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- Marie LaetitiaBon génie
Mowgli: si l'on en croit Grégoire de Tours, il y en a eu pour dire des énormités à ce propos lors du concile de Mâcon en 585... mais la faute était d'abord à leur pauvre maîtrise du latin:
« De plus, on confondit lors de ce synode un évêque qui prétendait que la femme ne peut pas être appelée être humain (mulierem non posse dici hominem). Voilà bien une question sérieuse et digne d'être discutée dans un synode. Moi, j'aurais mis cet évêque à garder les porcs. Car si sa mère n'était pas un être humain, il était apparemment né d'une truie"
:lol:
« De plus, on confondit lors de ce synode un évêque qui prétendait que la femme ne peut pas être appelée être humain (mulierem non posse dici hominem). Voilà bien une question sérieuse et digne d'être discutée dans un synode. Moi, j'aurais mis cet évêque à garder les porcs. Car si sa mère n'était pas un être humain, il était apparemment né d'une truie"
:lol:
- ClarinetteGrand Maître
John, tu sais bien que si on me lance sur le sexisme, le féminisme, le genre et tout ça, on ne me tient plus !
- DuplayExpert
Marie Laetitia a écrit:Mowgli: si l'on en croit Grégoire de Tours, il y en a eu pour dire des énormités à ce propos lors du concile de Mâcon en 585... mais la faute était d'abord à leur pauvre maîtrise du latin:
« De plus, on confondit lors de ce synode un évêque qui prétendait que la femme ne peut pas être appelée être humain (mulierem non posse dici hominem). Voilà bien une question sérieuse et digne d'être discutée dans un synode. Moi, j'aurais mis cet évêque à garder les porcs. Car si sa mère n'était pas un être humain, il était apparemment né d'une truie"
:lol:
:lol:
- Elodie OgerNiveau 1
Et bien tant de réponses, ce sujet me tient particulièrement à coeur notamment par ma formation universitaire d'historienne...
Ce sujet est mon sujet de mémoire et c'est grâce à vous que j'y vois encore plus clair.
Concernant l'aspect sexiste ou discriminant, je me défend en argumentant par le fait que les programmes 2008 n'ont laissé que peu de place aux femmes: Jeanne d'Arc, Marie Curie et le droit de vote des femmes. Ce qui m'ennuie le plus c'est que dans notre histoire les femmes ont toujours été d'éternelles mineures incapables de penser ou d'agir dans l'intérêt public.
A l'heure où les associations féministes se manifestent de plus en plus dans la revendication de l'égalité entre les sexes, l'éducation des plus jeunes au travers des manuels scolaires notamment devrait se faire dans un apprentissage mixte notamment en Histoire, qui construit l'identité de chacun de nos jours.
J'entends bien tous vos arguments et espère avoir de nombreuses réactions encore pour ne pas m'engager dans un terrain trop polémique, ce n'est pas mon but. Personnellement, je chercher à construire une histoire qui correspond à la société dans laquelle nous vivons, une société où les deux sexes tentent de cohabiter sur le même plan...
Ce sujet est mon sujet de mémoire et c'est grâce à vous que j'y vois encore plus clair.
Concernant l'aspect sexiste ou discriminant, je me défend en argumentant par le fait que les programmes 2008 n'ont laissé que peu de place aux femmes: Jeanne d'Arc, Marie Curie et le droit de vote des femmes. Ce qui m'ennuie le plus c'est que dans notre histoire les femmes ont toujours été d'éternelles mineures incapables de penser ou d'agir dans l'intérêt public.
A l'heure où les associations féministes se manifestent de plus en plus dans la revendication de l'égalité entre les sexes, l'éducation des plus jeunes au travers des manuels scolaires notamment devrait se faire dans un apprentissage mixte notamment en Histoire, qui construit l'identité de chacun de nos jours.
J'entends bien tous vos arguments et espère avoir de nombreuses réactions encore pour ne pas m'engager dans un terrain trop polémique, ce n'est pas mon but. Personnellement, je chercher à construire une histoire qui correspond à la société dans laquelle nous vivons, une société où les deux sexes tentent de cohabiter sur le même plan...
