- cariboucGuide spirituel
John, on pourrait monter un club, y aurait du monde
- CondorcetOracle
John a écrit:Encore une nulle qui n'a pas confiance en elle et qui accorde trop d'importance au regard des autres.Une amie, devenue allocataire-monitrice à l'université, a aussi mis une alliance pour ne pas être importunée par des propos sans rapport avec le cours qu'elle professait.
Ah mais qu'est-ce qu'ils sont nombreux !
:lol!: Elle est maintenant chargée de recherches au CNRS et double lauréate d'un prix de thèse.
Je suis gros mais ne sais rien ou si peu de l'homosexualité. Ce que je ressens au plus profond de moi, c'est qu'un ou des élèves n'ont pas à insulter leur professeur et que ce seul fait mériterait une sanction bien sentie. L'assurance vient en franchissant des paliers. Si on reçoit une baffe (pardon une insulte ignoble), en clair, une humiliation profonde, cela n'aide pas à progresser surtout si l'administration ne suit pas. Ce qui est honteux, c'est qu'au XXIe siècle, on puisse encore tolérer ce genre d'insulte dans un EPLE : non, non et non, et ce, quelle que soit l'ancienneté du professeur et la qualité de la gestion de classe !
- MoonchildSage
Bon, je vais m'aventurer en terrain miné - c'est plus fort que moi - mais pour en revenir au problème de Komi, je ne suis pas loin d'avoir l'impression qu'une partie de ceux qui l'ont incité à parler ouvertement de son orientation sexuelle souhaiteraient plus ou moins consciemment le voir transformer sa classe en une tribune contre la discrimination envers les homosexuels ou contre un peu toutes les discriminations en général, chacun y allant de sa propre sensibilité personnelle.
Déjà, de manière générale, je suis très sceptique quant à l'efficacité réelle des grands discours moralistes que nous avons l'habitude de tenir aux élèves (pour les remettre en place, il vaut parfois mieux être laconique et cassant - je ne prétends toutefois pas maîtriser cet art) ; mais mettre ainsi en avant sa situation personnelle dans un tel contexte me semble être une prise de risque disproportionnée en regard des éventuels bénéfices. Afficher son orientation sexuelle devant une classe demande de combattre à la fois sur deux fronts : d'une part la pure gestion de classe et d'autre part la lutte contre des préjugés homophobes qui dépassent largement le cadre scolaire. Certains collègues font ce choix et y arrivent sans doute très bien ; mais, à le lire, Komi est manifestement loin d'être suffisamment à l'aise avec sa situation pour pouvoir se permettre une telle intrication entre vie privée et vie professionnelle, d'autant plus que cela n'a rien de nécessaire si, comme on peut le penser, ses élèves n'ont pas de réelle certitude sur son orientation sexuelle, qu'ils l'ont simplement testé et qu'il a apparemment réussi à contourner le problème en réagissant avec humour.
Déjà, de manière générale, je suis très sceptique quant à l'efficacité réelle des grands discours moralistes que nous avons l'habitude de tenir aux élèves (pour les remettre en place, il vaut parfois mieux être laconique et cassant - je ne prétends toutefois pas maîtriser cet art) ; mais mettre ainsi en avant sa situation personnelle dans un tel contexte me semble être une prise de risque disproportionnée en regard des éventuels bénéfices. Afficher son orientation sexuelle devant une classe demande de combattre à la fois sur deux fronts : d'une part la pure gestion de classe et d'autre part la lutte contre des préjugés homophobes qui dépassent largement le cadre scolaire. Certains collègues font ce choix et y arrivent sans doute très bien ; mais, à le lire, Komi est manifestement loin d'être suffisamment à l'aise avec sa situation pour pouvoir se permettre une telle intrication entre vie privée et vie professionnelle, d'autant plus que cela n'a rien de nécessaire si, comme on peut le penser, ses élèves n'ont pas de réelle certitude sur son orientation sexuelle, qu'ils l'ont simplement testé et qu'il a apparemment réussi à contourner le problème en réagissant avec humour.
