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- survivorNiveau 6
Je pense que tu regardes un peu le problème à l'envers, et avec une trop forte dose d'angélisme qui nuit à ton objectivité. Tu as aussi tendance à culpabiliser les collègues dont les pratiques diffèrent des tiennes. Ils s'y prennent mal selon toi en n'ouvrant pas leurs portes, alors que toi, tu as compris ce qu'il fallait faire pour que tout se déroule pour le mieux. J'en déduis donc que c'est parce je "cantonne les parents hors de l'école" (ce qui est d'ailleurs faux, j'emploie simplement une méthode différente de la tienne) que ceux-ci s'en désintéressent ? C'est parce que je ne veux pas les accueillir en classe qu'ils ne viennent pas aux réunions d'information, qu'ils ne signent pas les mots sur les cahiers de liaison, qu'ils ne regardent pas les cahiers de leurs gosses ?Clarinette a écrit:C'est un peu ça, le problème : à cantonner les parents hors de l'école, on risque de ne pas les voir rappliquer dès qu'on les siffle.
J'ai aussi enseigné en zone difficile, et c'est vrai qu'en début d'année, je "faisais le trottoir" à l'entrée et à la sortie des classes pour arriver à établir le contact avec les parents fuyants. Pourquoi fuyants ? Parce que pour un grand nombre d'entre eux, l'école leur renvoie leur propre échec en pleine figure. Je connais peu de parents qui, dans leur for intérieur, ne souhaitent pas que leur enfant réussisse, mais pour eux, l'école est une terre étrangère. Ils s'y sont cassé les dents enfants et ne la portent pas dans leur cœur.
La situation est loin d'être aussi simple que ce que tu décris. Certains parents envahissants le deviendront d'autant plus si tu leur ouvres la porte de ta classe et les reçoit en permanence sur un simple claquement de doigts. Ils finiront par se comporter en usagers, et exigeront d'autant plus de comptes. Les parents savent que je suis très disponible, que j'arrive à l'école à 7h30 et que je n'en pars rarement avant 18h00. Ils ne me sollicitent pas plus. Certains par désintérêt pur et simple, certains parce qu'ils ne sont pas francophones, certains parce qu'il n'y a aucun problème et donc pas lieu de venir me voir, et la plupart simplement parce qu'il ont confiance. Je ne suis pas certains d'ailleurs que ce soient les parents qu'on ait le plus besoin de rencontrer qui viennent se presser le jour des portes ouvertes. Je suppute que ce sont déjà des parents qui suivent de près la scolarité de leur enfants et qui s'y intéressent.
Ce que racontent plus haut les anciens élèves dont les parents sont venus à ce genre de journées portes-ouvertes est éloquent. Ils l'ont mal vécu, parce qu'ils se sentaient observés comme des animaux dans un zoo. Ils ne faut pas confondre l'investissement volontaire des parents avec la satisfaction de leur curiosité. Investir les parents dans le cadre d'un projet donné, dont les enjeux sont explicites, me semble beaucoup plus efficace que de les recevoir en classe de manière parfaitement anecdotique.
Cela n'a rien à voir, et n'est donc pas comparable. Les enjeux sont trop différents pour qu'on puisse les rapprocher. On pourrait aussi, au prétexte de faire découvrir l'école et son fonctionnement, demander aux parents de prendre la classe en responsabilité, pour voir "comment ça fait". Excuse ma franchise, mais je crois que ce que tu ériges en pratique exemplaire sert avant tout ton ego. Tu le dis toi-même : les parents sortent de leur demi-journée d'observation en te tressant des couronnes de lauriers pour ta patience. Il y a là-dedans, au reste, une forte part de démagogie. Les accueillir ainsi en classe leur laisse croire qu'ils sont acteurs, alors qu'ils ne sont in fine que spectateurs.Clarinette a écrit:Moi, par exemple, dans un hôpital, je me sens en terre étrangère. Je ne connais pas les codes, je ne sais pas à qui demander les choses, le personnel emploie un vocabulaire mystérieux, je m'y sens perdue, et j'aurais besoin d'un accueil plus chaleureux. Les parents, c'est pareil avec l'école.
