- ClarinetteGrand Maître
En revanche, mes filles n'ont pas du tout, du tout, du tout envie de l'être, et tant mieux !...
- RuthvenGuide spirituel
Malaga a écrit:Clarinette a écrit:Et comme on les comprend...Gryphe a écrit:Orientation concertée dans une très bonne classe de 3ème, avec de très bons élèves sérieux et travailleurs :
Une seule personne veut être professeur des écoles. Et encore, c'est pas sûr, hein. Et personne prof dans le secondaire.
En même temps, à 14 ans, devenir prof m'aurait semblé tout à fait saugrenue!! Je me voyais grande reporter, sillonnant le monde. On peut changer d'avis, heureusement
Oui, quand on voit qu'on ne peut plus rien faire d'autre avec son cursus universitaire ... :lol!:
En Terminale (bons élèves travailleurs) même constat : une seule future prof. déclarée en EPS sinon des médecins, des ingénieurs, des opticiens, des orthophonistes, des techniciens dans la sécurité ...
- Avril69Neoprof expérimenté
Clarinette a écrit:Ben, si.... mais on le sait tous, ici, non ?JPhMM a écrit:Comble de l'ironie. Tu ne trouves pas ça terrifiant sur ce que cela dit de ce que l'école est devenue aujourd'hui ?Adri a écrit:les élèves précoces ont des problèmes d'adaptation à l'école aujourd'hui parce qu'ils sont adaptés à l'école d'hier, voire d'avant-hier ...
Terriblement vrai
- Avril69Neoprof expérimenté
Excusez-moi d’avoir déserté ce fil que j’avais pourtant proposé d’ouvrir mais j’ai été happée par les discus sur les élections qui font rage un peu plus loin sur ce forum… :petitdrapeau:
Notre cas est un peu particulier car nous avons deux garçons précoces >140 pour lesquels la scolarité se passe très bien aujourd’hui (surtout le grand, le petit n'a pas de problèmes mais s'ennuie quand même beaucoup). Le grand a été testé à la suggestion de son maître car il souffrait beaucoup (je ne développe pas), suite à quoi il a sauté le CM1 (on a longtemps attendu car il voulait malgré tout rester avec ses copains et nous respections son choix). Le saut lui a donné une bouffée d’oxygène les six premiers mois et il a été relativement heureux en CM2 (excepté un épisode où il a été malmené par une mini-bande a sein de sa classe, sûrement jaloux du « meilleur de la classe » ).
Le psy nous avait dit que c’est deux classes qu’il aurait dû sauter pour s’épanouir à l’école, sur le plan du contenu.
Plutôt que de continuer comme ça, on a préféré basculer dans le privé pour l’inscrire dans un collège très sélectif, où d’ailleurs une bonne partie de ses camarades (et son meilleur copain) ont le même âge que lui. Je précise que ce n’est pas une école pour enfants précoces, mais, pour les situer, leur taux de mention TB est en gros de 40% au bac.
Là, il est heureux, il a beaucoup d’amis, l’atmosphère est studieuse, les bons résultats sont enfin respectés et valorisés ! Pour autant, ce n’est pas le bagne, les enfants jouent beaucoup entre les cours à des jeux de société, à chat (oui à chat, au collège ! :chat: ) Et surtout, ils sont occupés à faire des choses intéressantes et apprennent beaucoup et vite. Car, contrairement à un préjugé répandu, les enfants précoces n’ont pas la science infuse. Ils ont besoin de satisfaire une grande curiosité, sans quoi ils sombrent dans la passivité jusqu’à décrocher éventuellement. Il faut les solliciter et leur demander des efforts, faute de quoi le risque est grand de les voir sombrer dans l’échec et perdre confiance en eux dès les premières années du collège.
C’est exactement ce qui m’est arrivé : j’ai toujours été première, sans faire absolument AUCUN effort en primaire. D’ailleurs mes parents se contrefichaient de ce que je faisais à l’école. Je me souviens avoir été punie parce que mes carnets revenaient non signés. Au collège, j’ai commencé à glandouiller, j’étais malheureuse et mes résultats ont chuté puisque je n’avais jamais appris à travailler. Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai repris goût à l’étude, quelle qu’elle soit.
Je n’ai pas été testée, mais mon mari lui l’a été, à l’armée, avec un résultat >140, ce qui lui a permis de faire son service militaire à l’état-major (comme quoi ça peut servir à quelque chose).
Pour revenir aux enfants, le test a donc effectivement changé la vie de mon grand, positivement.
Quant au petit, il est en CE1 et n’a pas sauté de classe. On s’est toujours dit : tant que les choses vont bien, ce n’est pas la peine de précipiter quoi que ce soit. On le nourrit beaucoup à la maison, il dévore les livres, fait des exposés de ses lectures en classe, etc. Malgré tout, je vois qu’il commence à en avoir plus que marre. Le prof a dit qu’il lui donnerait du travail de CE2 mais il oublie de le faire. Je ne sais même pas s’il pourra tenir jusqu’à la fin de l’année et je m’en veux un peu de ne pas lui avoir pas fait sauter la classe où il se trouve ou de ne pas l’avoir changé d’école.
Son prof dit de lui qu’il est « extrêmement singulier ». Et c’est vrai qu’il pense autrement.