- JPhMMDemi-dieu
Il existe des multitudes imbéciles et frustrées, qui, pour s'opposer à une fonction d'autorité, se donnent le droit d'user de violence sur la personne humaine qui endosse cette fonction. Elles ont précise conscience de l'impérieuse nécessité humaine de la reconnaissance par nos semblables pour trouver la voie du bonheur, et jouent à briser cette voie pour y gagner une ascendance qu'elles n'ont sinon pas les moyens d'obtenir. Elles en jouent aussi pour briser les plus faibles, notamment parmi les élèves, comme instruments malgré eux de la structuration du groupe, et jouets dans la répartition des rôles en son sein.
Blesser autrui dans ce qui lui est le plus intime est un procédé peu glorieux, commun chez les foules et, je l'espère, rares chez les individus. Toute personne qui est susceptible d'être victime d'intolérance est une proie facile, car longtemps désignée légitime par les conservatismes. Cela restera longtemps un cancer de la psychologie humaine. Mais je crois qu'il est possible de lui opposer une lutte de tous les jours, et nous sommes tous concernés par cette lutte, par chacune de ces luttes.
Nul ne doit accepter quelque forme d'intolérance, envers quiconque, à fortiori à l'école, lieu des apprentissages. Mais comme nous sommes démunis...
Alors que faire ? vraiment je ne sais pas. A titre personnel, simplement je rappelle la règle, comme le ferait un magistrat, et j'annonce, dès le début de l'année, d'une voix tranchante : toute expression de racisme, sexisme, homophobie, intolérance religieuse, intolérance sociale, etc... envers quiconque sera signalée et très sévèrement punie.
Je ne sais pas comment t'aider Komi.
Je voulais simplement dire que je te souhaite de tout cœur que cette horrible situation trouve un dénouement acceptable aussi rapidement que possible.
Blesser autrui dans ce qui lui est le plus intime est un procédé peu glorieux, commun chez les foules et, je l'espère, rares chez les individus. Toute personne qui est susceptible d'être victime d'intolérance est une proie facile, car longtemps désignée légitime par les conservatismes. Cela restera longtemps un cancer de la psychologie humaine. Mais je crois qu'il est possible de lui opposer une lutte de tous les jours, et nous sommes tous concernés par cette lutte, par chacune de ces luttes.
Nul ne doit accepter quelque forme d'intolérance, envers quiconque, à fortiori à l'école, lieu des apprentissages. Mais comme nous sommes démunis...
Alors que faire ? vraiment je ne sais pas. A titre personnel, simplement je rappelle la règle, comme le ferait un magistrat, et j'annonce, dès le début de l'année, d'une voix tranchante : toute expression de racisme, sexisme, homophobie, intolérance religieuse, intolérance sociale, etc... envers quiconque sera signalée et très sévèrement punie.
Je ne sais pas comment t'aider Komi.
Je voulais simplement dire que je te souhaite de tout cœur que cette horrible situation trouve un dénouement acceptable aussi rapidement que possible.
Chacun commença à regarder les autres et à vouloir être regardé soi-même, et l’estime publique eut un prix. Celui qui chantait ou dansait le mieux ; le plus beau, le plus fort, le plus adroit ou le plus éloquent devint le plus considéré, et ce fut là le premier pas vers l’inégalité, et vers le vice en même temps : de ces premières préférences nâquirent d’un côté la vanité et le mépris, de l’autre la honte et l’envie ; et la fermentation causée par ces nouveaux levains produisit enfin des composés funestes au bonheur et à l’innocence. Rousseau
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- VioletEmpereur
John a écrit:thrasybule a écrit:Komi, il faut que tu apprennes à gérer ta classe et que fasses montre de toutes tes qualitésde meneur d'homme pour régler le problème. Si tu ne l'as pas, tant pis pour toi,sache que le hommes célibataires et d'autres sont logés à la même enseigne, ne nous fais pas pleurer. Qui plus est, tes griefs sont flous, quelles furent leurs insultes;"" pédale!pd!tapette!", des preuves, des faits que diable! Tout le monde sait que l'homophobie est une légende urbaine:
"Oh, Thrasybule, c'est de la mauvaise foi, je n'ai jamais dit ça. J'ai juste dit qu'il suffit qu'il s'assume : c'est là son problème. Il leur a parlé de son homosexualité, on se demande bien pourquoi alors que c'est strictement sa vie privée et qu'il ne devrait jamais en parler afin que ce soit totalement banalisé. Maintenant qu'il a fait du prosélytisme, la seule façon qu'il a de s'en sortir c'est de ne rien dire aux élèves et de punir tout le monde dès qu'il entend une injure."
