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- A TuinVénérable
Mareuil a écrit:( le changement de jaquette de la Bibliothèque verte traduit un changement de la ligne éditoriale) dont la teneur n'était pas la même : texte plus simple, infantilisation des intrigues et des personnages.
Oua, mais attends, le changement de jacquette c'est super récent : dans les années 90 il y avait encore les couvertures cartonnées et tout. D'accord, je t'accorde que pendant cette décennie, ils sont passés à la couverture souple (c'est devenu à l'économie Se sont mis à faire des livres en qualité Made In China :lol!: )
- A TuinVénérable
doublecasquette a écrit:
En primaire, les listes officielles (ministérielles en cycle 3, mais aussi IUFMesques et départementales) et la nécessité de passer par des "œuvres de la littérature jeunesse" et leur exploitation selon les normes en vigueur, c'est clairement et nettement 2002, même si les IO de 1995 commencent à évoquer, en plus du "manuel scolaire", "le livre dont la découverte, la manipulation et l'utilisation sont indispensables".
J'ai dit au pifomètre mais j'étais pas bien loin en fait !
- A TuinVénérable
Mais alors, il y a quelque chose qui m'échappe : dans un sens, il n'y a jamais eu autant de livres à portée des enfants, mais il y a de plus en plus d'élèves mauvais en lecture et en orthographe. Ce n'est pas cohérent
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
A Tuin a écrit:Mareuil a écrit:( le changement de jaquette de la Bibliothèque verte traduit un changement de la ligne éditoriale) dont la teneur n'était pas la même : texte plus simple, infantilisation des intrigues et des personnages.
Oua, mais attends, le changement de jacquette c'est super récent : dans les années 90 il y avait encore les couvertures cartonnées et tout. D'accord, je t'accorde que pendant cette décennie, ils sont passés à la couverture souple (c'est devenu à l'économie Se sont mis à faire des livres en qualité Made In China :lol!: )
Peut-être est-il question du passage du volume relié en toile verte au volume cartonné rigide ?
- A TuinVénérable
Heu, non je ne crois pas. De mémoire j'avais des bouquins de rouge et or dans la configuration que tu donnes, avec une tranche toile/couverture papier amovible comme les anciens Larousse ou les beaux livres, puis qui sont passés au volume cartonné simple.
Mais les livres de bibliothèque rose et verte à un moment donné, ils se sont mis à les faire non plus cartonnés mais avec la couverture souple comme les Folio actuels par exemple. Et maintenant, c'est encore une autre forme de couverture à priori
- Spoiler:
- mais c'est plus trop mon truc, je suis trop vieille, donc je ne pourrai pas faire un détail de la texture :lol:
- doublecasquetteEnchanteur
A Tuin a écrit:Mais alors, il y a quelque chose qui m'échappe : dans un sens, il n'y a jamais eu autant de livres à portée des enfants, mais il y a de plus en plus d'élèves mauvais en lecture et en orthographe. Ce n'est pas cohérent
Si... très. Il suffit de considérer que le mieux est l'ennemi du bien.
Prends la peine de lire ça et tu comprendras qu'au niveau de "l'apprentissage de la lecture", ce proverbe est une vérité flagrante...
http://www.ien-landivisiau.ac-rennes.fr/litteratureC1C2/analyseswebbb/Lachaisebleuekervicomma.htm
- A TuinVénérable
J'avoue avoir l'impression que cela ne m'inspire pas beaucoup, ce tableau. Je ne me rends pas assez compte.
L'impression qu'on insiste beaucoup sur le papier d'emballage du livre, sa couverture, les hypothèses de lecture tout ça, puis des activités autour des valeurs La phrase " le style (phrases complexes, métaphores…)" m'interpelle un peu, il me semble que ce sont des notions qui viennent après, après savoir lire et écrire comme il faut.
Je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup d'activités sur le fait de lire, sur la manipulation du texte en tant que tel (vocabulaire, dictées, compréhension des mots et expressions) et qu'on cherche simplement à s'assurer que l'enfant a compris de quoi le texte parlait globalement.
Impression qu'il manque la phase "en amont" en fait. Mais ce n'est pas l'enfant seul chez lui qui peut faire cette démarche (contrairement à ce qui consiste à faire travailler son imagination pour deviner la suite de l'intrigue, ou pour comprendre les interactions entre personnages ou l'idée globale du livre).
