- KamolNiveau 9
Merci à tous pour vos réponses passionnées et passionnantes!
Désolée d'avoir était la cause (ou l'agent? ) de quelques quasi nuits blanches! Enfin, peut être que c'est la grammaire qui rend insomniaque?...
Désolée d'avoir était la cause (ou l'agent? ) de quelques quasi nuits blanches! Enfin, peut être que c'est la grammaire qui rend insomniaque?...
- User5899Demi-dieu
Kamol a écrit:Merci à tous pour vos réponses passionnées et passionnantes!
Désolée d'avoir était la cause (ou l'agent? ) de quelques quasi nuits blanches! Enfin, peut être que c'est la grammaire qui rend insomniaque?...
- KamolNiveau 9
oulàlà, oui bien sûr, "avoir été"!!
je ne dirais pas que c'est à force de lire des idioties, ce serait un peu facile, mais y a de ça, je pense...
je ne dirais pas que c'est à force de lire des idioties, ce serait un peu facile, mais y a de ça, je pense...
- MaieuHabitué du forum
A propos de complément
La phrase « Pierre lit » me donne une information minimale : j’apprends seulement qu’un garçon nommé Pierre accomplit l’action de lire (Si c’est Claude ou Dominique, je ne sais si c’est un garçon ou une fille), mais ce que j’ignore est beaucoup plus important que ce que j’apprends : j’ignore tout de Pierre et j’ignore ce qu’il lit, où, quand, comment, pourquoi, avec qui, etc.
Tous les renseignements que je donnerai sur Pierre et sur son action seront des compléments d’information.
Pourquoi ne pas m’en tenir à la seule notion de complément ? Parce que la précision d’information libère l’analyse et la compréhension ; complément d’information invite à préciser quelle est cette information et à expliciter ce qu’on appelle fonction, terme sur lequel je reviendrai.
J’ai en effet constaté que complément, suivi d’objet ou de circonstanciel, perd son sens parce que les noms qui lui sont associés sont d’une signification obscure. Information le lui rend.
A propos d’objet.
Soit les deux phrases : « Pierre raconte ses vacances. » et « Pierre parle de ses vacances. »
Dans la première, vacances qui renseigne sur le contenu de l’action est analysé comme complément d’objet (direct). Dans la deuxième, il est également analysé comme complément d’objet (indirect), ce qui signifie donc que l’information est du même ordre – indirect étant une indication concernant la seule construction, en l’occurrence la présence d’une « préposition » (voir plus loin).
Si l’information dite d’ « objet indirect » est analogue à celle d’ « objet direct », comment se fait-il qu’on ne puisse pas mettre sa construction à la voix passive ? Car on explique que le sujet de la voix passive est l’objet de la voix active – il subit l’action faite dans les deux cas : « Pierre cueille des cerises. » devient « Des cerises sont cueillies par Pierre. »
Alors, si l’objet indirect de la voix active ne peut pas devenir le sujet de la voix passive, en quoi est-il un objet comparable à l’objet direct ?
Exemples : « Je crois ce qu’il me dit. » et « Je crois en lui. »
Si, dans la première phrase, ce qu’il me dit me renseigne bien sur le contenu de l’action (croire), c’est une autre information que me donne lui dans la seconde : il précise le destinataire de ma confiance, de ma foi etc. (ce que signifie croire en) et non le contenu de ce que je crois, puisqu’en effet je ne crois rien de particulier : croire est un verbe vide donc différent de croire en qui est un verbe plein dont on ne peut préciser le contenu.
Parler de est lui aussi un verbe plein et ses vacances ne peut pas renseigner sur son contenu. Raconter ses vacances ou parler de ses vacances à quelqu’un sont deux discours différents : dans le premier cas, vacances renseigne sur le contenu du discours, dans le second cas, il renseigne sur le destinataire-objet du discours (je tiens un discours positif ou négatif sur, à propos de mes vacances) dont n’est pas connu le contenu, à quelqu’un renseignant sur le destinataire-personne. De la même façon dans « Je discute un ordre. », ordre renseigne sur le contenu de mon discours, alors que dans « Je discute d’un ordre. », il renseigne non sur le contenu – une approbation ou une critique – mais sur le destinataire-objet de mon discours.
En d’autres termes, si la construction avec l’objet indirect ne peut être mise à la voix passive, c’est parce qu’il n’y a pas d’objet mais un ou des destinataires, objets et personnes.
La notion « complément d’objet indirect » est donc artificielle.
Les « prépositions » de, en etc. avec lesquelles se construisent ces verbes n’en sont donc pas : une préposition est par définition posée devant alors que celles dont il est question sont indissociables du verbe qu’elles suivent, elles en font partie et sont donc des postpositions.
