- cannelle21Grand Maître
lulucastagnette a écrit:
Dans une petite ville des Caraïbes, à la fin du XIXè siècle, un jeune télégraphiste, pauvre, maladroit, poète et violoniste, tombe amoureux fou de l'écolière la plus ravissante qu'on puisse imaginer. Sous les amandiers d'un parc, il lui jure un amour éternel et elle accepte de l'épouser. Pendant trois ans, ils ne feront que penser l'un à l'autre, vivre l'un pour l'autre, rêver l'un de l'autre, plongés dans l'envoûtement de l'amour.
Jusqu'au jour où l'éblouissante Fermina Daza, créature magique et altière, irrésistible d'intelligence et de grâce, préfèrera un jeune et riche médecin, Juvenal Urbino, à la passion invincible du médiocre Florentino Ariza. Fermina et Juvenal gravissent avec éclat les échelons de la réussite en même temps qu'ils traversent les épreuves de la routine conjugale.
Mon premier roman de cet auteur.
Une histoire d'amour fou dans un style mêlant lyrisme et humour. Un bon moment de lecture.
J'ai vu qu'il a été adapté au ciné avec Javier Bardem.
J'aime Gabriel Garcia Marquez. Mon roman préféré est Cent ans de solitude, mais je sais qu'il ne fait pas l'unanimité.
- cannelle21Grand Maître
Après plusieurs mois à naviguer entre trois ou quatre livres sans parvenir à en finir un... me voilà pour vous présenter Désolations, de David Vann.
Désolations retrace l'histoire d'un couple en fin de vie : après trente ans d'un quotidien décevant, Gary est déterminé à construire sur un îlot en plein lac glaciaire de l'Alaska la cabane dont il a toujours rêvé. Irène, sa femme, se résout à l'aider, persuadée qu'il la quittera une fois le travail terminé. La situation tourne à la tragédie quand des maux de tête insoutenables et inexpliqués viennent l'assaillir, désordre implacable dans la mécanique froide de leur projet.
Comme dans Sukkwann Island, David Vann choisit l'Alaska pour son huis clos en pleine nature, se plaisant à confronter la petitesse des hommes et le déferlement des forces naturelles, l'enfermement dans la cellule familiale et la nature sauvage et magnifique.
Le lecteur suit avec un certain malaise l'engrenage de la tragédie, en attente d'un drame qui enfle progressivement... drame qui n'interviendra que dans les toutes dernières pages, sauvant le roman de l'ordinaire mais laissant un goût amer.
Si Désolations n'a pas l'attrait de la nouveauté qu'avait Sukkwann Island, il n'en demeure pas moins un roman bouleversant, suffocant qui explore les relations destructrices et peint sans complaisance la faiblesse de l'homme face à ses propres abimes.
Un roman donc sur les profondeurs qui nous habitent : "On peut choisir ceux avec qui l'on va passer sa vie, mais on ne peut choisir ce qu'ils deviendront".
Désolations retrace l'histoire d'un couple en fin de vie : après trente ans d'un quotidien décevant, Gary est déterminé à construire sur un îlot en plein lac glaciaire de l'Alaska la cabane dont il a toujours rêvé. Irène, sa femme, se résout à l'aider, persuadée qu'il la quittera une fois le travail terminé. La situation tourne à la tragédie quand des maux de tête insoutenables et inexpliqués viennent l'assaillir, désordre implacable dans la mécanique froide de leur projet.
Comme dans Sukkwann Island, David Vann choisit l'Alaska pour son huis clos en pleine nature, se plaisant à confronter la petitesse des hommes et le déferlement des forces naturelles, l'enfermement dans la cellule familiale et la nature sauvage et magnifique.
Le lecteur suit avec un certain malaise l'engrenage de la tragédie, en attente d'un drame qui enfle progressivement... drame qui n'interviendra que dans les toutes dernières pages, sauvant le roman de l'ordinaire mais laissant un goût amer.
