Page 1 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
- InvitéInvité
Issus de l’UMP, ces parlementaires s’insurgent contre une reprise de "la théorie du genre".
En juin, la question n’émouvait guère que Christine Boutin, la présidente du Parti Chrétien-Démocrate. Mais à six jours de la rentrée, ils sont désormais 80 députés UMP à demander, mardi, au ministre de l’Education nationale, de retirer au plus vite, les manuels scolaires évoquant la théorie du genre.
Des députés issus de la Droite populaire
Menés par Richard Maillé, député des Bouches-du-Rhône, ces députés ont ainsi écrit une lettre à Luc Chatel, l’invitant à plancher fissa sur ces manuels de SVT (Sciences et vie de la terre) qui expliquent "l'identité sexuelle" des individus autant par le contexte socio-culturel que par leur sexe biologique.
Reprenant des critiques exprimées dès le printemps par l'enseignement catholique Christian Vanneste , Lionnel Luca , Jacques Myard - tous trois fondateurs du collectif de la Droite populaire - et notamment Bernard Debré , Eric Raoult et Hervé Mariton jugent "du devoir de l'Etat de mieux contrôler le contenu des manuels scolaires" et argumentent que "la théorie du genre sexuel n'apparaît pas stricto sensu dans les programmes d'enseignement de SVT" définis par le ministère.
Une théorie "non-scientifique", selon eux
"Selon cette théorie, les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualités : homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, transsexuels", écrivent-ils. C’est une "théorie philosophique et sociologique qui n'est pas scientifique, qui affirme que l'identité sexuelle est une construction culturelle", pointent encore les signataires du courrier.
Pour appuyer leurs propos, les députés UMP citent ensuite un passage d'un manuel publié par Hachette : "Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l'autre".
Un retrait déjà demandé par Christine Boutin
Jugeant ce passage inacceptable, ces députés de la Droite populaire et de l’UMP demandent donc le retrait de ce manuel. Tout comme l’avait déjà exigé, en mai, Christine Boutin.
"Il est impensable que ce qui ne représente qu’une option philosophique parmi tant d’autres soit présenté à des adolescents comme une explication scientifique : cela les incite à adhérer à une vision de l’homme et de sa sexualité qui non seulement est profondément contestable, mais qu’il ne relève pas du rôle de l’Education nationale d’inculquer", faisait alors valoir l'ex-ministre du Logement.
Dans une circulaire du 30 septembre 2010, le ministère indiquait que les programmes de SVT de première devaient comporter un chapitre intitulé "devenir homme ou femme". "Si l'identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l'orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée", indiquait clairement la circulaire.
http://www.europe1.fr/Politique/80-deputes-s-attaquent-aux-manuels-de-bio-693357/
- AnguaGrand sage
Question naïve: la transsexualité... c'est une forme de sexualité?
Pour moi, c'était plutôt une question d'identité sexuelle qui ne correspond pas à son corps, pas d'orientation. Pour le reformuler, c'est assimiler la question de ceux avec qui on a des relations sexuelles et la question de ce que l'on est profondément - même si les deux sont liés...
Je ne suis pas sûre d'être très claire, mais c'est une vraie question de ma part, cette mise sur le même plan. Je vais réfléchir à une meilleure formulation, en fait. Mais si quelqu'un voit ce que je veux dire, je suis preneuse d'éléments de réponses.
Pour moi, c'était plutôt une question d'identité sexuelle qui ne correspond pas à son corps, pas d'orientation. Pour le reformuler, c'est assimiler la question de ceux avec qui on a des relations sexuelles et la question de ce que l'on est profondément - même si les deux sont liés...
Je ne suis pas sûre d'être très claire, mais c'est une vraie question de ma part, cette mise sur le même plan. Je vais réfléchir à une meilleure formulation, en fait. Mais si quelqu'un voit ce que je veux dire, je suis preneuse d'éléments de réponses.
- HannibalHabitué du forum
C'est vrai tout de même - et heureusement - que les orientations sexuelles ne s'expliquent guère par la biologie.
Mais ce qui est amusant c'est que ce sont les mêmes qui hurlent que le niveau baisse dramatiquement, et qui croient que tout ce qu'il y a dans un manuel va durablement influencer les élèves... qui passent évidemment leurs nuits à potasser pareils ouvrages.