Un exemple : il a eu tout faux à un exercice où son maître lui a demandé d'écrire des contraires. "La mer n'est pas calme > réponse de loulou: la mer est calme". A chaque fois il n'a fait que recopier l'adjectif. Or le prof attendait: "agitée", etc. Mais loulou n'a pas compris puisque le contraire de "pas calme" est "calme" et il a perçu le jugement du maître comme une injustice. Même après lui avoir expliqué ce que le prof voulait, il soutenait mordicus que c’est lui qui avait raison et le maître tort.
En CP, il avait déjà des problèmes de ce type. O lui demandait de donner les 5 premiers "doubles", chose vue et revue en classe, mais lui s’obtinait à écrire 2+2=4, 4+4=8, 8+8=16, 16+16=32, 32+32=64. Et c’était barré « faux » car il fallait seulement additionner 1+1 jusqu’à 5+5… et plein de désagréments de ce type.
Quand on a fait le test pour lui, le résultat a été à deux points près le même que pour son grand frère et leur père. Bref, pas de surprise, mais le papier nous facilitera les choses le jour où il n'en pourra plus, pour demander un changement, aménagement, saut, ou changement d’école. ça m'a aussi permis de comprendre le fonctionnement du cerveau de mes enfants et celui de mon mari qui sont d'ailleurs très proches… Si on rentre dans les détails, c’est vraiment passionnant et ça permet de décrypter certaines bizarreries.
J’ajoute une chose que je n'ai comprise que récemment, d'ailleurs grâce à des échanges faits sur se forum : comme les autres enfants, les enfants précoces ont besoin d’un enseignement explicite (je pourrai développer plus tard éventuellement). Pas plus que les autres, ils ne construiront leurs savoirs tout seuls si on les laisse en friche (tout au plus sauveront-ils les meubles).
Voilà pour notre petite expérience !
Notre cas est un peu particulier car nous avons deux garçons précoces >140 pour lesquels la scolarité se passe très bien aujourd’hui (surtout le grand, le petit n'a pas de problèmes mais s'ennuie quand même beaucoup). Le grand a été testé à la suggestion de son maître car il souffrait beaucoup (je ne développe pas), suite à quoi il a sauté le CM1 (on a longtemps attendu car il voulait malgré tout rester avec ses copains et nous respections son choix). Le saut lui a donné une bouffée d’oxygène les six premiers mois et il a été relativement heureux en CM2 (excepté un épisode où il a été malmené par une mini-bande a sein de sa classe, sûrement jaloux du « meilleur de la classe » ).
Le psy nous avait dit que c’est deux classes qu’il aurait dû sauter pour s’épanouir à l’école, sur le plan du contenu.
Plutôt que de continuer comme ça, on a préféré basculer dans le privé pour l’inscrire dans un collège très sélectif, où d’ailleurs une bonne partie de ses camarades (et son meilleur copain) ont le même âge que lui. Je précise que ce n’est pas une école pour enfants précoces, mais, pour les situer, leur taux de mention TB est en gros de 40% au bac.
Là, il est heureux, il a beaucoup d’amis, l’atmosphère est studieuse, les bons résultats sont enfin respectés et valorisés ! Pour autant, ce n’est pas le bagne, les enfants jouent beaucoup entre les cours à des jeux de société, à chat (oui à chat, au collège ! :chat: ) Et surtout, ils sont occupés à faire des choses intéressantes et apprennent beaucoup et vite. Car, contrairement à un préjugé répandu, les enfants précoces n’ont pas la science infuse. Ils ont besoin de satisfaire une grande curiosité, sans quoi ils sombrent dans la passivité jusqu’à décrocher éventuellement. Il faut les solliciter et leur demander des efforts, faute de quoi le risque est grand de les voir sombrer dans l’échec et perdre confiance en eux dès les premières années du collège.
C’est exactement ce qui m’est arrivé : j’ai toujours été première, sans faire absolument AUCUN effort en primaire. D’ailleurs mes parents se contrefichaient de ce que je faisais à l’école. Je me souviens avoir été punie parce que mes carnets revenaient non signés. Au collège, j’ai commencé à glandouiller, j’étais malheureuse et mes résultats ont chuté puisque je n’avais jamais appris à travailler. Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai repris goût à l’étude, quelle qu’elle soit.
Je n’ai pas été testée, mais mon mari lui l’a été, à l’armée, avec un résultat >140, ce qui lui a permis de faire son service militaire à l’état-major (comme quoi ça peut servir à quelque chose).
Pour revenir aux enfants, le test a donc effectivement changé la vie de mon grand, positivement.
Quant au petit, il est en CE1 et n’a pas sauté de classe. On s’est toujours dit : tant que les choses vont bien, ce n’est pas la peine de précipiter quoi que ce soit. On le nourrit beaucoup à la maison, il dévore les livres, fait des exposés de ses lectures en classe, etc. Malgré tout, je vois qu’il commence à en avoir plus que marre. Le prof a dit qu’il lui donnerait du travail de CE2 mais il oublie de le faire. Je ne sais même pas s’il pourra tenir jusqu’à la fin de l’année et je m’en veux un peu de ne pas lui avoir pas fait sauter la classe où il se trouve ou de ne pas l’avoir changé d’école.
Son prof dit de lui qu’il est « extrêmement singulier ». Et c’est vrai qu’il pense autrement.
Un exemple : il a eu tout faux à un exercice où son maître lui a demandé d'écrire des contraires. "La mer n'est pas calme > réponse de loulou: la mer est calme". A chaque fois il n'a fait que recopier l'adjectif. Or le prof attendait: "agitée", etc. Mais loulou n'a pas compris puisque le contraire de "pas calme" est "calme" et il a perçu le jugement du maître comme une injustice. Même après lui avoir expliqué ce que le prof voulait, il soutenait mordicus que c’est lui qui avait raison et le maître tort.