Si Désolations n'a pas l'attrait de la nouveauté qu'avait Sukkwann Island, il n'en demeure pas moins un roman bouleversant, suffocant qui explore les relations destructrices et peint sans complaisance la faiblesse de l'homme face à ses propres abimes.
Un roman donc sur les profondeurs qui nous habitent : "On peut choisir ceux avec qui l'on va passer sa vie, mais on ne peut choisir ce qu'ils deviendront".
- LeilEsprit éclairé
Le dernier "lot" de livres pour le prix ELLE ! Remise des prix au mois de mai !
Voici le roman :
J'ai eu du mal au début. L'histoire me plaisait, mais le style me gênait. J'avais l'impression de voir les "ficelles" de l'écriture. Et puis tout ceci est passé ...
Un roman sur l'impossibilité de deuil ... Pas gai, mais pas morbide non plus.
http://www.bricabook.com/archives/2012/04/11/23961785.html
Voici le roman :
J'ai eu du mal au début. L'histoire me plaisait, mais le style me gênait. J'avais l'impression de voir les "ficelles" de l'écriture. Et puis tout ceci est passé ...
Un roman sur l'impossibilité de deuil ... Pas gai, mais pas morbide non plus.
http://www.bricabook.com/archives/2012/04/11/23961785.html
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- LMVénérable
Valentine Goby est venue dans mon collège pour une rencontre avec des 4e/3e.
Elle est sympa! On avait lu La note sensible et d'autres pour les élèves intéressés.
Elle est sympa! On avait lu La note sensible et d'autres pour les élèves intéressés.
- FrisouilleEnchanteur
lulucastagnette a écrit:Frisouille a écrit:
Hormis les Racines du ciel qui me tente bien, connaissez-vous d'autres œuvres de Gary/Ajar ? L'été approche et je ne veux pas me retrouver dépourvue quand je me retrouverai dans mon paradis, la librairie de Montpellier...
Il semblerait que "Clair de femme" soit un délice.
Noté aussi : thanks Lulu !
- Presse-puréeGrand sage
Clarinette a écrit:Mmmm', tu me donnes envie : gamine, je lisais et relisais sans cesse les 20 romans et recueils de nouvelles de ma collection "Jack London". La verte, personne ne l'avait, ici ?Presse-purée a écrit:Et bon, tant qu'à faire, deux relectures:
Un roman d'anticipation de London, justement, publié en 1908: Le talon de fer, où une femme raconte, dans ses derniers moments avant d'être capturée, la vie de son mari, héros socialiste.
Le volume que tu montres et que j'avais mis en illustration au début est super. J'apprécie aussi beaucoup celui sur le grand nord
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- LeilEsprit éclairé
LM a écrit:Valentine Goby est venue dans mon collège pour une rencontre avec des 4e/3e.
Elle est sympa! On avait lu La note sensible et d'autres pour les élèves intéressés.
Ah oui ? Je n'ai lu que son dernier ... As-tu aimé La Note sensible ?
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- JulianneHabitué du forum
Je viens de finir Les Lames du cardinal de Pierre Pevel, conseillé ici-même, et j'ai passé un excellent moment, je vais d'ailleurs me ruer sur ses autres titres.
- LMVénérable
Bof... j'ai moyennement aimé. Je trouve le rythme monotone, lent...c'est plein de "vide".
C'est ma collègue qui l'avait invitée, les élèves avaient lu un autre livre, histoire d'un avortement je crois..mais je ne me souviens plus.
C'est ma collègue qui l'avait invitée, les élèves avaient lu un autre livre, histoire d'un avortement je crois..mais je ne me souviens plus.
- FrisouilleEnchanteur
David Vann me tente terriblement, mais je doute que son 1err roman soit (déjà) sorti en poche...
- LeilEsprit éclairé
Frisouille a écrit:David Vann me tente terriblement, mais je doute que son 1err roman soit (déjà) sorti en poche...
