de l'agreg.
Déjà, il faut que je trouve un autre sujet. Je ne veux pas reprendre celui de ma maîtrise et DEA car je suis trop éloignée des centres de recherche et en plus, je ne suis pas sûre de pouvoir vraiment faire quelque chose de ce sujet. Je pensais plutôt à de l'histoire locale, ce qui est un peu imposé quand on habite au fin fond de l'Auvergne. Il faut que j'aille voir ce qu'il y a d'exploitable aux Archives départementales. Ce n'est encore qu'un vague projet mais ça me fait du bien d'avoir une autre perspective qu'une énième préparation de l'agreg.
- Marie LaetitiaBon génie
Le problème de la thèse pendant les vacances, quand on est seul(e), c'est qu'on mange à n'importe quelle heure, qu'on s'habille à n'importe quelle heure et que, malgré le planing prévu pour la journée, on se retrouve immanquablement devant l'oeuvre le petit déj même pas encore fini... :| Il y a un truc de l'ordre de l'attraction irrationnelle...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- barègesÉrudit
Mon été de troisième année (envoi prévu aux rapporteurs en octobre) m'a laissé d'excellents mais bizarres souvenirs ; je me souviens avoir fui la canicule et rédigé certains morceaux sur la terrasse en bois d'un restaurant d'altitude désaffecté, l'ordinateur portable sur les genoux, parce que ça ne pouvait pas attendre la semaine suivante et mon retour au frais. Je crois avoir transporté partout ce pc cet été-là, et passé beaucoup de temps à chercher des prises dans des endroits improbables. Physiquement, je me déplaçais, mais le lieu n'avait pas d'importance : où que je sois, j'étais devant mon écran
- Marie LaetitiaBon génie
Une thèse en trois ans, le rêve...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- CondorcetOracle
Elaïna a écrit:Al-qalam a écrit:D'ailleurs, un contemporanéiste, c'est un journaliste, pas un historien.
:journal:
Un contemporanéiste qui travaille sur les journalistes, qu'est-ce donc ?
Je vous présente un ami très cher :
- CondorcetOracle
Arverne, la réalisation d'une thèse ne se donne pas pour seul objectif que la culture personnelle. A minima, on souhaite publier, communiquer ses résultats, échanger, bref s'insérer d'une manière ou d'une autre dans le monde de la recherche. Réfléchis bien au choix de ton sujet certes mais surtout de ton directeur de thèse (l'alpha et l'oméga de toute chose). Essaie de trouver une université adossée à une maison d'édition pour donner à tes futurs travaux la meilleure visibilité possible. L'endurance demeure une qualité primordiale et je pense que tu la possèdes amplement. Les autres qualités se développent chemin faisant. Expérience à nulle autre pareille que celle de la thèse : une sorte de pèlerinage avec ses stations, ses extases et ses doutes abyssaux. Moments d'intense liberté aussi parce que, malgré un cadre qui peut paraître contraignant et un formalisme très académique, l'expérience d'un profond cheminement intérieur recèle ce je-ne-sais-quoi de profondément déconcertant. Moments de tristesse de l'historien du contemporain aussi lorsque les grands témoins disparaissent : la mort de Michel Polac, de Pierre Dumayet, de Pierre-André Boutang a laissé un grand vide, chacun d'eux méritant beaucoup que les pâles échos mémoriels rémanents. La thèse m'a appris à m'engager au sens fort du terme, à ne pas trembler devant l'argument d'autorité, à faire la part des choses aussi (notamment résister à la tentation d'épuiser le sujet, fût-ce envisageable). Une belle thèse interpelle les contemporains, leur nombre fût-il restreint.
- ElaïnaDevin
Condorcet, c'est pour ça que j'avais dit :
Elaïna a écrit:Ergo a écrit:Vous êtes tarés, les historiens. :lol:
Je vais sortir le pop-corn et observer les batailles de gigas d'archives, de tablettes d'argiles et de manuscrits. :lol:
c'est pour ça qu'on ne cause pas aux contemporanéistes (sauf Condorcet, mais lui, c'est pas pareil) : c'est trop facile, leurs archives
- CondorcetOracle
:lol!:
Je me souviens d'un collègue aujourd'hui docteur (moderniste et spécialiste du jansénisme) qui me soutenait que l'histoire contemporaine n'était pas de l'histoire.