- bellaciaoFidèle du forum
John a écrit:thrasybule a écrit:Komi, il faut que tu apprennes à gérer ta classe et que fasses montre de toutes tes qualitésde meneur d'homme pour régler le problème. Si tu ne l'as pas, tant pis pour toi,sache que le hommes célibataires et d'autres sont logés à la même enseigne, ne nous fais pas pleurer. Qui plus est, tes griefs sont flous, quelles furent leurs insultes;"" pédale!pd!tapette!", des preuves, des faits que diable! Tout le monde sait que l'homophobie est une légende urbaine:
"Oh, Thrasybule, c'est de la mauvaise foi, je n'ai jamais dit ça. J'ai juste dit qu'il suffit qu'il s'assume : c'est là son problème. Il leur a parlé de son homosexualité, on se demande bien pourquoi alors que c'est strictement sa vie privée et qu'il ne devrait jamais en parler afin que ce soit totalement banalisé. Maintenant qu'il a fait du prosélytisme, la seule façon qu'il a de s'en sortir c'est de ne rien dire aux élèves et de punir tout le monde dès qu'il entend une injure."
En attendant, je me sens mal sur ce sujet lorsqu'on arrive à y faire de l'ironie sur le dos de personnes qui ont simplement exprimé leur opinion. On peut confronter des idées en restant respectueux de l'autre.
- Marie LaetitiaBon génie
bellaciao a écrit:
En attendant, je me sens mal sur ce sujet lorsqu'on arrive à y faire de l'ironie sur le dos de personnes qui ont simplement exprimé leur opinion. On peut confronter des idées en restant respectueux de l'autre.
Encore d'accord avec toi. Et exprimé leur opinion en essayant d'être constructif, en essayant d'analyser toutes les causes du problème. Car je doute qu'il n'y ait QU'UNE cause.
Mais tu en demandes de trop... :|
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ClarinetteGrand Maître
Tout à fait d'accord : c'est ce que j'ai exprimé, avec mesure, me semble-t-il, mais cela n'a pas eu l'heur de plaire à tout le monde. On a pourtant le droit de ne pas tous penser la même chose, quand même, sans pour autant se crêper le chignon. (Marie Laetitia, Bellaciao : )Moonchild a écrit:Bon, je vais m'aventurer en terrain miné - c'est plus fort que moi - mais pour en revenir au problème de Komi, je ne suis pas loin d'avoir l'impression qu'une partie de ceux qui l'ont incité à parler ouvertement de son orientation sexuelle souhaiteraient plus ou moins consciemment le voir transformer sa classe en une tribune contre la discrimination envers les homosexuels ou contre un peu toutes les discriminations en général, chacun y allant de sa propre sensibilité personnelle.
Déjà, de manière générale, je suis très sceptique quant à l'efficacité réelle des grands discours moralistes que nous avons l'habitude de tenir aux élèves (pour les remettre en place, il vaut parfois mieux être laconique et cassant - je ne prétends toutefois pas maîtriser cet art) ; mais mettre ainsi en avant sa situation personnelle dans un tel contexte me semble être une prise de risque disproportionnée en regard des éventuels bénéfices. Afficher son orientation sexuelle devant une classe demande de combattre à la fois sur deux fronts : d'une part la pure gestion de classe et d'autre part la lutte contre des préjugés homophobes qui dépassent largement le cadre scolaire. Certains collègues font ce choix et y arrivent sans doute très bien ; mais, à le lire, Komi est manifestement loin d'être suffisamment à l'aise avec sa situation pour pouvoir se permettre une telle intrication entre vie privée et vie professionnelle, d'autant plus que cela n'a rien de nécessaire si, comme on peut le penser, ses élèves n'ont pas de réelle certitude sur son orientation sexuelle, qu'ils l'ont simplement testé et qu'il a apparemment réussi à contourner le problème en réagissant avec humour.
Evedemment, l'idéal, ce serait d'assumer en tout et partout ce que l'on est, mais si ce n'est pas le cas de certains (dont Komi), inutile de le pousser plus avant dans la gueule du loup. Ca aussi, c'est manifester du respect pour ce qu'il est.
