- AudreyOracle
Merci Condorcet d'essayer de me répondre, c'est gentil!
D'autres avis?
D'autres avis?
- CondorcetOracle
- Invité6Habitué du forum
- AudreyOracle
Ok, je vais officiellement confirmer mon statut de pouffdébile: jamais je ne pourrai lire ce truc...mais c'est sympa d'avoir essayé quand même Condorcet...
- CondorcetOracle
Je te conseille le livre de Michel Winock qui est très pédagogique : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Extraits : " C'est en septembre 1789 que le mot "gauche" apparaît dans la salle des Menus Plaisirs à Versailles où se réunissent encore les députés de l'Assemblée constituante avant de s'installer à Paris. A l'occasion du vote du veto royal, les adversaires de celui-ci, tels Robespierre, Barnave, Pétion, se sont placés à la gauche du président de séance Clermont-Tonnerre, comme ils avaient déjà commencé à en prendre l'habitude. En face de ce "côté gauche" fait front un "côté droit", les défenseurs de l'absolutisme, le frère de Mirabeau dit Mirabeau-Tonneau, l'abbé Maury, Cazalès. La gauche (comme la droite) était née [...]
Si "être de gauche" se réfère à une éthique, à une philosophie, dont les racines plongent dans les Lumières et la Révolution, force est de constater qu'il y a bien des manières de traduire en politique l'idéologie du progrès contre l'idéologie de la tradition. Qu'y-a-t-il de commun entre un exilé du Second Empire comme Edgar Quinet et Auguste Blanqui l'insurgé ? Entre Pierre Mendès France et Maurice Thorez ? Entre François Hollande et Arlette Laguiller ? Pour s'y retrouver, je proposerai une typologie nécessairement simplificatrice, entée sur l'histoire, c'est-à-dire sur la diachronie. En suivant cette méthode, nous pouvons distinguer trois gauches, issues de trois révolutions successives : celle de 1789, la révolution industrielle du XIXe siècle, et la révolution bolchevique. Trois révolutions, trois gauches, c'est lumineux. Oui, mais il en existe une quatrième, qui n'a jamais cessé de souffler sur les braises, à côté ou en marge des autres, qu'on appelle soit l'ultragauche, le gauchisme ou la gauche de la gauche. Une gauche critique de la gauche, et qui est parfois à l'origine des trois autres".
Michel Winock définit ainsi quatre gauches : républicaine (Ferry, Gambetta, Herriot, Daladier, Mendès France) , socialiste (Jaurès, Blum, Deferre, Hollande...), communiste (Cachin, Thorez, Duclos, Marchais), l'ultra-gauche (Babeuf et la conspiration des Egaux, Blanqui, Sartre)
Extraits : " C'est en septembre 1789 que le mot "gauche" apparaît dans la salle des Menus Plaisirs à Versailles où se réunissent encore les députés de l'Assemblée constituante avant de s'installer à Paris. A l'occasion du vote du veto royal, les adversaires de celui-ci, tels Robespierre, Barnave, Pétion, se sont placés à la gauche du président de séance Clermont-Tonnerre, comme ils avaient déjà commencé à en prendre l'habitude. En face de ce "côté gauche" fait front un "côté droit", les défenseurs de l'absolutisme, le frère de Mirabeau dit Mirabeau-Tonneau, l'abbé Maury, Cazalès. La gauche (comme la droite) était née [...]
Si "être de gauche" se réfère à une éthique, à une philosophie, dont les racines plongent dans les Lumières et la Révolution, force est de constater qu'il y a bien des manières de traduire en politique l'idéologie du progrès contre l'idéologie de la tradition. Qu'y-a-t-il de commun entre un exilé du Second Empire comme Edgar Quinet et Auguste Blanqui l'insurgé ? Entre Pierre Mendès France et Maurice Thorez ? Entre François Hollande et Arlette Laguiller ? Pour s'y retrouver, je proposerai une typologie nécessairement simplificatrice, entée sur l'histoire, c'est-à-dire sur la diachronie. En suivant cette méthode, nous pouvons distinguer trois gauches, issues de trois révolutions successives : celle de 1789, la révolution industrielle du XIXe siècle, et la révolution bolchevique. Trois révolutions, trois gauches, c'est lumineux. Oui, mais il en existe une quatrième, qui n'a jamais cessé de souffler sur les braises, à côté ou en marge des autres, qu'on appelle soit l'ultragauche, le gauchisme ou la gauche de la gauche. Une gauche critique de la gauche, et qui est parfois à l'origine des trois autres".