Je suis peut-être tout-à-fait à côté
L'impression qu'on insiste beaucoup sur le papier d'emballage du livre, sa couverture, les hypothèses de lecture tout ça, puis des activités autour des valeurs La phrase " le style (phrases complexes, métaphores…)" m'interpelle un peu, il me semble que ce sont des notions qui viennent après, après savoir lire et écrire comme il faut.
Je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup d'activités sur le fait de lire, sur la manipulation du texte en tant que tel (vocabulaire, dictées, compréhension des mots et expressions) et qu'on cherche simplement à s'assurer que l'enfant a compris de quoi le texte parlait globalement.
Impression qu'il manque la phase "en amont" en fait. Mais ce n'est pas l'enfant seul chez lui qui peut faire cette démarche (contrairement à ce qui consiste à faire travailler son imagination pour deviner la suite de l'intrigue, ou pour comprendre les interactions entre personnages ou l'idée globale du livre).
Je suis peut-être tout-à-fait à côté
- MareuilNeoprof expérimenté
A Tuin a écrit:doublecasquette a écrit:
En primaire, les listes officielles (ministérielles en cycle 3, mais aussi IUFMesques et départementales) et la nécessité de passer par des "œuvres de la littérature jeunesse" et leur exploitation selon les normes en vigueur, c'est clairement et nettement 2002, même si les IO de 1995 commencent à évoquer, en plus du "manuel scolaire", "le livre dont la découverte, la manipulation et l'utilisation sont indispensables".
J'ai dit au pifomètre mais j'étais pas bien loin en fait !
Voici la liste 2004.
http://www2.cndp.fr/archivage/valid/68768/68768-10435-13243.pdf
Ce qui me frappe dans la partie RÉCITS, c'est la disparition quasi totale du roman d'aventure, de voyage ou de découverte qui occupait autrefois une si grande place dans la lecture des jeunes ados.
- phiExpert
Whaou...
j'aime tout particulièrement les parenthèses (comiques?????) et leurs points d'exclamations multipliés... Ca me donne vraiment envie de découvrir ce chef d'oeuvre de la littérature (et de découvrir si je suis un chameau... C'est presque du Nietzsche cette histoire de chameau dans le désert non? )
Illustrations épurées (de pommes de terre – jeu de mots ! ! ! )
Niveau 2
Axe idéologique
1) L'accès à un système de valeurs
· Valeurs morales, esthétiques, démocratiques
· Recherche d'un idéal
1) Développement de l’imaginaire, importance du partage ( amen ! )
Parallèle avec le rôle de l’enseignant // dromadaire ( la maîtresse est-elle un chameau ?…)
j'aime tout particulièrement les parenthèses (comiques?????) et leurs points d'exclamations multipliés... Ca me donne vraiment envie de découvrir ce chef d'oeuvre de la littérature (et de découvrir si je suis un chameau... C'est presque du Nietzsche cette histoire de chameau dans le désert non? )
- MareuilNeoprof expérimenté
A Tuin a écrit:Mareuil a écrit:( le changement de jaquette de la Bibliothèque verte traduit un changement de la ligne éditoriale) dont la teneur n'était pas la même : texte plus simple, infantilisation des intrigues et des personnages.
Oua, mais attends, le changement de jacquette c'est super récent : dans les années 90 il y avait encore les couvertures cartonnées et tout. D'accord, je t'accorde que pendant cette décennie, ils sont passés à la couverture souple (c'est devenu à l'économie Se sont mis à faire des livres en qualité Made In China :lol!: )
Il y a eu plusieurs changements :
éÀ sa création en 1924, elle est conçue pour rééditer les grands classiques de la littérature de jeunesse, en particulier les auteurs du fonds Hetzel racheté par Hachette : elle prend la suite de la Bibliothèque d'éducation et de récréation d'Hetzel. La première version s'intitule ainsi Nouvelle bibliothèque d'éducation et de récréation. Au début, les ouvrages de Jules Verne sont édités dans la Collection Jules Verne, puis ils intégreront également la Bibliothèque verte.
Les livres se présentent sous forme cartonnée, en toile verte, avec jaquette illustrée en couleurs. À partir de 1959, la jaquette disparait, et la couverture cartonnée porte l'illustration avec un pelliculage."