- SapotilleEmpereur
Pendant plusieurs années, nous avons accueilli 2 ou 3 mamans durant 1h30, un après-midi , pour un atelier de bricolage, chaque semaine...
Ces mamans avaient pas mal d'initiatives durant ces temps d'ateliers, mais cela n'a jamais posé de problèmes.
C'était un régal pour tous.
Et une fois, une maman qui attendait le retour des élèves de la grande classe (de je ne sais plus très bien où) par - 5° devant l'école, pour emmener son fils chez l'orthophoniste, a été invitée à entrer dans ma classe et à assister à une leçon pendant 20 mn.
Elle était toute contente d'avoir retrouvé les images, les sensations et les souvenirs de son enfance et a aussi constaté que ce que je faisais était bien difficile !
Mais elle n'était pas ( et n'avait pas été pour cause d'emménagement tardif dans notre village) la maman d'un de mes élèves...
Sinon, aucune demande en ce sens, heureusement, je pense que je n'aurais pas aimé !!!
C'est comme avec un inspecteur (!!!), la bienveillance est-elle au rendez-vous durant de telles visites ?
Ces mamans avaient pas mal d'initiatives durant ces temps d'ateliers, mais cela n'a jamais posé de problèmes.
C'était un régal pour tous.
Et une fois, une maman qui attendait le retour des élèves de la grande classe (de je ne sais plus très bien où) par - 5° devant l'école, pour emmener son fils chez l'orthophoniste, a été invitée à entrer dans ma classe et à assister à une leçon pendant 20 mn.
Elle était toute contente d'avoir retrouvé les images, les sensations et les souvenirs de son enfance et a aussi constaté que ce que je faisais était bien difficile !
Mais elle n'était pas ( et n'avait pas été pour cause d'emménagement tardif dans notre village) la maman d'un de mes élèves...
Sinon, aucune demande en ce sens, heureusement, je pense que je n'aurais pas aimé !!!
C'est comme avec un inspecteur (!!!), la bienveillance est-elle au rendez-vous durant de telles visites ?
- doublecasquetteEnchanteur
survivor a écrit:Entièrement d'accord avec pk.
Je ne suis pas payé pour éduquer les parents, même si j'ai toujours eu d'excellents relations avec eux, sauf cas pathologiques. Et rien à cirer de l'opacité (quelle opacité d'ailleurs ?) ou qu'on m'érige une statue pour ma patience ou ma dévotion. Et si je n'ai rien à cacher aux parents, je n'ai rien à leur montrer non plus. J'explique toujours ce que je fais en classe quand on me le demande, mais chacun à sa place. Moi en classe, et eux à la maison.
Le plombier aime rarement qu'on soit derrière son dos pourvoir comment il change un joint. Là, c'est pareil.
Tout ça est une question d'âge et d'usure au travail.
Quand j'étais jeune, je refusais rarement à un client la possibilité d'assister à une chirurgie ou un soin spécifique sur son animal. J'aimais leur expliquer, commenter mon travail.
A présent, ça me gonfle et je les vire avant la moindre petite intervention et je leur fais le compte-rendu à l'issue de mon boulot.
Les seuls que je supporte, ce sont les chasseurs qui me pratiquent depuis vingt ans et plus, car ils sont tellement habitués à mon travail qu'ils font partie du mobilier. Ils savent où sont le seau et la serpilière ...
- survivorNiveau 6
Cela aussi je l'ai eu pratiqué lorsque je travaillais en maternelle. Bricolage, cuisine, perles... C'est très différent de ce que décrit Clarinette. Les parents sont là pour une raison bien précise, et avec une "mission", un vrai rôle qui a été défini en amont. Ils ne sont pas là en observateurs curieux, mais en acteurs et, pour le coup, en vrais partenaires.Sapotille a écrit:Pendant plusieurs années, nous avons accueilli 2 ou 3 mamans durant 1h30, un après-midi , pour un atelier de bricolage, chaque semaine...
Ces mamans avaient pas mal d'initiatives durant ces temps d'ateliers, mais cela n'a jamais posé de problèmes.
