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Choisissez le livre que vous aimeriez lire pour la cinquième édition du "Néo-club littéraire".
- DorindeHabitué du forum
Clarinette a écrit:
Dorinde, ravie que tu nous fasses le grand honneur de ne venir ici que pour nous. Plus le temps pour le reste ?
peu de temps certes, mais surtout une discussion houleuse où des collègues se permettent de juger ton cours sans te connaître a mis fin à mon addiction à neo, ... mais en même temps, je ne manque à personne non plus. En revanche, je continue à participer à ce fil...et vais voter de ce pas...
- MalagaModérateur
Mon avis sur La Religieuse. J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à accrocher. Le personnage principal, Suzanne, n'est pas très attachante. Si au début du roman elle montre encore un peu de caractère, ensuite elle est d'une naïveté qui confine presque à la bêtise. De plus, les romans où les personnages passent leur temps à pleurer ou s'évanouir m'exaspèrent. Néanmoins, la critique faite du monde clérical est intéressante.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- ClarinetteGrand Maître
Oui, nous sommes tous parvenus à peu près à la même conclusion, bien que je sois moins sévère que vous, parce que Diderot, c'est mon chouchou du XVIIIe...
- MrBrightsideEmpereur
Dorinde a écrit:
ah!!!! donc nous ne partageons pas que notre goût pour la faro???
Non, pas que :lol:
- JPhMMDemi-dieu
Déjà Montesquieu nous contait l'enfermement de femmes, histoire de pouvoirs et de secrets. Le harem persan ne saurait être un couvent, mais l'enfermement y a même projet final : contenir un mystère premier pour le jouissance d'un seul, qu'il soit homme ou Dieu. Quelle est donc cette brisure dans la société du XVIIIème qui amène ces auteurs à s'interroger sur l'emprisonnement de la féminité ? Peut-être la réponse est-elle dans quelques indiscrétions de bijoux, qui dévoilent aux hommes que les femmes sont entières, d'une âme indivisible comme dirait Porphyre. Et tenter d'aliéner l'indivisible Suzanne revient à tenter de la tuer. L'enfermement des femmes dans la religion, ou dans le fantasme collectif des hommes (ce qui revient au même, sans doute), est un meurtre. Et il faut les mille ruses d'une Persane ou les milles ruses de l'amour pour en réchapper. Sans doute est-ce un lieu commun, mais le seul personnage principal de la Religieuse est la liberté. Diderot nous dévoile le caché, et dans l'obscurité la lumière n'est pas là où tous l'imaginaient. Il renverse les valeurs et nous montre les ténèbres issues de l'esprit et la lumière de la peau. Indivisibles et incognoscibles sont les femmes (et les hommes), et nulle lumière en ce siècle ne serait atteinte si la société continuait à les priver d'elles-mêmes. Et à se priver d'elles.
Quant à moi, dès le roman fermé, il me devint urgent de relire du Ronsard, et son amour de la vie.
Quant à moi, dès le roman fermé, il me devint urgent de relire du Ronsard, et son amour de la vie.
Quand au temple nous serons
Agenouillez, nous ferons
Les dévots selon la guise
De ceux qui, pour louer Dieu,
Humbles se courbent au lieu
Le plus secret de l'Eglise.
Mais quand au lict nous serons
Entrelassez, nous ferons
Les lassifs selon les guises
Des amans qui librement
Pratiquent folastrement
Dans les draps cent mignardises.
Pourquoy donque, quand je veux
Ou mordre tes beaux cheveux,
Ou baiser ta bouche aimée,
Ou toucher à ton beau sein,
Contrefais-tu la nonnain
Dedans un cloistre enfermées?
Pour qui gardes-tu tes yeux
Et ton sein délicieux,
Ton front, ta lèvre jumelle?
En veux-tu baiser Pluton
Là-bas, après que Charron
T'aura mise en sa nacelle?
Après ton dernier trespas,
Gresle, tu n'auras là-bas
Qu'une bouchette blesmie:
Et quand mort je te verrois,
Aux ombres je n'avouerois
Que jadis tu fus m'amie.
Ton test n'aura plus de peau,
Ny ton visage si beau
N'aura veines ny artères:
Tu n'auras plus que les dents,
Telles qu'on les voit dedans
Les testes des cimeteres.
Donque, tandis que tu vis,
Change, maistresse, d'avis,
Et ne m'épargne ta bouche:
Incontinent tu mourras,
Lors tu te repentiras
De m'avoir esté farouche.
Ah! Je meurs! Ah! Baise-moy!
Ah! Maistresse, approche-toy!
Tu fuis comme un fan qui tremble:
Au moins souffre que ma main
S'esbate un peu dans ton sein,
Ou plus bas, si bon te semble.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ClarinetteGrand Maître
Voici le commentaire qui nous manquait !
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