Michel Winock définit ainsi quatre gauches : républicaine (Ferry, Gambetta, Herriot, Daladier, Mendès France) , socialiste (Jaurès, Blum, Deferre, Hollande...), communiste (Cachin, Thorez, Duclos, Marchais), l'ultra-gauche (Babeuf et la conspiration des Egaux, Blanqui, Sartre)
- AudreyOracle
Mais ce qui m'intéresse, c'est l'avis de ceux qui se disent de gauche... pas forcément la théorie, l'histoire de la gauche, tout ça...
J'aimerais comprendre ce qui rassemble ceux qui se disent de gauche, et savoir s'ils ont le sentiment de trouver encore un parti de gauche qui corresponde à cet idéal qu'ils auraient décrit.
J'aimerais comprendre ce qui rassemble ceux qui se disent de gauche, et savoir s'ils ont le sentiment de trouver encore un parti de gauche qui corresponde à cet idéal qu'ils auraient décrit.
- pg73Niveau 8
Audrey a écrit:Eh beh moi, je reviens avec ma question à la con: c'est quoi, être de gauche?
En théorie, c'est accepter la primauté de l'égalité sur les libertés individuelles, être de droite ce serait plutôt le contraire...
La gauche met plus en avant les droits collectifs, auquel la droite oppose les devoirs, la responsabilité et le respect des libertés individuelles...
Cela dit, il me parait difficile d'avoir une égalité parfaite entre citoyens sans libertés individuelles et vice-versa ! Ce qui compte c'est le subtil équilibre entre les deux...
_________________
In tartiflette i trust...
- Invité6Habitué du forum
Aucune éducation politique pour moi, ma mère allait systématiquement voter (et m'emmenait avec elle) mais je n'ai jamais pu savoir pour qui !!!
Quand j'ai eu 18 ans, en 95, j'ai consciencieusement lu tous les programmes et j'ai voté Robert Hue, dont les idées étaient les plus proches des miennes...
Je fais cela maintenant à chaque élection, je lis tous les programmes sans exception (enfin, j'avoue que maintenant qu'on en trouve très détaillés sur le net, je m'arrête juste sur les points qui m'intéressent) et je choisis le "moins pire", je ne trouve jamais aucun parti dont je partage la totalité des idées, mais ceux qui en sont le plus proche sont toujours ceux d'extrême gauche...
Quand j'ai eu 18 ans, en 95, j'ai consciencieusement lu tous les programmes et j'ai voté Robert Hue, dont les idées étaient les plus proches des miennes...
Je fais cela maintenant à chaque élection, je lis tous les programmes sans exception (enfin, j'avoue que maintenant qu'on en trouve très détaillés sur le net, je m'arrête juste sur les points qui m'intéressent) et je choisis le "moins pire", je ne trouve jamais aucun parti dont je partage la totalité des idées, mais ceux qui en sont le plus proche sont toujours ceux d'extrême gauche...
- HannibalHabitué du forum
La droite veut que la force soit juste, la gauche veut que la justice soit forte.
_________________
"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- ThalieGrand sage
- pg73Niveau 8
_________________
In tartiflette i trust...
- pg73Niveau 8
Joli...Hannibal a écrit:La droite veut que la force soit juste, la gauche veut que la justice soit forte.
_________________
In tartiflette i trust...
- IgniatiusGuide spirituel
Hannibal a écrit:La droite veut que la force soit juste, la gauche veut que la justice soit forte.
Belle formule, mais j'aurais dit exactement l'inverse.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- User5899Demi-dieu
On en voterait pour vous...condorcet a écrit:Etre de gauche aujourd'hui signifie militer pour une juste distribution de la valeur ajoutée (une meilleure répartition des richesses), une présence renforcée de l'Etat dans et hors de ses missions régaliennes (donner un second souffle à l'Etat-Providence), un Etat qui soit respectueux des libertés publiques et des minorités et la poursuite d'une politique "droit de l'hommiste" à l'étranger,
- ysabelDevin
Igniatius a écrit:Hannibal a écrit:La droite veut que la force soit juste, la gauche veut que la justice soit forte.
Belle formule, mais j'aurais dit exactement l'inverse.
moi aussi...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- User5899Demi-dieu
C'est le contraire :lol:Hannibal a écrit:La droite veut que la force soit juste, la gauche veut que la justice soit forte.
- Nielsen Rika BellNiveau 7
Igniatius a écrit:Hannibal a écrit:La droite veut que la force soit juste, la gauche veut que la justice soit forte.
Belle formule, mais j'aurais dit exactement l'inverse.
Moi aussi... j'essaie de comprendre...
