- miss teriousDoyen
Merci, Véronique.
J'ai l'impression de partir de zéro à chaque fois que je fais de la grammaire avec mes élèves, de la 5e à la 3e.
J'ai l'impression de partir de zéro à chaque fois que je fais de la grammaire avec mes élèves, de la 5e à la 3e.
- V.MarchaisEmpereur
C'est normal.
Il y a deux raisons à cela.
1°) Un grand nombre d'élèves n'apprennent rien - ou très mal, bachotage pour le contrôle.
2°) Le manque de rigueur dans les progressions grammaticales ne permet pas de fixer les connaissances, ni de les approfondir.
Le travail sur les progressions est, sinon une panacée, ce qui marche encore le mieux contre ces deux maux.
Il y a deux raisons à cela.
1°) Un grand nombre d'élèves n'apprennent rien - ou très mal, bachotage pour le contrôle.
2°) Le manque de rigueur dans les progressions grammaticales ne permet pas de fixer les connaissances, ni de les approfondir.
Le travail sur les progressions est, sinon une panacée, ce qui marche encore le mieux contre ces deux maux.
- miss teriousDoyen
C'est exactement ça.V.Marchais a écrit:C'est normal.
Il y a deux raisons à cela.
1°) Un grand nombre d'élèves n'apprennent rien - ou très mal, bachotage pour le contrôle.
2°) Le manque de rigueur dans les progressions grammaticales ne permet pas de fixer les connaissances, ni de les approfondir.
Le travail sur les progressions est, sinon une panacée, ce qui marche encore le mieux contre ces deux maux.
Un exemple : cette semaine mes 3e ne savaient plus comment on fait pour trouver le sujet d'une phrase... Je leur rappelle donc que nous avons travaillé voix active/passive en début d'année et que, dans leur cours, ils ont la question « qui/qu' est-ce qui + verbe ? ». Réponse obtenue : « Mais c'est y a longtemps ! »
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- User14996Niveau 10
C'est ce que font Riegel, Pellat et Rioul. Pour vous servir !Cripure a écrit:Mouais...
Pfff...
Et si on l'appelait "datif" ?
- Kan-gourouFidèle du forum
Bon, je vais passer pour une idiote, mais tant pis...
Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi le mot "puis" n'est pas une conjonction de coordination ?
Par exemple, dans la phrase "Elle range ses affaires puis elle quitte la salle.", quelle est la nature de "puis"?
Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi le mot "puis" n'est pas une conjonction de coordination ?
Par exemple, dans la phrase "Elle range ses affaires puis elle quitte la salle.", quelle est la nature de "puis"?
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Travaux en cours...
- V.MarchaisEmpereur
Adverbe de temps, qui exprime la succession, comme ensuite, enfin, alors.
Contrairement aux conjonctions, les adverbes ont une relative mobilité dans la phrase.
Cela dit, cette mobilité n'existe pas pour "puis", ce qui a conduit certains linguistes à le tirer du côté des conjonctions.
Donc (conjonction bizarrement mobile...), ta question n'est pas idiote.
Contrairement aux conjonctions, les adverbes ont une relative mobilité dans la phrase.
Cela dit, cette mobilité n'existe pas pour "puis", ce qui a conduit certains linguistes à le tirer du côté des conjonctions.
Donc (conjonction bizarrement mobile...), ta question n'est pas idiote.
- NLM76Grand Maître
Il y a une zone frontière pas tout à fait étanche entre conjonctions de coordination et adverbes coordonnants : "puis" et "donc" ne sont pas loin de cette frontière.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Kan-gourouFidèle du forum
Merci Véronique et nlm76 !
"Adverbes coordonnants", je ne connaissais pas, et ça me plaît bien. Je saurai quoi répondre à mes élèves s'ils me posent la question.
"Adverbes coordonnants", je ne connaissais pas, et ça me plaît bien. Je saurai quoi répondre à mes élèves s'ils me posent la question.
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Travaux en cours...
- archebocEsprit éclairé
Dit-on "ce qu'il se passe" ? Ou "ce qui se passe" ? Ou les deux ?
Le cas échéant, dans la première forme, comment analyse-t-on "que" et "il" ?
Dans la deuxième forme, l'analyse ne pose pas de problème.
- IphigénieProphète
dans la première: pronom interrogatif non? et "il" sujet apparent du verbe impersonnel.
- NLM76Grand Maître
Les deux sont acceptés. Grevisse § 689. Pour ma part, j'ai tendance à préférer la seconde solution.
