La dictée en 6e

Je compte préparer demain une dictée avec mes 6èmes, (ils seront interrogés mercredi). On a étudié le passé simple et l'imparfait, l'accord de l'adjectif etc... Comme notre séquence porte sur le Conte, j'ai choisi des extraits de "La petite sirène" : la trouvez-vous trop longue/compliquée/autre ?

Les marins dansaient sur le pont et lorsque le jeune prince y apparut, des centaines de fusées montèrent vers le ciel et éclatèrent en éclairant comme en plein jour. La petite sirène en fut effrayée et replongea dans l'eau, mais elle releva bien vite la tête et elle eut l’impression que toutes les étoiles du ciel tombaient sur elle.
…
Un instant tout fut si noir qu'elle ne vit plus rien et, tout à coup, le temps d'un éclair, elle les aperçut tous sur le pont. Chacun se sauvait comme il pouvait. C'était le jeune prince qu'elle cherchait du regard et, lorsque le bateau s'entrouvrit, elle le vit s'enfoncer dans la mer profonde.


Merci !

Non, ce n'est pas trop compliqué.

Provence a écrit:Non, ce n'est pas trop compliqué.

+ 1

merci !

Non, ça va ! Tu t'y prends comment pour la préparation ?

Je vais faire venir un élève par phrase au tableau. Pendant ce temps les autres la font au crayon bleu en passant des lignes. A la fin, on corrige les fautes du tableau et chacun écrit en noir le bon mot sur sa feuille s'il s'est trompé.

Je prévois quand même quelques photocopies au cas où...

Tu donnes donc le texte avant ?

Oui. J'hésitais à le faire mais mes collègues procèdent ainsi et m'ont conseillé de le faire également pour ne pas que la dictée soit une "sanction". Pour des dictées futures, je pourrai envisager de la faire en classe sans leur donner le texte ensuite.

Magpie a écrit:Oui. J'hésitais à le faire mais mes collègues procèdent ainsi et m'ont conseillé de le faire également pour ne pas que la dictée soit une "sanction". Pour des dictées futures, je pourrai envisager de la faire en classe sans leur donner le texte ensuite.

Je ne comprends pas en quoi la dictée serait une sanction. Est-ce qu'on donne le sujet d'un contrôle avant le contrôle?

C'est une idée de plus en plus avancée sérieusement, pourtant.

Mon CDE nous a dit qu'il était franchement pour d'ailleurs.


Je me vois mal faire ça, mais il m'arrive de leur dire au moins que les questions d'une évaluation prévue seront les mêmes que celles d'un précédent exercice (sans leur dire lequel), histoire qu'ils les fassent tous sérieusement durant la séquence, puis qu'ils les révisent bien après.

Mais dans le fond, ça ne change rien. Les élèves sérieux révisent de la même manière et les moins sérieux ne revoient pas pour autant leurs exercices avant l'évaluation de toute façon :lol:

Il faut arrêter avec ces conneries. Et les rédactions, vous les écrivez à la place des élèves pour qu'ils ne fassent pas d'erreurs ?
La dictée, c'est le seul exercice où ils n'ont à penser à rien d'autre qu'à l'orthographe. Ils n'ont pas à se soucier de la syntaxe, du choix du vocabulaire : tout leur est dicté, justement, ils n'ont à se concentrer que sur l'orthographe du texte qu'on leur soumet. Cela n'a rien à voir avec une quelconque sanction (???), c'est même très formateur, à condition d'être pratiqué régulièrement et pas une vague fois par trimestre. Si les élèves ne s'entraînent jamais à écrire correctement un texte inconnu, comment voulez-vous qu'ils parviennent à écrire sans trop de fautes leurs rédactions ou tout autre écrit quand leur attention est alors requise par la recherche des idées, la tournure des phrase, le choix du lexique, les consignes... ?

Je n'ai rien contre l'auto-dictée ni contre une dictée préparée lorsque celle-ci présente de nombreuses difficultés qu'il convient d'expliquer (par exemple, je trouve intéressant de donner en dictée préparée un texte travaillé en exercice sur les homophones verbaux : on a bien expliqué pourquoi tel verbe s'écrivait -ait, tel autre -er et tel autre -ées, aux élèves de le retrouver lors de la dictée) mais il ne faut ni que cet exercice se substitue à celui, essentiel, de la vraie dictée, ni qu'elle prétende le discréditer.

tu en donnes à quelle fréquence, des dictées, véronique?

Magpie a écrit:Oui. J'hésitais à le faire mais mes collègues procèdent ainsi et m'ont conseillé de le faire également pour ne pas que la dictée soit une "sanction". Pour des dictées futures, je pourrai envisager de la faire en classe sans leur donner le texte ensuite.

Et le jour du brevet, c'est dictée sanction alors? Les élèves ne la connaissent pas la dictée du brevet...
Ce n'est pas contre toi, hein Magpie, pas du tout, moi aussi mes collèges font ce genre de choses.
Si tu veux, tu peux leur donner quelques mots difficiles à savoir écrire avant. C'est ce que je fais parfois (mots qui seront réutilisés ensuite dans d'autres dictée ou des rédacs par exemple).Pour le reste, ce n'est pas la 1ère fois qu'ils écrivent des phrases en français, ça ne va pas signer leur arrêt de mort....
Et puis tu sais, ce n'est pas parce que la dictée est préparée qu'ils vont avoir de meilleures notes.
J'ai fait une dictée des phrases du jour à mes 3è...très peu ont 9-10/10...
Tant qu'ils ne se mettront pas dans la tête qu'une dictée demande juste de réfléchir sérieusement à des règles déjà connues, et tant, surtout qu'ils ne cesseront pas de penser "l’orthographe, c'est dur", des sales notes, en dictée, ils en auront souvent...

