Pour ou contre l'apprentissage du groupe nominal en primaire ?
- MareuilNeoprof expérimenté
Sapotille a écrit:Mareuil a écrit:
"On distinguait autrefois l'analyse grammaticale et l'analyse logique. Outre que les termes étaient fort mal choisis, aucun élève, et peut-être aucun maître n'ayant jamais compris ce qu'ils pouvaient réellement signifier, la distinction ainsi faite était absolument artificielle. Il s'agissait, en fait, de l'analyse des mots pris un à un, exercice aussi fastidieux que contestable ; et de l'analyse des propositions, consistant dans le décompte de celles-ci et dans leur qualification, exercice presque sans signification. L'enfant se cassait la tête pour savoir s'il fallait dire que tel mot qualifie, détermine ou modifie tel autre. Il s'amusait à compter « les verbes à un mode personnel », ce qui lui donnait le compte des propositions. Il se tourmentait pour savoir si les propositions coordonnées sont ou ne sont pas des indépendantes et il s'embarrassait dans les propositions participes et infinitives. Le bénéfice intellectuel était très voisin de zéro ."
Horreur !!!
J'ignore qui et quand, mais c'est exactement ainsi que l'on m'a enseigné ce que je sais en grammaire !
Tout bien réfléchi, c'est peut-être E.Charmeux?
Pas mal, mais ce n'est pas elle.
Deuxième devinette :
qu'est-ce qui cloche dans le deuxième paragraphe, paragraphe qui est loin d'être idiot, mais.. ?
- CelebornEsprit sacré
Mareuil a écrit:
qu'est-ce qui cloche dans le deuxième paragraphe,
« un épithète »
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- MareuilNeoprof expérimenté
Farceur ! Étant donné l'auteur, ce ne peut-être dû qu'à un mauvais scan.Celeborn a écrit:Mareuil a écrit:
qu'est-ce qui cloche dans le deuxième paragraphe,
« un épithète »
- MareuilNeoprof expérimenté
Allez, un autre indice.
C'est le même qui écrit :
«Naturellement, cette analyse poussée à fond, suppose la connaissance des espèces de mots, de la morphologie et des fonctions ».
Et une piste qui mène à la solution : dans ces trois citations contradictoires se trouve posé le problème par l'enseignement grammatical - et au-delà par tous les enseignements de toutes les matières : quel ordre suivre ?
C'est le même qui écrit :
«Naturellement, cette analyse poussée à fond, suppose la connaissance des espèces de mots, de la morphologie et des fonctions ».
Et une piste qui mène à la solution : dans ces trois citations contradictoires se trouve posé le problème par l'enseignement grammatical - et au-delà par tous les enseignements de toutes les matières : quel ordre suivre ?
- SapotilleEmpereur
"j'ai lu le livre - que vous m'avez prêté", ce qui ne correspond pas à la pensée réelle qui est : "j'ai lu - le livre que vous m'avez prêté."
C'est bizarre , mais pas illogique...
Quant à ça:
la connaissance des espèces de mots, de la morphologie ...
La connaissance de la nature des mots ?
Pour la morphologie, je donne ma langue au chat .... (de la voisine puisque "chat" tout seul cela fait trop de peine à trop de gens.)
Je retourne à mon crumble aux pommes...
C'est bizarre , mais pas illogique...
Quant à ça:
la connaissance des espèces de mots, de la morphologie ...
La connaissance de la nature des mots ?
Pour la morphologie, je donne ma langue au chat .... (de la voisine puisque "chat" tout seul cela fait trop de peine à trop de gens.)
Je retourne à mon crumble aux pommes...
- MareuilNeoprof expérimenté
Et moi, je vais nourrir les chats abandonnés qui se les pèlent autour de la maison.
- RikkiMonarque
Youkaidi, Youkaida, mon navigateur fait encore la grève des circonflexes et des trémas, et moi, je vais passer ma soirée chez la voisine.
Elle a un chat.
Je l'embrasserai de votre part et lui demanderai s'il a conscience de son importance dans le débat. Je constate que quand V. Marchais a exhumé un vieux fil de grammaire sur les memes questions, de 2010, l'exemple pris était aussi celui d'un chat.