Pour la nature, ce que = pronom interrogatif, soit que = pronom relatif. Pour la fonction, sujet réel ou "séquence" du verbe impersonnel.
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- miss sophieExpert spécialisé
Bonjour,
Comment analyseriez-vous la fonction de la subordonnée dans "Je tremble que des pirates n'y séjournent." ? Ce n'est assurément pas un COD. Faut-il y voir un COI ? un C. circonstanciel de cause ? Je comprends la phrase comme une ellipse de "Je tremble à l'idée que...", mais grammaticalement, cela donne quoi ?
Comment analyseriez-vous la fonction de la subordonnée dans "Je tremble que des pirates n'y séjournent." ? Ce n'est assurément pas un COD. Faut-il y voir un COI ? un C. circonstanciel de cause ? Je comprends la phrase comme une ellipse de "Je tremble à l'idée que...", mais grammaticalement, cela donne quoi ?
- MurrNiveau 9
D'accord avec ton interprétation : ellipse de "Je tremble (à l'idée) que..." (complément du nom). Pour faire simple et par élimination, j'analyserais cette subordonnée comme une circonstancielle de cause : il me semble difficile d'en faire un COI sans préposition...
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Ich bin der Geist, der stets verneint! (Goethe)
- NLM76Grand Maître
La subordonnée est bien complément du verbe. Elle exprime bien la cause de l'idée exprimée dans la principale. No problemo.
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- CarabasVénérable
Du coup, je ne comprends pas bien : COD ou CC cause?nlm76 a écrit:La subordonnée est bien complément du verbe. Elle exprime bien la cause de l'idée exprimée dans la principale. No problemo.
Merci, en tout cas, cette question, et ses réponses, est stimulante.
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Terry Pratchett
- V.MarchaisEmpereur
Je dirais cause aussi.
Les catégories sont parfois poreuses, mais ici, l'analyse en termes de COI me paraît difficilement défendable.
Trembler est intransitif. On tremble, point. Si on ajoute "de quelque chose", c'est synonyme de "pour quelque chose" et exprime la cause.
Les catégories sont parfois poreuses, mais ici, l'analyse en termes de COI me paraît difficilement défendable.
Trembler est intransitif. On tremble, point. Si on ajoute "de quelque chose", c'est synonyme de "pour quelque chose" et exprime la cause.
- MictlantecuhtliNiveau 9
nlm76 a écrit:La subordonnée est bien complément du verbe. Elle exprime bien la cause de l'idée exprimée dans la principale. No problemo.
Encore un cas où le passage par le latin (oui) est éclairant...
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Ō miserās hominum mentēs, ō pectora cæca !
Quālibus in tenebrīs uītæ quantīsque perīclīs
dēgitur hoc æuī quodcumquest ! Nōnne uidēre
nīl aliud sibi nātūram lātrāre, nisi ut quī
corpore sēiūnctus dolor absit — mente fruātur
iūcundō sēnsū, cūrā sēmōta metūque ?
- IphigénieProphète
Subordonnée de crainte, ça n'existe pas en français? Parce qu'ici "je tremble que" équivaut à " j'ai peur que" non?miss sophie a écrit:Bonjour,
Comment analyseriez-vous la fonction de la subordonnée dans "Je tremble que des pirates n'y séjournent." ? Ce n'est assurément pas un COD. Faut-il y voir un COI ? un C. circonstanciel de cause ? Je comprends la phrase comme une ellipse de "Je tremble à l'idée que...", mais grammaticalement, cela donne quoi ?
- SacapusHabitué du forum
Bonjour,
Je sens que mon avis ne sera pas partagé.
J'ai un peu l'impression que c'est l'inverse : L'expression "Je tremble à l'idée que..." (qui est assez figée), me semble plutôt être une réparation précieuse de la phrase "je tremble que...", réparation sans doute motivée par le sentiment d'insatisfaction à voir le verbe trembler considéré comme transitif.
Je sens que mon avis ne sera pas partagé.
miss sophie a écrit:Je comprends la phrase comme une ellipse de "Je tremble à l'idée que..."
J'ai un peu l'impression que c'est l'inverse : L'expression "Je tremble à l'idée que..." (qui est assez figée), me semble plutôt être une réparation précieuse de la phrase "je tremble que...", réparation sans doute motivée par le sentiment d'insatisfaction à voir le verbe trembler considéré comme transitif.
Dans un sens comme dans l'autre : Cette histoire de trembler, de pirates qui séjournent, ça me rappelle l'Énéide de Virgile, Virgile qui a souvent employé le verbe "tremere" avec une rection accusative, lui donnant le sens de "redouter".Mictlantecuhtli a écrit:
Encore un cas où le passage par le latin (oui) est éclairant...