C'était un régal pour tous.
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Tout a été enlevé sauf la tête
pour l’entêtement.
La tête jetée d’arrière en avant
comme un nœud.
Guy Viarre, Sans un
- tita89Niveau 5
merci , c'est la Dame ou Vénus de Brassempouy j'ai choisi une sculpture parce que j'aime voir , comprendre , me faire une opinion en tenant compte de tous les points de vue .....penser en 3DSowandi a écrit:tita89 a écrit:
De plus j'ai vecu cette expérience quand j'étais élève de CM1 ,Les "journées portes ouvertes" pour moi ça a été affreux le jour où ma mère est venue (poutant , elle s'est bien tenue , mais c'est une maman espagnole , énergique qui veut s'engager , toujours prête à aider , bref un peu envahissante ..... ) , j'ai pensé qu'une fois de plus elle me "bouffait" mon espace de "liberté" mon droit à être une élève comme les autres .......En Cm2 , je lui ai dit de ne pas s'inscrire , chacun sa place , chacun son travail ,chacun son rôle ..... d'ailleurs la maitresse a du sentir que je n'étais pas la seule à être mal à l'aise parce qu'au conseil de classe ( pédagogie Freinet ) nous avons tous voté contre ces journées d'observation ," on n'est pas un spectacle quand même !!"
voilà mon expérience , le point de vue d'une ex-élève de 9 ans , ça fait 40 ans et c'est comme si c'était hier ! )
J'ai vécu un peu la même expérience que toi, je n'aimais pas trop non plus que ma mère passe autant de temps à l’école...
quand elle venait pour aider à un atelier , c'était très bien et elle apportait beaucoup , mais se sentir observés , surveillés .....c'était horrible pour nous tous !
Maintenant quand j'ai besoin d'un accompagnateur ,je demande toujours à mes élèves ,si cela ne les gènent pas .... (superbe ton nouvel avatar !)
- mfloNiveau 10
Je trouve la proposition faite aux parents de venir observer un moment en classe très intéressante.
On a tout intérêt à aller tous dans le même sens quand il s'agit de s'occuper des enfants.
Dans les petites classes, certains parents qui infantilisent leur chéri verraient de quoi il est capable quand on le laisse travailler.
Je ne pense pas du tout que l'objectif soit de se faire mousser mais simplement de faire comprendre aux parents ce qu'on fait avec leur gamin.
Je comprends que des parents soient très désireux de savoir ce qu'un adulte fait 6 heures par jour avec leur enfant. La confiance ne peut que se renforcer si on leur montre.
Quant à l'ingérance que cela représenterait, la violation du jardin secret de leur chéri, ça me fait bien un peu rire. Deux heures d'observation, c'est léger comme espionnage et comme violation du jardin secret.
Mais bien sûr, cette expérience que je juge bonne suppose d'une part que les parents jouent le jeu et se fassent oublier dans la classe, d'autre part qu'ils ne soient pas nombreux à pouvoir -ou vouloir- venir. Je me verrais mal avoir un parent tous les quatre matins, et encore moins devoir discuter pendant la récréation aussi souvent !
On a tout intérêt à aller tous dans le même sens quand il s'agit de s'occuper des enfants.
Dans les petites classes, certains parents qui infantilisent leur chéri verraient de quoi il est capable quand on le laisse travailler.
Je ne pense pas du tout que l'objectif soit de se faire mousser mais simplement de faire comprendre aux parents ce qu'on fait avec leur gamin.
Je comprends que des parents soient très désireux de savoir ce qu'un adulte fait 6 heures par jour avec leur enfant. La confiance ne peut que se renforcer si on leur montre.
Quant à l'ingérance que cela représenterait, la violation du jardin secret de leur chéri, ça me fait bien un peu rire. Deux heures d'observation, c'est léger comme espionnage et comme violation du jardin secret.
Mais bien sûr, cette expérience que je juge bonne suppose d'une part que les parents jouent le jeu et se fassent oublier dans la classe, d'autre part qu'ils ne soient pas nombreux à pouvoir -ou vouloir- venir. Je me verrais mal avoir un parent tous les quatre matins, et encore moins devoir discuter pendant la récréation aussi souvent !