Je propose qu'on réfléchisse collectivement : pourquoi toujours des chats ? Pourquoi pas des lézards ? ou des pommes de terre ? ou alors des iguanodons ?
Pas taper, je suis sortie. Si vous me cherchez, je suis chez la voisine.
PS : en relisant, je m'affole : dois-je embrasser la voisine ou le chat ? La lecture de la suite me conforte : c'est au chat que je dois faire la bise.
Elle a un chat.
Je l'embrasserai de votre part et lui demanderai s'il a conscience de son importance dans le débat. Je constate que quand V. Marchais a exhumé un vieux fil de grammaire sur les memes questions, de 2010, l'exemple pris était aussi celui d'un chat.
Je propose qu'on réfléchisse collectivement : pourquoi toujours des chats ? Pourquoi pas des lézards ? ou des pommes de terre ? ou alors des iguanodons ?
Pas taper, je suis sortie. Si vous me cherchez, je suis chez la voisine.
PS : en relisant, je m'affole : dois-je embrasser la voisine ou le chat ? La lecture de la suite me conforte : c'est au chat que je dois faire la bise.
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- MareuilNeoprof expérimenté
Je prends volontiers des exemples avec les lapins. Le chat de la voisine m'a toujours paru risqué vu ce qui est arrivé entre la mère Michèle et le père Lustucru.
- ClarinetteGrand Maître
Je sais qui a écrit cela grâce à notre ami Google, mais ce n'est pas le plus important : cette façon de voir est pour moi inédite, mais fort parlante. Je sens bien que je ne suis qu'à l'orée d'une vaste forêt et que je n'ai pas fini de remanier mes leçons et mon approche des choses. C'est très stimulant intellectuellement et j'en suis infiniment reconnaissante aux travaux du GRIP, qui m'aident depuis trois mois à formuler clairement des intuitions que je ne parvenais pas toujours à expliciter.Mareuil a écrit:"Il faudrait, et on le pourrait facilement et avantageusement, faire même l'économie des termes proposition principale et proposition subordonnée. Cette distinction oblige à penser : "j'ai lu le livre - que vous m'avez prêté", ce qui ne correspond pas à la pensée réelle qui est : "j'ai lu - le livre que vous m'avez prêté." L'objet est tout ce deuxième groupe qui comprend à son tour le mot principal "livre" et sa détermination par la proposition, équivalente d'un complément ou d'un épithète. Le décompte des propositions cache la structure réelle de la phrase au lieu de la découvrir, et empêche d'apercevoir le jeu fécond des équivalences qui donne l'aisance de l'expression."
- MareuilNeoprof expérimenté
Merci !
En direct : à l'heure où je vous cause, Jean-Pierre Demailly, président du GRIP, est dans le bureau de Jean-Michel Blanquer, qui dirige la DGESCO, pour parler de la subvention du GRIP et de son réseau SLECC.
En direct : à l'heure où je vous cause, Jean-Pierre Demailly, président du GRIP, est dans le bureau de Jean-Michel Blanquer, qui dirige la DGESCO, pour parler de la subvention du GRIP et de son réseau SLECC.
- profecolesHabitué du forum
Sapotille a écrit:
Quand on pose la question pour pouvoir accorder le verbe, c'est "le chat", et ce renseignement suffit amplement pour ajouter "nt" à la fin de "miaule"......
Qu'est-ce que tu nous fais là Sapotille, en ajoutant -nt à miaule-nt, ce sont les voisins qui miaulent ? ...Que fait le chat alors ? :lol:
- MufabGrand Maître
Bon c'est qui l'auteur ?
(C'est franchement pas con, on dirait moi, presque ! = humour, Mareuil. )
Mon ami Google ne m'a rien dit : il me renvoie sur Néoprofs.
(C'est franchement pas con, on dirait moi, presque ! = humour, Mareuil. )
Mon ami Google ne m'a rien dit : il me renvoie sur Néoprofs.
- ClarinetteGrand Maître
Est-ce que tu le lui as demandé poliment ?