Sukkwan Island est sorti en poche chez Totem.
Nouvelle lecture :
Sans sensiblerie, "Touriste" converge vers un seul et même objectif : donner envie de voyager en mettant le monde à la portée de chacun, avec l'idée - naïve mais toujours valable - qu'adresser la parole à un inconnu, où que ce soit, c'est déjà aller à la rencontre de la planète.
http://www.bricabook.com/archives/2012/04/14/23979642.html
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- RuthvenGuide spirituel
Je viens de finir le tome 2 de l'intégrale Sherlock Holmes, excellent en bilingue :
Je suis à la moitié de Zendegi de G. Egan, de la SF qui croise politique (un Iran devenu démocratique) et réalité virtuelle (un peu moins spéculatif que les autres livres d'Egan) :
Et j'ai commencé La religion des Spartiates de N. Richer :
Je suis à la moitié de Zendegi de G. Egan, de la SF qui croise politique (un Iran devenu démocratique) et réalité virtuelle (un peu moins spéculatif que les autres livres d'Egan) :
Et j'ai commencé La religion des Spartiates de N. Richer :
- NestyaEsprit sacré
Coïncidence! J'ai terminé aussi les Aventures de Sherlock Holmes! J'enchaîne avec les Mémoires de Sherlock Holmes.Ruthven a écrit:Je viens de finir le tome 2 de l'intégrale Sherlock Holmes, excellent en bilingue :
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- Presse-puréeGrand sage
J'ai le premier tome dans ma pile de bouquins à lire: je vais peut-être le faire remonter du coup.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- LeilEsprit éclairé
Un super polar ! Le meilleur que j'ai lu pour le prix ELLE !
http://www.bricabook.com/archives/2012/04/15/23982396.html
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- carlottaHabitué du forum
Leil a écrit:Le dernier "lot" de livres pour le prix ELLE ! Remise des prix au mois de mai !
Voici le roman :
J'ai eu du mal au début. L'histoire me plaisait, mais le style me gênait. J'avais l'impression de voir les "ficelles" de l'écriture. Et puis tout ceci est passé ...
Pareil, sauf que pour moi ce n'est pas passé... J'ai vraiment du mal avec Goby.
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- ClarinetteGrand Maître
Lu un petit roman fort spirituellement écrit : Big Money de P.G. Wodehouse.
A conseiller à qui ne veut pas trop réfléchir.
A conseiller à qui ne veut pas trop réfléchir.
- LeilEsprit éclairé
carlotta a écrit:
Pareil, sauf que pour moi ce n'est pas passé... J'ai vraiment du mal avec Goby.
Elle a vraiment un style froid, je pensais que c'était dû au sujet du roman. Il faudrait que je tente un autre bouquin.
Préparation de la rentrée 2012 avec ce recueil de nouvelles qui "collera" au nouveau programme de 3è.
http://www.bricabook.com/archives/2012/04/18/24019272.html
Je compte le proposer à mes DP, d'ailleurs ... Style plus simple, mais pas neuneu non plus. Et puis, avec des auteurs chouchous, je ne pouvais pas être déçue.
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- lamelimeloÉrudit
J'ai lu dernièrement ceci :
L'écrivain new-yorkais renoue avec le talent dans son nouveau roman, Sunset Park. Il y décrit avec mélancolie une jeune génération perdue dans sa propre époque.
Mystères insondables, personnages hantés par de lourds secrets, cavales vers nulle part à travers une Amérique fantomatique, tout cela se télescope dans l'oeuvre de Paul Auster, une vertigineuse chorégraphie de la dérive dont on redoutait qu'elle ne s'achève dans les décors après la lecture décevante de ses deux derniers romans, Seul dans le noir et Invisible. Il a, Dieu merci, redressé la barre pour signer cet excellent Sunset Park, où l'on retrouve le Paul Auster qu'on aime : un écrivain discrètement mélancolique, attentif aux traumatismes de son époque et plein de compassion pour l'humanité qu'il met en scène à l'heure du crépuscule, une humanité blessée qui ne renonce pourtant jamais à l'espérance, si ténue soit-elle.