Mais ce qui est amusant c'est que ce sont les mêmes qui hurlent que le niveau baisse dramatiquement, et qui croient que tout ce qu'il y a dans un manuel va durablement influencer les élèves... qui passent évidemment leurs nuits à potasser pareils ouvrages.
_________________
"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- user7337Fidèle du forum
J'aimerais qu'ils soient aussi nombreux à être choqués par les diminutions de postes...
- JohnMédiateur
Ca continue :
Associations catholiques et députés dénoncent la reprise de cette théorie dans des manuels scolaires.
La question est en passe de devenir la polémique de cette rentrée scolaire. A six jours de la reprise des cours, les pétitions demandant le retrait de deux manuels de biologie de classe de première s’entassent sur le bureau de ministre de l’Education nationale. 35.000 signataires ont déjà paraphé la pétition pour "l’école de la République" et 80 députés de la Droite populaire et de l’UMP ont écrit, mardi, à Luc Chatel, l’exortant à retirer ces deux ouvrages scolaires qui reprennent la théorie du genre dans leur chapitre sur Devenir homme ou femme. Europe1.fr vous résume le débat autour de cette théorie.
L’hétérosexualité, une construction sociale
Cette théorie du genre ou "gender" est apparue, dans les années 1970 aux Etats-Unis, notamment sous la plume de Judith Butler. Son livre intitulé Trouble dans le genre - Pour un féminisme de la subversion a été traduit en français en 2005.
Selon l’auteure, la distinction entre homme et femme, ainsi que l’hétérosexualité, est avant tout une construction sociale et culturelle. En somme, au delà des seules différences biologiques, il existe des interactions psychiques données par l’entourage ou la société dans le but d’assigner des rôles à chacun.
Cette théorie est reprise, à demi-mot, dans une circulaire du 30 septembre 2010 du ministère de l'Education nationale. Selon cette dernière, le chapitre intitulé "Devenir homme ou femme", au programme pour l’année 2011-2012, doit "affirmer que si l'identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l'orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée".
Colère des associations catholiques
Les maisons d'édition ont évoqué selon des modalités variées ce chapitre. Ainsi "l'identité sexuelle est la perception subjective que l'on a de son propre sexe et de son orientation sexuelle (...). Seul le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou féminin", écrit Hachette tandis que chez Bordas, on peut lire : "L'identité sexuelle est le fait de se sentir totalement homme ou femme. Cette identité dépend, d'une part, du genre conféré à la naissance, d'autre part, du conditionnement social (...). L'identité sexuelle se réfère au genre sous lequel une personne est socialement reconnue."
Des versions, qui ont agacé les dirigeants de l'enseignement catholique dès réception des ouvrages. Dans leur sillage, plusieurs associations catholiques, relayées par Christine Boutin , présidente du Parti Chrétien-Démocrate, ont donc demandé à Luc Chatel, d'apporter des "correctifs" ou - de manière plus définitive encore- d'"interdire l'usage des manuels incriminés".
Soutiens chez les enseignants
Cette opinion n’est toutefois pas partagée, chez les enseignants, par le syndicat Snes-FSU qui dénonce une "croisade contre l'homosexualité". Même son de cloche chez l'UNSA Education, pour qui "les Eglises n'ont pas à donner leur avis sur des programmes scolaires qui visent à la formation de citoyens et non de croyants, sauf à vouloir défaire la loi de la séparation des Eglises et de l'Etat".
Soulignant que les personnels scolaires sont "confrontés au désarroi de jeunes en difficulté avec leur orientation sexuelle", le Groupe national information et éducation sexuelle (Gnies, réunissant notamment des professeurs de biologie) s’est lui aussi félicité que cette question soit abordée en classe.
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- MrBrightsideEmpereur
Juste pour la nuance, la théorie du genre implique bien plus que l'homosexualité. Mais celle-ci reste la raison pour laquelle nos amis Vanneste et Boutin montent au créneau.
Quant aux formulations des manuels, je les trouve un peu beaucoup maladroites... Il reste encore du chemin à faire pour sortir du modèle hétéronormatif dans lequel on est engoncé depuis des siècles ^^
Quant aux formulations des manuels, je les trouve un peu beaucoup maladroites... Il reste encore du chemin à faire pour sortir du modèle hétéronormatif dans lequel on est engoncé depuis des siècles ^^
- cavecattumNeoprof expérimenté
:colere:
Y'a du boulot...
Y'a du boulot...
- JohnMédiateur
Même sur atlantico on s'en mêle :
Mauvais genre
Publié le 30 août 2011
L'identité masculine en péril
L'inscription de la théorie du "gender" dans les programmes de 1ère SVT a créé la polémique. Les différences entre les hommes et les femmes procèdent-elles d'une construction sociale ou sont-elles naturelles ? La masculinité semble en tout cas faire sa révolution en ce début de XXIe siècle...
Les débats autour du « gender » pourraient être l'occasion d'une réflexion de fond constructive sur les identités masculine et féminine. Il semble aussi que l’on devrait se questionner profondément sur la façon dont l’identité masculine est aujourd’hui déconsidérée dans notre société.
L'idéologie du genre est diffusée par les mouvements radicaux féministes qui propagent également le féminisme victimaire. L’idéologie du genre et le féminisme victimaire avancent de fait main dans la main. Les deux partent du même postulat idéologique : une domination du masculin sur le féminin, une domination qui serait à la fois historique, sociale et psychologique. A partir de ce postulat qui est devenu aujourd’hui une idée reçue fermée au débat dans les champs médiatiques, culturels et politiques, ces mouvements féministes ont façonné l’idée que pour résorber cette domination, il convenait de "réduire" le masculin et le féminin. "Réduire" dans le sens d'effacer, de faire disparaître pour laisser la place à un transgenre fort douteux. Ainsi est née l’idéologie du genre et son fantasme subversif. Avec quelques succès, il convient de le reconnaître, tant les discours victimaires et l’égalitarisme forcené font aujourd’hui recette.
Des associations chrétiennes ou laïques, dans la presse et auprès de responsables politiques de notre pays, se sont exprimées et ont pris position avant l’été et promettent de poursuivre leur influence après les vacances pour évacuer le « gender » des manuels scolaires. Cependant ce débat autour de l’idéologie du genre doit être aussi l’occasion de remettre en question le postulat de base de cette idéologie et du féminisme victimaire : la domination du masculin sur le féminin. (…)
Les hommes victimes aussi des clichés
Sans rentrer trop dans les détails, voici donc des lignes de fond et des arguments factuels sur l’identité masculine qui permettent de remettre en question le postulat d’une domination de tous les êtres de sexe masculin :
La domination ou la violence n’est pas intrinsèque à l’homme. C’est une idée reçue idéologique qu'il convient de combattre. C’est un argument sexiste de prétendre que tous les hommes sont dominateurs ou violents. Au sens strict, cela constitue une discrimination de tenir de tels propos. La vérité est qu’il existe des hommes dominateurs/violents mais que tous ne le sont pas. Homme et femme doivent par principe être traités avec une égale dignité : pas plus la misandrie que la misogynie ne sont acceptables – voir le site du Groupe d’Études sur les Sexismes pour aller plus loin.
Les pédopsychiatres sont alarmistes sur le devenir de certains jeunes garçons en perte de référents masculins (absence ou renoncement du père, volonté de toute puissance de la mère parfois, suite à une séparation dans 60% des cas le ou les enfants ne reverront plus leur père car le conflit avec la mère est trop aigüe et que le père se résigne).
Éducation : aujourd’hui sur 150 000 élèves qui quittent le système scolaire chaque année sans bac, 100 000 sont des garçons (...). Certains lycées (c’est le cas de Saint-Jean-de-Passy à Paris) ont remis en cause la mixité dans les classes pour permettre de donner une pédagogie éducative adaptée pour les garçons et leur permettre de relever un niveau de fait fortement à la baisse (...)
Suicide : chaque année en France, il y a plus de 10 000 suicides. Dans les 2/3 des cas ce sont des jeunes hommes ou des hommes qui sont concernés, soit plus de 18 suicides d’hommes chaque jour en France. De tels chiffres ne peuvent laisser indifférent. Notre humanité ne peut se résoudre à ces chiffres, qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes. Mais la question semble relativement plus aiguë pour les hommes. InfoSuicide donne sur ce sujet une analyse et des quelques chiffres.
Des jeunes filles sont soumises à des difficultés propres qu’il n’est évidemment pas question de nier, ni d’éluder : anorexie, soumission à la mode dès le plus jeune âge, comportement de lolita, prostitution forcée, volontaire ou occasionnelle…. De multiples projets et initiatives viennent à l’aide des jeunes filles, des jeunes femmes et des femmes : numéros d’appels réservés, Secrétariat d’État à la condition féminine, commission parlementaire dédiée, associations multiples, la HALDE…). Aucun projet ne prend en compte les garçons et les hommes spécifiquement, comme si l'identité masculine n'avait pas ses propres faiblesses, ses propres demandes. SOS hommes battus est la seule exception qui confirme la règle en France. Cette association a bénéficié cette année d’une tribune médiatique (un passage dans un journal de France 3 en juin 2011). Détail important : les très nombreux appels passés à cette association suite à cette tribune n’ont pas pu être gérés et suivis totalement faute de moyens humains.
Laisser aux féministes victimaires le champ libre comme c’est le cas aujourd’hui c’est voir de plus en plus l’identité masculine être mise en question. Et comme en écho cela trouble aussi certaines femmes, notamment les plus jeunes qui sont destabilisées par les jeunes hommes, leur manque de volonté d’engagement, une attitude de repli et des réflexes d’évitement vis-à-vis des jeunes femmes. Est-ce là le signe d’un fossé qui se creuse ? Cela doit cesser car nos jeunes ont besoin de repères constructifs, positifs et apaisants pour pouvoir espérer bâtir des vies harmonieuses et réussies.
Violences conjugales : la seule personne publique osant contrer médiatiquement et de façon frontale la vindicte féministe, c’est Madame Élisabeth Badinter. En 2007, elle commentait une étude française révélant que, sur 168 décès par meurtre au sein du couple, on comptait 137 femmes et 31 hommes. Voici ce qu’elle disait : « Au demeurant, je considère que la question des victimes masculines de la violence des femmes doit être posée. Parce que ce n’est pas nul. 31 hommes qui meurent sous les coups de leur femme, ce n’est pas rien. Or je constate qu’il n’y a aucune étude spécifique entreprise sur le sujet des hommes, et que la presse, dans son ensemble, et les chercheurs ne considèrent que les violences faites aux femmes, comme si l’autre n’existait pas. C’est cet aveuglement, volontaire ou inconscient, qui m’interpelle. Car j’y vois un parti pris idéologique grave, qui consiste à faire des femmes les uniques victimes de la violence ». Même si on ne peut être d’accord avec toutes les positions de Madame Badinter, il faut lui reconnaître le mérite d’oser soulever cette question qui reste largement un tabou social aujourd’hui.
Pour un vrai débat sur l’identité masculine
Les lignes de fond et les éléments factuels qui viennent d’être présentés est un appel pour faire émerger un vrai débat sur l’identité masculine et ce hors de toute caricature et de toute idéologie, avec justesse et sans tabou.
Il a été écrit quelque part que « sans de vrais hommes, point de vraies femmes ». Permettre à l’opinion, et notamment aux jeunes générations, d’entendre un nouveau son de cloche à propos des hommes est devenu une nécessité. Diffuser une image moins dégradée du « masculin » et mettre plus en avant ses valeurs positives, tel est un enjeu fort pour l’avenir. Chacun peut y contribuer avec un peu de courage et la volonté de faire évoluer les idées reçues propagées jusqu'à aujourd'hui sans débat aucun.
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- EloahExpert spécialisé
John a écrit:Ca continue :
Cette opinion n’est toutefois pas partagée, chez les enseignants, par le syndicat Snes-FSU qui dénonce une "croisade contre l'homosexualité".
Je dois être idiote mais je ne comprends pas le rapport avec l'homosexualité.
Quoi qu'il en soit, toute cette confusion montre à quel point ces sujets sont encore tabous en France et je me demande d'une part comment les collègues de SVT vont se sortir de ces explications (sans compter que leur propre vision du genre risque d'influencer leur cours) d'autre part ce que les élèves vont comprendre et retenir.
- gelsomina31Grand Maître
Will.T a écrit:Issus de l’UMP, ces parlementaires s’insurgent contre une reprise de "la théorie du genre".
En juin, la question n’émouvait guère que Christine Boutin, la présidente du Parti Chrétien-Démocrate. Mais à six jours de la rentrée, ils sont désormais 80 députés UMP à demander, mardi, au ministre de l’Education nationale, de retirer au plus vite, les manuels scolaires évoquant la théorie du genre.
Des députés issus de la Droite populaire
Menés par Richard Maillé, député des Bouches-du-Rhône, ces députés ont ainsi écrit une lettre à Luc Chatel, l’invitant à plancher fissa sur ces manuels de SVT (Sciences et vie de la terre) qui expliquent "l'identité sexuelle" des individus autant par le contexte socio-culturel que par leur sexe biologique.
Reprenant des critiques exprimées dès le printemps par l'enseignement catholique Christian Vanneste , Lionnel Luca , Jacques Myard - tous trois fondateurs du collectif de la Droite populaire - et notamment Bernard Debré , Eric Raoult et Hervé Mariton jugent "du devoir de l'Etat de mieux contrôler le contenu des manuels scolaires" et argumentent que "la théorie du genre sexuel n'apparaît pas stricto sensu dans les programmes d'enseignement de SVT" définis par le ministère.
Une théorie "non-scientifique", selon eux
"Selon cette théorie, les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualités : homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, transsexuels", écrivent-ils. C’est une "théorie philosophique et sociologique qui n'est pas scientifique, qui affirme que l'identité sexuelle est une construction culturelle", pointent encore les signataires du courrier.
Pour appuyer leurs propos, les députés UMP citent ensuite un passage d'un manuel publié par Hachette : "Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l'autre".
Un retrait déjà demandé par Christine Boutin
Jugeant ce passage inacceptable, ces députés de la Droite populaire et de l’UMP demandent donc le retrait de ce manuel. Tout comme l’avait déjà exigé, en mai, Christine Boutin.
"Il est impensable que ce qui ne représente qu’une option philosophique parmi tant d’autres soit présenté à des adolescents comme une explication scientifique : cela les incite à adhérer à une vision de l’homme et de sa sexualité qui non seulement est profondément contestable, mais qu’il ne relève pas du rôle de l’Education nationale d’inculquer", faisait alors valoir l'ex-ministre du Logement.
Dans une circulaire du 30 septembre 2010, le ministère indiquait que les programmes de SVT de première devaient comporter un chapitre intitulé "devenir homme ou femme". "Si l'identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l'orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée", indiquait clairement la circulaire.
http://www.europe1.fr/Politique/80-deputes-s-attaquent-aux-manuels-de-bio-693357/
La question est importante et elle m'intéresse énormément mais.... ils n'ont vraiment pas d'autre priorité???
L'école et la société vont dans le mur et eux ils s'opposent à ce que nos élèves soient confrontés aux théories sur le genre???? :colere:
- RuthvenGuide spirituel
Je viens d'entendre Coppé qui apparemment trouve la démarche légitime. Son argument était qu'il fallait distinguer les "vérités scientifiques" reconnues par tous des "théories". Autant de bêtise épistémologique fait peur.
Du moment que l'on a partiellement réservé l'éducation sexuelle aux profs de SVT, difficile de dire qu'ils ne doivent pas évoquer la théorie du genre.
Du moment que l'on a partiellement réservé l'éducation sexuelle aux profs de SVT, difficile de dire qu'ils ne doivent pas évoquer la théorie du genre.
- CelebornEsprit sacré
Je suis tout à fait d'accord avec la théorie du genre, et je tiens à dire que je trouve l'extrait de manuel cité extrêmement mal formulé : cette notion d' "identité sexuelle" ne veut rien dire.
Il n'empêche que, même si c'est mal expliqué, les députés qui s'en offusquent ne savent vraiment pas lire.
Il n'empêche que, même si c'est mal expliqué, les députés qui s'en offusquent ne savent vraiment pas lire.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- doctor whoDoyen
HS on
Ceux qui veulent voir le seul héros d'action bisexuel de la Tv, jetez vous sur la 4è saison de Torchwood (le 7è épisode contient une superbe idylle gay).
HS off
Ceux qui veulent voir le seul héros d'action bisexuel de la Tv, jetez vous sur la 4è saison de Torchwood (le 7è épisode contient une superbe idylle gay).
HS off
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- kiwiGuide spirituel
Qu'est-ce que c'est l'identité sexuelle?
-Identité sexuelle = préférences sexuelles? Au quel cas je suis d'accord qu'il s'agit d'une construction culturelle. Me semble-t-il, on n'a toujours pas trouvé le gêne de l'homosexualité ou de la bisexualité (et m'étonnerait qu'on le trouve...).
-Identité sexuelle = fille ou garçon? Dans ce cas il me semble que l'on naît fille ou garçon. Le fait d'être transsexuel relève de la construction culturelle non?
Il me semble que la théorie du genre mélange les deux aspects : on naît bien fille ou garçon, mais ensuite, on peut avoir envie d'appartenir à l'autre sexe ou de faire des choix sexuels autres que l'hétérosexualité. Ai-je bien compris?!
- CelebornEsprit sacré
kiwi a écrit:
Il me semble que la théorie du genre mélange les deux aspects : on naît bien fille ou garçon, mais ensuite, on peut avoir envie d'appartenir à l'autre sexe ou de faire des choix sexuels autres que l'hétérosexualité. Ai-je bien compris?!
La théorie du genre dit justement que genre et sexe, c'est pas pareil.
En gros, on naît mâle ou femelle. Mais « on ne naît pas femme, on le devient » comme disait l'autre. Le genre est une construction sociale, fondée sur des tas de choses, et notamment des idées reçues et des préjugés (l' « écriture féminine », les femmes ne savent pas lire les cartes routières, Mars et Vénus…). Mais je trouve dangereux de relier ça directement à la sexualité (parce qu'on va très vite finir par dire que les gays sont efféminés et que les lesbiennes sont des hommasses, à ce train-là).
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Raoul VolfoniGrand sage
On naît fille ou garçon, mais il faut accepter son sexe et les "contraintes" sociales (et biologiques) qu'il implique.
- doctor whoDoyen
Il y a certes une dialectique entre le sexe naturel et le genre artificiel. J'ai peur qu'on passe un peu vite sur cette finesse dans les cours de collège. Et cette dialectique semble absente de certains propos pro-théorie du genre.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- CelebornEsprit sacré
doctor who a écrit:Il y a certes une dialectique entre le sexe naturel et le genre artificiel. J'ai peur qu'on passe un peu vite sur cette finesse dans les cours de collège. Et cette dialectique semble absente de certains propos pro-théorie du genre.
Oui, je ne crois pas qu'il existe une théorie du genre unifiée, au final.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- JohnMédiateur
Voici les 80 députés en question :
Richard Mallié – Véronique Besse – Elie Aboud – Alfred Almont – Patrick Beaudouin – Etienne Blanc – Valérie Boyer – Jean-Marie Binetruy – Emile Bléssig – Claude Bodin – Chantal Bourragué – Françoise Branget – Louis Cosyns – Marie-Christine Dalloz – Bernard Debré – Jean-Pierre Decool – Rémi Delatte – Bernard Depierre – Eric Diard – Jean-Pierre Door – Dominique Dord – Jean-Michel Ferrand – Sauveur Gandolfi-Scheit – Jean-Paul Garraud – Alain Gest – François-Michel Gonnot – Philippe Gosselin – Michel Grall – Anne Grommerch – Pascale Gruny – Jean-Claude Guibal – Francis Hillmeyer – Françoise Hostalier – Guénhaël Huet – Jaqueline Irles – Jacques Lamblin – Thierry Lazaro – Michel Lejeune – Jean-Marc Lefranc – Céleste Lett – Gérard Lorgeoux – Gabrielle Louis-Carabin – Lionnel Luca – Daniel Mach – Jean-Pierre Marcon – Hervé Mariton – Christian Ménard – Gérard Menuel – Philippe Meunier – Jean-Claude Mignon – Alain Moyne-Bressand – Jacques Myard – Jean-Pierre Nicolas – Yves Nicolin – Béatrice Pavy – Nicolas Perruchot – Henri Plagnol – Josette Pons – Eric Raoult – Laure de la Raudière – Fréderic Reiss – Jacques Remiller – François Rochebloine – Jean-Marc Roubaud – Rudy Salles – Fernand Siré – Dominique Souchet – Guy Teissier – Michel Terrot – Dominique Tian – Yves Vandewalle – Christian Vanneste – René-Paul Victoria – Philippe Vitel – Michel Voisin – Jean Ueberschlag.