_________________
Parlons éducation... il me vient encore quelques élèves normaux... certes!... jamais vous pouvez vous vanter d'être absolument sans normaux!... non! un de temps à autre... bon!... je les instruis... pas plus mal que les autres professeurs... pas mieux... pédagogue, je suis! oh! très pédagogue! et très scrupuleux!... jamais une séance de chic!... jamais un cours fantaisiste!... depuis trente et cinq années, jamais une pédagogie drôlette!... pas que je me tienne pas au courant!... que si! que si!... je lis à fond tous les cahiers pédagogiques, les sciences de l'éducation... deux, trois kilos par semaine!... au feu! au feu le tout! c'est pas moi qui serai inquiété pour "instruction à la légère"!...
- IgniatiusGuide spirituel
Hannibal est sans doute un centriste pur jus : il ne sait pas à quel saint se vouer.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- HannibalHabitué du forum
ysabel a écrit:Igniatius a écrit:Hannibal a écrit:La droite veut que la force soit juste, la gauche veut que la justice soit forte.
Belle formule, mais j'aurais dit exactement l'inverse.
moi aussi...
:shock:
On ne doit pas prendre les choses par le même bout....
- CondorcetOracle
Comprendre la division gauche/droite est d'autant plus difficile que jusqu'à l'offensive néo-libérale, la gauche défendait le progrès - via un mythe révolutionnaire apaisé - et la droite la tradition - plus ou moins adossée à l'Eglise catholique. La chute du Mur de Berlin et du Rideau de fer d'une part, et la déchristianisation (le désenchantement du monde dirait Marcel Gauchet) d'autre part, ont rendu beaucoup moins lisible le clivage gauche/droite.
- pkHabitué du forum
Tout se passe en dessous de table et en sous - marin. On ne voit plus rien. Oulaoup, barbatruck.condorcet a écrit:Comprendre la division gauche/droite est d'autant plus difficile que jusqu'à l'offensive néo-libérale, la gauche défendait le progrès - via un mythe révolutionnaire apaisé - et la droite la tradition - plus ou moins adossée à l'Eglise catholique. La chute du Mur de Berlin et du Rideau de fer d'une part, et la déchristianisation (le désenchantement du monde dirait Marcel Gauchet) d'autre part, ont rendu beaucoup moins lisible le clivage gauche/droite.
- User5899Demi-dieu
Allons, allons, il y a encore quelques repères, cher Condorcet. Nous en discutâmes récemment, Atchoum et moi (Atchoum ? Prof ? Simplet ? Je ne sais plus), à propos de l'expression "entrepreneur pourri", dont la droite fait un oxymore, et la gauche (serait bien inspirée de faire) un pléonasme.condorcet a écrit:Comprendre la division gauche/droite est d'autant plus difficile que jusqu'à l'offensive néo-libérale, la gauche défendait le progrès - via un mythe révolutionnaire apaisé - et la droite la tradition - plus ou moins adossée à l'Eglise catholique. La chute du Mur de Berlin et du Rideau de fer d'une part, et la déchristianisation (le désenchantement du monde dirait Marcel Gauchet) d'autre part, ont rendu beaucoup moins lisible le clivage gauche/droite.
:diable:
Bon, allez...
- Spoiler:
- :pas vrai:
- ysabelDevin
pk a écrit:Tout se passe en dessous de table et en sous - marin. On ne voit plus rien. Oulaoup, barbatruck.condorcet a écrit:Comprendre la division gauche/droite est d'autant plus difficile que jusqu'à l'offensive néo-libérale, la gauche défendait le progrès - via un mythe révolutionnaire apaisé - et la droite la tradition - plus ou moins adossée à l'Eglise catholique. La chute du Mur de Berlin et du Rideau de fer d'une part, et la déchristianisation (le désenchantement du monde dirait Marcel Gauchet) d'autre part, ont rendu beaucoup moins lisible le clivage gauche/droite.
et on en voit des choses sous les tables :diable:
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- User5899Demi-dieu
Et si on manifestait le 15 contre le PS, avant même qu'il soit élu ? Ca changerait un peu, non ?
- ysabelDevin
Cripure a écrit:Et si on manifestait le 15 contre le PS, avant même qu'il soit élu ? Ca changerait un peu, non ?
ça c'est une idée neuve !
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Quelle argumentation développer quand on nous attaque sur notre métier et notre statut de fonctionnaire ?
- "changer le profil des professeurs et changer le statut"
- Notre statut est illégal?
- Philippe Watrelot : ne pas "oublier le statut de salarié et de fonctionnaire qui est le nôtre"
- Jusqu'où le gouvernement peut-il aller dans la modification de notre statut ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum