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- TristanaVénérable
Elle n'avait probablement pas pensé qu'il allait en parler sur Internet, sur un blog où elle pouvait éventuellement devenir identifiable, pour peu qu'on connaisse l'établissement.Madame_Prof a écrit:Quant au outing... l'élève a pris la parole devant tous ses camarades pour dire ça, c'est elle qui l'a fait son outing!
- VioletEmpereur
Oui, c'est une chose de dire quelque chose dans une classe et une autre de le lire sur un blog public.
Elle est en 3° dans un petit collège... Le monde est petit...
Elle est en 3° dans un petit collège... Le monde est petit...
- Marie LaetitiaBon génie
Tristana a écrit:Elle n'avait probablement pas pensé qu'il allait en parler sur Internet, sur un blog où elle pouvait éventuellement devenir identifiable, pour peu qu'on connaisse l'établissement.Madame_Prof a écrit:Quant au outing... l'élève a pris la parole devant tous ses camarades pour dire ça, c'est elle qui l'a fait son outing!
ça c'est vrai, c'est délicat. Bon, en même temps, l'essentiel du pubic capable de l'identifier et de mal réagir se trouve dans son village.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Reste à demander à l'auteur quelques explications plutôt que d'émettre des hypothèses, même valables, qui ne peuvent guère devenir certitude sans preuve.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- variaHabitué du forum
Personnellement moi c'est l'article que je trouve complètement malhonnête et qui m'a choquée. Comment faire monter la mayonnaise et dramatiser à fond un billet très rapide qui ne dit pas ce qu'est censé reprendre l'article.
Je défie la personne qui l'a écrit de ne pas être gênée s'il est devant une classe et qu'une des élèves révèle tout d'un coup être lesbienne : en tant qu'adulte dans la salle, on a quand même un peu la charge de ces jeunes en général et que quelqu'un fasse une démarche aussi importante qu'un coming out devant les autres, c'est aussi une grande responsabilité qui nous incombe et on ne sait pas tjs comment réagir. Elle a mis soudain qqch de très intime sur la scène publique (je sais, John, ce ne serait sans dout pas considéré comme qqh d'aussi intime si elle avait dit "ben moi, j'aime les hommes"... mais il se trouve que c'est comme ça).
Bref l'article est gerbant (vois aussi ce qu'il dit sur la manière dont ce pédagogue parle de ses élèves, l'emploi du mot "lesbienne" qu'il més-interprète, etc.), en rajoute des tonnes et ne fait que desservir son propos.
Beurk !
Je défie la personne qui l'a écrit de ne pas être gênée s'il est devant une classe et qu'une des élèves révèle tout d'un coup être lesbienne : en tant qu'adulte dans la salle, on a quand même un peu la charge de ces jeunes en général et que quelqu'un fasse une démarche aussi importante qu'un coming out devant les autres, c'est aussi une grande responsabilité qui nous incombe et on ne sait pas tjs comment réagir. Elle a mis soudain qqch de très intime sur la scène publique (je sais, John, ce ne serait sans dout pas considéré comme qqh d'aussi intime si elle avait dit "ben moi, j'aime les hommes"... mais il se trouve que c'est comme ça).
Bref l'article est gerbant (vois aussi ce qu'il dit sur la manière dont ce pédagogue parle de ses élèves, l'emploi du mot "lesbienne" qu'il més-interprète, etc.), en rajoute des tonnes et ne fait que desservir son propos.
Beurk !
- JEMSGrand Maître
Merci Varia,
Franchement, ce billet veut sortir tous les mots du contexte, les retourner contre son auteur.
Je pense que moi aussi je serais ébranlé si j'avais un coming-out à gérer dans une intervention. Il a été heurté par cette envie soudaine de communiquer, point !
Franchement, ce billet veut sortir tous les mots du contexte, les retourner contre son auteur.
Je pense que moi aussi je serais ébranlé si j'avais un coming-out à gérer dans une intervention. Il a été heurté par cette envie soudaine de communiquer, point !
- PseudoDemi-dieu
C'est un peu le monde à l'envers quand même !
Il semble normal à tout le monde qu'un adulte, enseignant, philosophe, aille dans des bahuts parler de différence et de tolérance et qu'il soit "gêné" par un ado qui déclare être homo ?
