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Lovizôle
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Textes de la Littérature accessibles à des élèves de CE1/CE2/CM1/CM2 - Page 27 Empty Re: Textes de la Littérature accessibles à des élèves de CE1/CE2/CM1/CM2

par Lovizôle Lun 9 Juil 2012 - 7:16
phi a écrit:Vous êtes bons pour participer aux papous dans la tête yesyes

C'est quoi Embarassed ? Un jeu oulipien ?
Auquel cas ça m'intéresse, Phi !
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Textes de la Littérature accessibles à des élèves de CE1/CE2/CM1/CM2 - Page 27 Empty Re: Textes de la Littérature accessibles à des élèves de CE1/CE2/CM1/CM2

par arcenciel Lun 9 Juil 2012 - 7:29
Lovizôle a écrit:
phi a écrit:Vous êtes bons pour participer aux papous dans la tête yesyes

C'est quoi Embarassed ? Un jeu oulipien ?
Auquel cas ça m'intéresse, Phi !
Emission radiophonique sur France culture.
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Textes de la Littérature accessibles à des élèves de CE1/CE2/CM1/CM2 - Page 27 Empty Re: Textes de la Littérature accessibles à des élèves de CE1/CE2/CM1/CM2

par Lovizôle Lun 9 Juil 2012 - 7:47
Ah c'est pour ça... J'écoute plutôt le Mouv' Embarassed

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Quand les gens sont de mon avis, j'ai toujours le sentiment de m'être trompé. Oscar Wilde.

Pour être costaud, faut manger des épinards. Pour se lever tôt, il faut pas se coucher tard. Joe Dassin
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par doublecasquette Jeu 8 Nov 2012 - 8:47
Un site qui répertorie des contes de toutes origines :

http://www.contes.biz/contes_enfant-21-conte_japonais.html
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Textes de la Littérature accessibles à des élèves de CE1/CE2/CM1/CM2 - Page 27 Empty Re: Textes de la Littérature accessibles à des élèves de CE1/CE2/CM1/CM2

par LaCatalane Jeu 8 Nov 2012 - 23:10
Merci pour le lien, DC ! Smile

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Septembre 1999 : CM2 bilingue.
Septembre 2004 : CE1/CE2 ou CE1 (selon les effectifs de l'école).
Depuis septembre 2007 : CP/CE1 ou CP (idem).
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par Séréna Sam 1 Déc 2012 - 18:49
Je remonte le sujet. Je suis dans le secondaire, mais j'ai des élèves FLE et j'utilise pour eux énormément de ressources puisées dans le primaire...
Je chercherais de beaux poèmes exprimant des sentiments (amour, tristesse...) mais en même temps faciles à comprendre, sans trop d'images abstraites et de vocabulaire compliqué (j'ai déjà quelques idées pour des poèmes: mes deux filles, de Victor Hugo; la salle à manger, Francis Jammes; la chambre du grand père, Madeleine Rey; la danseuse aux mille pieds, Yard), mais pour la poésie véritablement lyrique, je sèche. dans le même esprit, j'aimerais aussi trouver de petites pièces de téhâtre classiques, mais très accessibles.
Vos suggestions m'aideraient beaucoup!
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par Sowandi Sam 1 Déc 2012 - 23:47
Tess. a écrit:Je remonte le sujet. Je suis dans le secondaire, mais j'ai des élèves FLE et j'utilise pour eux énormément de ressources puisées dans le primaire...
Je chercherais de beaux poèmes exprimant des sentiments (amour, tristesse...) mais en même temps faciles à comprendre, sans trop d'images abstraites et de vocabulaire compliqué (j'ai déjà quelques idées pour des poèmes: mes deux filles, de Victor Hugo; la salle à manger, Francis Jammes; la chambre du grand père, Madeleine Rey; la danseuse aux mille pieds, Yard), mais pour la poésie véritablement lyrique, je sèche. dans le même esprit, j'aimerais aussi trouver de petites pièces de téhâtre classiques, mais très accessibles.
Vos suggestions m'aideraient beaucoup!
Si ça peut t'aider, voici ma sélection pour mes élèves de FLE :

Jacques Prévert, Paris at night
Trois allumettes une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
Et l’obscurité tout entière pour me rappeler tout cela
En te serrant dans mes bras.