- egometDoyen
A Tuin a écrit:Mais alors, il y a quelque chose qui m'échappe : dans un sens, il n'y a jamais eu autant de livres à portée des enfants, mais il y a de plus en plus d'élèves mauvais en lecture et en orthographe. Ce n'est pas cohérent
Je crains que l'explication du paradoxe ne soit très simple. Ce qui a le plus changé dans cette période, c'est l'institution scolaire. Mais ta remarque était peut-être rhétorique...
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- A TuinVénérable
Mareuil a écrit:
Voici la liste 2004.
http://www2.cndp.fr/archivage/valid/68768/68768-10435-13243.pdf.
J'aime bien :
Magasin zinzin,
pour fêtes et anniversaires :
Aux merveilles d’Alys
chaque lecteur se laissant guider par
ses propres pistes : intertextualité avec les contes
merveilleux, références au Petit Prince, à Alice au
pays des merveilles
Encore faudrait-il que les enfants connaissent le Petit Prince et Alice au pays des merveilles déjà (qui sont d'une autre qualité au niveau de l'écriture sans nul doute). Je pense que le magasin zinzin n'a pas dû inventer la poudre de perlimpinpin.
- doublecasquetteEnchanteur
A Tuin a écrit:J'avoue avoir l'impression que cela ne m'inspire pas beaucoup, ce tableau. Je ne me rends pas assez compte.
L'impression qu'on insiste beaucoup sur le papier d'emballage du livre, sa couverture, les hypothèses de lecture tout ça, puis des activités autour des valeurs La phrase " le style (phrases complexes, métaphores…)" m'interpelle un peu, il me semble que ce sont des notions qui viennent après, après savoir lire et écrire comme il faut.
Je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup d'activités sur le fait de lire, sur la manipulation du texte en tant que tel (vocabulaire, dictées, compréhension des mots et expressions) et qu'on cherche simplement à s'assurer que l'enfant a compris de quoi le texte parlait globalement.
Impression qu'il manque la phase "en amont" en fait. Mais ce n'est pas l'enfant seul chez lui qui peut faire cette démarche (contrairement à ce qui consiste à faire travailler son imagination pour deviner la suite de l'intrigue, ou pour comprendre les interactions entre personnages ou l'idée globale du livre).
Je suis peut-être tout-à-fait à côté
Non, non, tu es en plein dans le mille, au contraire !
phi a écrit:Whaou...
Illustrations épurées (de pommes de terre – jeu de mots ! ! ! )
Niveau 2
Axe idéologique
1) L'accès à un système de valeurs
· Valeurs morales, esthétiques, démocratiques
· Recherche d'un idéal
1) Développement de l’imaginaire, importance du partage ( amen ! )
Parallèle avec le rôle de l’enseignant // dromadaire ( la maîtresse est-elle un chameau ?…)
j'aime tout particulièrement les parenthèses (comiques?????) et leurs points d'exclamations multipliés... Ca me donne vraiment envie de découvrir ce chef d'oeuvre de la littérature (et de découvrir si je suis un chameau... C'est presque du Nietzsche cette histoire de chameau dans le désert non? )
J'ai trois "moins de cinq ans" (dont deux "moins de deux ans") à la maison, mais dès que j'ai cinq petites minutes, je te copierai le texte de cette œuvre et, puisque tu es toi-même une excellente illustratrice, tu pourras reconstituer facilement les illustrations épurées - de pomme de terre !
- doublecasquetteEnchanteur
Pour moi, profane, la littérature jeunesse, ce sont tous ces livres destinés aux enfants et jeunes adolescents, certains ayant maintenant plus d'un siècle (livres et anciens enfants ...), qu'on a pu lire dès les débuts de la lecture courante et qu'on prend encore plaisir à relire, même pour soi seul, cinquante ans plus tard alors qu'on a atteint un très bon niveau de lecture et qu'on est devenu hyper-exigeant. Là, on peut parler de littérature.
DC véto
DC véto
- CarabasVénérable
J'ai été surprise quand à l'IUFM on nous a dit qu'on pouvait faire des albums... en 6e.phi a écrit:En fait jusqu'à il y a 2 ans, je pensais naïvement que les albums illustrés, c'est très beau mais ça n'est exploitable en classe que jusqu'en maternelle (CP à la limite) mais depuis j'ai vu des récits illustrés des "belles histoires" étudiées jusqu'au CE2...
Murail, Gavalda pour ados?
Mmmh, Miss Charity est nettement supérieur.
Dans la littérature jeunesse, c'est comme dans tout : il faut séparer le bon grain de l'ivraie. Mettre de côté les daubes commerciales et reconnaître les oeuvres riches : Le Clan des Otori, par exemple, vaut vraiment le détour.