- DuplayExpert
John a écrit:Oui mais justement : il n'y a pas, dans ces grandes journées populaire, ni moyen ni raison de distinguer hommes et femmes. Lorsque les instructions de 2002 demandaient à parler des femmes dans la révolution, j'en conclus donc qu'elles se référaient surtout aux femmes célèbres - dont certaines ont d'ailleurs été citées sur ce filCe que je voulais dire, c'est que l'histoire n'est pas faite exclusivement par les "grands" hommes -ou les "grandes" femmes- et que, pour en revenir à la Révolution française, il est difficile d'étudier cette période sans prendre en compte les grandes journées "populaires" à commencer, par exemple, par la marche du 5 octobre 1789 sur Versailles.
Sinon, dans les femmes célèbres de la Révolution, on peut aussi citer Mme Roland et Théroigne de Méricourt mais bon, tu m'excuseras, je ne me reconnais pas nécessairement dans leur discours.
Enfin, s'il faut absolument citer une femme "célèbre" de la Révolution... je choisirai plutôt Elisabeth Duplay, épouse de Lebas : après tout, c'est un peu grâce elle qu'on a pu récupérer récemment certains papiers de Robespierre, qu'elle avait mis à l'abri des thermidoriens. Merci à toi, Babeth !
- thrasybuleDevin
Et puisque l' on dit toujours qu' il n' y a pas de femmes compositeurs, j'ajoute Augusta Holmès, copine de Catulle Mendès.
- CondorcetOracle
Mufab a écrit:J'essaie, John...
Olympe de Gouges
Charlotte Corday
Marie-Antoinette
Et en amont, Mme d'Epinay, peut-être...
Spontanément, c'est tout...
Sophie de Condorcet
Manon Roland
Mme de Staël
- CondorcetOracle
John a écrit:Si le message était plus explicite, ça m'éviterait sans doute de devoir en chercher la signification et l'intention tout seul.Mowgli a écrit:Question : faut-il absolument être célèbre pour jouer un rôle ? :acf:
J'y réponds donc dans le sens que je comprends : je ne savais pas qu'il existait des mouvements de femmes au cours de la Révolution française, mais je suis avide d'apprendre.
Un module à ce sujet (je n'en suis pas très fier mais il fallait complaire à mon *** de tuteur-formateur IUFM et puis je n'étais pas toujours très inspiré ).
- doublecasquetteEnchanteur
Elodie Oger a écrit:Et bien tant de réponses, ce sujet me tient particulièrement à coeur notamment par ma formation universitaire d'historienne...
Ce sujet est mon sujet de mémoire et c'est grâce à vous que j'y vois encore plus clair.
Concernant l'aspect sexiste ou discriminant, je me défend en argumentant par le fait que les programmes 2008 n'ont laissé que peu de place aux femmes: Jeanne d'Arc, Marie Curie et le droit de vote des femmes. Ce qui m'ennuie le plus c'est que dans notre histoire les femmes ont toujours été d'éternelles mineures incapables de penser ou d'agir dans l'intérêt public.
A l'heure où les associations féministes se manifestent de plus en plus dans la revendication de l'égalité entre les sexes, l'éducation des plus jeunes au travers des manuels scolaires notamment devrait se faire dans un apprentissage mixte notamment en Histoire, qui construit l'identité de chacun de nos jours.
J'entends bien tous vos arguments et espère avoir de nombreuses réactions encore pour ne pas m'engager dans un terrain trop polémique, ce n'est pas mon but. Personnellement, je chercher à construire une histoire qui correspond à la société dans laquelle nous vivons, une société où les deux sexes tentent de cohabiter sur le même plan...
J'insiste peut-être un peu trop mais n'y a-t-il pas "falsification" de faire croire aux enfants d'aujourd'hui que l'égalité entre les sexes a toujours existé ?
Est-ce leur permettre de se construire une vraie identité si on la base sur un mensonge, au moins partiel ?
Et peut-on "construire une histoire" des siècles passés de façon à ce qu'elle colle avec la société dans laquelle nous vivons ?