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- M@nchegoNiveau 6
En gros c'est la "branche" droite populaire.
_________________
Dad crédito a las obras y no a las palabras
- PryneiaNiveau 9
C'est très bien que cette question soit posée et que l'école invite les adolescents à y réfléchir ! La polémique que cela provoque montre que l'on touche là où ça fait mal. Il y a des enjeux importants derrière ces questionnements !
Pour ma part, je ne pense pas qu'il y ait de "féminité" et de "masculinité" gravées à tout jamais dans le marbre. Celles-ci sont définies et construites selon les époques, les cultures... D'ailleurs, avoir accès à tous les domaines dits "masculins" ne fait pas de moi un homme, tout comme renoncer à la maternité ne me prive pas de ma "féminité". Je ne crois donc pas à des essences masculines et féminines éternelles et immuables Grosso modo, ce n'est pas parce que je suis de sexe féminin que j'ADOOORE les enfants et les bébés, que j'aime me faire souffrir avec de la cire, et perdre mon temps à me maquiller par exemple Et rien ne doit m'empêcher d'aimer la vitesse au volant de ma voiture, de picoler dans des bars, de faire du vélo la nuit, etc.
Certes, l'homme et la femme sont différents dans leur fonction reproductrice, mais toutes les autres différences (supposées) ne sont-elles pas des constructions et des conditionnements? Je pense que cette histoire de féminité a été inventée et exacerbée pour mieux tenir les femmes à distance ! D'ailleurs, ne cherche-t-on pas toujours à aliéner les femmes en leur faisant détester leur corps (leurs poils, leur cellulite, leurs rides et j'en passe...) ?
Si vous avez l'occasion de lire l'ancien numéro de Philosophie Magazine sur la confusion des genres, je trouve le dossier bien fait, avec différents points de vue.
Et pour finir, cette citation de Montaigne : "Je dis que mâles et femelles sont jetés en même moule : sauf l'institution et l'usage, la différence n'y est pas grande" (Les Essais III, chapitre 5).
Pour ma part, je ne pense pas qu'il y ait de "féminité" et de "masculinité" gravées à tout jamais dans le marbre. Celles-ci sont définies et construites selon les époques, les cultures... D'ailleurs, avoir accès à tous les domaines dits "masculins" ne fait pas de moi un homme, tout comme renoncer à la maternité ne me prive pas de ma "féminité". Je ne crois donc pas à des essences masculines et féminines éternelles et immuables Grosso modo, ce n'est pas parce que je suis de sexe féminin que j'ADOOORE les enfants et les bébés, que j'aime me faire souffrir avec de la cire, et perdre mon temps à me maquiller par exemple Et rien ne doit m'empêcher d'aimer la vitesse au volant de ma voiture, de picoler dans des bars, de faire du vélo la nuit, etc.
Certes, l'homme et la femme sont différents dans leur fonction reproductrice, mais toutes les autres différences (supposées) ne sont-elles pas des constructions et des conditionnements? Je pense que cette histoire de féminité a été inventée et exacerbée pour mieux tenir les femmes à distance ! D'ailleurs, ne cherche-t-on pas toujours à aliéner les femmes en leur faisant détester leur corps (leurs poils, leur cellulite, leurs rides et j'en passe...) ?
Si vous avez l'occasion de lire l'ancien numéro de Philosophie Magazine sur la confusion des genres, je trouve le dossier bien fait, avec différents points de vue.
Et pour finir, cette citation de Montaigne : "Je dis que mâles et femelles sont jetés en même moule : sauf l'institution et l'usage, la différence n'y est pas grande" (Les Essais III, chapitre 5).
_________________
"Leave me alone and let me go to hell by my own route." Calamity Jane
« Nicht ein Wolf ist der Mensch dem Menschen. Er ist ihm Produkt, die totale Ware ist er ihm. » E. Palmetshofer
(« L’homme n’est pas un loup pour l’homme. Il est un produit pour lui, une marchandise, rien de plus. »)
- gelsomina31Grand Maître
Il me semble que mélanger le genre et la sexualité est une erreur.