En CP, il avait déjà des problèmes de ce type. O lui demandait de donner les 5 premiers "doubles", chose vue et revue en classe, mais lui s’obtinait à écrire 2+2=4, 4+4=8, 8+8=16, 16+16=32, 32+32=64. Et c’était barré « faux » car il fallait seulement additionner 1+1 jusqu’à 5+5… et plein de désagréments de ce type.
Quand on a fait le test pour lui, le résultat a été à deux points près le même que pour son grand frère et leur père. Bref, pas de surprise, mais le papier nous facilitera les choses le jour où il n'en pourra plus, pour demander un changement, aménagement, saut, ou changement d’école. ça m'a aussi permis de comprendre le fonctionnement du cerveau de mes enfants et celui de mon mari qui sont d'ailleurs très proches… Si on rentre dans les détails, c’est vraiment passionnant et ça permet de décrypter certaines bizarreries.
J’ajoute une chose que je n'ai comprise que récemment, d'ailleurs grâce à des échanges faits sur se forum : comme les autres enfants, les enfants précoces ont besoin d’un enseignement explicite (je pourrai développer plus tard éventuellement). Pas plus que les autres, ils ne construiront leurs savoirs tout seuls si on les laisse en friche (tout au plus sauveront-ils les meubles).
Voilà pour notre petite expérience !
- JPhMMDemi-dieu
Précisément, ici, c'était lui qui avait raison, d'une certaine façon.Avril69 a écrit:Même après lui avoir expliqué ce que le prof voulait, il soutenait mordicus que c’est lui qui avait raison et le maître tort.
En CP, il avait déjà des problèmes de ce type. O lui demandait de donner les 5 premiers "doubles", chose vue et revue en classe, mais lui s’obtinait à écrire 2+2=4, 4+4=8, 8+8=16, 16+16=32, 32+32=64. Et c’était barré « faux » car il fallait seulement additionner 1+1 jusqu’à 5+5… et plein de désagréments de ce type.
Quand on demande les 5 premiers doubles, demande-t-on les doubles des 5 premiers nombres entiers (sauf zéro, ça devient compliqué) ?
Ou le double, le double du double, le double du double du double, etc... ?
Les deux raisonnements se tiennent, à priori, surtout pour un enfant de cet âge.
Mais à regarder l'histoire des mathématiques (Égypte antique, par exemple), celui de ton fils semble le plus légitime, d'un point de vue "construction de nombres".
Personnellement, je trouve que demander les "5 premiers doubles" c'est s'exposer à ce genre d'interprétation. Sinon, on demande les doubles de 1, 2, 3, 4 et 5.
PS : d'ailleurs cela n'est pas sans rapport avec l'écriture binaire des nombres... C'est une façon "géométrique" de penser.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- GrypheMédiateur
Mais là je trouve que c'est le prof qui manque d'intelligence pour compter la réponse fausse.JPhMM a écrit:Précisément, ici, c'était lui qui avait raison, d'une certaine façon.Avril69 a écrit: 2+2=4, 4+4=8, 8+8=16, 16+16=32, 32+32=64. Et c’était barré « faux » car il fallait seulement additionner 1+1 jusqu’à 5+5… et plein de désagréments de ce type.
PS : d'ailleurs cela n'est pas sans rapport avec l'écriture binaire des nombres... C'est une façon "géométrique" de penser.
A partir du moment où son énoncé admet une double interprétation, il devrait compter juste la réponse avec les doubles des doubles.
Pour l'enfant, il peut cependant y avoir une espèce d'adaptation au système scolaire où à un moment on connaît la réponse attendue par le professeur, même si on sait qu'il y a une autre solution.
Cela a joué des tours à une de mes sœurs à l'école primaire, où elle s'était braquée toute une année avec une maîtresse qui s'obstinait à marquer FAUX ! à côté des exercices où elle écrivait "3 - 10 = -7". Réponse attendue "C'est impossible, 3 - 10, ça n'existe pas".
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- JPhMMDemi-dieu
Désespérant, mais classique.Gryphe a écrit:Cela a joué des tours à une de mes sœurs à l'école primaire, où elle s'était braquée toute une année avec une maîtresse qui s'obstinait à marquer FAUX ! à côté des exercices où elle écrivait "3 - 10 = -7". Réponse attendue "C'est impossible, 3 - 10, ça n'existe pas".
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Je réalise que je n'ai peut-être pas été assez précis.
Demander les 5 premiers doubles peut très bien être interprété comme demander les 5 premières itérations de l'opération de doubler.
D'où les différentes interprétations possibles.
Demander les 5 premiers doubles peut très bien être interprété comme demander les 5 premières itérations de l'opération de doubler.
D'où les différentes interprétations possibles.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- cariboucGuide spirituel
Mouarf, ma fille m'a fait le coup aussi : elle ne voyait pas pourquoi on disait que "c'était impossible" puisque c'est possibleJPhMM a écrit:Désespérant, mais classique.Gryphe a écrit:Cela a joué des tours à une de mes sœurs à l'école primaire, où elle s'était braquée toute une année avec une maîtresse qui s'obstinait à marquer FAUX ! à côté des exercices où elle écrivait "3 - 10 = -7". Réponse attendue "C'est impossible, 3 - 10, ça n'existe pas".
