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- ChocolatGuide spirituel
christophevan a écrit:1° Il n'a pas à prendre le carnet dans le sac d'un élève.
Euh... J'ai déjà été plusieurs fois dans l'illégalité. Il y a des moments où tu es un peu contraint de le faire. Un élève qui m"insulte ou se montre particulièrement insolent, il y a des chances que je ne le laisse pas filer et que je le retienne, même si je ne suis pas sûr d'en avoir le droit. Un élève qui ne me donne pas son carnet alors que je sais qu'il l'a, il y a des chances que soit je le vire de cours, soit je lui demande d'ouvrir son sac et de me montrer qu'il n'a pas son carnet.
2° Il n'a pas à débouler en plein milieu de ton cours pour régler ses comptes.
Là-dessus on est bien d'accord... C'est un manque de tact et de politesse.
3° Il n'a pas à punir cette année pour des faits commis l'année dernière et de s'en vanter.
La phrase prononcée dénote peut-être plus un degré d'énervement élevé qu'une conviction profonde...
On parle tous de la réaction du collègue, qui semble disproportionnée. Mais après, sait-on ce que ce collègue reproche à cette fille, mis à part l'élément au conditionnel ("aurait répondu" de manière insolente)? La réaction maladroite y trouverait peut-être une explication (pas forcément une excuse), qui serait plus digne d'intérêt que les condamnations ou les "soutiens" des différents collègues.
Ca me gêne beaucoup d'avoir à prendre position en ayant qu'une seule version.
La version n'a aucune importance dans ce cas de figure.
Ce qui compte, du moins à mes yeux, c'est que nous évitions de saper notre crédibilité en nous mettant dans des positions qui sont difficilement défendables.
Après, sur l'aspect humain, il est évident que le fait de perdre son calme est une chose qui pourrait arriver à n'importe qui, à chaud, mais ce n'est, encore une fois, pas la question ici puisque sur ce forum nous réagissons "à froid".
Ce n'est pas parce que la profession est attaquée de toutes parts que nous devons nous sentir obligés de justifier toute prise de position qui va à l'encontre d'un soutien incoditionnel envers un collègue. Il y a des situations où cela peut aller à l'encontre de nos principes (hélas).
Enfin, pour revenir à la situation évoquée plus haut - un élève qui refuse de donner son carnet fait partie d'une classe, il est donc facilement identifiable.
Il peut donc parfaitement être convoqué au BVS afin qu'il recueille le fruit de ses actes, et ce en présence de l'enseignant concerné, si possible.
Je ne vois pas pourquoi il faudrait que l'on perde notre temps et notre énergie pour batailler avec un môme qui refuse de donner son carnet dans le couloir, alors que les autres sont là pour le petit spectacle gratuit; c'est un peu ridicule, d'accepter de jouer avec eux...
- olivier-np30Habitué du forum
christophevan a écrit:énervement dû aux élèves, à la fatigue et aux conditions spécifiques du couloir (décrit)... Je ne dis pas que c'est la chose à faire, mais de là à en faire tout un fromage...
Bien sûr Christophe, mais les cas de personnes qui débarquent en trombe dans une salle sont rares, en général on s'adresse d'abord en aparté à son collègue.
ça arrive à tlm d'avoir un coup de sang mais de là à sortir un sabre comme à Bourges ou débarquer comme une furie dans une salle, c'est autre chose.
On sait tous que dans la profession il y a des cas inquiétants, c'est un métier qui demande un énorme équilibre et ce n'est pas l'institution, machine à broyer, qui permet la résolution des cas.
Mais sur ce sujet, personne ne connait le collègue et j'espère aussi que les vacances vont lui faire le plus grand bien.
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- poutouNiveau 10
Je suis assez étonnée de certains commentaires. Il m'est arrivé la semaine dernière d'entrer dans le cours d'un collègue car un gamin pénible notoire avait mal parlé à la stagiaire avec qui je travaille dans les couloirs, alors que c'était un peu le b.... et que nous remontions tous d'une alerte incendie.
L'élève parle mal à la stagiaire, je suis à côté. Il rentre vite en classe; elle me dit: "Tu le connais? Il n' a pas à me parler comme ca!" Connaissant bien ce jeune homme, je me dis que c'est bien d'intervenir tout de suite (les élèves rentraient tranquillement en classe). Nous sommes donc toutes deux intervenues pour demander à l'élève de sortir dans le couloir afin que nous ayons un entretien avec lui et qu'il s'excuse. Le collègue qui avait la classe a surenchéri et n'a pas eu l'air "choqué" de notre intervention (mais peut-être que si, à lire vos posts???? Alors il faut que je m'excuse auprès de lui?)
L'élève s'est excusé (peut-être à contre-coeur) et ensuite, nous avons demandé au cPe de lui parler, ce qui a été fait dans la foulée...
Il me semblait que c'était plutôt de la cohérence et de la cohésion entre adultes et collègues reprenant un gamin qui dérape, plutôt qu'une intervention mal venue en classe.
Il me semble que nous devons montrer cela aux élèves et de plus en plus... Bien sûr, si c'est bien l'élève qui dérap, on est d'accord! Nous faisons bien partie de la "communauté éducative", non? Et je suis hyper vigilante face à tout ça car l'an dernier une collègue était en souffrance dans ses classes et... "on" a préféré la faire partir ailleurs.... hum... mais peut-être m'égaré-je...