Jacques Prévert, Déjeuner du matin
Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis
Son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré.

Fabre d’Églantine
Je t’aime tant, je t’aime tant :
Je ne puis assez te le dire,
Et je le répète pourtant
À chaque fois que je respire.
Absent, présent, de près, de loin,
Je t’aime est le mot que je trouve :
Seul, avec toi, devant témoin,
Ou je le pense ou je le prouve.

Rosemonde Gérard, L’éternelle chanson
Et comme chaque jour je t’aime davantage,
Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain,
Qu’importeront alors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave et plus serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s’entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d’autres liens.
C’est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l’âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Car vois-tu chaque jour je t’aime davantage,
Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain.

Madame Guyon
Mon plaisir est l’amour : je veux sans fin chanter
Et mon bonheur et sa louange :
L’amour peut seul me contenter :
Sans l’amour que tout m’est étrange !

L’amour a mon esprit, il possède mon cœur :
Il est suffisant à soi-même :
Il renferme tout mon bonheur ;
Je ne puis vivre si je n’aime.

Victor Hugo
Aimons toujours ! aimons encore !
Quand l’amour s’en va, l’espoir fuit.
L’amour, c’est le cri de l’aurore,
L’amour, c’est l’hymne de la nuit.

Ce que le flot dit aux rivages,
Ce que le vent dit aux vieux monts,
Ce que l’astre dit aux nuages,
C’est le mot ineffable : Aimons !

L’amour fait songer, vivre et croire.
Il a, pour réchauffer le cœur,
Un rayon de plus que la gloire,
Et ce rayon, c’est le bonheur !

Paul Eluard, L'amoureuse
Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.

GUILLEVIC, Matin
L’un trempe son pain blanc dans du café au lait,
L’autre boit du thé noir et mange des tartines,
Un autre prend un peu de rouge à la cantine.
L’un s’étire et se tait. L’autre chante un couplet.

Là-bas la nuit ; ici l’on ouvre des volets.
L’un dort, l’autre déjà transpire dans l’usine.
Plus d’un mène sa fille à la classe enfantine.
L’un est blanc, l’autre est noir, chacun est comme il est.

Ils sont pourtant pareils et font le même rêve
Et le même désir est en nous qui se lève :
Nous voulons vivre plus, atteindre ce degré

De plénitude où sont les couleurs de la pomme
Et du citron que le matin vient éclairer.
Nous voulons être heureux, heureux, nous autres hommes.

Louise Labé
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.


Pour le théâtre, voici un extrait :
Quelle chute !
Une mère inquiète vient consulter le médecin car son fils ne cesse de tomber par terre.

LE MÉDECIN. – Il est superbe, cet enfant-là !… Mettez-le à terre, je vous prie.
(La mère obéit. L’enfant tombe.)
LE MÉDECIN. – Encore une fois, s’il vous plaît.
(Même jeu que ci-dessus. L’enfant tombe.)
MADAME. – Encore.
(Troisième mise sur pieds, immédiatement suivie de chute, du petit malade qui tombe tout le temps.)
LE MÉDECIN, rêveur. – C’est inouï. (Au petit malade que soutient sa mère sous les bras.) Dis-moi, mon petit ami, tu as du bobo quelque part ?
TOTO. – Non, monsieur.
LE MÉDECIN. – Tu n’as pas mal à la tête ?
TOTO. – Non, monsieur.
LE MÉDECIN. – Cette nuit, tu as bien dormi ?
TOTO. – Oui, monsieur.
LE MÉDECIN. – Et tu as appétit, ce matin ? Mangerais-tu volontiers une petite sousoupe ?
TOTO. – Oui, monsieur.
LE MÉDECIN. – Parfaitement. C’est de la paralysie.
MADAME. – De la para !… Ah Dieu !
(Elle lève les bras au ciel. L’enfant tombe.)
LE MÉDECIN. – Hélas oui, madame. Paralysie complète des membres inférieurs. D’ailleurs vous allez voir vous-même que les chairs du petit malade sont frappées d’insensibilité absolue. (Tout en parlant, il s’est approché du gamin et il s’apprête à faire l’expérience indiquée, mais tout à coup : ) Ah ça mais… ah ça mais… ah ça mais…
(Puis éclatant : ) Eh ! sacrédié, madame, qu’est-ce que vous venez me chanter, avec votre paralysie ?
MADAME. – Mais, docteur…
LE MÉDECIN. – Je le crois bien tonnerre de Dieu qu’il ne puisse tenir sur ses pieds… Vous lui avez mis les deux jambes dans la même jambe du pantalon !
Georges Courteline, Le Petit Malade, 1903