Miles Heller, le héros de Sunset Park, est né dans l'upper class new-yorkaise - mère actrice, père éditeur -, mais la disparition de son demi-frère, écrasé sous ses yeux sur une route des monts Berkshire après une dispute, lui a brisé les ailes à tout jamais. De cette mort, Miles s'est senti responsable et "la culpabilité s'est répandue en lui à la manière d'une incurable maladie". Désemparé, il a ensuite plaqué ses études universitaires pour bourlinguer à travers l'Amérique, sans donner de nouvelles à ses proches : un exil de sept ans entre l'Illinois, l'Arizona et la Californie, où il a multiplié les petits boulots avant d'atterrir en Floride.
Dans un parc, il a rencontré une nymphette qui lisait le même roman que lui - Gatsby le magnifique -, mais leurs amours ne l'ont pas empêché de rester "un mouton noir". Jusqu'à ce qu'un odieux chantage le contraigne à fuir Miami pour se réfugier dans la bicoque abandonnée que squatte son vieux copain Bing Nathan à Sunset Park, au coeur de Brooklyn. Un autre écorché vif, ce Bing, un marginal, un chevalier de l'indignation qui pense que "l'Amérique a fait long feu" et qui entasse toutes sortes de reliques délabrées dans un entrepôt baptisé l'Hôpital des Objets Cassés...
Enterrés vivants dans leur époque
A Sunset Park, tout en essayant de renouer avec son père et sa mère, Miles passera quelques semaines en compagnie de l'imprévisible Bing et de deux autres squatteuses, des filles fragiles qui ne trouvent pas leur place dans un monde où l'on piétine leurs valeurs. Ellen, qui cherche dans la peinture une raison de survivre, pour oublier qu'elle "se dirige à toute allure vers nulle part". Et Alice, qui termine un doctorat sur Les Plus Belles Années de notre vie, le film de William Wyler, qu'elle considère comme l'emblème d'une Amérique brisée par les guerres et par la violence.
Et lorsque la police viendra mettre un terme à cette éphémère cohabitation, les personnages d'Auster se retrouveront plus déboussolés que jamais. Otages d'un pays "en train de s'écrouler", enterrés vivants dans leur époque - comme Winnie dans Oh les beaux jours, la pièce que joue la mère de Miles sur une scène de Greenwich Village -, ils savent que l'avenir est, pour eux, une impasse ténébreuse. A travers ces êtres "sans domicile", l'auteur de la Trilogie new-yorkaise brosse le portrait d'une génération flouée. Et signe un roman terriblement désenchanté, un requiem où il prophétise l'effondrement du vieux monde intellectuel - comme la maison d'édition du père de Miles, bientôt torpillée par la crise. C'est à ce père qu'Auster donne la parole, à la fin de son récit : il supplie son fils de ne pas abdiquer, d'affronter ses démons et de rester debout pour braver la tempête. Parce que "les blessures sont une partie essentielle de la vie".
Un vrai bijou..... Je conseille vivement la lecture de ce roman. Effectivement, on y retrouve tous les thèmes chers à Paul Auster: l'errance, les rapports à l'argent, la vie à NY, les relations difficiles entre parents/enfants , la culpabilité, bref, tout ce qui fait entre autres de Paul Auster ,un auteur talentueux...
L'écrivain new-yorkais renoue avec le talent dans son nouveau roman, Sunset Park. Il y décrit avec mélancolie une jeune génération perdue dans sa propre époque.