- ChocolatGuide spirituel
bellaciao a écrit:John a écrit:thrasybule a écrit:Komi, il faut que tu apprennes à gérer ta classe et que fasses montre de toutes tes qualitésde meneur d'homme pour régler le problème. Si tu ne l'as pas, tant pis pour toi,sache que le hommes célibataires et d'autres sont logés à la même enseigne, ne nous fais pas pleurer. Qui plus est, tes griefs sont flous, quelles furent leurs insultes;"" pédale!pd!tapette!", des preuves, des faits que diable! Tout le monde sait que l'homophobie est une légende urbaine:
"Oh, Thrasybule, c'est de la mauvaise foi, je n'ai jamais dit ça. J'ai juste dit qu'il suffit qu'il s'assume : c'est là son problème. Il leur a parlé de son homosexualité, on se demande bien pourquoi alors que c'est strictement sa vie privée et qu'il ne devrait jamais en parler afin que ce soit totalement banalisé. Maintenant qu'il a fait du prosélytisme, la seule façon qu'il a de s'en sortir c'est de ne rien dire aux élèves et de punir tout le monde dès qu'il entend une injure."
En attendant, je me sens mal sur ce sujet lorsqu'on arrive à y faire de l'ironie sur le dos de personnes qui ont simplement exprimé leur opinion. On peut confronter des idées en restant respectueux de l'autre.
+1 !
Ce genre de réaction complètement inutile, car démesurée et pas constructive me laisse pantoise !
Je croyais qu'il fallait essayer d'aider Komi à rebondir, à relativiser et à trouver la solution avec laquelle il se sentirait le plus à l'aise, en fonction de sa personnalité, pour agir.
Mais j'ai dû me tromper.
Je trouve par ailleurs que le fait de caricaturer de la sorte le débat en éliminant toutes les nuances que les différents interlocuteurs ont essayé de faire ressortir, c'est complètement irrespecteux !
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- DHMonarque
Je n'ai pas tout lu. Je tilte sur "tapette" and co.
Tous les ans, oui, je dis bie tous les ans, je fais une séquence sur la négritude et étudie Césaire , senghor etc. Je diffuse Amistad juste avant. Et on fait le pont entre le combat de Césiare, l'utilisation du mot "nègre", l'art d'utiliser la langue , reprendre les préjugés, les stéréotypes , les accepter, les employer pour mieux affirmer son identité. Et je fais le lien avec le Discours ssur le colonialisme, l'antisémistisme et , je vais plus loin et évoque l'homophobie.
ça calme, ils se posent, réfléchissent. Et, je peux affirmer, ici et ailleurs que oui, certains ont pu, su grâce à cette séquence évoluer. A des collègues qui tiltent sur le fait que je la mette chaque année, je rappelle que c'est mon devoir de prof et d'humain (humaniste) de faire une chose pareille.
Je ne réponds peut-être pas comme il le faut mais je rebondissais sur l'idée de "tribune" donnée plus haut.
Tous les ans, oui, je dis bie tous les ans, je fais une séquence sur la négritude et étudie Césaire , senghor etc. Je diffuse Amistad juste avant. Et on fait le pont entre le combat de Césiare, l'utilisation du mot "nègre", l'art d'utiliser la langue , reprendre les préjugés, les stéréotypes , les accepter, les employer pour mieux affirmer son identité. Et je fais le lien avec le Discours ssur le colonialisme, l'antisémistisme et , je vais plus loin et évoque l'homophobie.
ça calme, ils se posent, réfléchissent. Et, je peux affirmer, ici et ailleurs que oui, certains ont pu, su grâce à cette séquence évoluer. A des collègues qui tiltent sur le fait que je la mette chaque année, je rappelle que c'est mon devoir de prof et d'humain (humaniste) de faire une chose pareille.
Je ne réponds peut-être pas comme il le faut mais je rebondissais sur l'idée de "tribune" donnée plus haut.
- thrasybuleDevin
Pardon d'émettre un élément dissonant dans vos congratulations réciproques mais je suis proprement effaré par les réactions générées par la souffrance du collègue en question. Comment se fait-il qu'il ait si rapidement dévié, au nom de la sacro-sainte vie privée et du clivage entre sphère publique et intime, sur des considérations de "gestion de classe", sans parler des recommandations- tenues bien sûr sur le ton de la commisération bienveillante- de discrétion: je préfère me taire au sujet de l'expression de "prosélytisme" qui, au mieux, révèle une grave ignorance des connotations du terme, au pire, réactive l'idée que l'homosexualité serait une idéologie, un système de valeurs à mettre sur le même plan qu'une opinion personnelle: et c'est d'ailleurs la confusion qui a été faite à maintes reprises sur ce fil, et je trouve cela extrêmement grave.