Maintenant, je fais une différence entre les oeuvres à étudier (donc les classiques) et les autres. Certaines oeuvres de jeunesse consitue une passerelle entre l'enfant et la littérature. C'est pour ça que je n'aime pas les articles descendant en flèche le salon de Montreuil : ce salon n'est pas plus commercial que le très respectable et très respecté salon du livre. Mais on dirait qu'il est l'occasion de faire dire que franchement, "d'mon temps", c'était mieux.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- frecheGrand sage
A Tuin a écrit:Mais alors, il y a quelque chose qui m'échappe : dans un sens, il n'y a jamais eu autant de livres à portée des enfants, mais il y a de plus en plus d'élèves mauvais en lecture et en orthographe. Ce n'est pas cohérent
à mon avis, ce n'est pas lié : ma fille était une grande lectrice jusqu'en 4e au moins (mini 3-4 livres par semaine), mais a toujours été mauvaise en orthographe. Elle est en 1e, est bonne élève, mais écrit une fois sur deux allemend dans son agenda.
- MareuilNeoprof expérimenté
doublecasquette a écrit: Pour moi, profane, la littérature jeunesse, ce sont tous ces livres destinés aux enfants et jeunes adolescents, certains ayant maintenant plus d'un siècle (livres et anciens enfants ...), qu'on a pu lire dès les débuts de la lecture courante et qu'on prend encore plaisir à relire, même pour soi seul, cinquante ans plus tard alors qu'on a atteint un très bon niveau de lecture et qu'on est devenu hyper-exigeant. Là, on peut parler de littérature.
DC véto
C'est tout le problème : à partir de quand un livre est-il ce que vous dites, c'est-à-dire un classique ? Les gens qui ont composé la liste dont je donnais plus haut la référence ont évacué tous les classiques de la littérature de jeunesse, à quelques exceptions près. Quel était leur but ?
La fiche du monsieur qui a établi la liste de 2004 :
http://www.ricochet-jeunes.org/chercheurs/chercheur/55-christian-poslaniec
- MareuilNeoprof expérimenté
Un petit coup d'oeil sur la Bibliothèque rose :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bibliothèque_rose
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bibliothèque_rose
- ClarinetteGrand Maître
Etant en vacances et subissant une connexion et un débit plus que capricieux, j'ai lu vos posts en diagonale, mais n'ai ouvert aucun lien, de peur de provoquer un énième plantage.
Bref, donc pour moi, "littérature de jeunesse" évoque plusieurs phénomènes : des oeuvres type Harry Potter, qui fut un vrai bonheur pour nos enfants et nous-mêmes, parce que bien écrit, construit... et parallèlement les innombrables publications actuelles en direction du "jeune public".
En tant que "maîtresse", je tombe fréquemment sur des romans extraordinairement indigents, tant sur le plan stylistique que lexical, avec recours systématique aux gros mots et vulgarités.
Récemment, j'en ai sorti une demi-douzaine de la BCD de l'école, dont la fameuse "Sixième" de Morgenstern : un élève de la classe l'ayant choisi pour sa fiche de lecture de vacances, j'ai découvert avec ahurissement que ce "classique" comporte une accumulation insupportable de gros mots, fait passer les professeurs pour des branleurs toujours en grève, etc...
J'ai aussi mis à l'index deux livres respectivement ciblés "9 ans" et "1O ans" pour quasi-pornographie : dans le premier, outre un vocabulaire relâché à grossier en permanence, deux jeunes copulent dans une voiture, entre autres péripéties sexuelles, et dans le deuxième, deux ados se cachent je ne sais plus où, et la jeune fille "sent le sexe de Trucmuche se durcir contre sa cuisse".
Mais c'est quoi cette mode d'un vocabulaire ordurier et de situations à forte connotation sexuelle en "littérature de jeunesse" ? :colere:
Je ne dis pas que tous les romans jeunesse sont de cet acabit, mais une bonne partie d'entre eux est d'un niveau affligeant : même sans grossièreté, ils sont souvent écrits au présent, avec des phrases courtes, décrivant de banales histoires de la vie quotidienne, bref, de la littérature TF1 ou M6, quoi...
Alors, rangez-moi dans le club des mastodontes préhistoriques, mais pour moi aussi, plus tôt les enfants viennent à London ou Verne, et plus tôt ils seront préservés de ces monstruosités sans le moindre intérêt, ni talent, dont le but est clairement de "faire du fric".