Et désolée, Magpie, au départ tu voulais un avis : ta dictée est très bien, je pense même que je te la piquerai bien (si tu n'y vois pas d'inconvénient)!

Rose a écrit:tu en donnes à quelle fréquence, des dictées, véronique?

Des dictées pures, en fait, pas plus d'une par mois. Mais, tous les mois aussi, une auto-dictée (un poème en général). Des dictées de mots (parfois avec les définitions à donner) régulièrement aussi. Des dictées de phrases tirées de textes étudiés que les élèves devaient relire. Si on compte tout ça, on est à peu près à une dictée par semaine, sans compter les conjugaisons.

Mais pas de souci, je prends tous les avis, je suis même contente d'en avoir des contraires à ce que disent mes collègues.
Dans le principe je suis d'accord avec vous mais j'ai des élèves de 6ème qui ont vraiment une orthographe désastreuse, ne savent pas écrire certains mots basiques. Je peux préparer quelques mots avec eux mais la liste sera longue...

(et tu peux la piquer Hermiony, c'est Andersen qui l'a écrit, pas moi ! ).

Sinon peut-être pourriez-vous m'indiquer le barème que vous utilisez ? est ce le même que pour la dictée du brevet ?

Magpie a écrit:Mais pas de souci, je prends tous les avis, je suis même contente d'en avoir des contraires à ce que disent mes collègues.
Dans le principe je suis d'accord avec vous mais j'ai des élèves de 6ème qui ont vraiment une orthographe désastreuse, ne savent pas écrire certains mots basiques. Je peux préparer quelques mots avec eux mais la liste sera longue...

(et tu peux la piquer Hermiony, c'est Andersen qui l'a écrit, pas moi ! ).

Sinon peut-être pourriez-vous m'indiquer le barème que vous utilisez ? est ce le même que pour la dictée du brevet ?

C'est -1 pour la notion centrale (ici passé simple / imparfait), -0.5 pour le reste (même les accents) et -0.25 pour la ponctuation.
Du coup, je mets en général une vingtaine de mots à 1 point (les mots donnés, le point de grammaire) et je fais mon calcul en soustrayant les erreurs...Euh...suis claire?

Je fais une dictée comme la tienne non préparée tous les 15 jours en moyenne.
-2 gramm
-1 orth
-0.5 accents (sauf gramm) et ponct.

Généralement, je segmente le texte en quatre parties notées chacune sur 5.

Si tes élèves sont mauvais en orthographe, il faudrait peut-être faire des dictées plus courtes et plus fréquentes?

Elle me semble bien ta dictée, et assez simple. Pas de difficultés particulières.
Je rejoins les autres : moi, les dictées, par principe, ce n'est jamais préparé, pour les habituer.

Et mon barème est -1 pour la grammaire, -0,5 pour l'orthographe et -0,25 pour la ponctuation et les fautes d'accents (mais si on a vu les homophones ou / où ça devient une faute de grammaire, par exemple). Mais je les ai prévenu que bientôt, je compterai -0,5 pour la ponctuation, ça va les obliger à écouter
Merci Provence pour cette merrrrrrveilleuse idée

EDIT : et je fais une dictée toutes les semaines. Je fais un roulement sur 4 semaines : une dictée notée une semaine, une dictée de mots invariables, la semaine suivante, une dictée non notée et corrigée en classe celle d'après et de nouveau dictée de mots sur un point d'ortho travaillé en classe...

Merci =) Je pense que je vais leur donner les verbes à l'infinitif et le "tout à coup" que beaucoup ne savent pas écrire à réviser. Et des dictées plus souvent, oui...!!

V.Marchais a écrit:Il faut arrêter avec ces conneries. Et les rédactions, vous les écrivez à la place des élèves pour qu'ils ne fassent pas d'erreurs ?
La dictée, c'est le seul exercice où ils n'ont à penser à rien d'autre qu'à l'orthographe. Ils n'ont pas à se soucier de la syntaxe, du choix du vocabulaire : tout leur est dicté, justement, ils n'ont à se concentrer que sur l'orthographe du texte qu'on leur soumet. Cela n'a rien à voir avec une quelconque sanction (???), c'est même très formateur, à condition d'être pratiqué régulièrement et pas une vague fois par trimestre. Si les élèves ne s'entraînent jamais à écrire correctement un texte inconnu, comment voulez-vous qu'ils parviennent à écrire sans trop de fautes leurs rédactions ou tout autre écrit quand leur attention est alors requise par la recherche des idées, la tournure des phrase, le choix du lexique, les consignes... ?

Je n'ai rien contre l'auto-dictée ni contre une dictée préparée lorsque celle-ci présente de nombreuses difficultés qu'il convient d'expliquer (par exemple, je trouve intéressant de donner en dictée préparée un texte travaillé en exercice sur les homophones verbaux : on a bien expliqué pourquoi tel verbe s'écrivait -ait, tel autre -er et tel autre -ées, aux élèves de le retrouver lors de la dictée) mais il ne faut ni que cet exercice se substitue à celui, essentiel, de la vraie dictée, ni qu'elle prétende le discréditer.

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