- doublecasquetteEnchanteur
komi a écrit:Il me semble que le paradoxe auquel je dois faire face est le suivant : il faut que je parvienne à assumer mon homosexualité sans l'exprimer.En effet, d'un côté, il y a une prescription générale selon laquelle l'orientation sexuelle doit relever de la sphère privée. D'un autre côté, il n'y a rien de plus croustillant sur la place publique que les affaires de moeurs, en vertu de quoi l'orientation sexuelle de quelqu'un est le sujet de discussion le plus public qui soit - comme mes élèves me le rappellent d'ailleurs à tout moment. Il faut donc assumer la chose, mais sans l'exprimer. Pas évident, mais j'apprends peu à peu.
Merci pour tous les messages de soutien.
A ce sujet, je reviens sur ma micro-région et sa tolérance totale.
C'est bien probablement parce que, dans les années 1970 et début 80, des homosexuels ou bi ont assumé et courageusement exprimé (et il fallait probablement du courage) leur homosexualité, qu'ils soient hommes ou femmes, qu'à présent, les plus réactionnaires et inéduqués des paysans du cru en sont arrivés à une indifférence totale à l'orientation sexuelle d'autrui. Ils louent par exemple sans hésiter terres et maison d'habitation à un couple de femmes ou d'hommes et embauchent sans discrimination.
Restent effectivement les ados et jeunes hommes, toujours aussi cons, mais en vieillissant, ils se bonifient.
Ce qui amuse et fait causer, c'est l'adultère sous toutes ses formes, que les protagonistes soient homos ou hétéros.
En fait, le combat des homosexuels serait donc de continuer à assumer et exprimer, sans exhibitionisme outrancier, jusqu'à obtenir l'indifférence pleine et entière des adultes.
Les ados, c'est une autre affaire et quand on voit qu'ils sont capables d'ostraciser méchamment l'un d'entre eux pour un jean inadéquat ou un refus de boire un verre d'alcool ...
quant aux enfants, revoir le billet de François Morel: vol d'enfance qui se suffit à lui-même.
- ClarinetteGrand Maître
Prosélytisme n'est peut-être pas un mot tout à fait adapté, mais pousser un jeune collègue peu sûr de lui à faire son coming out devant des élèves, est-ce vraiment l'aider ?
Et oui, je fréquente suffisamment de gens de tous bords, je suis moi-même "à voile et à vapeur", et je peux te dire qu'il y a chez certains homosexuels une quasi-idéologie.
Alors, bien sûr, c'est une réaction à des siècles d'oppression, mais mon opinion est également partagée par des homos hommes et femmes qui veulent juste vivre comme ils l'entendent sans donner de leçons à personne.
Et oui, je fréquente suffisamment de gens de tous bords, je suis moi-même "à voile et à vapeur", et je peux te dire qu'il y a chez certains homosexuels une quasi-idéologie.
Alors, bien sûr, c'est une réaction à des siècles d'oppression, mais mon opinion est également partagée par des homos hommes et femmes qui veulent juste vivre comme ils l'entendent sans donner de leçons à personne.
- ClarinetteGrand Maître
doublecasquette a écrit:En fait, le combat des homosexuels serait donc de continuer à assumer et exprimer, sans exhibitionisme outrancier, jusqu'à obtenir l'indifférence pleine et entière des adultes.
Les ados, c'est une autre affaire et quand on voit qu'ils sont capables d'ostraciser méchamment l'un d'entre eux pour un jean inadéquat ou un refus de boire un verre d'alcool ...
quant aux enfants, revoir le billet de François Morel: vol d'enfance qui se suffit à lui-même.
- thrasybuleDevin
Alors là, je crois que je vais être touché par la grâce aujourd'hui et que nous allons tous vivre un moment inoubliable sur ce forum: pourrais-tu, et je le demande bien humblement, car je n'ai jamais eu vent de ce système de pensée,nous dire ce qu'est au juste cette "quasi(sic)-idéologie"? Je suis un esprit curieux et avide de nouvelles connaissances....Clarinette a écrit:Prosélytisme n'est peut-être pas un mot tout à fait adapté, mais pousser un jeune collègue peu sûr de lui à faire son coming out devant des élèves, est-ce vraiment l'aider ?