La phrase « Pierre lit » me donne une information minimale : j’apprends seulement qu’un garçon nommé Pierre accomplit l’action de lire (Si c’est Claude ou Dominique, je ne sais si c’est un garçon ou une fille), mais ce que j’ignore est beaucoup plus important que ce que j’apprends : j’ignore tout de Pierre et j’ignore ce qu’il lit, où, quand, comment, pourquoi, avec qui, etc.
Tous les renseignements que je donnerai sur Pierre et sur son action seront des compléments d’information.
Pourquoi ne pas m’en tenir à la seule notion de complément ? Parce que la précision d’information libère l’analyse et la compréhension ; complément d’information invite à préciser quelle est cette information et à expliciter ce qu’on appelle fonction, terme sur lequel je reviendrai.
J’ai en effet constaté que complément, suivi d’objet ou de circonstanciel, perd son sens parce que les noms qui lui sont associés sont d’une signification obscure. Information le lui rend.
A propos d’objet.
Soit les deux phrases : « Pierre raconte ses vacances. » et « Pierre parle de ses vacances. »
Dans la première, vacances qui renseigne sur le contenu de l’action est analysé comme complément d’objet (direct). Dans la deuxième, il est également analysé comme complément d’objet (indirect), ce qui signifie donc que l’information est du même ordre – indirect étant une indication concernant la seule construction, en l’occurrence la présence d’une « préposition » (voir plus loin).
Si l’information dite d’ « objet indirect » est analogue à celle d’ « objet direct », comment se fait-il qu’on ne puisse pas mettre sa construction à la voix passive ? Car on explique que le sujet de la voix passive est l’objet de la voix active – il subit l’action faite dans les deux cas : « Pierre cueille des cerises. » devient « Des cerises sont cueillies par Pierre. »
Alors, si l’objet indirect de la voix active ne peut pas devenir le sujet de la voix passive, en quoi est-il un objet comparable à l’objet direct ?
Exemples : « Je crois ce qu’il me dit. » et « Je crois en lui. »
Si, dans la première phrase, ce qu’il me dit me renseigne bien sur le contenu de l’action (croire), c’est une autre information que me donne lui dans la seconde : il précise le destinataire de ma confiance, de ma foi etc. (ce que signifie croire en) et non le contenu de ce que je crois, puisqu’en effet je ne crois rien de particulier : croire est un verbe vide donc différent de croire en qui est un verbe plein dont on ne peut préciser le contenu.
Parler de est lui aussi un verbe plein et ses vacances ne peut pas renseigner sur son contenu. Raconter ses vacances ou parler de ses vacances à quelqu’un sont deux discours différents : dans le premier cas, vacances renseigne sur le contenu du discours, dans le second cas, il renseigne sur le destinataire-objet du discours (je tiens un discours positif ou négatif sur, à propos de mes vacances) dont n’est pas connu le contenu, à quelqu’un renseignant sur le destinataire-personne. De la même façon dans « Je discute un ordre. », ordre renseigne sur le contenu de mon discours, alors que dans « Je discute d’un ordre. », il renseigne non sur le contenu – une approbation ou une critique – mais sur le destinataire-objet de mon discours.
En d’autres termes, si la construction avec l’objet indirect ne peut être mise à la voix passive, c’est parce qu’il n’y a pas d’objet mais un ou des destinataires, objets et personnes.
La notion « complément d’objet indirect » est donc artificielle.
Les « prépositions » de, en etc. avec lesquelles se construisent ces verbes n’en sont donc pas : une préposition est par définition posée devant alors que celles dont il est question sont indissociables du verbe qu’elles suivent, elles en font partie et sont donc des postpositions.
- CedricNiveau 6
J'essaie de faire mon cours de 3e sur "que". J'ai établi un plan:
I/ Pronom (relatif puis interrogatif)
II/ Conjonction de subordination
III/ Adverbe exclamatif
IV/ Cas particulier: béquille du subjonctif
Je ne sais pas comment intégrer la négation restrictive : "ne...que" et le présentatif "c'est...que" et je n'ai pas emmené ma grammaire en vacances. Quelqu'un pour éclairer ma lanterne?
I/ Pronom (relatif puis interrogatif)
II/ Conjonction de subordination
III/ Adverbe exclamatif
IV/ Cas particulier: béquille du subjonctif
Je ne sais pas comment intégrer la négation restrictive : "ne...que" et le présentatif "c'est...que" et je n'ai pas emmené ma grammaire en vacances. Quelqu'un pour éclairer ma lanterne?