- NOUCHYNiveau 8
Je suis encore très dubatative devant cette pratique. Pourtant j'y réfléchis depuis septembre puisqu'il nous a été demandé d'accueillir les parents des élèves de CP une 1/2 journée avant Noël pour ceux qui le souhaiteraient. Pour l'instant je réserve ma réponse.
Si je n'ai rien à cacher je me demande encore quel est le réel objectif. S'il s'agit de rassurer ou de gagner la confiance, on peut le faire sans exposer les enfants (tous d'ailleurs, pas que l'enfant du parent observateur, et les autres parents ne souhaitent peut-être pas que leurs enfants soient vus en classe par tous les voisin...).
Et franchement quand je vois le comportement de certains parents quand ils nous accompagnent à la piscine, je préfère les tenir loin de leur petit ange d'amour pendant la classe. C'est peut-être le quartier où j'enseigne qui me fait dire ça...
Si je n'ai rien à cacher je me demande encore quel est le réel objectif. S'il s'agit de rassurer ou de gagner la confiance, on peut le faire sans exposer les enfants (tous d'ailleurs, pas que l'enfant du parent observateur, et les autres parents ne souhaitent peut-être pas que leurs enfants soient vus en classe par tous les voisin...).
Et franchement quand je vois le comportement de certains parents quand ils nous accompagnent à la piscine, je préfère les tenir loin de leur petit ange d'amour pendant la classe. C'est peut-être le quartier où j'enseigne qui me fait dire ça...
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2011/2012 : CP/CE1.
- User5899Demi-dieu
Une journée par an ? Oh oui, pourquoi pas ?Clarinette a écrit:Bonsoir à tous,
Partant du constat que les parents ignorent tout, ou presque, de ce qui se passe dans une classe, chaque année, lors de ma réunion de rentrée, je propose à ceux qui le souhaitent de venir assister à une demi-journée de classe. J'ai généralement une demi-douzaine de candidats, voire plus, qui tentent l'expérience (un à la fois, évidemment), et bien d'autres qui râlent de ne pas pouvoir se libérer de leur travail pour venir.
Eh bien, je pense que ça devrait être généralisé, parce qu'à chaque fois, le parent repart éperdu d'admiration devant ma patience, ma ténacité, mon énergie, (qui ne sont pas plus grandes que les vôtres, hein !). Ainsi, tous les éventuels fantasmes que peuvent nourrir les parents sur "ces feignants d'enseignants" sont balayés par ces quelques heures où ils mesurent "en live" ce que signifie le fait de gérer 28 ou 30 gremlins à la fois. Ils ressortent tous avec l'envie de nous ériger une statue pour nous remercier d'un tel sacerdoce.
Qu'en pensez-vous ? Le faites-vous ? Le feriez-vous ?
- ClarinetteGrand Maître
Tout d'abord, désolée, Tita89, de t'avoir "volé" ton avatar. C'était, tu l'imagines bien, totalement involontaire. Je vais essayer de le personnaliser dès que j'ai deux minutes.
Ensuite, merci, notamment, aux 3 collègues ci-dessus d'avoir exprimé leur avis de façon modérée : on peut discuter de tout, me semble-t-il, à partir du moment où on évite l'invective et l'agressivité.
Il serait incroyable, et fichtrement ennuyeux, d'ailleurs, que nous soyons tous du même avis.
Petit message à Survivor : je me suis sans doute, une fois de plus, mal exprimée, mais le but de ce dispositif n'est en aucun cas de me faire mousser (tu me supposes d'une présomption folle ; heureusement que je ne fais pas cet effet à tout le monde !). Quand je parlais des louanges qu'ils m'adressaient, c'était pour montrer qu'on n'avait rien à redouter de cet exercice, s'il nous tente, et au contraire tout à y gagner.
Si je fais cela, c'est, pêle-mêle, pour rassurer les parents, leur faire prendre conscience que leur enfant n'est pas nécessairement l'ange (ou le démon, suivant les cas) qu'ils imaginaient, leur montrer que la tâche d'un enseignant est redoutable, bref, tordre le coup aux idées reçues.