Et oui, je fréquente suffisamment de gens de tous bords, je suis moi-même "à voile et à vapeur", et je peux te dire qu'il y a chez certains homosexuels une quasi-idéologie.Alors, bien sûr, c'est une réaction à des siècles d'oppression, mais mon opinion est également partagée par des homos hommes et femmes qui veulent juste vivre comme ils l'entendent sans donner de leçons à personne.
- ClarinetteGrand Maître
Tu sais très bien de quoi je veux parler. J'ai des tas d'exemples à te donner, mais tu ne cherches pas vraiment à en discuter.
Pourquoi cette ironie, quand quelqu'un ne partage pas ton opinion ?
Ca me navre qu'entre gens a priori cultivés et intelligents, un avis contraire au sien soit rédhibitoire...
Pourquoi cette ironie, quand quelqu'un ne partage pas ton opinion ?
Ca me navre qu'entre gens a priori cultivés et intelligents, un avis contraire au sien soit rédhibitoire...
- thrasybuleDevin
L'ironie n'est ici que le voile sous lequel je tente de camoufler ma colère car je ne sais pas si tu te rends compte à quel point tes propos sont gravissimes: assimiler la nature d'un désir à une construction de valeurs, voire de croyances me révolte. Je me rends compte que tu ne réponds pas à ma question, soit en brandissant l'argument de la tolérance envers l'opinion d'autrui( et non, désolé, toutes les opinions ne se valent pas, je me rends bien compte qu'on va me tomber dessus en assumant ce propos) soit en maniant l'esquive et la dérobade: sans ironie, donc, pourrais-tu nous expliquer ce qu'est cette idéologie; je t'en remercie d'avanceClarinette a écrit:Tu sais très bien de quoi je veux parler. J'ai des tas d'exemples à te donner, mais tu ne cherches pas vraiment à en discuter.
Pourquoi cette ironie, quand quelqu'un ne partage pas ton opinion ?
Ca me navre qu'entre gens a priori cultivés et intelligents, un avis contraire au sien soit rédhibitoire...
- thrasybuleDevin
NonClarinette a écrit:Tu sais très bien de quoi je veux parler. ...
- JPhMMDemi-dieu
Pourquoi donc ? il me semble au contraire tout à fait manifeste qu'en effet elles ne se valent pas. D'ailleurs le droit lui-même le dit.thrasybule a écrit:et non, désolé, toutes les opinions ne se valent pas, je me rends bien compte qu'on va me tomber dessus en assumant ce propos
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ClarinetteGrand Maître
Je suis bien placée pour savoir qu'il n'est pas simple d'assumer un désir qui va contre la norme établie, même si cela ne m'a jamais posé de problème dans ma vie.thrasybule a écrit:L'ironie n'est ici que le voile sous lequel je tente de camoufler ma colère car je ne sais pas si tu te rends compte à quel point tes propos sont gravissimes: assimiler la nature d'un désir à une construction de valeurs, voire de croyances me révolte. Je me rends compte que tu ne réponds pas à ma question, soit en brandissant l'argument de la tolérance envers l'opinion d'autrui( et non, désolé, toutes les opinions ne se valent pas, je me rends bien compte qu'on va me tomber dessus en assumant ce propos) soit en maniant l'esquive et la dérobade: sans ironie, donc, pourrais-tu nous expliquer ce qu'est cette idéologie; je t'en remercie d'avanceClarinette a écrit:Tu sais très bien de quoi je veux parler. J'ai des tas d'exemples à te donner, mais tu ne cherches pas vraiment à en discuter.
Pourquoi cette ironie, quand quelqu'un ne partage pas ton opinion ?
Ca me navre qu'entre gens a priori cultivés et intelligents, un avis contraire au sien soit rédhibitoire...
Ce que j'essaie de dire, c'est que, par réaction à des siècles d'oppression, on voit certains homosexuels tenter de construire une contre-culture homo. Je comprends cette réaction de défense, parce qu'il est inadmissible d'être attaqué sur sa simple orientation sexuelle, mais elle est contre-productive auprès de gens déjà peu portés à la tolérance.