Questions:
1) Combien y a-t-il de personnages ?
2) Qui sont-ils ?
3) Pourquoi la dame consulte-t-elle le médecin ?
4) Pourquoi le médecin est-il surpris ?
5) Quel est le premier diagnostic du médecin ?
6) Quel est, en réalité, le problème du petit malade ?


Dernière édition par Sowandi le Dim 2 Déc 2012 - 9:20, édité 1 fois
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par Séréna Dim 2 Déc 2012 - 8:49
Oh, mille mercis, Sowandi! C'est pile ce que je cherchais!
Sowandi
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par Sowandi Ven 21 Déc 2012 - 10:22
De rien Tess ! (ah, j'ai un train de retard???? Very Happy )

Et pour ceux que ça pourrait intéresser, j'ai préparé pour mes CE2 francophones un recueil de contes, fables et poésies pour la lecture à la maison et un petit livre sur la Chanson de Roland (je fais aussi un peu d'histoire de France avec eux et nous allons voir Charlemagne), je vais tester, on verra bien s'ils accrochent !

Vu le mauvais caractère du serveur de fichiers (ce menteur qui me dit qu'il ne me reste que 66ko d'espace...), je les mets dans ma dropbox : ici clic-clic
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par Spinoza1670 Ven 21 Déc 2012 - 13:49
J'ai mis les poésies et les textes que tu proposes sur Littérature au primaire.
Merci Sowandi !

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phi
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par phi Mer 9 Jan 2013 - 12:56
Je vous mets à tout hasard le "tigre le singe et le chasseur" que j'ai récupéré sur rue des instits et mis en page pour en faire facilement des petits livres reliés. Je l'ai offert à mes CE1 pour Noël :lol: Ils l'ont tous lu pendant les vacances et en ont tous pris soin hormis miss Tembe qui a réussi à détacher toutes les pages et a décrété que du coup elle ne pouvait pas le lire (mais elle arrive rarement à garder des cahiers plus d'un mois, et je crains d'ailleurs pour son manuel de mathématiques Embarassed ) Comme j'ai vu que certains allaient faire lire ce texte dans les semaines qui viennent...
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par Zaubette Mer 9 Jan 2013 - 13:26
Merci phi! coeurs

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par perlette Mer 9 Jan 2013 - 19:52
Merci Phi!

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par LaCatalane Mer 9 Jan 2013 - 20:57
Ah bah zut, on le finit demain, nous... :gratte:

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par Zaubette Mer 9 Jan 2013 - 21:01
Si tu veux continuer sur le thème de la ruse, j'ai réuni ici d'autres textes:
http://zaubette.eklablog.com/textes-de-lecture-ce1-autour-de-la-ruse-a64546841

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par Séréna Mer 30 Jan 2013 - 9:32
Je voulais vous remercier pour cette énorme masse de travail!
J'ai parcouru les pages, et j'ai eu le plaisir de retomber sur L'oiseau-Lyre, dont mon grand père me lisait des contes quand j'étais petite...

Je ne suis pas instit, mais j'ai des élèves FLE et j'ai l'impression que nous utilisons les mêmes ressources.

Deux petites contributions sur Cosette et sa poupée (désolée, je copie/ colle, mais je n'ai pas trouvé comment insérer de lien):


1-Cosette et la poupée, (Les misérables, Victor Hugo )

L'histoire se passe au XIXème siècle. Cosette est une petite fille au service de la famille de Thénardier, qui sont aubergistes, et qui la battent et la maltraitent.