L'élève parle mal à la stagiaire, je suis à côté. Il rentre vite en classe; elle me dit: "Tu le connais? Il n' a pas à me parler comme ca!" Connaissant bien ce jeune homme, je me dis que c'est bien d'intervenir tout de suite (les élèves rentraient tranquillement en classe). Nous sommes donc toutes deux intervenues pour demander à l'élève de sortir dans le couloir afin que nous ayons un entretien avec lui et qu'il s'excuse. Le collègue qui avait la classe a surenchéri et n'a pas eu l'air "choqué" de notre intervention (mais peut-être que si, à lire vos posts???? Alors il faut que je m'excuse auprès de lui?)
L'élève s'est excusé (peut-être à contre-coeur) et ensuite, nous avons demandé au cPe de lui parler, ce qui a été fait dans la foulée...
Il me semblait que c'était plutôt de la cohérence et de la cohésion entre adultes et collègues reprenant un gamin qui dérape, plutôt qu'une intervention mal venue en classe.
Il me semble que nous devons montrer cela aux élèves et de plus en plus... Bien sûr, si c'est bien l'élève qui dérap, on est d'accord! Nous faisons bien partie de la "communauté éducative", non? Et je suis hyper vigilante face à tout ça car l'an dernier une collègue était en souffrance dans ses classes et... "on" a préféré la faire partir ailleurs.... hum... mais peut-être m'égaré-je...
- Thalia de GMédiateur
Tu es entrée tout de suite et dans la foulée de l'incident. Ce n'est pas le même cas de figure que celui de Mimilou dont le collègue a interrompu le cours un quart d'heure après.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- teutonetteNiveau 9
Vous êtes entrées calmement et avez demandé à parler à l'élève en question, et vous n'avez pas hurlé sur cet élève en plein cours.
- poutouNiveau 10
christophevan a écrit:1° Il n'a pas à prendre le carnet dans le sac d'un élève.
.
Et en parlant de ceci, je crois bien que la réglementation a changé depuis l'an dernier. Mais pas sûre à 100%100...
- nanouevaNiveau 10
Ah, oui, c'est arrivé dernièrement : les gamins étaient en évaluation et une collègue a déboulé dans ma classe avec le carnet d'un de mes élèves, échevelée et rouge de colère. Elle a incendié le gamin qui avait déjà du mal à se concentrer sur son éval...Je vous laisse imaginer ce qu'il m'a rendu.J'étais consternée et muette. Ce genre de procédé est assez apprécié dans mon établissement (déranger mes cours pour un pb de sanction).
- EmeraldiaÉrudit
+1Thalia de G a écrit:Tu es entrée tout de suite et dans la foulée de l'incident. Ce n'est pas le même cas de figure que celui de Mimilou dont le collègue a interrompu le cours un quart d'heure après.
On comprend qu'un collègue soit en colère si un élève le nargue ds les couloirs mais il serait venu tt de suite...un quart d'heure après, ça signifie qu'il n'était pas calmé et c'est inquiétant, ou alors, comme je le disais, il a théâtralisé tt ça pour intervenir devant la collègue. Ca arrive qd même q des collègues se permettent de donner des leçons à des classes qu'ils n'ont pas comme pour prouver qu'ils st les meilleurs...Il aurait dû rendre le carnet à la fin de l'heure.
- christophevanNiveau 6
ça arrive à tlm d'avoir un coup de sang mais de là à sortir un sabre comme à Bourges ou débarquer comme une furie dans une salle, c'est autre chose.
Franchement, mettre les deux en parallèle, c'est quand même très fort...
- olivier-np30Habitué du forum
christophevan a écrit:ça arrive à tlm d'avoir un coup de sang mais de là à sortir un sabre comme à Bourges ou débarquer comme une furie dans une salle, c'est autre chose.
Franchement, mettre les deux en parallèle, c'est quand même très fort...
oui, bien sûr; mais c'est juste pour dire que certains comportements peuvent être des signes avant-coureurs de troubles plus graves. C'est pour cela qu'il est normal que cela suscite des interrogations.
J'espère aussi que les vacances seront bénéfiques à ce collègue.
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- olivier-np30Habitué du forum
poutou a écrit:Je suis assez étonnée de certains commentaires.
Débarquer dans un cours rouge de colère dix bonnes minutes après, ce n'est pas du tout pareil et l'effet n'est pas du tout le même :lol:
Imagine je reviens 10 minutes après dans une banque et j'interromps ma conseillère pour dire que c'est des nazes alors qu'elle est avec un autre client : je passe pour quoi ? Et la conseillère a le droit à un minimum de respect.
Par contre autre scénario : je quitte ma conseillère en disant que je ne suis pas d'accord et que je regrette d'avoir ouvert des comptes chez eux, ce n'est pas tout à fait pareil...
Autre scénario encore mais à au collège:
je reviens 15 minutes après mais avec un CPE et en m'excusant auprès de ma collègue pour l'interruption et je demande à l'élève de nous suivre... (si la situation est "intenable" et que cela nécessite une action immédiate).
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- NinireveuseNiveau 5
Bonsoir,
Je pense que ton collège n’avait pas de droit d'intervenir pendant ton cours et incendier cette élève, cette attitude est complètement déplacée.
De plus, il n'a pas le droit d'arracher son sac pour prendre son carnet.
Je pense que ton collège n’avait pas de droit d'intervenir pendant ton cours et incendier cette élève, cette attitude est complètement déplacée.
De plus, il n'a pas le droit d'arracher son sac pour prendre son carnet.
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« Hâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie, Qui sait si nous serons demain ! »
Jean Racine
Athalie
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