Mystères insondables, personnages hantés par de lourds secrets, cavales vers nulle part à travers une Amérique fantomatique, tout cela se télescope dans l'oeuvre de Paul Auster, une vertigineuse chorégraphie de la dérive dont on redoutait qu'elle ne s'achève dans les décors après la lecture décevante de ses deux derniers romans, Seul dans le noir et Invisible. Il a, Dieu merci, redressé la barre pour signer cet excellent Sunset Park, où l'on retrouve le Paul Auster qu'on aime : un écrivain discrètement mélancolique, attentif aux traumatismes de son époque et plein de compassion pour l'humanité qu'il met en scène à l'heure du crépuscule, une humanité blessée qui ne renonce pourtant jamais à l'espérance, si ténue soit-elle.
Miles Heller, le héros de Sunset Park, est né dans l'upper class new-yorkaise - mère actrice, père éditeur -, mais la disparition de son demi-frère, écrasé sous ses yeux sur une route des monts Berkshire après une dispute, lui a brisé les ailes à tout jamais. De cette mort, Miles s'est senti responsable et "la culpabilité s'est répandue en lui à la manière d'une incurable maladie". Désemparé, il a ensuite plaqué ses études universitaires pour bourlinguer à travers l'Amérique, sans donner de nouvelles à ses proches : un exil de sept ans entre l'Illinois, l'Arizona et la Californie, où il a multiplié les petits boulots avant d'atterrir en Floride.
Dans un parc, il a rencontré une nymphette qui lisait le même roman que lui - Gatsby le magnifique -, mais leurs amours ne l'ont pas empêché de rester "un mouton noir". Jusqu'à ce qu'un odieux chantage le contraigne à fuir Miami pour se réfugier dans la bicoque abandonnée que squatte son vieux copain Bing Nathan à Sunset Park, au coeur de Brooklyn. Un autre écorché vif, ce Bing, un marginal, un chevalier de l'indignation qui pense que "l'Amérique a fait long feu" et qui entasse toutes sortes de reliques délabrées dans un entrepôt baptisé l'Hôpital des Objets Cassés...
Enterrés vivants dans leur époque
A Sunset Park, tout en essayant de renouer avec son père et sa mère, Miles passera quelques semaines en compagnie de l'imprévisible Bing et de deux autres squatteuses, des filles fragiles qui ne trouvent pas leur place dans un monde où l'on piétine leurs valeurs. Ellen, qui cherche dans la peinture une raison de survivre, pour oublier qu'elle "se dirige à toute allure vers nulle part". Et Alice, qui termine un doctorat sur Les Plus Belles Années de notre vie, le film de William Wyler, qu'elle considère comme l'emblème d'une Amérique brisée par les guerres et par la violence.
Et lorsque la police viendra mettre un terme à cette éphémère cohabitation, les personnages d'Auster se retrouveront plus déboussolés que jamais. Otages d'un pays "en train de s'écrouler", enterrés vivants dans leur époque - comme Winnie dans Oh les beaux jours, la pièce que joue la mère de Miles sur une scène de Greenwich Village -, ils savent que l'avenir est, pour eux, une impasse ténébreuse. A travers ces êtres "sans domicile", l'auteur de la Trilogie new-yorkaise brosse le portrait d'une génération flouée. Et signe un roman terriblement désenchanté, un requiem où il prophétise l'effondrement du vieux monde intellectuel - comme la maison d'édition du père de Miles, bientôt torpillée par la crise. C'est à ce père qu'Auster donne la parole, à la fin de son récit : il supplie son fils de ne pas abdiquer, d'affronter ses démons et de rester debout pour braver la tempête. Parce que "les blessures sont une partie essentielle de la vie".
Un vrai bijou..... Je conseille vivement la lecture de ce roman. Effectivement, on y retrouve tous les thèmes chers à Paul Auster: l'errance, les rapports à l'argent, la vie à NY, les relations difficiles entre parents/enfants , la culpabilité, bref, tout ce qui fait entre autres de Paul Auster ,un auteur talentueux...
- lulucastagnetteEmpereur
Paul Auster, je ne sais toujours pas si j'aime ou pas... J'ai du mal à entrer complètement dans son univers...
Voilà mes dernières lectures :
Un recueil de nouvelles de Boris Vian. Un petit plaisir d'humour noir, très noir. Je n'ai pas adoré toutes les nouvelles mais rien que la première vaut le détour.
Oui, je sais, je suis la spécialiste des lectures en retard... Ce roman a fait parler de lui il y a deux/trois ans je crois ?
Une lecture difficile pour moi, qui m'a mise mal à l'aise et qui m'a failli faire lâcher le livre plusieurs fois.
Pour ceux qui ne connaissent pas :
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie.
J'ai vu qu'il y avait différentes interprétations de la fin. Moi je l'ai comprise comme une lueur d'espoir (je crois que je ne pourrais pas accepter le contraire).
Dans un tout autre genre (et le changement m'a fait du bien), un roman de pirates !
A l'aube du XVIIIe siècle, des joutes amoureuses vont attiser les derniers feux de la grande flibuste, et nourrir la légende de deux femmes irrésistibles.
Ann Bonny, née des amours ancillaires d'un Irlandais fortuné, épouse, à dix-huit ans à peine, le pirate James Bonny. Travestie en marin pour mieux prendre le large, sa mâle bravoure impressionne ses compagnons de route. Née femme, Mary Read avait choisi la guerre. Contrainte dès l'enfance à prendre l'identité de son frère disparu, elle entre dans la marine pour défendre les couleurs de son pays. Jusqu'à sa rencontre avec Ann Bonny et Calicot Jack...
Une lecture très agréable, un roman enlevé, où la violence et la cruauté mettent en valeur les moments d'amour.
Voilà mes dernières lectures :
Un recueil de nouvelles de Boris Vian. Un petit plaisir d'humour noir, très noir. Je n'ai pas adoré toutes les nouvelles mais rien que la première vaut le détour.
Oui, je sais, je suis la spécialiste des lectures en retard... Ce roman a fait parler de lui il y a deux/trois ans je crois ?
Une lecture difficile pour moi, qui m'a mise mal à l'aise et qui m'a failli faire lâcher le livre plusieurs fois.
Pour ceux qui ne connaissent pas :
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie.
J'ai vu qu'il y avait différentes interprétations de la fin. Moi je l'ai comprise comme une lueur d'espoir (je crois que je ne pourrais pas accepter le contraire).
Dans un tout autre genre (et le changement m'a fait du bien), un roman de pirates !
A l'aube du XVIIIe siècle, des joutes amoureuses vont attiser les derniers feux de la grande flibuste, et nourrir la légende de deux femmes irrésistibles.
Ann Bonny, née des amours ancillaires d'un Irlandais fortuné, épouse, à dix-huit ans à peine, le pirate James Bonny. Travestie en marin pour mieux prendre le large, sa mâle bravoure impressionne ses compagnons de route. Née femme, Mary Read avait choisi la guerre. Contrainte dès l'enfance à prendre l'identité de son frère disparu, elle entre dans la marine pour défendre les couleurs de son pays. Jusqu'à sa rencontre avec Ann Bonny et Calicot Jack...
Une lecture très agréable, un roman enlevé, où la violence et la cruauté mettent en valeur les moments d'amour.
- V.MarchaisEmpereur
Leil a écrit:
Préparation de la rentrée 2012 avec ce recueil de nouvelles qui "collera" au nouveau programme de 3è.
http://www.bricabook.com/archives/2012/04/18/24019272.html
Je compte le proposer à mes DP, d'ailleurs ... Style plus simple, mais pas neuneu non plus. Et puis, avec des auteurs chouchous, je ne pouvais pas être déçue.