La file de boutiques en plein vent qui partait de l'église se développait, on s'en souvient, jusqu'à l'auberge Thénardier. Ces boutiques, à cause du passage prochain des bourgeois allant à la messe de minuit, étaient toutes illuminées de chandelles brûlant dans des entonnoirs de papier, ce qui, comme le disait le maître d'école de Montfermeil attablé en ce moment chez Thénardier, faisait «un effet magique». En revanche, on ne voyait pas une étoile au ciel.
La dernière de ces baraques, établie précisément en face de la porte des Thénardier, était une boutique de bimbeloterie, toute reluisante de clinquants, de verroteries et de choses magnifiques en fer-blanc. Au premier rang, et en avant, le marchand avait placé, sur un fond de serviettes blanches, une immense poupée haute de près de deux pieds qui était vêtue d'une robe de crêpe rose avec des épis d'or sur la tête et qui avait de vrais cheveux et des yeux en émail. Tout le jour, cette merveille avait été étalée à l'ébahissement des passants de moins de dix ans, sans qu'il se fût trouvé à Montfermeil une mère assez riche, ou assez prodigue, pour la donner à son enfant. Éponine et Azelma avaient passé des heures à la contempler, et Cosette elle-même, furtivement, il est vrai, avait osé la regarder.
Au moment où Cosette sortit, son seau à la main, si morne et si accablée qu'elle fût, elle ne put s'empêcher de lever les yeux sur cette prodigieuse poupée, vers la dame, comme elle l'appelait. La pauvre enfant s'arrêta pétrifiée. Elle n'avait pas encore vu cette poupée de près. Toute cette boutique lui semblait un palais ; cette poupée n'était pas une poupée, c'était une vision. C'étaient la joie, la splendeur, la richesse, le bonheur, qui apparaissaient dans une sorte de rayonnement chimérique à ce malheureux petit être englouti si profondément dans une misère funèbre et froide.
Cosette mesurait avec cette sagacité naïve et triste de l'enfance l'abîme qui la séparait de cette poupée. Elle se disait qu'il fallait être reine ou au moins princesse pour avoir une «chose» comme cela. Elle considérait cette belle robe rose, ces beaux cheveux lisses, et elle pensait : Comme elle doit être heureuse, cette poupée-là ! Ses yeux ne pouvaient se détacher de cette boutique fantastique. Plus elle regardait, plus elle s'éblouissait. Elle croyait voir le paradis. Il y avait d'autres poupées derrière la grande qui lui paraissaient des fées et des génies. Le marchand qui allait et venait au fond de sa baraque lui faisait un peu l'effet d'être le Père éternel.
Dans cette adoration, elle oubliait tout, même la commission dont elle était chargée. Tout à coup, la voix rude de la Thénardier la rappela à la réalité :—Comment, péronnelle, tu n'es pas partie ! Attends ! je vais à toi ! Je vous demande un peu ce qu'elle fait là ! Petit monstre, va !
La Thénardier avait jeté un coup d'œil dans la rue et aperçu Cosette en extase.
Cosette s'enfuit emportant son seau et faisant les plus grands pas qu'elle pouvait.


1-Qui sont les personnages ?
2-Où passe Cosette ?
3-Comment la boutique est-elle décrite ?
4-Que voit-elle ?
5-Que ressent-elle à la vue de cet objet ?
6-Comment réagit la Thénardier quand elle voit que Cosette s'est arrêtée ?
7-Résume ce passage avec tes propres mots, en trois ou quatre lignes.







2-Un soir, à l'auberge des Thénardier, un homme inconnu arrive, et voit la façon dont les Thénardier traitent Cosette.