Je me souviens d'un collègue aujourd'hui docteur (moderniste et spécialiste du jansénisme) qui me soutenait que l'histoire contemporaine n'était pas de l'histoire.
- CondorcetOracle
H.S ; j'ai pensé à toi en admirant certains Véronèse : la position et le dessin de certaines figures féminines y préfigurent fort l'autoportrait de ton avatar tout comme celle du Caravage.
- Marie LaetitiaBon génie
Le comble de l'extase c'est de télécharger des sources repérées (il y a longtemps) pour pouvoir les dépouiller pendant la rédaction...
Même si ce matin je râle, très très mal dormi, à cause des soucis d'hier (fil "je râle")... Il n'y a pas à dire, pour faire une thèse, il faut s'isoler loin du monde pendant trois ans complets... et même là...
Même si ce matin je râle, très très mal dormi, à cause des soucis d'hier (fil "je râle")... Il n'y a pas à dire, pour faire une thèse, il faut s'isoler loin du monde pendant trois ans complets... et même là...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ErgoDevin
Allez, ML, courage !
A défaut de pouvoir t'isoler du monde, isole-toi dans les sources !
A défaut de pouvoir t'isoler du monde, isole-toi dans les sources !
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- incitatusNiveau 2
Bonsoir,
Je me permets d'écrire sur ce fil, que je viens de découvrir, parce que je suis sur le point d'abandonner ma thèse (je dis "sur le point", parce qu'officiellement, mon contrat s'achève le 31 août, mais dans ma tête j'ai arrêté depuis près d'un mois déjà).
Mon sujet touche à plusieurs disciplines : linguistique et informatique, le tout appliqué à la médecine. A l'origine, j'ai une Licence de Lettres classiques (mais un Master pro en TAL). Et mon problème est un peu l'inverse de celui évoqué par Marie Laetitia :
J'ai dû me rendre à l'évidence : je préfère l'enseignement à la recherche.
Du coup, je souhaite bien du courage à tous les doctorants qui ont encore la foi ! Tenez bon
De mon côté, je quitte définitivement l'université, et vais tenter les concours cette année.
Je me permets d'écrire sur ce fil, que je viens de découvrir, parce que je suis sur le point d'abandonner ma thèse (je dis "sur le point", parce qu'officiellement, mon contrat s'achève le 31 août, mais dans ma tête j'ai arrêté depuis près d'un mois déjà).
Mon sujet touche à plusieurs disciplines : linguistique et informatique, le tout appliqué à la médecine. A l'origine, j'ai une Licence de Lettres classiques (mais un Master pro en TAL). Et mon problème est un peu l'inverse de celui évoqué par Marie Laetitia :
Pour ma part, j'ai dû renoncer à des heures d'enseignement pour faire ma thèse. En effet, on me proposait un CDD sur un projet ANR. "La classe !", c'est sûr. Sauf que j'ai fini par me rendre compte que je travaillais plus le projet que ma thèse, que je n'aimais pas la recherche mais préférais les tâches d'ingénierie, et que mes directeurs n'aimaient pas me voir m'évader au CDI du collège où j'enseigne, ou préparer mes cours de latin pour penser à autre chose. Le temps passé au labo me minait, et je n'avançais plus.Marie Laetitia a écrit:Le problème de la recherche quand on est dans le secondaire, c'est qu'on rate très vite plein de choses: colloques et journées d'études, temps pour dépouiller les annonces de parution, mises à jour disciplinaires, etc. Et pas moyen d'intégrer un labo de recherche la plupart du temps.
J'ai dû me rendre à l'évidence : je préfère l'enseignement à la recherche.
Du coup, je souhaite bien du courage à tous les doctorants qui ont encore la foi ! Tenez bon
De mon côté, je quitte définitivement l'université, et vais tenter les concours cette année.
- CondorcetOracle
Incitatus, plein de pensées
- incitatusNiveau 2
C'est gentil, merci
- ErgoDevin
Bon courage pour les concours !
De mon côté, j'avance et je recule en même temps. J'avance la rédaction mais je me suis retrouvée à écrire des trucs que je n'avais pas prévu d'écrire (sauf que sans ça, je ne pense pas que ma suite soit compréhensible). Bref, le marché éditorial de SF aux US dans la 1e moitié du XXe siècle, c'est passionnant, mais c'était pas mon sujet, à la base.