- V.MarchaisEmpereur
Je pense que je n'essaierais surtout pas d'être exhaustif.
Ton plan est bien fichu : tu vois d'abord les différentes formes de "que" subordonnant, puis "que" en indépendante.
Les autres cas sont vraiment particuliers. Pour la restriction, je me contenterais d'une remarque : ne confondez pas etc. Le présentatif, la mise en relief, et autres gallicismes se prêtent à tant d'analyses que j'éviterais de me lancer là-dedans au collège.
Ton plan est bien fichu : tu vois d'abord les différentes formes de "que" subordonnant, puis "que" en indépendante.
Les autres cas sont vraiment particuliers. Pour la restriction, je me contenterais d'une remarque : ne confondez pas etc. Le présentatif, la mise en relief, et autres gallicismes se prêtent à tant d'analyses que j'éviterais de me lancer là-dedans au collège.
- User5899Demi-dieu
La "béquille du subjonctif", c'est la conjonction de subordination, non ?
- V.MarchaisEmpereur
Oui, Cripure, mais on évite de l'appeler comme ça au collège. Déjà qu'on se tue à faire comprendre aux élèves qu'une subordonnée sans principale, c'est pas correct...
- CedricNiveau 6
Merci Véronique pour ta réponse rapide. Je pense en effet que ça suffira pour mes petits 3e souvent bien perdus.
- CarabasVénérable
Bonjour,
Je bloque sur une analyse, et je pense que c'est tout bête.
Je compte les élèves ayant réussi le contrôle.
Quelle est la nature de ce qui est souligné?
Fonction, COD de "compter", donc ce n'est pas une participiale, mais du coup, je bloque. Tout bêtement groupe au participe présent? Peut-on voir dans ce groupe une proposition? Dans un sens, il est régi par un verbe, a un sujet autonome, mais comme il est COD et au participe présent, je ne sais plus.
D'avance merci.
Je bloque sur une analyse, et je pense que c'est tout bête.
Je compte les élèves ayant réussi le contrôle.
Quelle est la nature de ce qui est souligné?
Fonction, COD de "compter", donc ce n'est pas une participiale, mais du coup, je bloque. Tout bêtement groupe au participe présent? Peut-on voir dans ce groupe une proposition? Dans un sens, il est régi par un verbe, a un sujet autonome, mais comme il est COD et au participe présent, je ne sais plus.
D'avance merci.
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Terry Pratchett
- CedricNiveau 6
Pour moi c'est bien une proposition participiale (nature) qui est COD du verbe "compter" (fonction).
- thrasybuleDevin
Mais ce n'est pas une proposition participiale, le groupe n'est pas autonome!
- CarabasVénérable
Cedric a écrit:Pour moi c'est bien une proposition participiale (nature) qui est COD du verbe "compter" (fonction).
D'accord avec toi, puisqu'une participiale ne peut pas être COD.thrasybule a écrit:Mais ce n'est pas une proposition participiale, le groupe n'est pas autonome!
Mais du coup, mon problème est : quelle est la nature de ce groupe?
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- IphigénieProphète
mais oui c'est une prop. subordonnée participiale:
comme la sub.infinitive:
je vois les élèves réussir leur contrôle.
comme la sub.infinitive:
je vois les élèves réussir leur contrôle.
- CarabasVénérable
Justement, une infinitive peut être COD, mais pas une participiale.
Ou alors on m'aurait menti?
Edit : ce qui me rassure, c'est de voir que ma question n'est pas si crétine que ça, puisque la réponse n'est pas évidente.
Ou alors on m'aurait menti?
Edit : ce qui me rassure, c'est de voir que ma question n'est pas si crétine que ça, puisque la réponse n'est pas évidente.
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- IphigénieProphète
?
c'est vrai qu'elles sont la plupart du temps circonstancielles, mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas analyser un participe ayant son sujet propre comme une subordonnée.
Mais bon, ça a peut-être évolué ça aussi
Je vais aussi reprendre un café
c'est vrai qu'elles sont la plupart du temps circonstancielles, mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas analyser un participe ayant son sujet propre comme une subordonnée.
Mais bon, ça a peut-être évolué ça aussi
Je vais aussi reprendre un café
- CarabasVénérable
Désolée de vous pourrir la journée.
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- thrasybuleDevin
Alors si on dit: j aime les hommes ayant accepté leurs faiblesse, c'est une proposition participiale? Ce n'est pas un simple GN?
- CarabasVénérable
Pour moi non, mais c'est bien pour ça que je vous demande.