(Oui, je sais, ça s'est déjà fait... Mais justement, est-ce à notre honneur de faire la même chose ?)
Je ne suis qu'une pauvre petite instit, munie de son bac D 1974 et rien d'autre... Je manque sûrement d'arguments mais j'espère que j'ai néanmoins réussi à me faire comprendre (pas d'instrumentalisation, ni dans un sens, ni dans l'autre).
- Elodie OgerNiveau 1
Merci beaucoup pour le document, mais si je peux me permettre Condorcet que pensez-vous du sujet? Est-il applicable en classe?
Je ne parle pas de remplacer toutes les figures masculines des manuels d'histoire du Cycle 3 loin de là car les hommes ont joué un rôle prépondérant dans l'histoire de notre société. Cependant, ne dit-on pas souvent qu'il y a toujours une femme derrière un grand homme!!!!!!!
Mon sujet porte essentiellement sur l'analyse de faits: quelques statistiques sur la part des images masculines et féminines dans les textes, les images, les tableaux....
Dans mon idée, j'aimerais mener ce travail vers une histoire réellement mixte pour que chaque enfant puisse se référer et se construire sur des faits historiques qui leur parle! Sans alourdir les apprentissages, j'ai pu faire l'expérience d'une séance d'histoire où des femmes étaient introduites et où mes élèves avaient réagit naturellement en me disant qu'ils ne pensaient pas que les femmes pouvaient avoir ces rôles ou faire certaines choses....
Je ne parle pas de remplacer toutes les figures masculines des manuels d'histoire du Cycle 3 loin de là car les hommes ont joué un rôle prépondérant dans l'histoire de notre société. Cependant, ne dit-on pas souvent qu'il y a toujours une femme derrière un grand homme!!!!!!!
Mon sujet porte essentiellement sur l'analyse de faits: quelques statistiques sur la part des images masculines et féminines dans les textes, les images, les tableaux....
Dans mon idée, j'aimerais mener ce travail vers une histoire réellement mixte pour que chaque enfant puisse se référer et se construire sur des faits historiques qui leur parle! Sans alourdir les apprentissages, j'ai pu faire l'expérience d'une séance d'histoire où des femmes étaient introduites et où mes élèves avaient réagit naturellement en me disant qu'ils ne pensaient pas que les femmes pouvaient avoir ces rôles ou faire certaines choses....
- CondorcetOracle
Clarinette a écrit:Ah, que je t'aime, toi !doublecasquette a écrit:Étant profondément choquée par toute discrimination, qu'elle soit négative ou positive, je ne comprends pas l'intérêt d'un tel sujet.
Les femmes sont des êtres humains comme les autres, non ? Pouquoi faudrait-il traiter leur cas à part, surtout avec des élèves de CE2/CM1/CM2 ?
Donnons-leur déjà les bases des bases, la chronologie des événements, quelques noms incontournables en effet et cela ne sera déjà pas si mal.
Et là, la Société du XIX° siècle ayant été ce qu'elle était, à part Louise Michel, je ne vois pas vraiment quel personnage féminin vraiment central aborder...
Qu'en pensent les professeurs d'Histoire du Secondaire ?
L'historien(ne) ne s'interdit a priori aucun sujet de recherche et par-là même tente au maximum d'élargir ses thématiques d'enseignement. Dans la mesure où le B.O y invite fortement, il importe, une fois l'opportunisme présentiste souligné (pour éviter l'anachronisme trop flagrant), d'évoquer avec le regard le plus riche possible, avec l'appui des sources, la diversité de la vie civique et privée des femmes. Des historiennes comme Michelle Perrot ont été pionnières et souligné le caractère fécond de recherches nées dans l'effervescence idéologique des années 1970 et qui se sont considérablement depuis. Depuis peu, une histoire de la virilité a vu le jour.
http://www.seuil.com/livre-9782020980678.htm
Les fruits de la recherche ayant vocation à irriguer les programmes du lycée, l'histoire des femmes s'avère donc une thématique fort stimulante (et que mes élèves - féminines en grande partie - avaient beaucoup appréciée).