Créer une "communauté" gay, ça rassure, mais ça n'intègre pas.
J'ai des copains et copines homos qui sont atterrés par la gay-pride et le côté "plume dans le c....". Ils ne s'y reconnaissent pas du tout et trouvent que cela porte atteinte à leur intégration tranquille dans la société, disent même qu'on a parfois tendance à revendiquer haut et fort ce que l'on n'assume pas complètement.
Ce ne sont pas MES propos, mais je les trouve très justes et je les partage. A part dans l'intimité de ma chambre, ça intéresse qui, que je couche avec un homme ou une femme... ou les deux ?
- ClarinetteGrand Maître
Aurais-je écrit quelque chose que le droit réprouve ?JPhMM a écrit:Pourquoi donc ? il me semble au contraire tout à fait manifeste qu'en effet elles ne se valent pas. D'ailleurs le droit lui-même le dit.thrasybule a écrit:et non, désolé, toutes les opinions ne se valent pas, je me rends bien compte qu'on va me tomber dessus en assumant ce propos
Sinon, je suis bien d'accord que toutes les opinions ne se valent pas, dans certains domaines, mais là, rien n'a été dit contre l'homosexualité, me semble-t-il...
- thrasybuleDevin
Ah d'accord, c'est ce que tu entends par "idéologie", je pense qu'on ne doit pas avoir la même définition du terme: c'est cela qui t'a fait opiner du chef en soulignant l'expression de DoubleCasquette "exhibitionnisme outrancier", j'imagine...malheureusement l'orientation sexuelle, ce n'est pas qu'une question de chambre à coucher, cela dépasse, déborde même cette sphère-là et je suis convaincu que c'est la-dessus que porte le débat, entre autres.Clarinette a écrit:Je suis bien placée pour savoir qu'il n'est pas simple d'assumer un désir qui va contre la norme établie, même si cela ne m'a jamais posé de problème dans ma vie.thrasybule a écrit:L'ironie n'est ici que le voile sous lequel je tente de camoufler ma colère car je ne sais pas si tu te rends compte à quel point tes propos sont gravissimes: assimiler la nature d'un désir à une construction de valeurs, voire de croyances me révolte. Je me rends compte que tu ne réponds pas à ma question, soit en brandissant l'argument de la tolérance envers l'opinion d'autrui( et non, désolé, toutes les opinions ne se valent pas, je me rends bien compte qu'on va me tomber dessus en assumant ce propos) soit en maniant l'esquive et la dérobade: sans ironie, donc, pourrais-tu nous expliquer ce qu'est cette idéologie; je t'en remercie d'avanceClarinette a écrit:Tu sais très bien de quoi je veux parler. J'ai des tas d'exemples à te donner, mais tu ne cherches pas vraiment à en discuter.
Pourquoi cette ironie, quand quelqu'un ne partage pas ton opinion ?
Ca me navre qu'entre gens a priori cultivés et intelligents, un avis contraire au sien soit rédhibitoire...
Ce que j'essaie de dire, c'est que, par réaction à des siècles d'oppression, on voit certains homosexuels tenter de construire une contre-culture homo. Je comprends cette réaction de défense, parce qu'il est inadmissible d'être attaqué sur sa simple orientation sexuelle, mais elle est contre-productive auprès de gens déjà peu portés à la tolérance.
Créer une "communauté" gay, ça rassure, mais ça n'intègre pas.
J'ai des copains et copines homos qui sont atterrés par la gay-pride et le côté "plume dans le c....". Ils ne s'y reconnaissent pas du tout et trouvent que cela porte atteinte à leur intégration tranquille dans la société, disent même qu'on a parfois tendance à revendiquer haut et fort ce que l'on n'assume pas complètement.
Ce ne sont pas MES propos, mais je les trouve très justes et je les partage. A part dans l'intimité de ma chambre, ça intéresse qui, que je couche avec un homme ou une femme... ou les deux ?
