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- VioletEmpereur
Est-ce que vous classeriez ce poème de Baudelaire dans les poèmes lyriques ?
- ysabelDevin
Bine sûr.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CherCollègueBanni
Euh... vu le titre, je dirais...
OUI !
OUI !
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"Vous me comprendrez après la prochaine guerre des nations" Nietzsche.
- miss teriousDoyen
Pour moi, oui. Parce que Baudelaire y partage son expérience face au temps.
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- CelebornEsprit sacré
J'apporterais une nuance : ça manque un peu de "je " lyrique, "L'Horloge"...
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- ysabelDevin
il y en a bien assez : présence de "nous" et surtout adresse à l'Horloge. il y a donc bien un JE qui s'adresse à un TU et même lui offre la parole.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CherCollègueBanni
Il n'y a pas l'ombre du début d'un doute, Violet.
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"Vous me comprendrez après la prochaine guerre des nations" Nietzsche.
- ysabelDevin
Et même l'intérêt de ce poème c'est bien de montrer qu'un poème peut être lyrique sans parler d'amour...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- henrietteMédiateur
Je donne en complément l'illustration suivante :
Pendule chrétienne :
Je viens à toute heure et n’en indique aucune, 1815-1830, art populaire.
Pendule chrétienne :
Je viens à toute heure et n’en indique aucune, 1815-1830, art populaire.
- InvitéeHrÉrudit
Il me semble qu'en poésie l'origine du lyrisme c'est la séparation, la nostalgie de ce qui est perdu (Orphée), il peut s'agir du paradis perdu comme de la nostalgie d'un âge d'or. Le poète lyrique est celui qui regarde en arrière. Le lyrisme n'est pas forcément lié à l'amour, même si on a pu parler de lyrique amoureuse.
- nuagesGrand sage
un grand merci pour l'image, Henriette. Bien qu'elle soit beaucoup plus moderne, je vais la mettre avec des reproductions de vanités.
- henrietteMédiateur
Si tu veux, j'ai dans mon PC un petit doc sur les Vanités avec quatre tableaux qui font une approche diachronique (de Philippe de Champaigne à Picasso).
- CelebornEsprit sacré
ysabel a écrit:il y en a bien assez : présence de "nous" et surtout adresse à l'Horloge. il y a donc bien un JE qui s'adresse à un TU et même lui offre la parole.
Le souci, c'est qu'il lui offre tellement la parole qu'il ne l'a que 2 vers, et que les "nous " que l'on trouve dans ces deux vers sont fort généralisants (nous = les hommes) : le "je" n'est jamais clairement là. On est davantage dans une variation sur le "memento mori" et sur le motif de la vanité (rendue terrifiante) qu'une véritable "plainte lyrique", qu'on retrouvera davantage chez Baudelaire par exemple dans "Moesta et errabunda" (qui ne parle pas d'amour non plus). Le lyrisme chez Baudelaire est rarement pur tant il se promène dans des forêts de symboles" qui brouillent l'expression lyrique et montent le poème vers un plan spirituel.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- nuagesGrand sage
oui, merci Henriette, cela m'intéresse beaucoup , je t'envoie mon adresse mail en MP
- CelebornEsprit sacré
Bon, après réflexion et discussions, non, vraiment, "L'Horloge" lyrique, j'ai un mal fou.
Du tragique, oui, tant qu'on voudra. Mais le coup du "plaisir vaporeux" fait davantage penser à la philosophie chrétienne qu'au regret mélancolique. Il détruit ses images potentiellement lyriques ici, utilise un vocabulaire très prosaïque ("dévore un morceau", "pompé ta vie avec ma trompe" -> on a fait vampire plus lyrique). L'horloge commente au second degré ses propres propos ("mon gosier de métal parle toutes les langues").
Et puis dire à un humain que la vertu est "son épouse encore vierge", c'est davantage ironique (et même sadien) que lyrique, tout de même (même chose pour "la dernère auberge").
Bref, à part les minutes qui sont des gangues qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or, je ne vois pas. On est dans le cynisme; dans le tragique, dans la référence antique (déification du temps, épithètes quasi homériques), mais vraiment pas dans le lyrique.
Du tragique, oui, tant qu'on voudra. Mais le coup du "plaisir vaporeux" fait davantage penser à la philosophie chrétienne qu'au regret mélancolique. Il détruit ses images potentiellement lyriques ici, utilise un vocabulaire très prosaïque ("dévore un morceau", "pompé ta vie avec ma trompe" -> on a fait vampire plus lyrique). L'horloge commente au second degré ses propres propos ("mon gosier de métal parle toutes les langues").
Et puis dire à un humain que la vertu est "son épouse encore vierge", c'est davantage ironique (et même sadien) que lyrique, tout de même (même chose pour "la dernère auberge").
Bref, à part les minutes qui sont des gangues qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or, je ne vois pas. On est dans le cynisme; dans le tragique, dans la référence antique (déification du temps, épithètes quasi homériques), mais vraiment pas dans le lyrique.
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- InvitéeHrÉrudit
Je suis assez d'acord avec toi Celeborn. On a une prosopopée qui emprunte à l'art oratoire. Mais elle est à replacer dans le nihilisme des FDM : le memento ne s'ouvre que sur le néant. Une note précise justement que le dieu baudelairien funèbre du Temps a supplanté le dieu chrétien.
PS je me demande aussi s'il n'y a pas un humour noir jubilatoire.
PS je me demande aussi s'il n'y a pas un humour noir jubilatoire.
- CelebornEsprit sacré
C'est grâce à elle (et cette chanson) que j'ai découvert Baudelaire dans ma jeunesse, figure-toi !violet a écrit:J'aime bien la version de Mylène Farmer...
Heather, je crois qu'on est d'accord : à la fin, "tout" lui dit qu'il est trop tard, y compris la vertu et le repentir. C'est une vision pervertie du christianisme, qui s'ouvre effectivement sur le néant. Avec une terrible ironie oui.
J'adore ce poème, d'ailleurs.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- VioletEmpereur
Bon, du coup, je suis bien embêtée...
Car je voulais commencer mon GT sur la poésie en donnant un corpus de poèmes que j'aime beaucoup. Je voulais donner comme consigne de regrouper les poèmes en 2 groupes pour dégager poésie engagée et poésie lyrique...et l'horloge devait aller avec le lyrique...c'était juste pour une première approche...le poème ne sera ps étudié en LA.
Car je voulais commencer mon GT sur la poésie en donnant un corpus de poèmes que j'aime beaucoup. Je voulais donner comme consigne de regrouper les poèmes en 2 groupes pour dégager poésie engagée et poésie lyrique...et l'horloge devait aller avec le lyrique...c'était juste pour une première approche...le poème ne sera ps étudié en LA.
- JohnMédiateur
Raison de plus : tu n'as pas à être embêtée
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- VioletEmpereur
Je suis tout de même rassurée que ma question provoque quelques réponses dissonantes... j'ai hésité à la poser car elle me semblait stupide...
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