Bref, donc pour moi, "littérature de jeunesse" évoque plusieurs phénomènes : des oeuvres type Harry Potter, qui fut un vrai bonheur pour nos enfants et nous-mêmes, parce que bien écrit, construit... et parallèlement les innombrables publications actuelles en direction du "jeune public".
En tant que "maîtresse", je tombe fréquemment sur des romans extraordinairement indigents, tant sur le plan stylistique que lexical, avec recours systématique aux gros mots et vulgarités.
Récemment, j'en ai sorti une demi-douzaine de la BCD de l'école, dont la fameuse "Sixième" de Morgenstern : un élève de la classe l'ayant choisi pour sa fiche de lecture de vacances, j'ai découvert avec ahurissement que ce "classique" comporte une accumulation insupportable de gros mots, fait passer les professeurs pour des branleurs toujours en grève, etc...
J'ai aussi mis à l'index deux livres respectivement ciblés "9 ans" et "1O ans" pour quasi-pornographie : dans le premier, outre un vocabulaire relâché à grossier en permanence, deux jeunes copulent dans une voiture, entre autres péripéties sexuelles, et dans le deuxième, deux ados se cachent je ne sais plus où, et la jeune fille "sent le sexe de Trucmuche se durcir contre sa cuisse".
Mais c'est quoi cette mode d'un vocabulaire ordurier et de situations à forte connotation sexuelle en "littérature de jeunesse" ? :colere:
Je ne dis pas que tous les romans jeunesse sont de cet acabit, mais une bonne partie d'entre eux est d'un niveau affligeant : même sans grossièreté, ils sont souvent écrits au présent, avec des phrases courtes, décrivant de banales histoires de la vie quotidienne, bref, de la littérature TF1 ou M6, quoi...
Alors, rangez-moi dans le club des mastodontes préhistoriques, mais pour moi aussi, plus tôt les enfants viennent à London ou Verne, et plus tôt ils seront préservés de ces monstruosités sans le moindre intérêt, ni talent, dont le but est clairement de "faire du fric".
- RikkiMonarque
Je ne sais pas trop ce qui est un "classique" et ce qui ne l'est pas.
Le Seigneur des Anneaux n'est pas un bouquin particulièrement bien construit, sa version française est assez mal écrite (je n'ai pas cherché l'original), et quand j'étais gamine c'était plutôt un truc de fans, pas très mode. Maintenant, c'est un classique bien vu, les temps changent.
Pour moi, "Lettres d'amour de zéro à dix" de Morgenstern est un excellent bouquin. "Simple" ou "Miss Charity", de Marie-Aude Murail, aussi. Et j'ai adoré "L'enfant océan", de Mourlevat.
Pour avoir été nourrie d'histoires totalement indigentes (le Club des Cinq, le Clan des Sept, Alice... même avec le passé simple d'origine, ces histoires sont débiles !), je me suis réjouie que mes enfants aient mieux à lire.
Mais bon, je suis bon public aussi, j'ai dévoré les Harry Potter.
J'aime beaucoup "La Chaise bleue", et je ne pense pas que les auteurs de littérature de jeunesse (ou de "livres pour enfants", je me fiche des dénominations) soient responsables des délires iufmesques sur leurs œuvres.
D'ailleurs, ça me fait repenser à la BD de Reiser que j'avais mise quelque part... "le film, en général, j'aime bien, mais ce qui me fait suer, après, c'est le débat".
=> Les livres pour enfants, en général, j'aime bien, mais ce qui me fait suer, c'est leur exploitation.
Le Seigneur des Anneaux n'est pas un bouquin particulièrement bien construit, sa version française est assez mal écrite (je n'ai pas cherché l'original), et quand j'étais gamine c'était plutôt un truc de fans, pas très mode. Maintenant, c'est un classique bien vu, les temps changent.
Pour moi, "Lettres d'amour de zéro à dix" de Morgenstern est un excellent bouquin. "Simple" ou "Miss Charity", de Marie-Aude Murail, aussi. Et j'ai adoré "L'enfant océan", de Mourlevat.
Pour avoir été nourrie d'histoires totalement indigentes (le Club des Cinq, le Clan des Sept, Alice... même avec le passé simple d'origine, ces histoires sont débiles !), je me suis réjouie que mes enfants aient mieux à lire.