Edit : ma réponse concerne le lycée. Concernant l'école, ma réponse sera plus ... prudente
- ClarinetteGrand Maître
De toute façon, une bonne partie de ces sujets C2I2e me semble inapplicable en classe...doublecasquette a écrit:J'insiste peut-être un peu trop mais n'y a-t-il pas "falsification" de faire croire aux enfants d'aujourd'hui que l'égalité entre les sexes a toujours existé ?
Est-ce leur permettre de se construire une vraie identité si on la base sur un mensonge, au moins partiel ?
Et peut-on "construire une histoire" des siècles passés de façon à ce qu'elle colle avec la société dans laquelle nous vivons ?
(Oui, je sais, ça s'est déjà fait... Mais justement, est-ce à notre honneur de faire la même chose ?)
Je ne suis qu'une pauvre petite instit, munie de son bac D 1974 et rien d'autre... Je manque sûrement d'arguments mais j'espère que j'ai néanmoins réussi à me faire comprendre (pas d'instrumentalisation, ni dans un sens, ni dans l'autre).
- Elodie OgerNiveau 1
doublecasquette a écrit:Elodie Oger a écrit:Et bien tant de réponses, ce sujet me tient particulièrement à coeur notamment par ma formation universitaire d'historienne...
Ce sujet est mon sujet de mémoire et c'est grâce à vous que j'y vois encore plus clair.
Concernant l'aspect sexiste ou discriminant, je me défend en argumentant par le fait que les programmes 2008 n'ont laissé que peu de place aux femmes: Jeanne d'Arc, Marie Curie et le droit de vote des femmes. Ce qui m'ennuie le plus c'est que dans notre histoire les femmes ont toujours été d'éternelles mineures incapables de penser ou d'agir dans l'intérêt public.
A l'heure où les associations féministes se manifestent de plus en plus dans la revendication de l'égalité entre les sexes, l'éducation des plus jeunes au travers des manuels scolaires notamment devrait se faire dans un apprentissage mixte notamment en Histoire, qui construit l'identité de chacun de nos jours.
J'entends bien tous vos arguments et espère avoir de nombreuses réactions encore pour ne pas m'engager dans un terrain trop polémique, ce n'est pas mon but. Personnellement, je chercher à construire une histoire qui correspond à la société dans laquelle nous vivons, une société où les deux sexes tentent de cohabiter sur le même plan...
J'insiste peut-être un peu trop mais n'y a-t-il pas "falsification" de faire croire aux enfants d'aujourd'hui que l'égalité entre les sexes a toujours existé ?
Est-ce leur permettre de se construire une vraie identité si on la base sur un mensonge, au moins partiel ?
Et peut-on "construire une histoire" des siècles passés de façon à ce qu'elle colle avec la société dans laquelle nous vivons ?
(Oui, je sais, ça s'est déjà fait... Mais justement, est-ce à notre honneur de faire la même chose ?)
Je ne suis qu'une pauvre petite instit, munie de son bac D 1974 et rien d'autre... Je manque sûrement d'arguments mais j'espère que j'ai néanmoins réussi à me faire comprendre (pas d'instrumentalisation, ni dans un sens, ni dans l'autre).
Je ne veux pas aller dans la falsification au contraire même, j'aimerais bien montrer aux élèves que l'égalité "relative" qu'ils connaissent aujourd’hui n'a pas toujours été. Malgré cela, des femmes ont su faire avancer les choses à leurs manières, avec leurs moyens de l'époque...
J'aimerais revenir sur le terme "construire une histoire", notre société actuelle est bien le fruit d'un passé. C'est ce passé que je veux mettre en avant en n'oubliant aucun membre et notamment les femmes et les minorités par la même occasion (car dans les programmes c'est inscrit ainsi!)
Au contraire cette vision des choses m'échappait et désormais je comprend mieux les anciens ouvrages, leurs motivations....
Merci beaucoup de votre regard qui fait évolué le mien par la même occasion!