Et il semble pertinent de prétendre qu'une gamine de 14 ou 15 ans savait bien ce qu'elle faisait, elle. On lui reproche d'ailleurs presque d'avoir parler d'elle, de sa vie ! C'est bientôt de sa faute, quoi, si un philosophe de mes deux vient dans sa classe débattre d'un sujet qui touche tout le monde. C'est bientôt sa faute si elle illustre avec son cas le thème du jour.
Bref, l'adulte ne savait pas où il mettait les pieds mais on l'excuse, lors que la gamine est tenue pour totalement rationnelle et responsable de sa déclaration mal venue.
Alors que le type, avec ses théories sur la tolérance n'est pas capable de gérer une intervention d'une ado complètement dans le thème.
Etre pédagogue, c'est avoir une longueur d'avance ! Visiblement, le monsieur avait ce jour là un train de retard !
Il semble normal à tout le monde qu'un adulte, enseignant, philosophe, aille dans des bahuts parler de différence et de tolérance et qu'il soit "gêné" par un ado qui déclare être homo ?
Et il semble pertinent de prétendre qu'une gamine de 14 ou 15 ans savait bien ce qu'elle faisait, elle. On lui reproche d'ailleurs presque d'avoir parler d'elle, de sa vie ! C'est bientôt de sa faute, quoi, si un philosophe de mes deux vient dans sa classe débattre d'un sujet qui touche tout le monde. C'est bientôt sa faute si elle illustre avec son cas le thème du jour.
Bref, l'adulte ne savait pas où il mettait les pieds mais on l'excuse, lors que la gamine est tenue pour totalement rationnelle et responsable de sa déclaration mal venue.
Alors que le type, avec ses théories sur la tolérance n'est pas capable de gérer une intervention d'une ado complètement dans le thème.
Etre pédagogue, c'est avoir une longueur d'avance ! Visiblement, le monsieur avait ce jour là un train de retard !
- variaHabitué du forum
Pseudo, bien sûr que le philosophe aurait dû être mieux préparé dans ce cas de figure...
Quoique, quand on lit son billet, il n'est même pas sûr que son terme "skotché" ne soit pas plutôt l'expression d'une certaine admiration face à l'élève qui a eu le courage de se dévoiler ainsi, alors que tout le monde avait une réaction assez passive ou puérile. En lisant le billet, ma première impression a été qu'il décrivait une sorte de parenthèse d'état de grâce dans son intervention jusqu'ici assez morne...
Mais l'article lui-même est écoeurant, en voulant ainsi se faire moraliste à peu de frais, s'érigeant en pourfendeur de l'intolérance face à un philosophe qui n'en a même pas vraiment témoigné !
En tout cas, il n'a jamais été question de mettre en accusation la collégienne, loin de là ! Au contraire !
Comme quoi un message court ainsi livré à l'écrit peut être sujet à bien des malentendus...
Quoique, quand on lit son billet, il n'est même pas sûr que son terme "skotché" ne soit pas plutôt l'expression d'une certaine admiration face à l'élève qui a eu le courage de se dévoiler ainsi, alors que tout le monde avait une réaction assez passive ou puérile. En lisant le billet, ma première impression a été qu'il décrivait une sorte de parenthèse d'état de grâce dans son intervention jusqu'ici assez morne...
Mais l'article lui-même est écoeurant, en voulant ainsi se faire moraliste à peu de frais, s'érigeant en pourfendeur de l'intolérance face à un philosophe qui n'en a même pas vraiment témoigné !
En tout cas, il n'a jamais été question de mettre en accusation la collégienne, loin de là ! Au contraire !
Comme quoi un message court ainsi livré à l'écrit peut être sujet à bien des malentendus...
- PseudoDemi-dieu
varia a écrit:P
En tout cas, il n'a jamais été question de mettre en accusation la collégienne, loin de là ! Au contraire !
Vraiment ?
Marie Laetitia a écrit:
pour l'élève, si. Assumé, j'imagine, elle savait très bien les risques qu'elle prenait face à ses camarades ou à des élèves qui ne brillent pas forcément par leur grande tolérance.
varia a écrit:
Je défie la personne qui l'a écrit de ne pas être gênée s'il est devant une classe et qu'une des élèves révèle tout d'un coup être lesbienne : en tant qu'adulte dans la salle, on a quand même un peu la charge de ces jeunes en général et que quelqu'un fasse une démarche aussi importante qu'un coming out devant les autres, c'est aussi une grande responsabilité qui nous incombe et on ne sait pas tjs comment réagir. Elle a mis soudain qqch de très intime sur la scène publique (je sais, John, ce ne serait sans dout pas considéré comme qqh d'aussi intime si elle avait dit "ben moi, j'aime les hommes"... mais il se trouve que c'est comme ça).