(Ma directrice rentre de vacances aujourd'hui. J'aurais dû avoir 200 pages à la fin de l'été...mais en même temps, j'aurais aussi dû lui rendre ma 1e sous-partie pour les vacances de Pâques... )
De mon côté, j'avance et je recule en même temps. J'avance la rédaction mais je me suis retrouvée à écrire des trucs que je n'avais pas prévu d'écrire (sauf que sans ça, je ne pense pas que ma suite soit compréhensible). Bref, le marché éditorial de SF aux US dans la 1e moitié du XXe siècle, c'est passionnant, mais c'était pas mon sujet, à la base.
(Ma directrice rentre de vacances aujourd'hui. J'aurais dû avoir 200 pages à la fin de l'été...mais en même temps, j'aurais aussi dû lui rendre ma 1e sous-partie pour les vacances de Pâques... )
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"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- incitatusNiveau 2
Ta directrice te fait aussi cet effet-là ?
(Je leur ai envoyé mon mail d'abandon vendredi. Depuis je n'ose plus ouvrir ma boîte mails...)
Bon courage !
Tu travailles sur quel sujet ? (La question qui fatigue, désolée... mais je suis curieuse, et ta mention de la SF m'a intriguée.)
(Je leur ai envoyé mon mail d'abandon vendredi. Depuis je n'ose plus ouvrir ma boîte mails...)
Bon courage !
Tu travailles sur quel sujet ? (La question qui fatigue, désolée... mais je suis curieuse, et ta mention de la SF m'a intriguée.)
- DBKNiveau 5
Arverne a écrit:Vous me faites envie avec vos thèses ! Je me suis arrêtée au DEA pour passer les concours et capes obtenu, après quelques années dans la préparation des cours, j'ai tenté, en vain, l'agreg interne, tout simplement parce qu'on m'avait dit qu'en Histoire, une thèse sans agreg, ça ne servait à rien.
Maintenant, je regrette. Toutes ces années à préparer l'agreg pour rien (une admissibilité ne vaut rien toute seule et je ne me sens pas capable de rempiler), ces centaines d'heures de travail pour rien m'auraient permis de faire une thèse. Au moins, j'aurais quelque chose et je me sentirais beaucoup moins nulle et frustrée que je le suis actuellement avec mes notes minables de l'agreg.
Tout ce préambule pour vous demander dans quel but vous vous êtes lancés dans une thèse. Sans agreg en Histoire, que peut-on espérer, à part le plaisir de la recherche ?
Je connais un professeur d'université à Clermont qui n'a "que" le capes et qui enseigne depuis longtemps à la fac. La liste de ses publications est impressionnante. Mais il est le seul exemple que je connaisse.
Au plaisir de vous lire.
Je me suis lancé dans une thèse tout de suite après mon DEA dans le but d'enseigner un jour en fac. Au lendemain de ma soutenance, mon directeur de recherches m'avait tout simplement fait comprendre qu'une place en fac n'était pas envisageable dans mon cas. Pour ce faire, il fallait s’expatrier soit au Canada ou en Suède . Quant aux concours, il m'avait aussi déconseillé de les passer car, selon lui, il fallait "baigner" dedans pour les réussir.
Que faire ?
Je n'ai pas écouté ses conseils (ouff, pour une fois !), je ne me suis pas expatrié et j'ai passé les concours...et je compte postuler en fac, car il part bientôt à la traite
- ErgoDevin
Elle a été extrêmement patiente ces trois dernières années et l'année où je l'ai eue en directrice de M2. Je suppose qu'à un moment, si je ne lui rends pas ce qu'elle demande, elle va cesser de l'être. Une de ses (deux) autres doctorantes m'a parlé un jour d'une engueulade qu'elle s'était prise, j'aimerais mieux éviter.incitatus a écrit:Ta directrice te fait aussi cet effet-là ?
(Je leur ai envoyé mon mail d'abandon vendredi. Depuis je n'ose plus ouvrir ma boîte mails...)
Bon courage !
Tu travailles sur quel sujet ? (La question qui fatigue, désolée... mais je suis curieuse, et ta mention de la SF m'a intriguée.)
Je travaille sur les nouvelles de Richard Matheson, ce qui m'amène à évoquer fantastique, science-fiction, horreur...
Héhé, tiens, je viens d'ouvrir ma boîte mail. Elle me demande ce que j'ai à lui rendre avant que je parte à un colloque cet aprem.
Edit: DBK, n'hésite pas à postuler, quoi qu'il ait dit !
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
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