Qui a déjà demandé une mut' pour un coin "inconnu" sans famille etc?

Bien entendu, ça ne se jouera pas cette année mais les demandes inter arriveront vite finalement pour l'an prochain et je m'interroge.
J'ai des envies de partir depuis qq temps, notamment pour que le cadre de vie des enfants y gagne.
Cela dit, je freine un peu à cause de la famille (tout le monde est dans le coin!) et l'inconnu (comment être certaine de ce qui plait?).

Qui, hormis les mut en DOM-TOM, a déjà fait ce choix? Quel vécu? dans quel coin, pour quelles raisons?

Merci de laisser vos témoignages et conseils

Dans l'impossibilité d'avoir la Bretagne en mut' (après 7 ans de demande quand même...), et avec la forte envie de quitter l'académie de Créteil, j'ai fini par atterrir dans la Manche (académie de Caen). Ce qui m'a aidé à franchir le cap : l'envie de partir primait sur le choix de la destination ; et quand on part de Créteil, ce n'est pas bien difficile d'y revenir ! Aucun regret, tant les écarts en terme de qualité de vie et en qualité de vie professionnelle sont énormes !! (même si débarquer seul n'a pas été tout le temps évident, of course).
Bonne cogitation !

Je l'ai vécu, Nell, tout juste après ma titularisation, mais j'étais sans enfant, donc c'est vraiment différent de toi.

Mutée dans l'académie de Lille, en extension à partir de Montpellier, où habitaient mes parents et mon copain. J'ai beaucoup pleuré lorsque j'ai reçu l'arrêté de mutation.
Je suis arrivée dans une région que je ne connaissais pas, où je n'avais jamais mis les pieds et n'avais aucune connaissance.

Ce que j'ai fait ?
Je me suis abonnée au théâtre, au foot (à l'époque, Lens venait d'être champion et j'ai eu droit à la Ligue des Champions).
J'allais seule partout : au théâtre, au stade Bollaert et même à la braderie de Lille, en discothèque, etc. (quand j'y repense, ce sont des choses que je ne pourrais pas refaire). Je me faisais des visites en solo (en Belgique, à Lille, Arras, etc). Et j'ai commencé à me faire un petit réseau de connaissances.

Les collègues étaient jeunes, mais en couple (et ma collègue de LC mutée comme moi rentrait tous les week-ends à Paris). Je me suis rapprochée des surveillants et l'année suivante, c'est avec eux que je sortais le week-end.

Je suis restée 5 ans dans cette région. J'aurais pu y rester plus car je m'y plaisais réellement. Bien sûr ma relation amoureuse n'a tenu que 3 ans.
Je venais tout juste de demander ma mutation quand j'ai rencontré mon ami, un pur chti. C'est donc avec plaisir que je retourne là-haut (et une pointe de nostalgie aussi).

En ce qui te concerne, il faut que tu mesures le pour et le contre.
Si tu y vois un côté positif pour tes enfants, lance-toi.
De toute façon, tu as plusieurs mois pour y penser.

En ce qui me concerne je me suis retrouvée dans un coin inconnu, à 800 kms de chez moi, et sans l'avoir demandé, alors que j'étais jeune mariée. Ce fut l'horreur ! Heureusement, cet exil n'a duré qu'un an...

Stagiaire à Bordeaux, mutée en Soane et Loire, je mesure la différence de qualité de vie, le prix des loyers, la nature, les élèves plus sympas, les voisins qui disent bonjour, bref, mon mari rêve de son Bordeaux, moi, pas du tout!!!! Et quand j'aurais l'ancienneté nécessaire nous demanderons une mutation dans les DOM-TOM, car j'adore l'inconnu, cela me stimule et je n'aime pas rester trop longtemps au même endroit! Mais c'est un choix à faire à deux, et il faut que l'autre soit d'accord avec ces choix et ce que cela implique. Bonne chance!

J'ai subi un premier poste à 1000 kms de chez moi sans aucun ami ni aucune famille.
Je suis arrivée en pleurant mais je m'y suis très bien faite.
Il faut dire que dans la région, il y avait plein de jeunes profs dans la même situation donc on se retrouvait et on s'était recrée une "famille". On se voyait presque tous les week-ends...
De plus, j'étais dans une ville moyenne où la qualité de vie était élevée, avec des gens beaucoup moins inciviques, je trouve que dans le Sud... ne serait-ce que pour la conduite.
Je pense que tout dépend de l'endroit où tu atterris...
Méfiance pour le sud-est car je trouve que tout le monde est chaleureux tout de suite mais les gens ont déjà leur réseau famille -amis et sont peu enclins à t'inclure dans leur cercle...