Tout à coup Cosette s’interrompit. Elle venait de se retourner et d’apercevoir la poupée des petites Thénardier qu’elles avaient quittée pour le chat et laissée à terre à quelques pas de la table de cuisine.
Alors elle laissa tomber le sabre emmailloté qui ne lui suffisait qu’à demi, puis elle promena lentement ses yeux autour de la salle. La Thénardier parlait bas à son mari, et comptait de la monnaie, Ponine et Zelma jouaient avec le chat, les voyageurs mangeaient, ou buvaient, ou chantaient, aucun regard n’était fixé sur elle. Elle n’avait pas un moment à perdre. Elle sortit de dessous la table en rampant sur ses genoux et sur ses mains, s’assura encore une fois qu’on ne la guettait pas, puis se glissa vivement jusqu’à la poupée, et la saisit. Un instant après elle était à sa place, assise, immobile, tournée seulement de manière à faire de l’ombre sur la poupée qu’elle tenait dans ses bras. Ce bonheur de jouer avec une poupée était tellement rare pour elle qu’il avait toute la violence d’une volupté.
Personne ne l’avait vue, excepté le voyageur, qui mangeait lentement son maigre souper.
Cette joie dura près d’un quart d’heure.
Mais, quelque précaution que prit Cosette, elle ne s’apercevait pas qu’un des pieds de la poupée — passait, — et que le feu de la cheminée l’éclairait très vivement. Ce pied rose et lumineux qui sortait de l’ombre frappa subitement le regard d’Azelma qui dit à Éponine :— Tiens ! ma sœur !
Les deux petites filles s’arrêtèrent, stupéfaites. Cosette avait osé prendre la poupée !
Éponine se leva, et, sans lâcher le chat, alla vers sa mère et se mit à la tirer par sa jupe.
- Mais laisse-moi donc ! dit la mère. Qu’est-ce que tu me veux ?
- Mère, dit l’enfant, regarde donc !
Et elle désignait du doigt Cosette.
Cosette, elle, tout entière aux extases de la possession, ne voyait et n’entendait plus rien.
Le visage de la Thénardier prit cette expression particulière qui se compose du terrible mêlé aux riens de la vie et qui a fait nommer ces sortes de femmes : mégères.
Cette fois, l’orgueil blessé exaspérait encore sa colère. Cosette avait franchi tous les intervalles, Cosette avait attenté à la poupée de « ces demoiselles".
Elle cria d’une voix que l’indignation enrouait.
- Cosette !
Cosette tressaillit comme si la terre eût tremblé sous elle. Elle se retourna.
- Cosette, répéta la Thénardier.
Cosette prit la poupée et la posa doucement à terre avec une sorte de vénération mêlée de désespoir. Alors, sans la quitter des yeux, elle joignit les mains, et, ce qui est effrayant à dire dans un enfant de cet âge, elle se les tordit ; puis, ce que n’avait pu lui arracher aucune des émotions de la journée, ni la course dans le bois, ni la pesanteur du seau d’eau, ni la perte de l’argent, ni la vue du martinet, ni même la sombre parole qu’elle avait entendu dire à la Thénardier, — elle pleura. Elle éclata en sanglots.
Cependant le voyageur s’était levé.
- Qu’est-ce donc ? dit-il à la Thénardier.
- Vous ne voyez pas ? dit la Thénardier en montrant du doigt le corps du délit qui gisait aux pieds de Cosette.
- Hé bien, quoi ? reprit l’homme.
- Cette gueuse, répondit la Thénardier, s’est permis de toucher à la poupée des enfants !
- Tout ce bruit pour cela ! dit l’homme. Eh bien, quand elle jouerait avec cette poupée ?
- Elle y a touché avec ses mains sales ! poursuivit la Thénardier, avec ses affreuses mains !
Ici Cosette redoubla ses sanglots.
- Te tairas-tu ? cria la Thénardier.
L’homme alla droit à la porte de la rue, l’ouvrit et sortit.
Dès qu’il fut sorti, la Thénardier profita de son absence pour allonger sous la table à Cosette un grand coup de pied qui fit jeter à l’enfant les hauts cris.