Alors, c'est ici : http://michel.delord.free.fr/leif_analyse_141-144.pdf ou ici : http://michel.delord.free.fr/remarques-grammaire_sept2008.pdf ou encore ici : http://michel.delord.free.fr/pedago/leif-grammaire.pdf (mais c'est plus long ; pas encore tout lu.
Alors, c'est ici : http://michel.delord.free.fr/leif_analyse_141-144.pdf ou ici : http://michel.delord.free.fr/remarques-grammaire_sept2008.pdf ou encore ici : http://michel.delord.free.fr/pedago/leif-grammaire.pdf (mais c'est plus long ; pas encore tout lu.
- SapotilleEmpereur
profecoles a écrit:Sapotille a écrit:
Quand on pose la question pour pouvoir accorder le verbe, c'est "le chat", et ce renseignement suffit amplement pour ajouter "nt" à la fin de "miaule"......
Qu'est-ce que tu nous fais là Sapotille, en ajoutant -nt à miaule-nt, ce sont les voisins qui miaulent ? ...Que fait le chat alors ? :lol:
Voilà...
Quand on parle trop, on finit par dire des bêtises...
Je ne comprends pas pourquoi j'ai dit cette énormité!
Pourtant, je ne bois que de l'eau.
Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule.Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule.Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule.Le chat miaule. Le chat miaule.
:chat: :chat: :chat: :chat: :chat: :chat: :chat: :chat: :chat: :chat: :chat: :chat:
Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule.Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule.Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule.Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule.Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule. Le chat miaule.
Le chat miaule. Le chat miaule.Le chat miaule. Le chat miaule.
- MufabGrand Maître
Sapotille a écrit:
Pourtant, je ne bois que de l'eau.
Ne cherche pas plus loin !
- ClarinetteGrand Maître
Sapotille, moi qui ne fais pas de mauvais esprit comme les collègues au-dessus , j'avais pensé que tu laissais ta phrase en suspens et qu'il faillait compléter par "si besoin est."
- SapotilleEmpereur
P é d a g o g i e s p é c i a l e
J . L e i f , R . D e z a l y
Ce ne sont pas plutôt ces 2 gars-là, et M.Delord les cite?
Ou ceux-là?
Péd a g o g i e s p é c i a l e
J . Leif, R. Dezaly, G. Rusti
C'est à dire les mêmes plus un compagnon de route?
J . L e i f , R . D e z a l y
Ce ne sont pas plutôt ces 2 gars-là, et M.Delord les cite?
Ou ceux-là?
Péd a g o g i e s p é c i a l e
J . Leif, R. Dezaly, G. Rusti
C'est à dire les mêmes plus un compagnon de route?
- MufabGrand Maître
Et alors, c'est bien ou c'est pas bien, ce qu'ils disent ? (flemme de tout lire, en tout cas ce soir. Chuis crevée.)
Mareuil, que faut-il en penser ?
Mareuil, que faut-il en penser ?
- MareuilNeoprof expérimenté
Bah on en fait comme on veut, faut lire d'abord, et puis penser ensuite.Mufab a écrit:Et alors, c'est bien ou c'est pas bien, ce qu'ils disent ? (flemme de tout lire, en tout cas ce soir. Chuis crevée.)
Mareuil, que faut-il en penser ?
En tout cas, en dépit du fouchtri-fouchtra qu'est la rédaction delordienne à tiroirs, ce texte remarquable pose une question essentielle : à quel niveau convient-il d'enseigner telle notion ? Autrement dit : qu'est-ce qu'enseigner ?
- MufabGrand Maître
Mareuil a écrit:Bah on en fait comme on veut, faut lire d'abord, et puis penser ensuite.Mufab a écrit:Et alors, c'est bien ou c'est pas bien, ce qu'ils disent ? (flemme de tout lire, en tout cas ce soir. Chuis crevée.)
Mareuil, que faut-il en penser ?
Voilà, je vais faire ça. Bonne soirée !
- SowandiNiveau 10
Mareuil a écrit:J'ai promis hier quelques informations historiques sur la question fort importante de savoir ce qu'il faut enseigner et sous quelle forme à tel ou tel niveau en grammaire.