Mais bon, je suis bon public aussi, j'ai dévoré les Harry Potter.
J'aime beaucoup "La Chaise bleue", et je ne pense pas que les auteurs de littérature de jeunesse (ou de "livres pour enfants", je me fiche des dénominations) soient responsables des délires iufmesques sur leurs œuvres.
D'ailleurs, ça me fait repenser à la BD de Reiser que j'avais mise quelque part... "le film, en général, j'aime bien, mais ce qui me fait suer, après, c'est le débat".
=> Les livres pour enfants, en général, j'aime bien, mais ce qui me fait suer, c'est leur exploitation.
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- MareuilNeoprof expérimenté
Dans la liste officielle figure le résumé d'un récit de cette Madame Morgenstern dont parle plus haut Clarinette.
Résumé de Joker :
"Hubert Noël est un vieil instituteur qui pratique une pédagogie sortant de l’ordinaire : au début de l’an- née scolaire, il offre à chaque élève un jeu de cartes particulier ne comportant que des jokers : un joker pour rester au lit, un joker pour être en retard à l’école, un joker pour dormir en classe, un joker pour faire le clown... Mais il passionne aussi ses élèves en les initiant tant à la vie qu’aux matières scolaires. L’institution, représentée par la directrice, n’apprécie guère, et finit par obtenir sa mise en retraite. Le message de cette histoire est inscrit dans le récit, p. 57 : « Quand on naît, on a automatique- ment des jokers. »
Ce livre suscite chez les élèves un questionnement existentiel, sur leur propre vie, sur l’école, et peut être à l’origine de maints débats. Il est aussi possible de caractériser les personnages d’enfants selon la façon dont ils utilisent, ou thésaurisent les jokers. S’interroger sur les valeurs de l’école, sur les rapports des enseignants et de leurs élèves à travers ce récit conduira à chercher dans la littérature d’autres apprentissages de la vie mis en scène. La réception par les élèves s’appuiera sur les éléments donnés par le texte pour dresser le portrait du maître d’école : qu’est-ce qui le rend sympathique et aux yeux de qui ? Ce texte pourra donner lieu à des mises en jeu et à des réécritures pour l’adapter éventuellement dans une perspective de mise en scène. "
Je connais pas cet auteur et n'en ai rien lu, mais ce résumé ne m'inspire rien de bon. Je soupçonne - ai-je tort - une sorte de fable pesamment didactique.
Résumé de Joker :
"Hubert Noël est un vieil instituteur qui pratique une pédagogie sortant de l’ordinaire : au début de l’an- née scolaire, il offre à chaque élève un jeu de cartes particulier ne comportant que des jokers : un joker pour rester au lit, un joker pour être en retard à l’école, un joker pour dormir en classe, un joker pour faire le clown... Mais il passionne aussi ses élèves en les initiant tant à la vie qu’aux matières scolaires. L’institution, représentée par la directrice, n’apprécie guère, et finit par obtenir sa mise en retraite. Le message de cette histoire est inscrit dans le récit, p. 57 : « Quand on naît, on a automatique- ment des jokers. »
Ce livre suscite chez les élèves un questionnement existentiel, sur leur propre vie, sur l’école, et peut être à l’origine de maints débats. Il est aussi possible de caractériser les personnages d’enfants selon la façon dont ils utilisent, ou thésaurisent les jokers. S’interroger sur les valeurs de l’école, sur les rapports des enseignants et de leurs élèves à travers ce récit conduira à chercher dans la littérature d’autres apprentissages de la vie mis en scène. La réception par les élèves s’appuiera sur les éléments donnés par le texte pour dresser le portrait du maître d’école : qu’est-ce qui le rend sympathique et aux yeux de qui ? Ce texte pourra donner lieu à des mises en jeu et à des réécritures pour l’adapter éventuellement dans une perspective de mise en scène. "
Je connais pas cet auteur et n'en ai rien lu, mais ce résumé ne m'inspire rien de bon. Je soupçonne - ai-je tort - une sorte de fable pesamment didactique.
- MareuilNeoprof expérimenté
Rikki a écrit:Je ne sais pas trop ce qui est un "classique" et ce qui ne l'est pas.
Le Seigneur des Anneaux n'est pas un bouquin particulièrement bien construit, sa version française est assez mal écrite (je n'ai pas cherché l'original), et quand j'étais gamine c'était plutôt un truc de fans, pas très mode. Maintenant, c'est un classique bien vu, les temps changent.