Et ce qui gêne, c'est ce que dit cette collégienne ? Ou que ce soit en public et que ca puisse gêner les autres ? Mais dans un endroit qui prône la tolérance et le respect des différences, où est le problème ??
Elle dit quelque chose d'intime ? Ma foi, pas plus que de dire "j'aime les hommes", effectivement. Enfin, quand on est tolérant et qu'on respecte les différences.
L'intolérance est tellement normale, intégrée, concernant certaines catégories de population qu'elle passe pour de l’indécence de la part de ces "anormaux" qui pourrait quand même respecter un lieu public et les chastes oreilles présentes.
- EloahExpert spécialisé
Pffffffff, à lire ce nouveau fil, le deuxième sur le sujet en quelques jours, je me dis que notre droit à l'indifférence est bien loin d'être acquis.
- ClarinetteGrand Maître
'Scusez, pas pu m'empêcher de relever !Marie Laetitia a écrit:Tristana a écrit:Elle n'avait probablement pas pensé qu'il allait en parler sur Internet, sur un blog où elle pouvait éventuellement devenir identifiable, pour peu qu'on connaisse l'établissement.Madame_Prof a écrit:Quant au outing... l'élève a pris la parole devant tous ses camarades pour dire ça, c'est elle qui l'a fait son outing!
ça c'est vrai, c'est délicat. Bon, en même temps, l'essentiel du pubic capable de l'identifier et de mal réagir se trouve dans son village.
- JohnMédiateur
Clarinette, tu as le coup d'oeil
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
Le titre du fil est un peu accrocheur, je trouve, si l'on veut suggérer que le "philosophe" s'est montré admiratif envers la collégienne, ce que je ne crois pas un instant. Quant à "scotché" dont on souligne à raison l'ambiguité... Je pensais qu'un professeur de philosophie savait utiliser des mots avec plus de précision.
Cette histoire est lamentable.
Cette histoire est lamentable.
- mel93Grand sage
J'ai repris le titre de l'article.Cripure a écrit:Le titre du fil est un peu accrocheur, je trouve, si l'on veut suggérer que le "philosophe" s'est montré admiratif envers la collégienne, ce que je ne crois pas un instant. Quant à "scotché" dont on souligne à raison l'ambiguité... Je pensais qu'un professeur de philosophie savait utiliser des mots avec plus de précision.
Cette histoire est lamentable.
- ClarinetteGrand Maître
John a écrit:
Clarinette, tu as le coup d'oeil
- variaHabitué du forum
[quote="mel93"]
C'est bien pour ça que je dis que cet article est manipulateur. Lisez plutôt le billet lui-même, dont le lien est donné en p. 1 ou 2.
Ce qui a pu être embarrassant pour l'adulte en présence, ce n'est pas que cette collégienne soit lesbienne : c'est bien qu'elle en fasse la révélation (si c'en était bien une, c'est vrai qu'après tout on n'en sait rien, si ça se trouve son entourage est au courant depuis bien longtemps) à ce moment-là.
Eloah, en outre : si elle en a parlé dans ce contexte, c'est bien qu'elle le ressentait comme une différence difficile à vivre (puisque c'était le sujet de la réunion).
Mais combien de fois faut-il que j'écrive que ce n'est pas de la responsabilité de la collégienne ? Le philosophe aurait dû penser en effet que cela pouvait arriver, c'est là sa faute, mais je ne crois pas à tout ce dont on peut l'accuser par ailleurs.
En tout cas c'est bien la première fois que je dois me défendre d'être homophobe !!!! Et même d'être intolérante ! En général l'intolérance va plutôt dans l'autre sens et je la connais bien aussi (mais non, je ne vous raconterai pas ma vie). Mais après tout on ne se connaît pas, c'est normal et prévisible.... J'ai perdu une bonne occasion de me taire, et de ne pas rajouter mon intervention personnelle inutile à ce fil.
Cripure a écrit:J'ai repris le titre de l'article.
C'est bien pour ça que je dis que cet article est manipulateur. Lisez plutôt le billet lui-même, dont le lien est donné en p. 1 ou 2.
Ce qui a pu être embarrassant pour l'adulte en présence, ce n'est pas que cette collégienne soit lesbienne : c'est bien qu'elle en fasse la révélation (si c'en était bien une, c'est vrai qu'après tout on n'en sait rien, si ça se trouve son entourage est au courant depuis bien longtemps) à ce moment-là.