Attention aussi à un autre paramètre... j'ai redemandé ma mut pour le sud car ma mère était gravement malade.
C'est très dur d'être loin quand tes proches ont un souci.

Nous avons le projet de muter dans l'académie de Toulouse d'où vient mon conjoint (et où il a sa famille).
Mais ce projet, au lieu de se rapprocher avec les années, semble s'éloigner.
Peur de quitter ce qu'on a.
Angoisse face à l'ampleur de la tâche : vendre la maison, en trouver une autre, trouver une nounou pour bbé, un bon bahut, se recréer un réseau d'amis, de médecins, etc.
Pourtant on ne veut pas rester ici où nous n'avons pas les moyens d'avoir une maison avec un terrain pour les enfants, où le niveau des établissements publics est bof bof, où nous ne nous sentons pas toujours en sécurité (pas de garage, nos voitures sont vandalisées 1 fois par an en moyenne, la dernière fois date de la semaine dernière : rétro arrachés, comme ça, pour s'amuser.)
Bref, je ne t'avance pas et vais suivre ce post avec attention.

Violet, tu soulèves un point très important en effet. Mes grands-parents ne sont pas au mieux et c'est qqch qui jouera, c'est certain.

Pour le reste, la grande différence reste que je la demanderai cette mut', je ne la subirai pas pleinement comme beaucoup d'entre vous. Pour le moment, deux coins opposés m'interpellent: l'Alsace et les Charentes. à la rigueur l'Aude mais sans grande conviction (pour le confort de vie oui mais après, niveau activités, faudra repasser!).

Minnie, c'est à peu près ce genre de considérations que j'ai, excepté que vraiment ce coin où je vis, j'aime. Mais je ne pourrai jmais en effet offrir une maison avec jardin aux enfants ici. J'ai fait le choix de vivre dans un bel appart et le prix du loyer serre d'autres budgets... Mais tout un réseau à recréer aussi. Il n'empêche que le bien ailleurs m'appelle...

Merci à tous en tout cas!

J'ajoute que j'ai quand même été obligée de mûrir ce projet avec ma psy l'année dernière. Je ne la vois plus désormais.
Mon frère étant décédé il y a 2 ans, je ne voulais pas laisser mes parents "seuls" (ils sont à deux heures de route, ils seront à 7/8 heures si on part).
Mais ça ne pèsera plus dans ma décision. Chacun sa vie.

D'ailleurs, mes parents ont accepté que ma grand-mère reparte dans sa Bretagne natale à 6 heures de route de chez eux alors que du vivant de mon grand-père, 'ils avaient fait le choix d'acheter une maison dans la même rue que mes parents pour leurs vieux jours.
Mais ma grand-mère ne s'y est jamais plu.
Elle a désormais 80 ans, et s'éclate dans son village natal où elle connaît tout le monde.

Pour mon année de stage, l'an dernier, j'ai demandé la Picardie (je suis originaire de l'académie de Bordeaux où vit toute ma famille). Choix essentiellement dicté par l'envie de m'éloigner d'une académie où régnait une inspectrice-dragon, qui a joué un grand rôle dans mon licenciement ; et aussi par une volonté de revanche. "Vous ne tiendrez jamais, dans le Nord", m'avait-on dit. Je n'avais pas d'enfant, alors c'était plus facile...
Bonne année dans l'ensemble même si le début a été difficile. J'ai trouvé une équipe sympa au lycée, quelques stagiaires avec qui je m'entendais bien. Comme Marilion, je faisais des visites en solo (Amiens, Beauvais, Paris pour des expos...) et j'ai découvert la région. Au final, j'ai très bien tenu.
Je remets ça cette année à Versailles. Je me suis inscrite dès septembre à un club de roller, ça permet d'avoir des contacts hors boulot (vu l'ambiance au lycée, j'ai bien fait). Je rêve, bien entendu, de me rapprocher de mes montagnes, et je saute dans le train à toutes les vacances... La solitude est parfois bien pesante. Je n'ai pas ressenti cela l'an dernier où mes conditions de travail étaient meilleures, mais cette année, il m'est arrivé de me dire que je pourrais arrêter quelqu'un dans la rue pour lui demander un câlin...
Je ne serais pas contre refaire une mutation vers une région inconnue (l'Auvergne, le Poitou, les Pyrénées-Orientales...) à condition de pouvoir vivre à la campagne (et d'être moins loin de chez moi).
Voilà pour mon témoignage, qui ne va pas t'avancer beaucoup je le crains...

Si Kruella, ça m'aide aussi. ça me rappelle que l'ambiance au boulot reste aussi essentielle dans notre travail. On sait ce qu'on perd mais jamais ce qu'on gagne. Cependant, j'ai vraiment ce sentiment, au bout de 6 ans, d'avoir fait le touor chez moi, un cycle qui arrive au bout... C'est étrange, comme si je ne pourrai rien faire de plus ici...
Et moi je peux t'aiguiller pour les P-O: de très beaux paysages, une situation exceptionnelle entre mer et montagnes, magnifiques les montagnes d'ailleurs (pas du tout comme les Alpes où même quand tu montes, les sommets dominent toujours, dans les P-O, tu montes sur les montagnes, c'est moins écrasant...), une région où il fait bon vivre. Mais très peu d'emplois (même si nous, c'est pas la question) donc beaucoup d'écarts sociaux et des gens très attachés à leur nationalité régionale (au point que j'en viens à voir tout ce qui se revendique comme catalan comme très sombre :lol: ).

J'ai aussi vécu loin de chez moi pendant deux ans mais ça n'a rien à voir avec ce que tu envisages, Nell, puisque toi tu déciderais de bouger, alors que pour moi c'était imposé et j'étais seule.

A ta place, ce qui me freinerait, ce serait de n'avoir personne pour garder de temps en temps les enfants, pas de famille pour le goûter du dimanche...

Mais je comprends tout à fait ton envie d'ailleurs pour offrir à tes enfants le plaisir d'une maison avec un jardin. De plus, je pense que si tu dois bouger, c'est maintenant, parce que plus les enfants grandissent, plus on a du mal à vouloir les faire bouger, je pense.

lulucastagnette a écrit:J'ai aussi vécu loin de chez moi pendant deux ans mais ça n'a rien à voir avec ce que tu envisages, Nell, puisque toi tu déciderais de bouger, alors que pour moi c'était imposé et j'étais seule.

A ta place, ce qui me freinerait, ce serait de n'avoir personne pour garder de temps en temps les enfants, pas de famille pour le goûter du dimanche...

Mais je comprends tout à fait ton envie d'ailleurs pour offrir à tes enfants le plaisir d'une maison avec un jardin. De plus, je pense que si tu dois bouger, c'est maintenant, parce que plus les enfants grandissent, plus on a du mal à vouloir les faire bouger, je pense.

Oui, ils sont encore jeunes. ce n'est pas à leur entrée en 6ème qu'un changement passera mieux.
garder les enfants de temps en temps, une baby-sitter et ça passe... Pour le dimanche en revanche... Mais l'éloignement de la famille, c'est forcément cela aussi. C'est recadrer le noyau sur sa famille propre... et attendre les vacances pour le reste en somme.

Viens en Auvergne, il y a la campagne, t'es pas loin de Lyon et une neo qui t'accueille !

C'est gentil ça Roxanne
même si l'Auvergne ne fait pas partie de mes fantasmes niveau vie culturele d'ailleurs, tu t'y retrouves? (question innocente hein, vraie curiosité)

Clermont-Ferrand est une grande villeavec Zénith, theâtre, médiathèque et facs.Moi je suis dans l'Allier, petite ville mais belle vie culturelle.Après c'est sûr que dans les patelins ^plus éloignés ça doit être différent mais comme dans toutes les campagnes ! les prix de l'immobilier autour de Clermont ne sont pas donnés .

J'ai fait mon purgatoire à Beauvais, mais ce n'était pas un choix, mon soleil me manquait et ma famille aussi. Je suis incapable de vivre loin d'eux trop longtemps. C'est peut-être con à mon âge, mais on a subi pas mal de coups durs en peu de temps, alors on serre les rangs. Je n'envisage pas de changer d'académie désormais. Ca ne t'aide pas beaucoup.
Sinon, tu parlais de l'Aude. C'est assez accessible (plus que l'Hérault ou le Gard en tout cas), et Narbonne est une ville venteuse mais très vivante, bien plus que Béziers par exemple car plus éloignée de Montpellier. J'ai plusieurs collègues qui y habitent et s'y plaisent beaucoup. Pour les autres lieux, je ne peux pas te dire.

Violet a écrit:Méfiance pour le sud-est car je trouve que tout le monde est chaleureux tout de suite mais les gens ont déjà leur réseau famille -amis et sont peu enclins à t'inclure dans leur cercle...

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C'est vrai pour les zones de plaine, mais faux à plus de 600 mètres d'altitude. Les zones de montagne du sud-est sont peuplées de montagnards d'abord assez difficile mais avec lesquels on peut peu à peu construire de solides relations.

Mélu a écrit:J'ai fait mon purgatoire à Beauvais, mais ce n'était pas un choix, mon soleil me manquait et ma famille aussi. Je suis incapable de vivre loin d'eux trop longtemps. C'est peut-être con à mon âge, mais on a subi pas mal de coups durs en peu de temps, alors on serre les rangs. Je n'envisage pas de changer d'académie désormais. Ca ne t'aide pas beaucoup.
Sinon, tu parlais de l'Aude. C'est assez accessible (plus que l'Hérault ou le Gard en tout cas), et Narbonne est une ville venteuse mais très vivante, bien plus que Béziers par exemple car plus éloignée de Montpellier. J'ai plusieurs collègues qui y habitent et s'y plaisent beaucoup. Pour les autres lieux, je ne peux pas te dire.

je pensais davantage à Carcassonne en fait. trop de vent à narbonne, la tramontane me rend folle moi, je supporte plus! :lol:

C'est vrai qu'il faut s'y faire. Carcassonne, je ne connais qu'en touriste, je ne sais pas ce que la ville elle-même offre comme activités en fait.

Originaire de PIcardie, je suis allée en RP pour mes études, j'y ai rencontré mon mari, et pour nous il était clair que nous partirions en province : Paris, c'est chouette quand on a les moyens de se loger. Quand on est étudiant, on profite davantage des opportunités offertes par Paris, jeune couple aussi, mais quand on veut se loger plus grand, il faut souvent partir en banlieue et c'est moins drôle... Bref, partir, c'était sûr.

Mon mari a changé de boulot pour être dans une boîte qui lui permettait aussi de partir en province, on a prospecté un peu. Nous voulions une grande ville, nous sommes allés passer un week-end par-ci un autre par-là avant de faire notre choix. Le choix fait, nous avons demandé notre mut pour la Bretagne (j'avais fait le plein de points avec une affectation en ZEP PEP IV...) : dès que mon mari a eu une opportunité, j'ai fait ma demande... Ca n'a pas été tout rose dans les premiers temps, parce que le poste que mon mari devait avoir, ben il ne l'a pas eu, il a obtenu une mut dans une autre grande ville à une centaine de km... dans une autre académie !
Moi j'ai obtenu l'académie de Rennes, je suis restée TZR 5ans (sur plusieurs étab), mon mari prenait le train matin et soir (1h15 aller), malgré ça, pas de regret : nous avons une maison, un jardin, nous sommes suffisamment proches du centre-ville pour aller au ciné à pied ou à vélo, à la bib ou faire du shopping.
Depuis un an maintenant, tout s'est arrangé, mon mari a enfin obtenu un poste dans notre ville, moi, j'ai obtenu un poste, à la rentrée dernière, à une quinzaine de km.
Je te raconte un peu ma vie, mais ça te donne une idée : ce serait à refaire, ce serait sans hésitation : moins de bruit, moins de stress, moins de transports, plus d'espace !
Avec les enfants, tu noueras assez rapidement des contacts avec les parents des copains, si tu as le temps de faire des activités par ailleurs aussi.
Pour l'éloignement par rapport aux parents : mes BP ont tiré la tronche, joué sur la corde sensible (on les abandonnait... ils sont en parfaite santé au passage), mes parents ont été ravis pour nous.
On se voit moins souvent, mais on a la place de les recevoir, ils viennent pour quelques jours, on se voit plus longtemps, et au final, je trouve ça bien mieux.

Les enfants se sont adaptés sans problème (18 mois et 4 ans quand nous sommes arrivés ici). Nous avons indéniablement gagné en qualité de vie !
Edit : j'ai ajouté la ponctuation, en relisant, j'ai trouvé ce message illisible... la fièvre sans doute

Voilà un témoignage qui me fait rêver Adri.
En plus, quand on suit le look du jour, on sait qu'il y a plein d'opportunités shopping pour toi ;-)

je n'ai pas le temps de lire pour le moment, je vais suivrece post, vu que je suis exactement dans la même situation, les points en mois... Je n'arriverai jamais à cumuler des points et à faire des gosses, c'est l'horreur... on garde l'idée de l'étranger pour plus tard, disons pour les années lycée de D.

minnie a écrit:Voilà un témoignage qui me fait rêver Adri.
En plus, quand on suit le look du jour, on sait qu'il y a plein d'opportunités shopping pour toi ;-)

:lol:

Tu rêves de partir où ?

Ton post m'intéresse!! Je vais sans doute redemander ma mut' l'an prochain.