- Elodie OgerNiveau 1
Clarinette a écrit:De toute façon, une bonne partie de ces sujets C2I2e me semble inapplicable en classe...doublecasquette a écrit:J'insiste peut-être un peu trop mais n'y a-t-il pas "falsification" de faire croire aux enfants d'aujourd'hui que l'égalité entre les sexes a toujours existé ?
Est-ce leur permettre de se construire une vraie identité si on la base sur un mensonge, au moins partiel ?
Et peut-on "construire une histoire" des siècles passés de façon à ce qu'elle colle avec la société dans laquelle nous vivons ?
(Oui, je sais, ça s'est déjà fait... Mais justement, est-ce à notre honneur de faire la même chose ?)
Je ne suis qu'une pauvre petite instit, munie de son bac D 1974 et rien d'autre... Je manque sûrement d'arguments mais j'espère que j'ai néanmoins réussi à me faire comprendre (pas d'instrumentalisation, ni dans un sens, ni dans l'autre).
Clarinette: ce sujet n'est pas un sujet C2i2e c'est une vraie demande de ma part même si je dois l'avouer ma venue sur le forum a été poussé par cette certification...
Ce sujet que je vous propose est un réel sujet de mémoire que je suis en train de traiter tant bien que mal.
- CondorcetOracle
Elodie Oger a écrit:Merci beaucoup pour le document, mais si je peux me permettre Condorcet que pensez-vous du sujet? Est-il applicable en classe?
Je ne parle pas de remplacer toutes les figures masculines des manuels d'histoire du Cycle 3 loin de là car les hommes ont joué un rôle prépondérant dans l'histoire de notre société. Cependant, ne dit-on pas souvent qu'il y a toujours une femme derrière un grand homme!!!!!!!
Mon sujet porte essentiellement sur l'analyse de faits: quelques statistiques sur la part des images masculines et féminines dans les textes, les images, les tableaux....
Dans mon idée, j'aimerais mener ce travail vers une histoire réellement mixte pour que chaque enfant puisse se référer et se construire sur des faits historiques qui leur parle! Sans alourdir les apprentissages, j'ai pu faire l'expérience d'une séance d'histoire où des femmes étaient introduites et où mes élèves avaient réagit naturellement en me disant qu'ils ne pensaient pas que les femmes pouvaient avoir ces rôles ou faire certaines choses....
N'étant pas historien de l'éducation, je ne connais pas par le menu ces statistiques qui demandent un échantillonnage rigoureux parmi un large corpus.
Je ne vois pas comment on peut enseigner, même à l'école primaire, une histoire où femmes et hommes sont à parité dans la société alors que ce n'est pas le cas concernant la dévolution des responsabilités politiques, économiques et sociales dans l'Occident chrétien et sécularisé jusqu'au premier XXe siècle. A l'école primaire, la familiarisation avec la chronologie et quelques personnages-clés me paraît bien suffisante : parmi ceux-ci, Cléopâtre pour l'Antiquité, Héloïse et Jeanne d'Arc pour le Moyen Age, Olympe de Gouges, Manon Roland pour la Révolution française, Florence Nightingale pour le XIXe siècle, Marie Curie pour la IIIe République,
- CondorcetOracle
doublecasquette a écrit:Elodie Oger a écrit:Et bien tant de réponses, ce sujet me tient particulièrement à coeur notamment par ma formation universitaire d'historienne...
Ce sujet est mon sujet de mémoire et c'est grâce à vous que j'y vois encore plus clair.
Concernant l'aspect sexiste ou discriminant, je me défend en argumentant par le fait que les programmes 2008 n'ont laissé que peu de place aux femmes: Jeanne d'Arc, Marie Curie et le droit de vote des femmes. Ce qui m'ennuie le plus c'est que dans notre histoire les femmes ont toujours été d'éternelles mineures incapables de penser ou d'agir dans l'intérêt public.
A l'heure où les associations féministes se manifestent de plus en plus dans la revendication de l'égalité entre les sexes, l'éducation des plus jeunes au travers des manuels scolaires notamment devrait se faire dans un apprentissage mixte notamment en Histoire, qui construit l'identité de chacun de nos jours.