Eloah, en outre : si elle en a parlé dans ce contexte, c'est bien qu'elle le ressentait comme une différence difficile à vivre (puisque c'était le sujet de la réunion).
Mais combien de fois faut-il que j'écrive que ce n'est pas de la responsabilité de la collégienne ? Le philosophe aurait dû penser en effet que cela pouvait arriver, c'est là sa faute, mais je ne crois pas à tout ce dont on peut l'accuser par ailleurs.
En tout cas c'est bien la première fois que je dois me défendre d'être homophobe !!!! Et même d'être intolérante ! En général l'intolérance va plutôt dans l'autre sens et je la connais bien aussi (mais non, je ne vous raconterai pas ma vie). Mais après tout on ne se connaît pas, c'est normal et prévisible.... J'ai perdu une bonne occasion de me taire, et de ne pas rajouter mon intervention personnelle inutile à ce fil.
- User5899Demi-dieu
OKmel93 a écrit:J'ai repris le titre de l'article.Cripure a écrit:Le titre du fil est un peu accrocheur, je trouve, si l'on veut suggérer que le "philosophe" s'est montré admiratif envers la collégienne, ce que je ne crois pas un instant. Quant à "scotché" dont on souligne à raison l'ambiguité... Je pensais qu'un professeur de philosophie savait utiliser des mots avec plus de précision.
Cette histoire est lamentable.
- User5899Demi-dieu
A force de manger du pop corn, Clarinette est devenue une vraie spécialiste desClarinette a écrit:John a écrit:
Clarinette, tu as le coup d'oeil
- ClarinetteGrand Maître
:lol: Ah, mon bon Cripure, on est spécialiste de ce que l'on peut !
Allez, il est temps pour moi d'aller rendre visite à votre homonyme ! A tantôt !
Allez, il est temps pour moi d'aller rendre visite à votre homonyme ! A tantôt !
- User5899Demi-dieu
Oh mais il y a pire :lol:Clarinette a écrit: :lol: Ah, mon bon Cripure, on est spécialiste de ce que l'on peut !
- Reine MargotDemi-dieu
Pseudo a écrit:C'est un peu le monde à l'envers quand même !
Il semble normal à tout le monde qu'un adulte, enseignant, philosophe, aille dans des bahuts parler de différence et de tolérance et qu'il soit "gêné" par un ado qui déclare être homo ?
Et il semble pertinent de prétendre qu'une gamine de 14 ou 15 ans savait bien ce qu'elle faisait, elle. On lui reproche d'ailleurs presque d'avoir parler d'elle, de sa vie ! C'est bientôt de sa faute, quoi, si un philosophe de mes deux vient dans sa classe débattre d'un sujet qui touche tout le monde. C'est bientôt sa faute si elle illustre avec son cas le thème du jour.
Bref, l'adulte ne savait pas où il mettait les pieds mais on l'excuse, lors que la gamine est tenue pour totalement rationnelle et responsable de sa déclaration mal venue.
Alors que le type, avec ses théories sur la tolérance n'est pas capable de gérer une intervention d'une ado complètement dans le thème.
Etre pédagogue, c'est avoir une longueur d'avance ! Visiblement, le monsieur avait ce jour là un train de retard !
mais est-ce le rôle de l'école? n'a-t-on pas autre chose à faire en classe que de de la psychothérapie de groupe? cours par exemple? moi c'est cette "activité" qui m'étonne...
- PseudoDemi-dieu
Reine Margot a écrit:Pseudo a écrit:C'est un peu le monde à l'envers quand même !
Il semble normal à tout le monde qu'un adulte, enseignant, philosophe, aille dans des bahuts parler de différence et de tolérance et qu'il soit "gêné" par un ado qui déclare être homo ?
Et il semble pertinent de prétendre qu'une gamine de 14 ou 15 ans savait bien ce qu'elle faisait, elle. On lui reproche d'ailleurs presque d'avoir parler d'elle, de sa vie ! C'est bientôt de sa faute, quoi, si un philosophe de mes deux vient dans sa classe débattre d'un sujet qui touche tout le monde. C'est bientôt sa faute si elle illustre avec son cas le thème du jour.
Bref, l'adulte ne savait pas où il mettait les pieds mais on l'excuse, lors que la gamine est tenue pour totalement rationnelle et responsable de sa déclaration mal venue.