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- JPhMMDemi-dieu
Le problème est connexe à celui évoqué dans un autre topic : les enfants ont rencontré des notions mathématiques qu'ils ont découvertes dans le cadre de la vie de tous les jours, et certainement pas scolairement.
Ainsi, les enfants ont rencontré la notion de nombre négatif très tôt (à cause de la météo par exemple, de comptes en banque négatifs, des parkings souterrains, ou même des jeux vidéos d'ailleurs.). Alors évidemment, lorsqu'on leur dit qu'on ne peut pas enlever 5 billes à 3 billes, cela fait leur sens car utiliser un exemple concret permet de rester dans les entiers positifs (les "naturels", mot très chargé de sens, à l'évidence) sans le dire.
Mais dès qu'on passe à 3 - 5, rester dans les entiers ne va plus de soi, et ils sont nombreux à savoir que si la température est de 3 degrés et qu'elle baisse de 5 degrés alors il fera -2.
A force de rester dans le concret, on en oublie parfois qu'il faut toujours définir dans quels ensembles (abstraits) on travaille...
Ainsi, les enfants ont rencontré la notion de nombre négatif très tôt (à cause de la météo par exemple, de comptes en banque négatifs, des parkings souterrains, ou même des jeux vidéos d'ailleurs.). Alors évidemment, lorsqu'on leur dit qu'on ne peut pas enlever 5 billes à 3 billes, cela fait leur sens car utiliser un exemple concret permet de rester dans les entiers positifs (les "naturels", mot très chargé de sens, à l'évidence) sans le dire.
Mais dès qu'on passe à 3 - 5, rester dans les entiers ne va plus de soi, et ils sont nombreux à savoir que si la température est de 3 degrés et qu'elle baisse de 5 degrés alors il fera -2.
A force de rester dans le concret, on en oublie parfois qu'il faut toujours définir dans quels ensembles (abstraits) on travaille...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Mona Lisa KlaxonEsprit éclairé
:lol: Alors mes filles ont une chance de saisir le principe des nombres négatifs!JPhMM a écrit:Le problème est connexe à celui évoqué dans un autre topic : les enfants ont rencontré des notions mathématiques qu'ils ont découvertes dans le cadre de la vie de tous les jours, et certainement pas scolairement.
Ainsi, les enfants ont rencontré la notion de nombre négatif très tôt (à cause de la météo par exemple, de comptes en banque négatifs, des parkings souterrains, ou même des jeux vidéos d'ailleurs.). Alors évidemment, lorsqu'on leur dit qu'on ne peut pas enlever 5 billes à 3 billes, cela fait leur sens car utiliser un exemple concret permet de rester dans les entiers positifs (les "naturels", mot très chargé de sens, à l'évidence) sans le dire.
Mais dès qu'on passe à 3 - 5, rester dans les entiers ne va plus de soi, et ils sont nombreux à savoir que si la température est de 3 degrés et qu'elle baisse de 5 degrés alors il fera -2.
A force de rester dans le concret, on en oublie parfois qu'il faut toujours définir dans quels ensembles (abstraits) on travaille...
- Avril69Neoprof expérimenté
JPhMM a écrit:Le problème est connexe à celui évoqué dans un autre topic : les enfants ont rencontré des notions mathématiques qu'ils ont découvertes dans le cadre de la vie de tous les jours, et certainement pas scolairement.
Ainsi, les enfants ont rencontré la notion de nombre négatif très tôt (à cause de la météo par exemple, de comptes en banque négatifs, des parkings souterrains, ou même des jeux vidéos d'ailleurs.). Alors évidemment, lorsqu'on leur dit qu'on ne peut pas enlever 5 billes à 3 billes, cela fait leur sens car utiliser un exemple concret permet de rester dans les entiers positifs (les "naturels", mot très chargé de sens, à l'évidence) sans le dire.
Mais dès qu'on passe à 3 - 5, rester dans les entiers ne va plus de soi, et ils sont nombreux à savoir que si la température est de 3 degrés et qu'elle baisse de 5 degrés alors il fera -2.
A force de rester dans le concret, on en oublie parfois qu'il faut toujours définir dans quels ensembles (abstraits) on travaille...
C'est vrai ! (bon pour le compte en banque négatif, junior attendra encore un peu, j'espère )
Il suffirait donc d'être beaucoup plus explicite et rigoureux dans l'énoncé de la consigne
- Avril69Neoprof expérimenté
Pour répondre à quelques posts qui m'ont interpellée:
Plus sérieusement, l’annonce de la nouvelle amène en généralement un soulagement chez l’enfant (et ses parents) et lui permet de comprendre pour quoi et en quoi il est différent. C’est comme si tout à coup, on allumait une lampe : ça fait du bien, même si on a pris l’habitude de tâtonner sans rien y comprendre.
C’est exactement ça !JPhMM a écrit:Oui.
Conclusion : un élève hyperscolaire a moins de chances de s'épanouir à l'école parce que sa représentation des attentes ne correspond pas aux attentes d'une école qui elle n'est plus du tout scolaire. *soupir*
Sauf que dans certains cas, ça permet de décoller l’étiquette « cancre » pour la remplacer par « HQI », ce qui est quand même plus valorisant.DH a écrit: Je ne nie pas le truc, le Qi et tout ce qu'on veut. Je ne nie pas la souffrance des parents et de ces gosses. Je trouve juste qu'il est plus simple d'élever son enfant sans étiquettes.