La porte se rouvrit, l’homme reparut, il portait dans ses deux mains la poupée fabuleuse dont nous avons parlé, et que tous les marmots du village contemplaient depuis le matin, et il la posa debout devant Cosette en disant :
- Tiens, c’est pour toi.
Il faut croire que, depuis plus d’une heure qu’il était là, au milieu de sa rêverie, il avait confusément remarqué cette boutique de bimbeloterie éclairée de lampions et de chandelles si splendidement qu’on l’apercevait à travers la vitre du cabaret comme une illumination.
Cosette leva les yeux, elle avait vu venir l’homme à elle avec cette poupée comme elle eût vu venir le soleil, elle entendit ces paroles inouïes :c’est pour toi, elle le regarda, elle regarda la poupée, puis elle recula lentement, et s’alla cacher tout au fond sous la table dans le coin du mur.
Elle ne pleurait plus, elle ne criait plus, elle avait l’air de ne plus oser respirer.
La Thénardier, Éponine, Azelma étaient autant de statues. Les buveurs eux-mêmes s’étaient arrêtés. Il s’était fait un silence solennel dans tout le cabaret.
La Thénardier, pétrifiée et muette, recommençait ses conjectures :— Qu’est-ce que c’est que ce vieux ? est-ce un pauvre ? est-ce un millionnaire ? C’est peut-être les deux, c’est-à-dire un voleur.
La face du mari Thénardier offrit cette ride expressive qui accentue la figure humaine chaque fois que l’instinct dominant y apparent avec toute sa puissance bestiale. Le gargotier considérait tour à tour la poupée et le voyageur ; il semblait flairer cet homme comme il eût flairé un sac d’argent. Cela ne dura que le temps d’un éclair. Il s’approcha de sa femme et lui dit bas :
- Cette machine coûte au moins trente francs. Pas de bêtises. A plat ventre devant l’homme.
Les natures grossières ont cela de commun avec les natures naïves qu’elles n’ont pas de transitions.
- Eh bien, Cosette, dit la Thénardier d’une voix qui voulait être douce et qui était toute composée de ce miel aigre des méchantes femmes, est-ce que tu ne prends pas ta poupée ?
Cosette se hasarda à sortir de son trou.
- Ma petite Cosette, reprit la Thénardier d’un air caressant, monsieur te donne une poupée. Prends-la. Elle est à toi.
Cosette considérait la poupée merveilleuse avec une sorte de terreur. Son visage était encore inondé de larmes, mais ses yeux commençaient à s’emplir, comme le ciel au crépuscule du matin, des rayonnements étranges de la joie. Ce qu’elle éprouvait en ce moment-là était un peu pareil à ce qu’elle eût ressenti si on lui eût dit brusquement : Petite, vous êtes la reine de France.
Il lui semblait que si elle touchait à cette poupée, le tonnerre en sortirait.
Ce qui était vrai jusqu’à un certain point, car elle se disait que la Thénardier gronderait, — et la battrait.
Pourtant l’attraction l’emporta. Elle finit par s’approcher, et murmura timidement en se tournant vers la Thénardier :
- Est-ce que je peux, madame ?
Aucune expression ne saurait rendre cet air à la fois désespéré, épouvanté et ravi.
- Pardi ! fit la Thénardier, c’est à toi. Puisque monsieur te la donne.
- Vrai, monsieur ? reprit Cosette, est-ce que c’est vrai ? c’est à moi, la dame ?
L’étranger paraissait avoir les yeux pleins de larmes. Il semblait être à ce point d’émotion où l’on ne parle pas pour ne pas pleurer. Il fit un signe de tête à Cosette, et mit la main de « la dame » dans sa petite main.
Cosette retira vivement sa main, comme si celle del a dame la brûlait, et se mit à regarder le pavé. Nous sommes forcé d’ajouter qu’en cet instant-là elle tirait la langue d’une façon démesurée. Tout à coup elle se retourna et saisit la poupée avec emportement.
- Je l’appellerai Catherine, dit-elle.

1-Que fait Cosette au début du passage ? Pourquoi fait-elle cela ? En a-t-elle le droit ?
2-Comment réagissent les deux autres petites filles quand elles voient ce que fait Cosette ?
3-Comment réagit la Thénardier ?
4-Cosette semble-t-elle bien traitée par la Thénardier ? Pourquoi ?
5-Que fait le voyageur inconnu quand il voit la façon dont Cosette est traitée ?
6-Que lui offre-t-il ?
7-Que pense Cosette du cadeau du voyageur ?
8-Que peut-on deviner des sentiments du voyageur pour Cosette ?
9-Que peut-on imaginer pour la suite de cette histoire ?
Séréna
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par Séréna Mer 30 Jan 2013 - 9:54
Extrait de la Reine des neiges:

La reine des neiges

Dans une grande ville où il y a tant de maisons et tant de monde qu'il ne reste pas assez de place pour que chaque famille puisse avoir son petit jardin, deux enfants pauvres avaient un petit jardin. Ils n'étaient pas frère et sœur, mais s'aimaient autant que s'ils l'avaient été. Leurs parents habitaient juste en face les uns des autres, là où le toit d'une maison touchait presque le toit de l'autre, séparés seulement par les gouttières. Une petite fenêtre s'ouvrait dans chaque maison, il suffisait d'enjamber les gouttières pour passer d'un logement à l'autre. Les familles avaient chacune devant sa fenêtre une grande caisse où poussaient des herbes potagères dont elles se servaient dans la cuisine, et dans chaque caisse poussait aussi un rosier qui se développait admirablement. Un jour, les parents eurent l'idée de placer les caisses en travers des gouttières de sorte qu'elles se rejoignaient presque d'une fenêtre à l'autre et formaient un jardin miniature. Les tiges de pois pendaient autour des caisses et les branches des rosiers grimpaient autour des fenêtres, se penchaient les unes vers les autres, un vrai petit arc de triomphe de verdure et de fleurs. Comme les caisses étaient placées très haut, les enfants savaient qu'ils n'avaient pas le droit d'y grimper seuls, mais on leur permettait souvent d'aller l'un vers l'autre, de s'asseoir chacun sur leur petit tabouret sous les roses, et ils ne jouaient nulle part mieux que là. L'hiver, ce plaisir-là était fini. Les vitres étaient couvertes de givre, mais alors chaque enfant faisait chauffer sur le poêle une pièce de cuivre et la plaçait un instant sur la vitre gelée. Il se formait un petit trou tout rond à travers lequel épiait à chaque fenêtre un petit œil très doux, celui du petit garçon d'un côté, celui de la petite fille de l'autre. Lui s'appelait Kay et elle Gerda.
L'été, ils pouvaient d'un bond venir l'un chez l'autre ; l'hiver il fallait d'abord descendre les nombreux étages d'un côté et les remonter ensuite de l'autre. Dehors, la neige tourbillonnait.
- Ce sont les abeilles blanches qui papillonnent, disait la grand-mère.
- Est-ce qu'elles ont aussi une reine ? demanda le petit garçon.
- Mais bien sûr, dit grand-mère. Elle vole là où les abeilles sont les plus serrées, c'est la plus grande de toutes et elle ne reste jamais sur la terre, elle remonte dans les nuages noirs.
- Nous avons vu ça bien souvent, dirent les enfants.
Et ainsi ils surent que c'était vrai.
- Est-ce que la Reine des Neiges peut entrer ici ? demanda la petite fille.
- Elle n'a qu'à venir, dit le petit garçon, je la mettrai sur le poêle brûlant et elle fondra aussitôt.
Le soir, le petit Kay, à moitié déshabillé, grimpa sur une chaise près de la fenêtre et regarda par le trou d'observation. Quelques flocons de neige tombaient au-dehors et l'un de ceux-ci, le plus grand, atterrit sur le rebord d'une des caisses de fleurs. Ce flocon grandit peu à peu et finit par devenir une dame vêtue du plus fin voile blanc fait de millions de flocons en forme d'étoiles. Elle était belle, si belle, faite de glace aveuglante et scintillante et cependant vivante. Ses yeux étincelaient comme deux étoiles, mais il n'y avait en eux ni calme ni repos. Elle fit vers la fenêtre un signe de la tête et de la main. Le petit garçon, tout effrayé, sauta à bas de la chaise, il lui sembla alors qu'un grand oiseau, au- dehors, passait en plein vol devant la fenêtre.
Le lendemain fut un jour de froid clair, puis vint le dégel et le printemps.
Cet été-là les roses fleurirent magnifiquement.
Kay et Gerda étaient assis à regarder le livre d'images plein de bêtes et d'oiseaux - l'horloge sonnait cinq heures à la tour de l'église - quand brusquement Kay s'écria :
- Aïe, quelque chose m'a piqué au cœur et une poussière m'est entrée dans l'œil. La petite le prit par le cou, il cligna des yeux, non, on ne voyait rien.
- Je crois que c'est parti, dit-il.
Mais ce ne l'était pas du tout ! C'était un de ces éclats du miroir ensorcelé, cet affreux miroir qui faisait que tout ce qui était grand et beau, réfléchi en lui, devenait petit et laid, tandis que le mal et le vil, le défaut de la moindre chose prenait une importance et une netteté accrues.
Le pauvre Kay avait aussi reçu un éclat juste dans le cœur qui serait bientôt froid comme un bloc de glace. Il ne sentait aucune douleur, mais le mal était fait.
- Pourquoi pleures-tu ? cria-t-il, tu es laide quand tu pleures, est-ce que je me plains de quelque chose ? Oh! cette rose est dévorée par un ver et regarde celle-là qui pousse tout de travers, au fond ces roses sont très laides.
Il donnait des coups de pied dans la caisse et arrachait les roses.
- Kay, qu'est-ce que tu fais ? cria la petite.
Et lorsqu'il vit son effroi, il arracha encore une rose et rentra vite par sa fenêtre, laissant là la charmante petite Gerda.