En fin de compte, je les donne sous forme de devinette.
Donc, qui a dit, à quelle date et à destination de qui ce qui suit ?
"On distinguait autrefois l'analyse grammaticale et l'analyse logique. Outre que les termes étaient fort mal choisis, aucun élève, et peut-être aucun maître n'ayant jamais compris ce qu'ils pouvaient réellement signifier, la distinction ainsi faite était absolument artificielle (1). Il s'agissait, en fait, de l'analyse des mots pris un à un, exercice aussi fastidieux que contestable ; et de l'analyse des propositions, consistant dans le décompte de celles-ci et dans leur qualification, exercice presque sans signification. L'enfant se cassait la tête pour savoir s'il fallait dire que tel mot qualifie, détermine ou modifie tel autre. Il s'amusait à compter « les verbes à un mode personnel », ce qui lui donnait le compte des propositions. Il se tourmentait pour savoir si les propositions coordonnées sont ou ne sont pas des indépendantes et il s'embarrassait dans les propositions participes et infinitives. Le bénéfice intellectuel était très voisin de zéro (2) ."
"Il faudrait, et on le pourrait facilement et avantageusement, faire même l'économie des termes proposition principale et proposition subordonnée. Cette distinction oblige à penser : "j'ai lu le livre - que vous m'avez prêté", ce qui ne correspond pas à la pensée réelle qui est : "j'ai lu - le livre que vous m'avez prêté." L'objet est tout ce deuxième groupe qui comprend à son tour le mot principal "livre" et sa détermination par la proposition, équivalente d'un complément ou d'une épithète. Le décompte des propositions cache la structure réelle de la phrase au lieu de la découvrir, et empêche d'apercevoir le jeu fécond des équivalences qui donne l'aisance de l'expression.(3) "
(1) Bon, déjà lui (ou elle) n'a effectivement rien compris à la grammaire traditionnelle.
Il doit parler de lui-même en tant que professeur et, surtout, en tant qu’élève qui n'a rien écouter pendant les séances de grammaire.
(2) C'est sûr, quand on n’écoute rien de ce que dit le prof et qu'en plus on ne fait pas ses devoirs, le bénéfice est forcément très voisin de zéro.
Et évidemment, comme lui n'a rien compris à la grammaire, on ne doit pas l'enseigner (j'ai l'impression que c'est ce qui arrive en France dans beaucoup de matières !).
(3) Il faut croire que les grammairiens qui ont posé les fondations de la grammaire traditionnelle et "imposé" l'analyse logique, puis ceux qui ont suivi leur voie et tenter d'améliorer, peaufiner la cohérence du système ont considéré que le verbe était le mot par excellence, porteur du jugement (comme ils disent), donc qu'il devait faire tourner l'analyse logique autour du verbe et non pas autour du nom.
Ce qui est très pratique pour conjuguer correctement.
Quant à l’utilité de faire de l'analyse grammaticale... Je suppose que quelque soit la grammaire choisie, il est, un moment ou un autre, indispensable de savoir à quelle espèce de mot on a affaire (et ne pas hésiter à utiliser un dictionnaire)(oui je radote avec mon dico).
- SowandiNiveau 10
Mufab a écrit:Sapotille a écrit:
Pourtant, je ne bois que de l'eau.
Ne cherche pas plus loin !
- MufabGrand Maître
Rikki a écrit:
Je l'embrasserai de votre part et lui demanderai s'il a conscience de son importance dans le débat. Je constate que quand V. Marchais a exhumé un vieux fil de grammaire sur les memes questions, de 2010, l'exemple pris était aussi celui d'un chat.
Je propose qu'on réfléchisse collectivement : pourquoi toujours des chats ? Pourquoi pas des lézards ? ou des pommes de terre ? ou alors des iguanodons ?
C'est rigolo, parce que je me souviens que, lors de mon premier cours de linguistique à l'Université de Poitiers, mon Professeur, pour introduire les notions de signifiant et de signifié, avait choisi le mot /cha/.
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