Pour moi, ce n'est pas une participiale ; ce n'est pas non plus un GN vu qu'on a un participe présent. Mais alors "ça" s'appelle comment? Groupe au participe présent?
Pour moi, ce n'est pas une participiale ; ce n'est pas non plus un GN vu qu'on a un participe présent. Mais alors "ça" s'appelle comment? Groupe au participe présent?
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- IphigénieProphète
J'ai l'impression que c'est un point où la grammaire française reste peut-être influencée par le latin: si on fait de la participiale l'exact équivalent de l'ablatif absolu, effectivement ce n'est pas une proposition.
Le participe ne serait alors qu'un "adjectif" ici?
Bon faites donc comme si je n'avais rien dit: j'en sais rien
Le participe ne serait alors qu'un "adjectif" ici?
Bon faites donc comme si je n'avais rien dit: j'en sais rien
- thrasybuleDevin
Je vais retourner au lit avec mon chat, je nage en pleine perplexitude...
Moi j'aurais dit gn à l'intérieur duquel on a un participe qui a une fonction d'épithète.
Moi j'aurais dit gn à l'intérieur duquel on a un participe qui a une fonction d'épithète.
- CarabasVénérable
C'est peut-être ça, hein.thrasybule a écrit:Je vais retourner au lit avec mon chat, je nage en pleine perplexitude...
Moi j'aurais dit gn à l'intérieur duquel on a un participe qui a une fonction d'épithète.
En tout cas, merci pour votre contribution (c'est bon, je n'oublie personne?)
Si une idée lumineuse vous vient à l'esprit, n'hésitez pas, je suis preneuse.
De même, si d'autres veulent jouer...
_________________
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- V.MarchaisEmpereur
Thrasy, ta première intuition était ici la bonne : il n'y a pas de participiale ici.
Dans la participiale, le participe fonctionne comme prédicat qui indique ce que fait un sujet autonome, distinct de la principale.
Ex : Les élèves ayant réussi leur contrôle, je compte bien les féliciter.
Ici, on dit deux choses : d'une part, on dit qu'il y a des élèves qui ont réussi leur contrôle, c'est un prédicat à part entière, et d'autre part, on dit qu'on va les féliciter.
Quand on dit : Je compte les élèves qui ont réussi leur contrôle, les élèves et ce qui suit forme un simple GN. On peut d'ailleurs le remplacer par un pronom : Je les compte (ces élèves).
N'oublions pas que le participe peut aussi s'employer pour qualifier, déterminer un nom.
Je compte les élèves bavards / les élèves assis / les élèves ayant réussi leur contrôle.
Dans ces exemples, il n'y a pas de prédication seconde, juste une précision relative aux élèves qui opère une sélection dans le référent : une simple détermination du nom opérée par un groupe épithète.
Une participiale forme un prédicat complet qui excède le simple GN et ne saurait se remplacer par un simple pronom : Les élèves ayant réussi leur contrôle, je compte bien les féliciter n'a pas le même sens que Eux, je compte bien les féliciter (la relation causale-temporelle a disparu).
Bref, pour répondre à ta question, Carabas, tu as un simple GN COD du verbe compter.
Dans la participiale, le participe fonctionne comme prédicat qui indique ce que fait un sujet autonome, distinct de la principale.
Ex : Les élèves ayant réussi leur contrôle, je compte bien les féliciter.
Ici, on dit deux choses : d'une part, on dit qu'il y a des élèves qui ont réussi leur contrôle, c'est un prédicat à part entière, et d'autre part, on dit qu'on va les féliciter.
Quand on dit : Je compte les élèves qui ont réussi leur contrôle, les élèves et ce qui suit forme un simple GN. On peut d'ailleurs le remplacer par un pronom : Je les compte (ces élèves).
N'oublions pas que le participe peut aussi s'employer pour qualifier, déterminer un nom.
Je compte les élèves bavards / les élèves assis / les élèves ayant réussi leur contrôle.
Dans ces exemples, il n'y a pas de prédication seconde, juste une précision relative aux élèves qui opère une sélection dans le référent : une simple détermination du nom opérée par un groupe épithète.
Une participiale forme un prédicat complet qui excède le simple GN et ne saurait se remplacer par un simple pronom : Les élèves ayant réussi leur contrôle, je compte bien les féliciter n'a pas le même sens que Eux, je compte bien les féliciter (la relation causale-temporelle a disparu).
Bref, pour répondre à ta question, Carabas, tu as un simple GN COD du verbe compter.
- CarabasVénérable
D'accord. Mon intuition était donc bonne, mais j'avais du mal à considérer un groupe avec participe présent comme un GN.
Merci.
Merci.
_________________
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Terry Pratchett
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