Peux-tu nous en dire un peu plus, Leil ? J'ai été très déçue (c'est même un euphémisme) par la sélection opérée par un autre éditeur. Ici, est-ce qu'il y a un peu de style, de qualité d'écriture ? Quels sont les thèmes abordés ?
- FrisouilleEnchanteur
lulucastagnette a écrit:
Oui, je sais, je suis la spécialiste des lectures en retard... Ce roman a fait parler de lui il y a deux/trois ans je crois ?
Une lecture difficile pour moi, qui m'a mise mal à l'aise et qui m'a failli faire lâcher le livre plusieurs fois.
Pour ceux qui ne connaissent pas :
J'ai vu qu'il y avait différentes interprétations de la fin. Moi je l'ai comprise comme une lueur d'espoir (je crois que je ne pourrais pas accepter le contraire).
Dans mes bras ma Lulu !!!!! :abf:
Une très belle lecture pour ma part, même si l'univers est très dur... Il me reste encore profondément en mémoire, alors que je suis un peu, en la matière, poisson rouge : je préfère retenir la leçon d'humanité au reste, car ce reste est justement à se flinguer...
- LMVénérable
Leil a écrit:carlotta a écrit:
Pareil, sauf que pour moi ce n'est pas passé... J'ai vraiment du mal avec Goby.
Elle a vraiment un style froid, je pensais que c'était dû au sujet du roman. Il faudrait que je tente un autre bouquin.
Préparation de la rentrée 2012 avec ce recueil de nouvelles qui "collera" au nouveau programme de 3è.
http://www.bricabook.com/archives/2012/04/18/24019272.html
Je compte le proposer à mes DP, d'ailleurs ... Style plus simple, mais pas neuneu non plus. Et puis, avec des auteurs chouchous, je ne pouvais pas être déçue.
V.Marchais a écrit:Leil a écrit:
Préparation de la rentrée 2012 avec ce recueil de nouvelles qui "collera" au nouveau programme de 3è.
http://www.bricabook.com/archives/2012/04/18/24019272.html
Je compte le proposer à mes DP, d'ailleurs ... Style plus simple, mais pas neuneu non plus. Et puis, avec des auteurs chouchous, je ne pouvais pas être déçue.
Peux-tu nous en dire un peu plus, Leil ? J'ai été très déçue (c'est même un euphémisme) par la sélection opérée par un autre éditeur. Ici, est-ce qu'il y a un peu de style, de qualité d'écriture ? Quels sont les thèmes abordés ?
Je l'ai reçu aussi mais pas du tout eu le temps de le commencer.
Tu aurais le temps de nous en dire plus Leil?
Je crois que je vais avoir des 3e à la rentrée...
- frecheGrand sage
J'ai lu le recueil de nouvelles de Bordage dont il a été question dans un autre fil : j'ai aimé " la main coupée " " la vie " et " la classe de maître Moda". Merci V Marchais de m'avoir fait découvrir cet auteur !
Sinon, je termine 1984 d'Orwell, que je n'avais jamais lu, grâce à l'achat de la liseuse à Linedeloc
Sinon, je termine 1984 d'Orwell, que je n'avais jamais lu, grâce à l'achat de la liseuse à Linedeloc
- NestyaEsprit sacré
Toujours dans Sherlock Holmes, j'ai terminé Les Mémoires de Sherlock Holmes et j'enchaîne dans le Retour de Sherlock Holmes. Tout ça dans le tome 1 de l'édition Bouquins:
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- MamaVénérable
Certains l'ont déjà lu je suis sûre, mais moi je viens de découvrir et j'ai eu un gros, gros, gros coup de coeur :
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Je ne suis pas spécialiste, et je ne suis pas fan de ses romans par ailleurs, mais la traduction de Gavalda me paraît scrupuleuse, enlevée et fort belle.
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Je ne suis pas spécialiste, et je ne suis pas fan de ses romans par ailleurs, mais la traduction de Gavalda me paraît scrupuleuse, enlevée et fort belle.
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