Pour moi, "Lettres d'amour de zéro à dix" de Morgenstern est un excellent bouquin. "Simple" ou "Miss Charity", de Marie-Aude Murail, aussi. Et j'ai adoré "L'enfant océan", de Mourlevat.
Pour avoir été nourrie d'histoires totalement indigentes (le Club des Cinq, le Clan des Sept, Alice... même avec le passé simple d'origine, ces histoires sont débiles !), je me suis réjouie que mes enfants aient mieux à lire.
Mais bon, je suis bon public aussi, j'ai dévoré les Harry Potter.
J'aime beaucoup "La Chaise bleue", et je ne pense pas que les auteurs de littérature de jeunesse (ou de "livres pour enfants", je me fiche des dénominations) soient responsables des délires iufmesques sur leurs œuvres.
D'ailleurs, ça me fait repenser à la BD de Reiser que j'avais mise quelque part... "le film, en général, j'aime bien, mais ce qui me fait suer, après, c'est le débat".
=> Les livres pour enfants, en général, j'aime bien, mais ce qui me fait suer, c'est leur exploitation.
Un classique, c'est assez simple à distinguer : c'est ce qui reste quand le temps a fait le tri. Ajoutons que le tri se fait plus ou moins vite, et qu'il y a des oeuvres qui se démodent tout en demeurant des classiques. Maintenant, ça ne résout pas la question qui n'est pas ce que lisent les enfants ou les ados, mais que doit leur faire lire à l'école.
Je ne suis pas le seul "vieux" à avoir dit qu'autrefois la littérature de jeunesse avait droit de cité dans les armoires-bibiothèques des classes ou à la maison, mais n'était pas l'objet d'une exploitation scolaire sous forme d'analyses ou de réinvestissements dans l'écrit.
Et si j'osais, j'irais jusqu'à dire que le souci de rendre les élèves lecteurs était moins obsessionnel qu'il paraît l'être devenu depuis quelques années. J'ai toujours lu beaucoup et de tout, certains de mes condisciples lisaient beaucoup moins ou parfois seulement le pire. Je n'ai pas eu l'impression que cela avait une influence démesurée sur le destin scolaire des uns et des autres.
- MareuilNeoprof expérimenté
Je relis ce passage du résumé du de livre de Madame Morgenstern :
"Le message de cette histoire est inscrit dans le récit, p. 57 : « Quand on naît, on a automatiquement des jokers. »
Ce livre suscite chez les élèves un questionnement existentiel, sur leur propre vie, sur l’école, et peut être à l’origine de maints débats. Il est aussi possible de caractériser les personnages d’enfants selon la façon dont ils utilisent, ou thésaurisent les jokers. S’interroger sur les valeurs de l’école, sur les rapports des enseignants et de leurs élèves à travers ce récit conduira à chercher dans la littérature d’autres apprentissages de la vie mis en scène."
J'ignore qui a écrit ces lignes, d'une bêtise insondable. À double titre : d'abord du point de vue de la manipulation des enfants qu'elles proposent, ensuite du point de la conception de la littérature qu'elles traduisent.
"Le message de cette histoire est inscrit dans le récit, p. 57 : « Quand on naît, on a automatiquement des jokers. »
Ce livre suscite chez les élèves un questionnement existentiel, sur leur propre vie, sur l’école, et peut être à l’origine de maints débats. Il est aussi possible de caractériser les personnages d’enfants selon la façon dont ils utilisent, ou thésaurisent les jokers. S’interroger sur les valeurs de l’école, sur les rapports des enseignants et de leurs élèves à travers ce récit conduira à chercher dans la littérature d’autres apprentissages de la vie mis en scène."
J'ignore qui a écrit ces lignes, d'une bêtise insondable. À double titre : d'abord du point de vue de la manipulation des enfants qu'elles proposent, ensuite du point de la conception de la littérature qu'elles traduisent.
- MufabGrand Maître
Déjà 4 pages et je n'étais pas là. Vous exagérez !
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Ah ben voilà : c'est de cela dont je voulais parler ! Et je crois qu'il m'en reste quelques-uns, mais sans la jaquette depuis longtemps en lambeaux !Mareuil a écrit:
Les livres se présentent sous forme cartonnée, en toile verte, avec jaquette illustrée en couleurs. À partir de 1959, la jaquette disparait, et la couverture cartonnée porte l'illustration avec un pelliculage."
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