Le genre, c'est le ressenti de notre appartenance à la sphère masculine ou à la sphère féminine ou entre les deux. Je ne sais plus où j'ai lu ça mais il semblerait qu'il n'y a pas de coupure nette entre le genre masculin et le genre féminin mais plutôt un continuum entre les hommes 100% homme et les femmes 100% femme. Ainsi, chacun serait plus ou moins génétiquement proche des deux bornes (homme ou femme).
Ce continuum apparait quand certaines personnes bien que née avec un sexe ont le sentiment d'appartenir à l'autre sexe ou bien quand un bébé nait hermaphrodite et que les parents doivent prendre la lourde décision de lui choisir son sexe d'appartenance.
Bref, c'est très compliqué .
Je pense quant à moi que le genre est une question intime et qui devrait le rester. Les députés ne devrait rien avoir à dire à ce sujet si ce n'est rappeler le respect que l'on doit à tout être humain.
Même si le texte du manuel est sans doute maladroit, je trouve intéressant que le manuel SVT rappelle que nous ne sommes pas uniquement des êtres biologiques mais aussi sociaux (tout comme les fourmis, etc.).
Le genre, c'est le ressenti de notre appartenance à la sphère masculine ou à la sphère féminine ou entre les deux. Je ne sais plus où j'ai lu ça mais il semblerait qu'il n'y a pas de coupure nette entre le genre masculin et le genre féminin mais plutôt un continuum entre les hommes 100% homme et les femmes 100% femme. Ainsi, chacun serait plus ou moins génétiquement proche des deux bornes (homme ou femme).
Ce continuum apparait quand certaines personnes bien que née avec un sexe ont le sentiment d'appartenir à l'autre sexe ou bien quand un bébé nait hermaphrodite et que les parents doivent prendre la lourde décision de lui choisir son sexe d'appartenance.
Bref, c'est très compliqué .
Je pense quant à moi que le genre est une question intime et qui devrait le rester. Les députés ne devrait rien avoir à dire à ce sujet si ce n'est rappeler le respect que l'on doit à tout être humain.
Même si le texte du manuel est sans doute maladroit, je trouve intéressant que le manuel SVT rappelle que nous ne sommes pas uniquement des êtres biologiques mais aussi sociaux (tout comme les fourmis, etc.).
- frecheGrand sage
gelsomina31 a écrit:Il me semble que mélanger le genre et la sexualité est une erreur.
Le genre, c'est le ressenti de notre appartenance à la sphère masculine ou à la sphère féminine ou entre les deux. Je ne sais plus où j'ai lu ça mais il semblerait qu'il n'y a pas de coupure nette entre le genre masculin et le genre féminin mais plutôt un continuum entre les hommes 100% homme et les femmes 100% femme.
je l'ai lu dans le magazine du monde au printemps (c'était pendant les vacances de Pâques, et très intéressant)
- CelebornEsprit sacré
gelsomina31 a écrit:
Le genre, c'est le ressenti de notre appartenance à la sphère masculine ou à la sphère féminine ou entre les deux. Je ne sais plus où j'ai lu ça mais il semblerait qu'il n'y a pas de coupure nette entre le genre masculin et le genre féminin mais plutôt un continuum entre les hommes 100% homme et les femmes 100% femme.
La question, c'est ce qu'on met dans ces "sphères masculine et féminine". Quand Beauvoir écrit qu'on ne naît pas femme, on le devient, cela veut dire que ces sphères sont des constructions culturelles, qui varient suivant les sociétés, les milieux, les époques, etc. Les genres n'existent que parce que l'on les crée culturellement. Mais, en soi, la genre masculin, l'écriture ou l'intuition féminine, ça ne veut rien dire.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Raoul VolfoniGrand sage
Selon un député, entendu à l'instant sur France Inter, "la théorie du genre nous vient des Etats-Unis où elle sert surtout à justifier la pédophilie"
Page 1 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
- vous voulez savoir ce que font vos députés et sénateurs ?
- 40 députés de droite demandent l'instauration de l'uniforme à l'école.
- Nos courriers au Président, à nos maires, sénateurs, députés ou autres... #Reformeducollege Edit du 3/06 J'ai reçu une réponse de l'Elysée
- Sondage CSA/BFM : 54% des Français demandent le retrait de la réforme des rythmes scolaires.
- Bayrou, Chevènement, Luc Ferry : appel pour un collège de l'exigence
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum