- V.MarchaisEmpereur
Oui, Celeborn.
Ici, la RPR raisonne comme pour "la ville de Paris".
Et autant, je suis d'accord avec eux (pourvu qu'Iphigénie ne passe pas par là...) pour "la ville de Paris", "le mois de février" ou bien d'autres constructions similaires : il ne s'agit pas d'appositions mais bel et bien de compléments du nom, à fonction déterminative : sans eux, impossible de savoir de quelle ville ou quel mois il s'agit.
Ici, "son père" est déjà parfaitement actualisé. Le déplacement du soi-disant complément dit bien que ce n'en est pas un (a-t-on jamais vu un CdN antéposé ?) et met en relief ce qui relève de la double prédication, comme dans toute apposition.
Bref, d'accord sur le découpage du groupe, pas sur l'analyse.
Ici, la RPR raisonne comme pour "la ville de Paris".
Et autant, je suis d'accord avec eux (pourvu qu'Iphigénie ne passe pas par là...) pour "la ville de Paris", "le mois de février" ou bien d'autres constructions similaires : il ne s'agit pas d'appositions mais bel et bien de compléments du nom, à fonction déterminative : sans eux, impossible de savoir de quelle ville ou quel mois il s'agit.
Ici, "son père" est déjà parfaitement actualisé. Le déplacement du soi-disant complément dit bien que ce n'en est pas un (a-t-on jamais vu un CdN antéposé ?) et met en relief ce qui relève de la double prédication, comme dans toute apposition.
Bref, d'accord sur le découpage du groupe, pas sur l'analyse.
- CelebornEsprit sacré
Pour être tout à fait honnête, la RPR ne parle pas de CDN ici. Elle crée une sorte de catégorie ad hoc, en fait. Autant la description de la chose est franchement intéressante et j'en recommande la lecture d'ailleurs, autant la catégorisation en elle-même me semble « légère ».
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- archebocEsprit éclairé
Celeborn a écrit:La grammaire « universitaire » actuelle (la Riegel, quoi) considère cette construction comme une « détermination qualitative antéposée » (ce fripon de valet = ce sacré valet)
Bref, ça a l'air très compliqué ^^
En tous les cas, il y a accord avec l'analyse proposée par Véronique sur le fait que c'est le substantif de fin qui est le noyau.
Donc vous diriez : "cette fripouille de Thénardier est mort l'an dernier". Pour mon compte, j'aurais fait l'accord au féminin : cette fripouille de Thénardier est morte l'an dernier.
http://www.wordreference.com/fren/fripouille donne : "Cette fripouille de comptable est partie avec la caisse".
En tout cas, au sein du groupe nominal, (ce fripon de valet = ce sacré valet), les deux articles n'ont pas la même fonction : le deuxième se rapporte à valet, le premier appartient à la « détermination qualitative antéposée ». Personne ne dira, je pense, "ce fripouille de Thénardier".
Donc je suis dubitatif sur ce concept de détermination qualitative antéposée.
- CelebornEsprit sacré
archeboc a écrit:
Donc vous diriez : "cette fripouille de Thénardier est mort l'an dernier". Pour mon compte, j'aurais fait l'accord au féminin : cette fripouille de Thénardier est morte l'an dernier.
Je paraphrase la RPR, là :
L'accord entre cette et fripouille est un accord de proximité. Sur l'accord de l'attribut du sujet, je pense qu'il y a débat (spontanément — mais j'ai peut-être tort — j'aurais accordé au masculin) . En revanche, la reprise pronominale dans la phrase suivante donnerait bien : « Cette fripouille de Thénardier est mort(e ?) l'an dernier. Il avait 60 ans. »
« Cette saleté de boucher m'a grugé sur la note. Il m'a compté deux fois le jambon. »
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- V.MarchaisEmpereur
Indéniablement, le premier terme du groupe commande l'accord.
Pourtant, dans bien des tournures similaires, on constate que c'est le deuxième terme qui est indispensable - le premier venant comme un surcroît d'information :
* son grand vieillard fait ci (ou ça).
Son père fait ci (ou ça).
Pourtant, dans bien des tournures similaires, on constate que c'est le deuxième terme qui est indispensable - le premier venant comme un surcroît d'information :
* son grand vieillard fait ci (ou ça).
Son père fait ci (ou ça).
- V.MarchaisEmpereur
Oui, je pense aussi que l'inversion de l'ordre usuel des mots, dû à un procédé de mise en relief, a nécessairement eu une incidence sur l'emploi du déterminant, et par voie de conséquence sur les autres accords dépendants de ce groupe.
On constate souvent des hésitations quand la syntaxe mêle ainsi les genres ou les personnes :
J'ai rêvé que j'étais un écureuil qui voltigeait/voltigeais d'arbre en arbre.
On constate souvent des hésitations quand la syntaxe mêle ainsi les genres ou les personnes :
J'ai rêvé que j'étais un écureuil qui voltigeait/voltigeais d'arbre en arbre.
- archebocEsprit éclairé
Celeborn a écrit:En revanche, la reprise pronominale dans la phrase suivante donnerait bien : « Cette fripouille de Thénardier est mort(e ?) l'an dernier. Il avait 60 ans. »
« Cette saleté de boucher m'a grugé sur la note. Il m'a compté deux fois le jambon. »
Là, c'est normal. La fonction grammaticale ne passe pas de phrase en phrase. Le sens seul est transmis. Mais au sein de la phrase, il me semble que la construction grammaticale doit permettre de suivre les règles d'accords, et vice-versa. Sinon, à quoi sert la grammaire ?
J'ai rêvé que j'étais un écureuil qui voltigeait/voltigeais d'arbre en arbre.
C'est curieux, pourquoi restez-vous sur des exemples homophones ? Regardons plutôt :
J'ai rêvé que nous étions des écureuils qui voltigeaient/
N'êtes vous pas d'accord ? (<== ça, c'est un mauvais jeu de mot)
- V.MarchaisEmpereur
Mon avis à moi importe peu. En grammaire, les deux accords sont possibles, je suis formelle. Y compris "qui voltigions", même si cela heurte votre oreille.
- yphrogEsprit éclairé
Carabas a écrit:Dans "son grand vieillard de père", comment analysez-vous "de père"?
Oui, j'aime vous embêter pendant les vacances!
Tu continues à nous faire réfléchir autour de ce jongleur de "de" je vois :lol:
(ici avec ses satellites en orbite retrograde) :abf:
V.Marchais a écrit:Oui, Celeborn.
Ici, la RPR raisonne comme pour "la ville de Paris".
Et autant, je suis d'accord avec eux (pourvu qu'Iphigénie ne passe pas par là...) pour "la ville de Paris", "le mois de février" ou bien d'autres constructions similaires : il ne s'agit pas d'appositions mais bel et bien de compléments du nom, à fonction déterminative : sans eux, impossible de savoir de quelle ville ou quel mois il s'agit.
Ici, "son père" est déjà parfaitement actualisé. Le déplacement du soi-disant complément dit bien que ce n'en est pas un (a-t-on jamais vu un CdN antéposé ?) et met en relief ce qui relève de la double prédication, comme dans toute apposition.
Merci Véronique, ton analyse est très instructif. L'application de cette terminologie "double prédication" à un sujet fait travailler les neurones
Tout est dit, mais puisque j'aime toujours travailler les questions de Carabas, et qu'elles m'ont déjà amené à penser aux prototypes avec "de" ...
En anglais, la structure n'est pas grammaticale sans un article indéfini devant le deuxième nom: "her fool of a father" -- ce qui attire l'attention sur la mécanisme de la comparaison d'un individu (un père) à un prototype (de sot), ce qui n'est pas explicite en français. C'est sûrement cette comparaison à un prototype qui donne de la force pragmatique à la structure (celle/celui qui "décode" l'enoncé doit faire l'effort de comparaison, ce qui ne serait pas le cas avec "her foolish father"). (Comme en français l'article indéfini est exclu en parlant de son papa (un mien papa / a my Dad)
- User5899Demi-dieu
Iphigénie est de repos, c'est moi qui suis de quart ce soir.V.Marchais a écrit:Oui, Celeborn.
Ici, la RPR raisonne comme pour "la ville de Paris".
Et autant, je suis d'accord avec eux (pourvu qu'Iphigénie ne passe pas par là...) pour "la ville de Paris", "le mois de février" ou bien d'autres constructions similaires : il ne s'agit pas d'appositions mais bel et bien de compléments du nom, à fonction déterminative : sans eux, impossible de savoir de quelle ville ou quel mois il s'agit.
Que vous voyiez un complément du nom dans le groupe "la ville de Pâris" ne me dérange pas. C'est une autre paire de manche pour "la ville de Paris". Vraiment, je ne comprendrai jamais cette propension à adopter, dès lors que se propose un choix, la solution qui délire et ne signifie rien. C'en est vraiment lassant, surtout lorsqu'on lit par ailleurs les déplorations sur la perte du sens de la grammaire. Moins d'heures à consacrer à la grammaire plus une refonte des analyses sur le mode monomaniacodélirant donnent... Ben pas grand-chose, tiens.
- yphrogEsprit éclairé
ah cette hache de numérique qui fait vibrer les codélires!
Edit: Cripure, en pensant au SN "la semaine du 15" j'ai été convaincu du raisonnement... un nom propre n'a pas d'article... je ne comprends pas le problème que vous évoquez (Pâris = nom propre, tout comme Paris...)
Edit: Cripure, en pensant au SN "la semaine du 15" j'ai été convaincu du raisonnement... un nom propre n'a pas d'article... je ne comprends pas le problème que vous évoquez (Pâris = nom propre, tout comme Paris...)
- User5899Demi-dieu
La ville de Pâris : Pâris, complément du nom "ville", génitif si vous préférez. La ville de Paris : Paris, apposition au nom "ville", pas de génitif.Sasha P. Rog a écrit:ah cette hache de numérique qui fait vibrer les codélires!
Edit: Cripure, en pensant au SN "la semaine du 15" j'ai été convaincu du raisonnement... un nom propre n'a pas d'article... je ne comprends pas le problème que vous évoquez (Pâris = nom propre, tout comme Paris...)
D'ailleurs, on pourrait comprendre très facilement "la ville Paris s'organise de façon très différente que sa rivale Marseille", alors qu'avec Pâris, on ne peut pas : il faut la préposition "de".
Pour les noms propres qui n'ont pas d'articles, il faut être prudent. Dans ma région, on parlera fréquemment du Bruno et de l'Elodie
- CarabasVénérable
Merci pour vos analyses, Véronique et Celeborn.
Comment analyses-tu : j'aimerais avoir mes soirées de libres?
"de libres" = attribut du COD "soirées"?
Ben tiens, puisque tu aimes :Sasha P. Rog a écrit:Carabas a écrit:Dans "son grand vieillard de père", comment analysez-vous "de père"?
Oui, j'aime vous embêter pendant les vacances!
Tu continues à nous faire réfléchir autour de ce jongleur de "de" je vois :lol:
Comment analyses-tu : j'aimerais avoir mes soirées de libres?
"de libres" = attribut du COD "soirées"?
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- V.MarchaisEmpereur
Oui, Carabas (même si ici le "de" n'a rien de nécessaire est sonne assez mal).
Cripure, j'ai une info pour vous : le Français ne connaît ni génitif ni ablatif ni autres cas. Il en résulte une syntaxe qui ne peut pas être toujours celle du latin.
Dire que dans "La ville de Paris", Paris est au "cas" de "la ville", c'est faire de la grammaire latine, pas de la grammaire française.
Syntaxiquement, il y a exactement le même rapport de détermination entre le premier nom et le second (et la possibilité de supprimer la préposition n'y change rien : il existe de nombreux compléments du nom directs).
Cripure, j'ai une info pour vous : le Français ne connaît ni génitif ni ablatif ni autres cas. Il en résulte une syntaxe qui ne peut pas être toujours celle du latin.
Dire que dans "La ville de Paris", Paris est au "cas" de "la ville", c'est faire de la grammaire latine, pas de la grammaire française.
Syntaxiquement, il y a exactement le même rapport de détermination entre le premier nom et le second (et la possibilité de supprimer la préposition n'y change rien : il existe de nombreux compléments du nom directs).
- LédisséEsprit sacré
Ne veux-tu pas dire J'aimerais avoir des soirées (et même plutôt, par exemple au moins deux soirées) de libres (par semaine) ? mes soirées de libres me semble vraiment trop étrange.
Sinon, oui, a priori, je dirais attribut du COD.
Sinon, oui, a priori, je dirais attribut du COD.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- yphrogEsprit éclairé
V.Marchais a écrit:
Dire que dans "La ville de Paris", Paris est au "cas" de "la ville", c'est faire de la grammaire latine, pas de la grammaire française.
Pas d'avis sur le fond, mais la traduction anglaise n'est pas la même...
la ville de Pâris = Pâris's city, * / ?the city of Pâris
la ville de Paris = *Paris's city, the city of Paris
la possibilité de supprimer la préposition n'y change rien
un jongleur de trop // *un jongleur trop
une bonne chose de faite // une bonne chose faite (moins bon?)
au moins deux soirées de libres // au moins deux soirées libres (moins bon, s'il n'y a pas de suite comme "dans la semaine"?)
J'ai l'impression que "la grammaire est quelque chose de très compliqué". (sans accord)
- User5899Demi-dieu
Véronique, j'ai une info pour vous. "La ville de Paris" est l'exemple d'apposition donné partout, jusqu'à ce que vos professeurs nimbus aient décidé que décidément, on ne les avait pas encore assez entendus et qu'il était temps de faire un truc pour qu'on les remarque.V.Marchais a écrit:Oui, Carabas (même si ici le "de" n'a rien de nécessaire est sonne assez mal).
Cripure, j'ai une info pour vous : le Français ne connaît ni génitif ni ablatif ni autres cas. Il en résulte une syntaxe qui ne peut pas être toujours celle du latin.
Dire que dans "La ville de Paris", Paris est au "cas" de "la ville", c'est faire de la grammaire latine, pas de la grammaire française.
Syntaxiquement, il y a exactement le même rapport de détermination entre le premier nom et le second (et la possibilité de supprimer la préposition n'y change rien : il existe de nombreux compléments du nom directs).
"La voiture de mon père" associé à "La ville de Paris" : oui, pour le sens, voilà une analyse pertinente. Ca vaut le coup, décidément, de faire de la grammaire, si c'est pour la faire ainsi.
J'ai une autre info pour vous, Véronique. "Je", "me", "il", "se", "lui". Ah mais non, il n'y a pas de cas en français.
Fin de la discussion pour moi. En lycée, nous parlons en dernier, nous avons donc le dernier mot. C'est ce qui compte. Heureusement, finalement, que les élèves d'aujourd'hui ne retiennent pas grand-chose
- User5899Demi-dieu
De rien, hein. C'est pas comme si on perdait notre temps à répondre à vos questions.Carabas a écrit:Merci pour vos analyses, Véronique et Celeborn.
Oh mais non. Complément du nom "soirées", bien sûr. Cf. "j'aimerais boire mon vin de Smyrne".Carabas a écrit:Ben tiens, puisque tu aimes :
Comment analyses-tu : j'aimerais avoir mes soirées de libres?
"de libres" = attribut du COD "soirées"?
- User5899Demi-dieu
Evidemment. Vous, vous avez compris tout de suite pourquoi la description grammaticale française d'aujourd'hui est une description inepte et imposée par... Allez, disons des m'as-tu-vu ? .Sasha P. Rog a écrit:V.Marchais a écrit:
Dire que dans "La ville de Paris", Paris est au "cas" de "la ville", c'est faire de la grammaire latine, pas de la grammaire française.
Pas d'avis sur le fond, mais la traduction anglaise n'est pas la même...
la ville de Pâris = Pâris's city, * / ?the city of Pâris
la ville de Paris = *Paris's city, the city of Paris
- CarabasVénérable
Très bien, message reçu.Cripure a écrit:De rien, hein. C'est pas comme si on perdait notre temps à répondre à vos questions.Carabas a écrit:Merci pour vos analyses, Véronique et Celeborn.
Bye.
Et surtout bonne année!
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- CelebornEsprit sacré
Cripure a écrit:Véronique, j'ai une info pour vous. "La ville de Paris" est l'exemple d'apposition donné partout
Non, ç'a toujours été un cas particulier bizarre. L'exemple d'apposition donné partout, c'est un truc séparé par une virgule : Marie, la fille du docteur, était très jolie. On ne va peut-être pas réinventer la grammaire traditionnelle non plus. Que la ville de Paris ait été considéré comme une apposition, oui ; que c'en ait été l'archétype, certainement pas.
"La voiture de mon père" associé à "La ville de Paris" : oui, pour le sens, voilà une analyse pertinente. Ca vaut le coup, décidément, de faire de la grammaire, si c'est pour la faire ainsi.
Ça n'a rien de fondamentalement plus choquant que d'associer « la voiture de mon père » et « le train de marchandises », ou « l'histoire de ma sœur » (= que me raconte ma sœur) et « l'histoire de ma sœur » (= ce qu'elle a vécu). Même préposition, mais rapport de sens complètement différent.
J'ai une autre info pour vous, Véronique. "Je", "me", "il", "se", "lui". Ah mais non, il n'y a pas de cas en français.
Non, il n'y a pas de cas en français. Il y a des vestiges de déclinaisons dans les pronoms (personnel, relatif), mais il n'y a pas de cas. D'ailleurs « me » peut être direct ou indirect, « dont » COI ou CDN…
Venir faire une scène à Véronique sur « la ville de Paris » alors que Véronique a fait davantage pour l'enseignement de la grammaire en collège ces dernières années que n'importe qui d'autre en France, c'est quand même vraiment mal choisir ses cibles.Fin de la discussion pour moi. En lycée, nous parlons en dernier, nous avons donc le dernier mot. C'est ce qui compte. Heureusement, finalement, que les élèves d'aujourd'hui ne retiennent pas grand-chose
Enfin, ce serait bien qu'il fût possible de discuter grammaire entre pairs sur ce forum sans qu'on se lançât des anathèmes tous les trois messages. On a quand même la possibilité de signaler où en est la doxa grammaticale actuelle — fût-ce pour la contester — sans s'en prendre une au détour du premier post venu.
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- IphigénieProphète
Je crois qu'on a déjà eu des heurts de ce type entre classiques et modernes.
La grammaire que nous avons apprise et pratiquée comme lettres classiques ne se reconnaît effectivement pas dans cette analyse de "la ville de Paris" qui contredit toutes nos grammaires latines.
Alors il est vrai que la grammaire française n'a pas à être la grammaire latine, mais c'est vrai aussi que l'on a parfois le sentiment qu'on a changé les repères presque exprès, histoire de couper un peu plus le lien avec le latin. (vous excuserez cette paranoïa, on est encore dans l'année Rousseau après tout )
Car dans l'histoire de la langue française, il y a bien eu, qu'on le veuille ou non, un long moment où l'on n'a cessé de réclamer le lien entre latin et français, jusqu'à ce qu'un beau jour, comme disait Brassens , "la bande du Professeur Nimbus est arrivée, frappant< le latin> d'alignement"...
Je crois donc, sans parler pour lui, que la colère n'est pas dirigée contre Véronique, mais a quelque chose à voir avec un bel enseignement que l'on a massacré de toutes parts depuis 30 ans ... Et, retour à la case départ, sur ce point comme par exemple sur celui des superlatifs absolus et relatifs, c'est bien embêtant de devoir éventuellement faire désapprendre en latin ce qui a été appris en français (cela dit ni Cripure je crois ni moi n'enseignons plus le latin, de toute façon..
Paix et amour... :lol:
La grammaire que nous avons apprise et pratiquée comme lettres classiques ne se reconnaît effectivement pas dans cette analyse de "la ville de Paris" qui contredit toutes nos grammaires latines.
Alors il est vrai que la grammaire française n'a pas à être la grammaire latine, mais c'est vrai aussi que l'on a parfois le sentiment qu'on a changé les repères presque exprès, histoire de couper un peu plus le lien avec le latin. (vous excuserez cette paranoïa, on est encore dans l'année Rousseau après tout )
Car dans l'histoire de la langue française, il y a bien eu, qu'on le veuille ou non, un long moment où l'on n'a cessé de réclamer le lien entre latin et français, jusqu'à ce qu'un beau jour, comme disait Brassens , "la bande du Professeur Nimbus est arrivée, frappant< le latin> d'alignement"...
Je crois donc, sans parler pour lui, que la colère n'est pas dirigée contre Véronique, mais a quelque chose à voir avec un bel enseignement que l'on a massacré de toutes parts depuis 30 ans ... Et, retour à la case départ, sur ce point comme par exemple sur celui des superlatifs absolus et relatifs, c'est bien embêtant de devoir éventuellement faire désapprendre en latin ce qui a été appris en français (cela dit ni Cripure je crois ni moi n'enseignons plus le latin, de toute façon..
Paix et amour... :lol:
- User5899Demi-dieu
Ce n'est même pas un problème que de latin, Iphigénie. Notre camarade anglophone Sacha fait observer que l'anglais, idiome sans influence ni audience, c'est entendu, mais idiome tout de même, n'exprime pas du tout ces deux prétendus compléments de nom de la même façon. Or si, au niveau scolaire, la grammaire ne sert pas aux élèves à comprendre l'organisation et l'articulation des mots de façon à ce que leur apprentissage d'une langue étrangère leur soit facilité, il n'y a dès lors plus aucune justification à faire de la grammaire. Quant aux spécialistes universitaires, la nécessité pour eux de dire quelque chose de neuf s'ils veulent percer ne plaide évidemment pas en faveur de leurs fumeuses théories, dès lors qu'on discute d'autre chose que de leurs futurs postes dans leurs futures universités.iphigénie a écrit:Je crois qu'on a déjà eu des heurts de ce type entre classiques et modernes.
La grammaire que nous avons apprise et pratiquée comme lettres classiques ne se reconnaît effectivement pas dans cette analyse de "la ville de Paris" qui contredit toutes nos grammaires latines.
Alors il est vrai que la grammaire française n'a pas à être la grammaire latine, mais c'est vrai aussi que l'on a parfois le sentiment qu'on a changé les repères presque exprès, histoire de couper un peu plus le lien avec le latin. (vous excuserez cette paranoïa, on est encore dans l'année Rousseau après tout )
Car dans l'histoire de la langue française, il y a bien eu, qu'on le veuille ou non, un long moment où l'on n'a cessé de réclamer le lien entre latin et français, jusqu'à ce qu'un beau jour, comme disait Brassens , "la bande du Professeur Nimbus est arrivée, frappant< le latin> d'alignement"...
Je crois donc, sans parler pour lui, que la colère n'est pas dirigée contre Véronique, mais a quelque chose à voir avec un bel enseignement que l'on a massacré de toutes parts depuis 30 ans ... Et, retour à la case départ, sur ce point comme par exemple sur celui des superlatifs absolus et relatifs, c'est bien embêtant de devoir éventuellement faire désapprendre en latin ce qui a été appris en français (cela dit ni Cripure je crois ni moi n'enseignons plus le latin, de toute façon..
Paix et amour... :lol:
- CelebornEsprit sacré
Cripure a écrit:Notre camarade anglophone Sacha fait observer que l'anglais, idiome sans influence ni audience, c'est entendu, mais idiome tout de même, n'exprime pas du tout ces deux prétendus compléments de nom de la même façon.
Un train de marchandises : a goods train
la voiture de mon père : my father's car
un verre d'eau : a glass of water
Trois CDN parfaitement estampillés comme tels en français, et exprimés de trois manières tout à fait différentes en anglais. Doucement sur les comparaisons entre langues.
_________________
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- IphigénieProphète
Oui, j'ai lu en remontant. Il peut y avoir cela dit des différences d'analyse d'une langue à l'autre (par exemple sur le complément d'agent//complément de moyen) .Ce qui me choque du haut de mon grand âge c'est que la grammaire française a ici changé d'analyse sans que pour autant on puisse y voir un fulgurant progrès sur ce point comme sur celui de l'appellation des superlatifs dont je parlais plus haut( parce que je me souviens de m'en être étranglée en le découvrant- )ce qui me rend plus cool aujourd'hui...Ce n'est même pas un problème que de latin, Iphigénie. Notre camarade anglophone Sacha fait observer que l'anglais, idiome sans influence ni audience, c'est entendu, mais idiome tout de même, n'exprime pas du tout ces deux prétendus compléments de nom de la même façon. Or si, au niveau scolaire, la grammaire ne sert pas aux élèves à comprendre l'organisation et l'articulation des mots de façon à ce que leur apprentissage d'une langue étrangère leur soit facilité, il n'y a dès lors plus aucune justification à faire de la grammaire.
Il faudra un jour si ce n'est déjà fait qu'un historien se penche sur la dualité classiques et modernes en lettres depuis 40 ans ... Je pense qu'on y trouverait un certains nombre de réponses à la question de la maîtrise actuelle de la langue.( je ne veux pas faire une hiérarchie bien sûr, je veux parler des contradictions amenées dans nos enseignements selon qu'on prend la casquette prof de français ou prof de latin.) Et plus fondamentalement, ça pose le problème de notre statut de "professeur de lettres classiques" qui de plus en plus est cantonné aux "lettres antiques" et plus du tout compris comme un ensemble cohérent .
- yphrogEsprit éclairé
Celeborn a écrit:Cripure a écrit:Notre camarade anglophone Sacha fait observer que l'anglais, idiome sans influence ni audience, c'est entendu, mais idiome tout de même, n'exprime pas du tout ces deux prétendus compléments de nom de la même façon.
Un train de marchandises : a goods train
la voiture de mon père : my father's car
un verre d'eau : a glass of water
Trois CDN parfaitement estampillés comme tels en français, et exprimés de trois manières tout à fait différentes en anglais. Doucement sur les comparaisons entre langues.
tout à fait... je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi on ne dit pas "*un train à fret" (a freight train) sur le modèle d'un verre à eau (a water glass) / verre à vin. :lol:
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