Le fait de savoir qu'ils peuvent le faire les rassure, et ils ne viennent pas m'embêter toutes les deux minutes, au contraire. C'est maintenir les parents à distance, qui les inquiète et les rend suspicieux et intrusifs.
Quant à la comparaison avec le plombier ou le banquier, n'oublions pas que l'on confie à l'un des objets et à l'autre nos (maigres) économies. Les parents, eux, nous confient la chair de leur chair : ils voient leurs enfants disparaître le matin et réapparaître le soir sans savoir réellement ce qui s'est passé entretemps. Je comprends parfaitement qu'il y en ait que cela angoisse un peu, surtout si leur propre expérience scolaire a été négative.
Ensuite, merci, notamment, aux 3 collègues ci-dessus d'avoir exprimé leur avis de façon modérée : on peut discuter de tout, me semble-t-il, à partir du moment où on évite l'invective et l'agressivité.
Il serait incroyable, et fichtrement ennuyeux, d'ailleurs, que nous soyons tous du même avis.
Petit message à Survivor : je me suis sans doute, une fois de plus, mal exprimée, mais le but de ce dispositif n'est en aucun cas de me faire mousser (tu me supposes d'une présomption folle ; heureusement que je ne fais pas cet effet à tout le monde !). Quand je parlais des louanges qu'ils m'adressaient, c'était pour montrer qu'on n'avait rien à redouter de cet exercice, s'il nous tente, et au contraire tout à y gagner.
Si je fais cela, c'est, pêle-mêle, pour rassurer les parents, leur faire prendre conscience que leur enfant n'est pas nécessairement l'ange (ou le démon, suivant les cas) qu'ils imaginaient, leur montrer que la tâche d'un enseignant est redoutable, bref, tordre le coup aux idées reçues.
Le fait de savoir qu'ils peuvent le faire les rassure, et ils ne viennent pas m'embêter toutes les deux minutes, au contraire. C'est maintenir les parents à distance, qui les inquiète et les rend suspicieux et intrusifs.
Quant à la comparaison avec le plombier ou le banquier, n'oublions pas que l'on confie à l'un des objets et à l'autre nos (maigres) économies. Les parents, eux, nous confient la chair de leur chair : ils voient leurs enfants disparaître le matin et réapparaître le soir sans savoir réellement ce qui s'est passé entretemps. Je comprends parfaitement qu'il y en ait que cela angoisse un peu, surtout si leur propre expérience scolaire a été négative.
- TinselExpert
D'où la comparaison qui a été faite avec le chirurgien. C'est en discutant beaucoup avec lui qu'on est rassuré, pas en le voyant faire.Clarinette a écrit:Quant à la comparaison avec le plombier ou le banquier, n'oublions pas que l'on confie à l'un des objets et à l'autre nos (maigres) économies. Les parents, eux, nous confient la chair de leur chair : ils voient leurs enfants disparaître le matin et réapparaître le soir sans savoir réellement ce qui s'est passé entretemps. Je comprends parfaitement qu'il y en ait que cela angoisse un peu, surtout si leur propre expérience scolaire a été négative.
- ClarinetteGrand Maître
Les deux peuvent se compléter avantageusement, mais de toute façon, je le fais parce que je trouve ça intéressant : ce serait idiot d'inciter des collègues à le faire s'ils n'en ressentent pas l'envie ou le besoin.
- Sophie 37Niveau 8
Ça fait plusieurs années que je réfléchis à inviter les parents en classe (ce n'est pas un peu long une demi-journée ?). Je suis à 100% d'accord avec les arguments de Clarinette à ce sujet.
Quand on travaillait encore le samedi matin, j'avais mis en place une "heure des parents" un samedi par période : tous les parents étaient invités en classe de 10h30 à 11h30 et les enfants présentaient des choses telles que poésie, arts plastiques, chant, expression écrite, sciences... C'était à chaque fois un beau succès et je n'ai jamais eu de meilleures relations avec les parents que ces années là... Par contre, c'était lourd à mener car il y avait un réel travail de préparation en amont. Du coup, j'avoue avoir sauté sur l'occasion d'y mettre un terme quand on a cessé de bosser le samedi :Oups:
L'idée d'inviter les parents à observer la classe me paraît plus facile à mettre en place car il n'y a rien à préparer de particulier !! C'est vrai que ça rassure les parents qui nous confient ce qu'ils ont de plus précieux et que ça leur montre également que ce que nous faisons n'est pas si facile qu'il n'y paraît... Je suis sûre que suite à leur venue, les relations ne peuvent qu'être encore plus cordiales et la confiance plus présente...
Ce qui m'arrête personnellement, c'est que si je devais organiser cela, je serais sûrement la seule classe de l'école (sur 14) et que les parents des autres classes râleraient... Tu n'as pas ce problème Clarinette ? Et sur combien de temps est-ce que ça s'organise (sur toute l'année, juste la première période ...?)
Quand on travaillait encore le samedi matin, j'avais mis en place une "heure des parents" un samedi par période : tous les parents étaient invités en classe de 10h30 à 11h30 et les enfants présentaient des choses telles que poésie, arts plastiques, chant, expression écrite, sciences... C'était à chaque fois un beau succès et je n'ai jamais eu de meilleures relations avec les parents que ces années là... Par contre, c'était lourd à mener car il y avait un réel travail de préparation en amont. Du coup, j'avoue avoir sauté sur l'occasion d'y mettre un terme quand on a cessé de bosser le samedi :Oups:
L'idée d'inviter les parents à observer la classe me paraît plus facile à mettre en place car il n'y a rien à préparer de particulier !! C'est vrai que ça rassure les parents qui nous confient ce qu'ils ont de plus précieux et que ça leur montre également que ce que nous faisons n'est pas si facile qu'il n'y paraît... Je suis sûre que suite à leur venue, les relations ne peuvent qu'être encore plus cordiales et la confiance plus présente...
Ce qui m'arrête personnellement, c'est que si je devais organiser cela, je serais sûrement la seule classe de l'école (sur 14) et que les parents des autres classes râleraient... Tu n'as pas ce problème Clarinette ? Et sur combien de temps est-ce que ça s'organise (sur toute l'année, juste la première période ...?)
- ClarinetteGrand Maître
J'ai demandé à mes collègues si cela les dérangeait et ils m'ont répondu que non, à partir du moment où on ne leur demandait pas de faire pareil.
Il y en a qui sont titillés par l'idée, mais pas au point de s'y mettre.
Quant aux parents des autres classes... aucune idée, personne ne s'est jamais plaint. Par contre, ils en parlent entre eux, puisque mes nouveaux parents sont au courant de cette possibilité.
Il y a plus de visites en première partie d'année, mais il m'arrive d'en recevoir plus tard.
Il y en a qui sont titillés par l'idée, mais pas au point de s'y mettre.
Quant aux parents des autres classes... aucune idée, personne ne s'est jamais plaint. Par contre, ils en parlent entre eux, puisque mes nouveaux parents sont au courant de cette possibilité.
Il y a plus de visites en première partie d'année, mais il m'arrive d'en recevoir plus tard.
- ClarinetteGrand Maître
Sinon, l'heure des parents, c'est effectivement complètement autre chose, avec du travail en amont, donc je comprends que tu aies cessé de le faire.
- Sophie 37Niveau 8
Chez nous, les parents lorgnent beaucoup sur ce que font les autres classes (on est une grande école avec quasiment trois classes pour chaque niveau, ça favorise les comparaisons). Je vais peut-être me risquer à en parler à mon directeur pour voir ce qu'il en pense...
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- Primaire : Le référentiel de l'académie de Créteil pour "ouvrir l'école aux parents".
- Primaire : des idées pour préparer la classe
- Parents violents contre des enseignants : "Pour ce chef d'établissement, il faut y voir avant tout des parents qui ne supportent pas la situation d'échec de leurs enfants".
- Maths en primaire - pour ou contre Picbille ?
- Lannion : parents, élèves et personnels protestent contre la fermeture d'une classe au collège Yves Coppens.
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