- NLM76Grand Maître
Où voyez-vous COD ? L'objet n'est pas la cause. Complément du verbe ne veut pas dire COD. La prétendue opposition complément de verbe/complément de phrase est une fadaise.Carabas a écrit:Du coup, je ne comprends pas bien : COD ou CC cause?nlm76 a écrit:La subordonnée est bien complément du verbe. Elle exprime bien la cause de l'idée exprimée dans la principale. No problemo.
Merci, en tout cas, cette question, et ses réponses, est stimulante.
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- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- miss sophieExpert spécialisé
Merci pour vos réponses. Elles confortent donc mon intuition d'un complément de cause ; ce qui me gênait un peu, c'est que cette cause ne soit que supposée, virtuelle. La subordonnée de crainte proposée par Iphigénie me plairait bien, en fait !
J'ai consulté Grévisse, qui ne se mouille pas trop et nous laisse gérer l'incohérence quand dans son chapitre sur les natures du complément d'objet, il met en remarque "Un verbe comme trembler, employé au lieu de craindre, reçoit comme complément un infinitif ou une proposition, alors qu'il s'agit d'un verbe intransitif".
Le Trésor de la langue française (http://www.cnrtl.fr/definition/trembler), lui, confirme vos analyses : "Au fig. [Le verbe est gén. suivi d'un compl. prép. ou d'une sub. déterminant la ou les cause(s) du procès]".
J'ai consulté Grévisse, qui ne se mouille pas trop et nous laisse gérer l'incohérence quand dans son chapitre sur les natures du complément d'objet, il met en remarque "Un verbe comme trembler, employé au lieu de craindre, reçoit comme complément un infinitif ou une proposition, alors qu'il s'agit d'un verbe intransitif".
Le Trésor de la langue française (http://www.cnrtl.fr/definition/trembler), lui, confirme vos analyses : "Au fig. [Le verbe est gén. suivi d'un compl. prép. ou d'une sub. déterminant la ou les cause(s) du procès]".
- MélisandeNeoprof expérimenté
Juste pour vérification, j'aimerais votre avis. Dans les vers d'Aragon :
Et je rendrai jaloux les anges de ses ailes
De ses bijoux les hirondelles
Sur la terre les fleurs se croiront exilées.
-> "exilées" est bien attribut du sujet "les fleurs" ?
-> "de ses ailes" complète "jaloux", donc c'est un complément de l'adjectif "jaloux", ou bien considère-t-on "être jaloux" comme une structure verbale figée ? Avec le COD "les anges", cela me semble bizarre...
Je penche pour la première solution, mais j'ai un doute.
Qu'en pensez-vous ?
Et je rendrai jaloux les anges de ses ailes
De ses bijoux les hirondelles
Sur la terre les fleurs se croiront exilées.
-> "exilées" est bien attribut du sujet "les fleurs" ?
-> "de ses ailes" complète "jaloux", donc c'est un complément de l'adjectif "jaloux", ou bien considère-t-on "être jaloux" comme une structure verbale figée ? Avec le COD "les anges", cela me semble bizarre...
Je penche pour la première solution, mais j'ai un doute.
Qu'en pensez-vous ?
- OudemiaBon génie
De même qu'exilées est attribut du sujet fleurs, de même jaloux est attribut du COD anges (et hirondelles !).
Je ne vois pas pourquoi de ses ailes (et de ses bijoux !) ne pourrait être complément de jaloux.
Je ne vois pas pourquoi de ses ailes (et de ses bijoux !) ne pourrait être complément de jaloux.
- nitescenceÉrudit
Oudemia a écrit:De même qu'exilées est attribut du sujet fleurs, de même jaloux est attribut du COD anges (et hirondelles !).
Je ne vois pas pourquoi de ses ailes (et de ses bijoux !) ne pourrait être complément de jaloux.
Oui, pour moi c'est un COI
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- F.LemoineÉrudit
Pardon si la question a déjà été posée. Quelqu'un a-t-il une explication au "bon usage" qui consiste à remplacer l'article indéfini des par de en cas d'antéposition de l'adjectif ?
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- MamousseHabitué du forum
Oudemia a écrit:De même qu'exilées est attribut du sujet fleurs, de même jaloux est attribut du COD anges (et hirondelles !).
Je ne vois pas pourquoi de ses ailes (et de ses bijoux !) ne pourrait être complément de jaloux.
+1
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"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
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