Plus sérieusement, l’annonce de la nouvelle amène en généralement un soulagement chez l’enfant (et ses parents) et lui permet de comprendre pour quoi et en quoi il est différent. C’est comme si tout à coup, on allumait une lampe : ça fait du bien, même si on a pris l’habitude de tâtonner sans rien y comprendre.
Ça dépend du niveau et de la structure de leur précocité. Certains s’adaptent bien, d’autres non, pour plein de raisons. En général, on diagnostique surtout les précoces à problèmes ou en souffrance (mais il y en a de plus en plus vu le contenu palpitant qui leur est servi par l’école).Nasopi a écrit:Je suis entièrement d'accord avec toi, DH.
Sinon, j'ai une copine psy qui n'arrête pas de pester contre la "pseudo-épidémie" des précoces (qu'elle met en parallèle, comme le fait lilith il me semble, avec celle des dyslexiques). Elle me dit que les précoces existent, évidemment, mais d'une part qu'ils sont beaucoup moins nombreux que tous les précoces qu'on diagnostique, et d'autre part qu'ils ne posent en général aucun problème particulier (et, dans ce cas-là, on se demande bien quel est l'intérêt de les diagnostiquer).
D’accord avec toi. Excepté que le fait de savoir donne au contraire des clés et des pistes pour comprendre et trouver des solutions.ovni a écrit:Là, je crois que je vais en choquer plus d'un, mais bon, je me lance.
Croyez vous qu'il serait bon qu'un élève ayant 50 de QI soit en classe dans une classe normale? Probablement que le pauvre se sentirait mal en point. Pourquoi?parce que son fonctionnement cognitif est différent de la moyenne des gamins et que l'enseignement calibré pour les autres ne lui conviendrait pas.
Quand vous avez un HQI (QI>145) dans votre classe, dites vous bien qu'il y a autant de différence entre lui et la moyenne de la classe, qu'entre la moyenne de la classe et un débile profond. Cette différence de fonctionnement n'est pas une supériorité, c'est juste une différence.
Le fait de savoir ne donne aucune clé pour résoudre les problèmes (heureusement, il n'y en a pas si souvent).
A part je ne sais pas, mais en tout cas dans un environnement exigeant et structuré.Celeborn a écrit:Eh bien ovni, si la différence entre un HQI et un enfant "normal" est aussi grande que celle entre un enfant "normal" et un enfant débile, alors les HQI doivent être scolarisés à part, comme les enfants débiles. Sinon, votre raisonnement tombe à l'eau.
Entièrement d’accord : ce qu’on peut faire, c’est leur donner un cadre, car ils en ont besoin autant sinon plus que les autres.Clarinette a écrit:On ne peut pas faire entrer un enfant de force dans un moule... (et puis, y a-t-il "le" bon moule ?), mais essayer en tout cas de le faire cheminer entre deux rails acceptables quand il est en société.
C'est ce à quoi je me suis appliquée depuis la petite enfance de Fifille 2 car j'estimais que c'était de mon devoir de parent.
Le QI n’est pas une garantie de réussite car personne n’a la science infuse (même Mozart a eu un papa prof qui lui a enseigné les bonnes bases dès le plus jeune âge… )Emeraldia a écrit:Après, on peut échouer à l'agrég et être précoce.
C’est vrai que le privé semble globalement mieux leur correspondre.A Tuin a écrit:D'accord ! Tant mieuxLora a écrit:Il fait du théâtre (au collège avec sa prof de français !), appartient à deux chorales (du collège !) et il fait de la musique : solfège, batterie, orchestre. heureusement, là, ça se passe bien.
Je pensais, peut-être qu'il serait plus à l'aise dans un établissement privé : il y a parfois un côté plus familial et rassurant, et la possibilité d'être vu, de se savoir connu comme individu, ce qui n'est pas toujours le cas si on se trouve dans un grand établissement avec de nombreux élèves.
ça, c’est normalement pas possible, car le QI reste remarquablement stable avec l’âge. C’est un peu comme l’empreinte génétique de notre cerveau si je peux dire. C’est pourquoi le terme de précocité n’est en fait pas du tout adapté. C'est juste un terme plus politiquement correct que "surdoué".Reine Margot a écrit:en même temps la précocité c'est assez répandu et banal. ça veut juste dire qu'un enfant se développe plus vite que la moyenne des enfants du même âge (motricité, vocabulaire, etc). ça ne veut pas dire que ça deviendra un grand génie après, une fois grand le précoce est rattrappé par les autres. j'ai été testée sur la demande des instits de maternelle et daignostiquée précoce. résultat, 30 ans plus tard, j'ai un QI normal. et je me suis plantée 3 fois à l'agreg. :lol:
C’est la deuxième réponse qui est juste !Celeborn a écrit:Ces deux points sont contradictoires. Alors soit l'échelle du QI, c'est n'importe quoi, soit être HPI, c'est être quantitativement + intelligent.Jane a écrit:
-HPI, c'est plus de 130 de QI, ce qui représente environ 2% de la population.
-HPI ce n'est pas être "super intelligent"
Je pense qu’un programme solide comme celui qu’on avait il y a ne serait-ce que trente ans serait déjà pas mal.Celeborn a écrit:J'ai un QI supérieur à 130, et je n'ai jamais pensé de cette façon.
Je ne comprends pas pourquoi on parle de précocité si en fait il s'agit d'un mode de fonctionnement différent. Et s'il faut enseigner à ces enfants de façon différente, alors il leur faut une classe spéciale avec du personnel formé à le faire. Parce que moi, je ne peux pas enseigner de plusieurs manières à la fois.