J'entends bien tous vos arguments et espère avoir de nombreuses réactions encore pour ne pas m'engager dans un terrain trop polémique, ce n'est pas mon but. Personnellement, je chercher à construire une histoire qui correspond à la société dans laquelle nous vivons, une société où les deux sexes tentent de cohabiter sur le même plan...
J'insiste peut-être un peu trop mais n'y a-t-il pas "falsification" de faire croire aux enfants d'aujourd'hui que l'égalité entre les sexes a toujours existé ?
Est-ce leur permettre de se construire une vraie identité si on la base sur un mensonge, au moins partiel ?
Et peut-on "construire une histoire" des siècles passés de façon à ce qu'elle colle avec la société dans laquelle nous vivons ?
(Oui, je sais, ça s'est déjà fait... Mais justement, est-ce à notre honneur de faire la même chose ?)
Je ne suis qu'une pauvre petite instit, munie de son bac D 1974 et rien d'autre... Je manque sûrement d'arguments mais j'espère que j'ai néanmoins réussi à me faire comprendre (pas d'instrumentalisation, ni dans un sens, ni dans l'autre).
DC, tu es bien plus légitime que moi pour évoquer l'enseignement de l'histoire à l'école primaire !
- ClarinetteGrand Maître
Ah, ok, excuse...Elodie Oger a écrit:
Clarinette: ce sujet n'est pas un sujet C2i2e c'est une vraie demande de ma part même si je dois l'avouer ma venue sur le forum a été poussé par cette certification...
Ce sujet que je vous propose est un réel sujet de mémoire que je suis en train de traiter tant bien que mal.
Bon courage !
- Elodie OgerNiveau 1
condorcet a écrit:Elodie Oger a écrit:Merci beaucoup pour le document, mais si je peux me permettre Condorcet que pensez-vous du sujet? Est-il applicable en classe?
Je ne parle pas de remplacer toutes les figures masculines des manuels d'histoire du Cycle 3 loin de là car les hommes ont joué un rôle prépondérant dans l'histoire de notre société. Cependant, ne dit-on pas souvent qu'il y a toujours une femme derrière un grand homme!!!!!!!
Mon sujet porte essentiellement sur l'analyse de faits: quelques statistiques sur la part des images masculines et féminines dans les textes, les images, les tableaux....
Dans mon idée, j'aimerais mener ce travail vers une histoire réellement mixte pour que chaque enfant puisse se référer et se construire sur des faits historiques qui leur parle! Sans alourdir les apprentissages, j'ai pu faire l'expérience d'une séance d'histoire où des femmes étaient introduites et où mes élèves avaient réagit naturellement en me disant qu'ils ne pensaient pas que les femmes pouvaient avoir ces rôles ou faire certaines choses....
N'étant pas historien de l'éducation, je ne connais pas par le menu ces statistiques qui demandent un échantillonnage rigoureux parmi un large corpus.
Je ne vois pas comment on peut enseigner, même à l'école primaire, une histoire où femmes et hommes sont à parité dans la société alors que ce n'est pas le cas concernant la dévolution des responsabilités politiques, économiques et sociales dans l'Occident chrétien et sécularisé jusqu'au premier XXe siècle. A l'école primaire, la familiarisation avec la chronologie et quelques personnages-clés me paraît bien suffisante : parmi ceux-ci, Cléopâtre pour l'Antiquité, Héloïse et Jeanne d'Arc pour le Moyen Age, Olympe de Gouges, Manon Roland pour la Révolution française, Florence Nightingale pour le XIXe siècle, Marie Curie pour la IIIe République,
C'est effectivement dans cette perspective que je m'inscrit. Je me suis mal exprimée en effet... Désolé. J'aimerais tendre vers une histoire mixte mais le chemin est long et en effet commencer par des figures féminines qui ont marqué chaque des périodes de l'histoire constituerais un point de départ idéal dans mon travail.
- Elodie OgerNiveau 1
condorcet a écrit:doublecasquette a écrit:Elodie Oger a écrit:Et bien tant de réponses, ce sujet me tient particulièrement à coeur notamment par ma formation universitaire d'historienne...
Ce sujet est mon sujet de mémoire et c'est grâce à vous que j'y vois encore plus clair.
Concernant l'aspect sexiste ou discriminant, je me défend en argumentant par le fait que les programmes 2008 n'ont laissé que peu de place aux femmes: Jeanne d'Arc, Marie Curie et le droit de vote des femmes. Ce qui m'ennuie le plus c'est que dans notre histoire les femmes ont toujours été d'éternelles mineures incapables de penser ou d'agir dans l'intérêt public.
A l'heure où les associations féministes se manifestent de plus en plus dans la revendication de l'égalité entre les sexes, l'éducation des plus jeunes au travers des manuels scolaires notamment devrait se faire dans un apprentissage mixte notamment en Histoire, qui construit l'identité de chacun de nos jours.
J'entends bien tous vos arguments et espère avoir de nombreuses réactions encore pour ne pas m'engager dans un terrain trop polémique, ce n'est pas mon but. Personnellement, je chercher à construire une histoire qui correspond à la société dans laquelle nous vivons, une société où les deux sexes tentent de cohabiter sur le même plan...
J'insiste peut-être un peu trop mais n'y a-t-il pas "falsification" de faire croire aux enfants d'aujourd'hui que l'égalité entre les sexes a toujours existé ?
Est-ce leur permettre de se construire une vraie identité si on la base sur un mensonge, au moins partiel ?
Et peut-on "construire une histoire" des siècles passés de façon à ce qu'elle colle avec la société dans laquelle nous vivons ?
(Oui, je sais, ça s'est déjà fait... Mais justement, est-ce à notre honneur de faire la même chose ?)
Je ne suis qu'une pauvre petite instit, munie de son bac D 1974 et rien d'autre... Je manque sûrement d'arguments mais j'espère que j'ai néanmoins réussi à me faire comprendre (pas d'instrumentalisation, ni dans un sens, ni dans l'autre).
DC, tu es bien plus légitime que moi pour évoquer l'enseignement de l'histoire à l'école primaire !
Oh non pas forcément! Ma formation universitaire m'a amené à constater certaines choses donc l'objet de mon mémoire! Je suis plus une jeune fille quiv eut faire avancer les choses dans le sens où les femmes ont trop souvent été absentes voire omises volontairement des programmes scolaires, secondaires et universitaires.
- CondorcetOracle
Une piste (plus de recherche que d'enseignement) serait de dépasser l'infériorité juridique de la femme (pour le dire vite) jusqu'au XXe siècle et d'examiner leur pouvoir effectif : par exemple, dans les fermes pour les femmes françaises, belges, allemandes en 1914-1918.
Et celles qui entrouvrent les portes qu'on veut leur interdire :
http://tramezzinimag.blogspot.com/2007/06/la-premire-femme-diplme-au-monde-tait.html
Une formidable étude : http://clio.revues.org/368?&id=368
Feuillette les sommaires de la revue Clio, histoire des femmes , les travaux d'Anne-Marie Sohn, de Françoise Mayeur...
Et celles qui entrouvrent les portes qu'on veut leur interdire :
http://tramezzinimag.blogspot.com/2007/06/la-premire-femme-diplme-au-monde-tait.html
Une formidable étude : http://clio.revues.org/368?&id=368
Feuillette les sommaires de la revue Clio, histoire des femmes , les travaux d'Anne-Marie Sohn, de Françoise Mayeur...
- PryneiaNiveau 9
John a écrit:Pas toutes, mais Victoria n'est pas moins incontournable que d'autres souverains étrangers, ni Berthe Morisot qu'un autre peintre de la même époque, ni Goerge Sand qu'un autre écrivain du même siècle.doublecasquette a écrit:Au CE2/CM1/CM2, en effet, c'est incontournable ! Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt !John a écrit:George Sand, la Reine Victoria, Sissi, Eugénie, Joséphine, Berthe Morisot, Alexandra David-Neel, Lady Ada Lovelace, Louise Michel, Sarah Bernhardt, La Goulue, Mary Shelley, Flora Tristan, Bertha von Suttner...doublecasquette a écrit:Étant profondément choquée par toute discrimination, qu'elle soit négative ou positive, je ne comprends pas l'intérêt d'un tel sujet.
Les femmes sont des êtres humains comme les autres, non ? Pouquoi faudrait-il traiter leur cas à part, surtout avec des élèves de CE2/CM1/CM2 ?
Donnons-leur déjà les bases des bases, la chronologie des événements, quelques noms incontournables en effet et cela ne sera déjà pas si mal.
Et là, la Société du XIX° siècle ayant été ce qu'elle était, à part Louise Michel, je ne vois pas vraiment quel personnage féminin vraiment central aborder...
Qu'en pensent les professeurs d'Histoire du Secondaire ?
Moi, je comprends l'idée comme ça : on a longtemps parlé trop rarement des femmes dans l'histoire - autant en parler maintenant quand c'est possible.
+1
- DuplayExpert
condorcet a écrit:Une piste (plus de recherche que d'enseignement) serait de dépasser l'infériorité juridique de la femme (pour le dire vite) jusqu'au XXe siècle et d'examiner leur pouvoir effectif : par exemple, dans les fermes pour les femmes françaises, belges, allemandes en 1914-1918.
Et celles qui entrouvrent les portes qu'on veut leur interdire :
http://tramezzinimag.blogspot.com/2007/06/la-premire-femme-diplme-au-monde-tait.html
Une formidable étude : http://clio.revues.org/368?&id=368
Feuillette les sommaires de la revue Clio, histoire des femmes , les travaux d'Anne-Marie Sohn, de Françoise Mayeur...
Ça, c'est du chantier, mon gars ! De quoi occuper nombre de petites fourmis vaillamment industrieuses pendant un bon moment, dans la plus pure tradition des Annales. Avec probablement de quoi nourrir, à l'arrivée, des synthèses fort intéressantes.
- GrypheMédiateur
Honnêtement, si j'avais dû parier, jamais je n'aurais parié que "les représentations féminines dans l'enseignement de l'histoire au Cycle 3" remporteraient 4 pages de réponses en un après-midi. :shock:
Bravo à Élodie pour le choix du sujet de discussion, et merci à tous ceux qui ont participé !
Bravo à Élodie pour le choix du sujet de discussion, et merci à tous ceux qui ont participé !
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- A TuinVénérable
Mufab a écrit:J'essaie, John...
Olympe de Gouge
Charlotte Corday
Marie-Antoinette
.
+1. Je n'aurais pensé qu'à ces trois là.
- JPhMMDemi-dieu
Question fondamentale à mon avis.Mowgli a écrit:Question : faut-il absolument être célèbre pour jouer un rôle ?
Existe-t-il un document sur l'histoire de l'humanité qui traite avec égalité les rôles des femmes et ceux des hommes, sans tomber dans la facilité de ne parler que de (quelques) femmes célèbres ? l'histoire des femmes (et des hommes) sans célébrité m'intéresserait tellement davantage. Le horde des anonymes, en somme.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LédisséEsprit sacré
doublecasquette a écrit:Victoria, je suis d'accord. Et Berthe Morisot aussi, en Histoire des Arts...
Mais à "égalité" avec les chefs d'état et peintres masculins de la même époque.
On peut aussi expliquer quel rôle jouaient les femmes dans la société française, le fait qu'elles étaient considérées comme mineures toute leur vie et dire à ces tout jeunes élèves comment, malgré cela, certaines femmes étaient arrivées à se faire connaître, écouter et reconnaître.
Mais n'inventons pas pour cela un nouveau révisionnisme qui ne mettrait en avant que des femmes sous prétexte de contrebalancer ce qui s'est passé naguère : ce ne sont plus les mêmes élèves et les nouveaux auraient un enseignement aussi tronqué (et même plus, puisque les femmes avaient un rôle mineur au sein de la société) que celui de leurs aînés.
Désolée, mais j'ai toujours trouvé le sexisme imbécile, je n'y peux rien...
(Bon je n'apporte rien à la discussion, hein, mais j'aime bien manifester mon approbation, pardon)
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
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