Alors que le type, avec ses théories sur la tolérance n'est pas capable de gérer une intervention d'une ado complètement dans le thème.
Etre pédagogue, c'est avoir une longueur d'avance ! Visiblement, le monsieur avait ce jour là un train de retard !
mais est-ce le rôle de l'école? n'a-t-on pas autre chose à faire en classe que de de la psychothérapie de groupe? cours par exemple? moi c'est cette "activité" qui m'étonne...
Ah, ca, c'est un autre débat. Ce n'est d'ailleurs pas de la psychothérapie (et heureusement, je ne vois pas ce qu'il y aurait de thérapeutique là-dedans) mais de la philosophie.
Ca ne me gênerait pas s'il s'agissait vraiment d'apprendre à penser. Mais je ne crois malheureusement pas non plus que cela soit le cas.
Je ne vois pas non plus pourquoi il était nécessaire de faire venir quelqu'un d'extérieur pour un débat de ce genre. Surtout si c'est pour s'offusquer quand un ado prends la parole "en vrai", pas seulement pour servir les niaiseries attendues sur le tolérance et les différences. Surtout si son intervention est payante.
- LédisséEsprit sacré
Mille fois d'accord avec Marie Laetitia et Varia, l'article surinterprète et oriente ce post, qui est obscur, maladroit, et aurait bien dû être repris par son auteur (qui aurait en effet dû se préparer à l'éventualité d'un coming-out, mais ce n'est pas moi qui lui jetterai la pierre, trop souvent déstabilisée - j'espère sans le montrer - ou simplement surprise par des propos/réactions d'élèves) pour clarifier ses pensées. Difficile de trancher dans une telle brume.
J'ajouterai, au sujet de la "gêne" ressentie par cet intervenant (sûrement beaucoup plus habitué à un public plus âgé d'ailleurs), que nous sommes les premiers à vouloir bannir la vie privée (la nôtre ou la leur) de nos échanges avec les élèves, sachant à quel point le terrain est glissant. Si la classe réagissait bien, pas de souci ; s'il a senti une possibilité de dérapage, soit franchement hostile, soit simplement de surprise déchaînée, je comprends la gêne, qui n'a donc pas besoin d'être interprétée comme de l'homophobie (mais, encore une fois, il pourrait expliciter, vu les réactions à son post !).
Je me permettrai aussi 2 remarques sur des mots du post qui ont été pointés du doigt :
- "avouer" peut indiquer que M. Mousset considère l'homosexualité comme choquante... mais aussi simplement que l'élève elle-même le vit comme un "aveu" ; justement parce que, surtout à son âge, et peut-être en particulier dans un milieu plutôt rural, être homosexuel est difficile, minoritaire et trop souvent mal vu (notamment j'imagine par des ados, qui se distinguent rarement par leur tolérance... surtout s'ils sont effectivement "muets comme des carpes" ou "gloussants comme des poules")
- "lesbienne" entre guillemets : à ce qu'il me semble, "lesbienne" a une vague connotation négative par rapport au neutre "homosexuel(le)"; quand j'étais en prépa j'avais deux camarades (filles) qui sortaient ensemble (sans se cacher, fort heureusement ! et elles avaient beaucoup d'amis), et je ne me souviens pas avoir entendu le terme "lesbienne"; c'est peut-être simplement pour cela que l'auteur a mis des guillemets et précisé qu'il citait le mot employé par la collégienne elle-même.
J'ajouterai, au sujet de la "gêne" ressentie par cet intervenant (sûrement beaucoup plus habitué à un public plus âgé d'ailleurs), que nous sommes les premiers à vouloir bannir la vie privée (la nôtre ou la leur) de nos échanges avec les élèves, sachant à quel point le terrain est glissant. Si la classe réagissait bien, pas de souci ; s'il a senti une possibilité de dérapage, soit franchement hostile, soit simplement de surprise déchaînée, je comprends la gêne, qui n'a donc pas besoin d'être interprétée comme de l'homophobie (mais, encore une fois, il pourrait expliciter, vu les réactions à son post !).