Pas complètement d’accord. C’est vrai que la précocité pose des problèmes aujourd’hui en raison de l’indigence des programmes, mais, si certaines conditions sont réunies, beaucoup de HPI peuvent être très sociables et bien s’adapter.Clarinette a écrit:Un parent qui se rengorge parce que son enfant est HPI, c'est qu'il a juste un enfant très intelligent et adapté, parce que, un vrai HPI, c'est un peu la croix et la bannière à élever au quotidien. Et encore, la mienne était manifestement plus simple que d'autres.
D’accord à 100%. Mon grand s’éclate depuis qu’il a des cours de grammaire dignes de ce nom dans son nouveau collège.Celeborn a écrit:Pourrait-on en arriver à l'idée que ces élèves s'ennuieraient moins et s'en sortiraient mieux s'ils recevaient à l'école, disons, un vrai enseignement ? (vous savez, celui avec de la grammaire explicite, en quantité, appuyée sur de nombreux exercices qui travaillent l'assimilation par la répétition et par l'analyse toujours recommencée des natures et des fonctions)Ruthven a écrit:[Je précise que s'il y avait eu du travail, peut-être répétitif plus tôt dans sa scolarité, il aurait peut-être moins de mal ensuite.]
- LeclochardEmpereur
Pseudo a écrit:Ca fait deux fois que je lis que les parents repèrent un enfant précoce à la maternité. Ca se voit à quoi ?
Il imagine spontanément un torchecul. Le premier précoce connu fut Gargantua. :lol:
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- menerveOracle
Leclochard a écrit:Pseudo a écrit:Ca fait deux fois que je lis que les parents repèrent un enfant précoce à la maternité. Ca se voit à quoi ?
Il imagine spontanément un torchecul. Le premier précoce connu fut Gargantua. :lol:
Purée à la maternité ma fille était sage comme une image, pas de pleurs rien.... jamais je n'aurais imaginé qu'elle deviendrait aussi remuante!!!! Bon ceci dit j'ai découvert une autre fille le jour de la journée portes ouvertes au futur collège: une val toute timide alors qu'à la maison c'est plutôt miss tornade!
- Avril69Neoprof expérimenté
Article très intéressant et factuel d'un pédiatre de la clinique Ste Anne.
Il parle notamment du paradoxe de l’enfant précoce, 33% des enfants HQI étant en échec scolaire (il en reste donc deux tiers qui se développent ans embûches...)
http://www.pediatre-online.fr/acquisitions/enfant-precoce/
Il parle notamment du paradoxe de l’enfant précoce, 33% des enfants HQI étant en échec scolaire (il en reste donc deux tiers qui se développent ans embûches...)
http://www.pediatre-online.fr/acquisitions/enfant-precoce/
- NasopiBon génie
Selon l'article que tu cites, Avril, il faut absolument faire dépister tous les enfants précoces !
Moi, ça me stresse complètement pour mon aîné (champion d'échecs, 19 de moyenne générale), qui pourtant va très bien pour le moment. Lorsqu'il était plus jeune il a eu une période où il n'était vraiment pas en forme, très timide et renfermé sur lui-même, on sentait qu'il souffrait, mais on a tout mis sur le compte de l'autisme de son frère et de sa soeur.
Alors que faire ? Franchement, ça me gave d'aller lui faire faire un test, je n'en vois pas du tout l'utilité et je n'ai pas envie de l'em..der avec ça. Sans compter que je trouve en général les enfants diagnostiqués précoces très imbus d'eux-mêmes et que je n'ai aucune envie qu'il ait cette mentalité. Mais si j'en crois cet article, il faudrait quand même lui faire faire ce fichu test ??
Moi, ça me stresse complètement pour mon aîné (champion d'échecs, 19 de moyenne générale), qui pourtant va très bien pour le moment. Lorsqu'il était plus jeune il a eu une période où il n'était vraiment pas en forme, très timide et renfermé sur lui-même, on sentait qu'il souffrait, mais on a tout mis sur le compte de l'autisme de son frère et de sa soeur.
Alors que faire ? Franchement, ça me gave d'aller lui faire faire un test, je n'en vois pas du tout l'utilité et je n'ai pas envie de l'em..der avec ça. Sans compter que je trouve en général les enfants diagnostiqués précoces très imbus d'eux-mêmes et que je n'ai aucune envie qu'il ait cette mentalité. Mais si j'en crois cet article, il faudrait quand même lui faire faire ce fichu test ??
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- LoraNeoprof expérimenté
La question qu'il faut se poser est : que vas-tu en faire ? Si c'est juste pour avoir un chiffre, savoir qu'il est précoce, quel intérêt ? C'est plutôt le " après " qui est important. S'il va bien, pas besoin de faire un test, s'il va mal, il faut traiter ce mal en essayant de comprendre son origine et un test peut être une piste. Mais sinon, aucun intérêt pour moi.
Peut-être que pour les auteurs de l'article, il faut absolument diagnostiquer car tout enfant précoce est en souffrance, ce qui n'est pas le cas, heureusement.
Peut-être que pour les auteurs de l'article, il faut absolument diagnostiquer car tout enfant précoce est en souffrance, ce qui n'est pas le cas, heureusement.
- NasopiBon génie
Merci Lora pour ta réponse, qui était exactement celle que j'avais envie d'entendre. :lol:
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- Libé-RationGuide spirituel
Pour les précoces visibles dès la maternité, j'ai d'abord cru que c'était normal, et puis j'ai vu d'autres nouveaux-nés après... et en effet, ce n'est pas pareil.