1-Qui sont les personnages ?
2-Où se passe l'histoire ?
3-Les enfants s'entendent-ils bien, au début ?
4-Qu'est-ce que les enfants ont l'habitude de faire, au début ?
5-Quelle est l'histoire que leur raconte la grand-mère ?
6-Quel personnage voit Kay, un soir où il regarde par la fenêtre ? Comment est ce personnage ?
7-Qu'est-ce qui arrive à Kay, vers la fin du texte ?
8-Comment devient Kay, après cela ?
doublecasquette
doublecasquette
Enchanteur

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par doublecasquette Mer 30 Jan 2013 - 16:00
Merci Tess ! fleurs
Clarinette
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Grand Maître

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par Clarinette Mer 30 Jan 2013 - 16:24
La reine des neiges ! I love you J'avais cet album, petite.

Textes de la Littérature accessibles à des élèves de CE1/CE2/CM1/CM2 - Page 27 Laury-Claire-La-Reine-Des-Neiges-Livre-779292651_ML

D'ailleurs je l'ai encore, en fond de classe.
Spinoza1670
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par Spinoza1670 Mer 30 Jan 2013 - 16:24
Merci Tess ! Tu as une page http://litteratureprimaire.eklablog.com/page-de-tess-c19929301
Par contre je ne sais pas où mettre les alinéas.
Aurais-tu par hasard une version word de ces textes avec la bonne mise en forme ?

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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)

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par Séréna Mer 30 Jan 2013 - 17:17
Oh, super! Merci de m'avoir fait une page!

Spinoza, je n'ai que la version open office, tu sais comment je peux faire pour la convertir en word?
Spinoza1670
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par Spinoza1670 Mer 30 Jan 2013 - 17:29
Ne me remercie pas. C'est normal.
Je ne sais pas comment on fait, mais tu peux m'envoyer la version open office : spinoza1670@hotmail.fr

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par Séréna Mer 30 Jan 2013 - 18:19
Je te l'envoie demain matin!
Spinoza1670
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par Spinoza1670 Mer 30 Jan 2013 - 18:28
OK !

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par Séréna Jeu 31 Jan 2013 - 7:21
C'est envoyé!
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par Spinoza1670 Ven 1 Fév 2013 - 21:27
Tess, merci bien. Tout est complet maintenant pour ces trois textes. Enfin j'espère.

Je viens de mettre en ligne le début de Dumas et Lorillou, Le livre unique des petits CE1 que m'a offert Sapotille (merci merci merci) pour que je rentabilise mon scanner :

1) Un mot magique
2) Le couteau
3) Le poussin qui n'a peur de rien
4) Le bal des champignons
5) Sur le chemin de l'école
6) Le petit bonhomme de la forêt
7) La fauvette à la patte de bois

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