- JPhMMDemi-dieu
Pourquoi poser une question en réponse à une affirmation que je n'ai pas faite ?Clarinette a écrit:Aurais-je écrit quelque chose que le droit réprouve ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ClarinetteGrand Maître
Mille excuses si tu ne parlais pas de mes propos. J'en ai un peu assez de me faire agresser parce que je dis ce que je pense, en plus par des gens dont j'apprécie habituellement les propos sur ce forum.JPhMM a écrit:Pourquoi poser une question en réponse à une affirmation que je n'ai pas faite ?Clarinette a écrit:Aurais-je écrit quelque chose que le droit réprouve ?
Thrasybule, tu vois que quand on discute au lieu de s'apostropher, on arrive mieux à se comprendre ?....
- liliepingouinÉrudit
Clarinette a écrit:Je suis bien placée pour savoir qu'il n'est pas simple d'assumer un désir qui va contre la norme établie, même si cela ne m'a jamais posé de problème dans ma vie.thrasybule a écrit:L'ironie n'est ici que le voile sous lequel je tente de camoufler ma colère car je ne sais pas si tu te rends compte à quel point tes propos sont gravissimes: assimiler la nature d'un désir à une construction de valeurs, voire de croyances me révolte. Je me rends compte que tu ne réponds pas à ma question, soit en brandissant l'argument de la tolérance envers l'opinion d'autrui( et non, désolé, toutes les opinions ne se valent pas, je me rends bien compte qu'on va me tomber dessus en assumant ce propos) soit en maniant l'esquive et la dérobade: sans ironie, donc, pourrais-tu nous expliquer ce qu'est cette idéologie; je t'en remercie d'avanceClarinette a écrit:Tu sais très bien de quoi je veux parler. J'ai des tas d'exemples à te donner, mais tu ne cherches pas vraiment à en discuter.
Pourquoi cette ironie, quand quelqu'un ne partage pas ton opinion ?
Ca me navre qu'entre gens a priori cultivés et intelligents, un avis contraire au sien soit rédhibitoire...
Ce que j'essaie de dire, c'est que, par réaction à des siècles d'oppression, on voit certains homosexuels tenter de construire une contre-culture homo. Je comprends cette réaction de défense, parce qu'il est inadmissible d'être attaqué sur sa simple orientation sexuelle, mais elle est contre-productive auprès de gens déjà peu portés à la tolérance.
Créer une "communauté" gay, ça rassure, mais ça n'intègre pas.
J'ai des copains et copines homos qui sont atterrés par la gay-pride et le côté "plume dans le c....". Ils ne s'y reconnaissent pas du tout et trouvent que cela porte atteinte à leur intégration tranquille dans la société, disent même qu'on a parfois tendance à revendiquer haut et fort ce que l'on n'assume pas complètement.
Ce ne sont pas MES propos, mais je les trouve très justes et je les partage. A part dans l'intimité de ma chambre, ça intéresse qui, que je couche avec un homme ou une femme... ou les deux ?
:shock: Mais il n'y a pas que ça dans la gay-pride... On ne peut pas réduire la gay-pride à quelques plumes...
Quant à ceux qui aiment les plumes , n'ont-ils pas aussi le droit de le dire et de se montrer?
Peut-être ai-je mal compris tes propos, mais je trouve grave de dire de ces gens qu'ils portent atteinte à l'intégration des autres dans la société!!!
Bien entendu qu'ils ne représentent pas tous les homos. Mais on retrouve la même diversité chez les hétéros. Entre la mère de famille, la blonde à gros seins perchée sur des talons, la femme d'affaire, la "ménagère de moins de 50 ans..." Dois-je déplorer que les femmes sortent partout avec leurs enfants parce qu'elles nuisent à mon intégration sociale de femme osant ne pas vouloir de môme?
_________________
Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- ClarinetteGrand Maître
Je répète que je ne fais que rapporter les propos de copains, mais que je les partage.
Et quand tu parles de diversité, on est d'accord, tu apportes de l'eau à mon moulin : je ne me sens pas plus proche de la "communauté" des homos que de celle des hétéros, des mangeurs d'épinards ou de quelque autre "communauté" que ce soit.
Je n'aime pas ce mot, que je trouve réducteur, généralisateur, clivant, dangereux.
Et quand tu parles de diversité, on est d'accord, tu apportes de l'eau à mon moulin : je ne me sens pas plus proche de la "communauté" des homos que de celle des hétéros, des mangeurs d'épinards ou de quelque autre "communauté" que ce soit.
Je n'aime pas ce mot, que je trouve réducteur, généralisateur, clivant, dangereux.
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