Je me permettrai aussi 2 remarques sur des mots du post qui ont été pointés du doigt :
- "avouer" peut indiquer que M. Mousset considère l'homosexualité comme choquante... mais aussi simplement que l'élève elle-même le vit comme un "aveu" ; justement parce que, surtout à son âge, et peut-être en particulier dans un milieu plutôt rural, être homosexuel est difficile, minoritaire et trop souvent mal vu (notamment j'imagine par des ados, qui se distinguent rarement par leur tolérance... surtout s'ils sont effectivement "muets comme des carpes" ou "gloussants comme des poules")
- "lesbienne" entre guillemets : à ce qu'il me semble, "lesbienne" a une vague connotation négative par rapport au neutre "homosexuel(le)"; quand j'étais en prépa j'avais deux camarades (filles) qui sortaient ensemble (sans se cacher, fort heureusement ! et elles avaient beaucoup d'amis), et je ne me souviens pas avoir entendu le terme "lesbienne"; c'est peut-être simplement pour cela que l'auteur a mis des guillemets et précisé qu'il citait le mot employé par la collégienne elle-même.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- PluiedetoilesExpert
Je viens de lire le blog du "philosophe" en question ...
Comment dire ... Je l'ai trouvé inintéressant au possible. Et révélateur de son incompétence. Mais pas plus que ça ... (c'est déjà énorme à mon sens) ... Il s'est lancé dans un truc mais n'a pas su gérer, rebondir ... il aurait mieux fait de ne pas en parler, parce qu'il se ridiculise plutôt qu'autre chose ...
En faisant ce genre d'intervention, on doit s'attendre à plein de choses, et pour moi, la prise de parole de la jeune fille était le signe qu'elle se sentait en confiance, c'était positif ... il y aurait pu avoir des insultes, une bagarre ... ce qui aurait été difficile à gérer pour un intervenant extérieur ... Mais là, franchement, je trouve que c'est un "petit joueur" ... et je me demande d'où lui vient sa "réputation" ...
Tous les ans, dans le cadre de l'autobiographie, je demande aux élèves d'écrire un passage fort de leur vie, qu'il soit drôle, émouvant, triste ... Ils peuvent écrire sur une feuille ou dans le cahier ... Parfois, certains élèves veulent ABSOLUMENT lire ce qu'ils ont écrit . Ca a été horrible deux fois : une élève a raconté l'agonie de son père, décédé d'un cancer quand elle était petite, et une autre a parlé de la séparation de ses parents, après un adultère ... C'était violent, dur à entendre ... Mais on a rebondi, et la séquence s'est bien déroulée, sans problème.
Je n'ai pas été choquée, puisque j'étais à l'origine de ces "révélations" ...
Comment dire ... Je l'ai trouvé inintéressant au possible. Et révélateur de son incompétence. Mais pas plus que ça ... (c'est déjà énorme à mon sens) ... Il s'est lancé dans un truc mais n'a pas su gérer, rebondir ... il aurait mieux fait de ne pas en parler, parce qu'il se ridiculise plutôt qu'autre chose ...
En faisant ce genre d'intervention, on doit s'attendre à plein de choses, et pour moi, la prise de parole de la jeune fille était le signe qu'elle se sentait en confiance, c'était positif ... il y aurait pu avoir des insultes, une bagarre ... ce qui aurait été difficile à gérer pour un intervenant extérieur ... Mais là, franchement, je trouve que c'est un "petit joueur" ... et je me demande d'où lui vient sa "réputation" ...
Tous les ans, dans le cadre de l'autobiographie, je demande aux élèves d'écrire un passage fort de leur vie, qu'il soit drôle, émouvant, triste ... Ils peuvent écrire sur une feuille ou dans le cahier ... Parfois, certains élèves veulent ABSOLUMENT lire ce qu'ils ont écrit . Ca a été horrible deux fois : une élève a raconté l'agonie de son père, décédé d'un cancer quand elle était petite, et une autre a parlé de la séparation de ses parents, après un adultère ... C'était violent, dur à entendre ... Mais on a rebondi, et la séquence s'est bien déroulée, sans problème.
Je n'ai pas été choquée, puisque j'étais à l'origine de ces "révélations" ...
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Mon blog :https://lalegeretedeslettres.wixsite.com/website
- JohnMédiateur
J'ajoute qu'il n'aurait pas été gêné ni choqué si la jeune fille avait dit qu'elle aimait les garçons.Il semble normal à tout le monde qu'un adulte, enseignant, philosophe, aille dans des bahuts parler de différence et de tolérance et qu'il soit "gêné" par une ado qui déclare être homo ?
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- InvitéMAFidèle du forum
Reine Margot a écrit:
mais est-ce le rôle de l'école? n'a-t-on pas autre chose à faire en classe que de de la psychothérapie de groupe? cours par exemple? moi c'est cette "activité" qui m'étonne...
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