Ma grenouille, le lendemain de sa naissance, gazouillait, rigolait en fixant les visages, attrapait son hochet, soulevait la tête... Elle a su se retourner dès le début, je ne saurai plus dire si c'est 2 ou 3 semaines.
La grenouille, 24 heures de vie.
Et pour ce qui est de ce post, comme souvent, il réveille en moi une profonde souffrance. Parce que comme souvent, il s'agit de NIER l'identité de la personne.
Je n'ai pas été diagnostiquée, mais oui, j'étais "précoce", je lisais la Comtesse de Ségur seule à 4 ans, et au même âge je m'inventais des suites algébriques. Enfin, si le pédiatre a diagnostiqué à mes parents qu'ils allaient en baver avec moi, c'est comme ça que l'a retranscris ma mère. Ma grenouille a été diagnostiquée à 12 mois. Pas de test. Comme je l'ai dit, elle a tout de site attrapé les jouets, se déplaçait en rampant à 4 ou 5 mois, a su manger à la cuillère dès qu'on a essayé les solides, donc vers 6 mois, marchait et disait une dizaine de mots en deux langues à 9 mois etc. Et puis peu avant ses 2 ans, elle a réalisé qu'elle était différente. Depuis, elle fabrique des stratégies pour que ça ne se voit pas. Et elle est très anxieuse. Profondément. Elle sait déchiffrer les syllabes simples. Mais en classe, elle "ne sait pas" le nom de toutes les lettres, qu'elle connait depuis ses 2 ans. Elle cherche à se fondre dans la masse. Et je sais ce que c'est de faire semblant. Parce qu'en effet, les gens nient l'existence des "précoces". Alors faisons semblant de ne pas l'être, puisque nous n'existons pas !
Ce terme de précoce a été inventé pour être plus politiquement correct que "surdoué", terme qui n'est pas bon non plus, car il ne s'agit pas de "plus" mais de "différemment". Il donne l'illusion qu'un enfant peut être en avance pendant un moment, mais que ça finit par s'arrêter et qu'il sera rattrapé par les autres à un moment donné. Et bien, non, car la différence persiste à l'âge adulte. Je pourrais faire de l'humour en disant que je me suis mariée, j'ai eu des enfants, j'ai divorcé, etc avant toutes mes copines, et qu'aujourd'hui à 31 ans je gagne plus du double de deux profs en fin de carrière. Ce serait de l'humour pour cacher ce que je ressens.
Le HPI traduit mieux le fonctionnement neuronal différent : c'est un haut poentiel, ce qui signifie qu'il peut être exploité ou pas. Et ça, c'est très important, car on remarque que certains individus finissent par saborder leur potentiel, et régressent. D'autres, mis dans des dispositions favorables vont pouvoir épanouir leur potentiel. Si le père de Mozart ne l'avait pas mis au contact de la musique, Mozart n'aurait pas joué sa première sonate à 4 ans... peut-être aurait-il développé son talent dans un autre domaine. Ou pas.
Ensuite, c'est une façon de raisonner différente, parce que le schéma de communication du cerveau est différent. On dit que les HPI raisonnent par arborescence, c'est à dire qu'ils envisagent spontanément toutes les solutions possibles à partir d'une situation. D'où les incompréhensions sur des choses qui paraissent évidentes à tout le monde, alors que le HPI s'épuise à trier toutes les possibilités. Il est alors essentiel d'aider un HPI à savoir comment chercher la bonne information.
Pour ces raisons-là, souvent, beaucoup de choses paraissent étranges au HPI qui ne sait pas se comporter. Par conséquent, il cherche à adopter différentes stratégies, il peut imiter (et ceux-là ne s'en sortent pas trop mal à l'école), il peut essayer de se faire remarquer autrement en faisant le clown voire en devenant perturbateur.
Mais dans tous les cas, il y a cette petite blessure intérieure qui murmure qu'il n'est pas comme les autres. Et comme, contrairement à ce qu'on croit parfois, il est excessivement sensible, il va tout faire pour cacher cette blessure, cette différence, cette sensibilité.
Je m'étais dit que je n'interviendrais plus sur ce genre de posts, parce que j'en ai trop bavé. Cette différence paraît peut-être enviable, mais elle vient d'une méconnaissance, et suscite énormément de jalousie de la part des autres...
Méconnaissance, jalousie, négation, etc... c'est difficile à vivre. Alors que c'est déjà difficile d'essayer de comprendre son enfant et d'essayer de l'élever de son mieux, comme nous toutes et tous.
S'il vous plait, ne lancez plus la pierre...
Ma grenouille, le lendemain de sa naissance, gazouillait, rigolait en fixant les visages, attrapait son hochet, soulevait la tête... Elle a su se retourner dès le début, je ne saurai plus dire si c'est 2 ou 3 semaines.
La grenouille, 24 heures de vie.
Et pour ce qui est de ce post, comme souvent, il réveille en moi une profonde souffrance. Parce que comme souvent, il s'agit de NIER l'identité de la personne.
Je n'ai pas été diagnostiquée, mais oui, j'étais "précoce", je lisais la Comtesse de Ségur seule à 4 ans, et au même âge je m'inventais des suites algébriques. Enfin, si le pédiatre a diagnostiqué à mes parents qu'ils allaient en baver avec moi, c'est comme ça que l'a retranscris ma mère. Ma grenouille a été diagnostiquée à 12 mois. Pas de test. Comme je l'ai dit, elle a tout de site attrapé les jouets, se déplaçait en rampant à 4 ou 5 mois, a su manger à la cuillère dès qu'on a essayé les solides, donc vers 6 mois, marchait et disait une dizaine de mots en deux langues à 9 mois etc. Et puis peu avant ses 2 ans, elle a réalisé qu'elle était différente. Depuis, elle fabrique des stratégies pour que ça ne se voit pas. Et elle est très anxieuse. Profondément. Elle sait déchiffrer les syllabes simples. Mais en classe, elle "ne sait pas" le nom de toutes les lettres, qu'elle connait depuis ses 2 ans. Elle cherche à se fondre dans la masse. Et je sais ce que c'est de faire semblant. Parce qu'en effet, les gens nient l'existence des "précoces". Alors faisons semblant de ne pas l'être, puisque nous n'existons pas !
Ce terme de précoce a été inventé pour être plus politiquement correct que "surdoué", terme qui n'est pas bon non plus, car il ne s'agit pas de "plus" mais de "différemment". Il donne l'illusion qu'un enfant peut être en avance pendant un moment, mais que ça finit par s'arrêter et qu'il sera rattrapé par les autres à un moment donné. Et bien, non, car la différence persiste à l'âge adulte. Je pourrais faire de l'humour en disant que je me suis mariée, j'ai eu des enfants, j'ai divorcé, etc avant toutes mes copines, et qu'aujourd'hui à 31 ans je gagne plus du double de deux profs en fin de carrière. Ce serait de l'humour pour cacher ce que je ressens.
Le HPI traduit mieux le fonctionnement neuronal différent : c'est un haut poentiel, ce qui signifie qu'il peut être exploité ou pas. Et ça, c'est très important, car on remarque que certains individus finissent par saborder leur potentiel, et régressent. D'autres, mis dans des dispositions favorables vont pouvoir épanouir leur potentiel. Si le père de Mozart ne l'avait pas mis au contact de la musique, Mozart n'aurait pas joué sa première sonate à 4 ans... peut-être aurait-il développé son talent dans un autre domaine. Ou pas.
Ensuite, c'est une façon de raisonner différente, parce que le schéma de communication du cerveau est différent. On dit que les HPI raisonnent par arborescence, c'est à dire qu'ils envisagent spontanément toutes les solutions possibles à partir d'une situation. D'où les incompréhensions sur des choses qui paraissent évidentes à tout le monde, alors que le HPI s'épuise à trier toutes les possibilités. Il est alors essentiel d'aider un HPI à savoir comment chercher la bonne information.
Pour ces raisons-là, souvent, beaucoup de choses paraissent étranges au HPI qui ne sait pas se comporter. Par conséquent, il cherche à adopter différentes stratégies, il peut imiter (et ceux-là ne s'en sortent pas trop mal à l'école), il peut essayer de se faire remarquer autrement en faisant le clown voire en devenant perturbateur.
Mais dans tous les cas, il y a cette petite blessure intérieure qui murmure qu'il n'est pas comme les autres. Et comme, contrairement à ce qu'on croit parfois, il est excessivement sensible, il va tout faire pour cacher cette blessure, cette différence, cette sensibilité.
Je m'étais dit que je n'interviendrais plus sur ce genre de posts, parce que j'en ai trop bavé. Cette différence paraît peut-être enviable, mais elle vient d'une méconnaissance, et suscite énormément de jalousie de la part des autres...
Méconnaissance, jalousie, négation, etc... c'est difficile à vivre. Alors que c'est déjà difficile d'essayer de comprendre son enfant et d'essayer de l'élever de son mieux, comme nous toutes et tous.
S'il vous plait, ne lancez plus la pierre...
- Avril69Neoprof expérimenté
Merci Libellune pour ce cri du coeur
Quelle âge a ta puce aujourd'hui ?
Comment ça se passe pour elle ?
Tiens, puisqu'on en est à mettre des photos, en voici une de mon dernier au retour de la maternité, donc à 4 jours.... Vais-je réussir à insérer la photo (je suis plutôt sous-douée pour ces choses-là)
Quelle âge a ta puce aujourd'hui ?
Comment ça se passe pour elle ?
Tiens, puisqu'on en est à mettre des photos, en voici une de mon dernier au retour de la maternité, donc à 4 jours.... Vais-je réussir à insérer la photo (je suis plutôt sous-douée pour ces choses-là)
- anthinéaGuide spirituel
C'est rigolo j'ai des photos de célian identiques. .... La photographe à la maternité me disait que son regard était "étrangement" profond. ...
Le personnel soignant le trouvait sacrément "charmeur"
Le personnel soignant le trouvait sacrément "charmeur"
- Avril69Neoprof expérimenté
anthinéa a écrit:C'est rigolo j'ai des photos de célian identiques. .... La photographe à la maternité me disait que son regard était "étrangement" profond. ...
Le personnel soignant le trouvait sacrément "charmeur"
Envoie envoie
C'est vrai que dès le début les gens sont frappés par le regard qui les suit, les sourires très vite et surtout les réactions, car ils sentent tout, absolument tout...
- Libé-RationGuide spirituel
La grenouille a 4 ans et demi maintenant, elle est en GS. Elle qui tout bébé avait beaucoup d'assurance est aujourd'hui très anxieuse ; le divorce de ses parents, ça l'a vraiment démolie. Et dans son école, il n'y a quasiment pas d'enfants de parents divorcés...
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