Les stagiaires n'en peuvent plus...

Merci à tous ! Oui j'ai été bien soulagée après ! Et ca a été plutôt dur de continuer ma longue journée ... j'étais crevée hier soir !!!

Pour ma séquence, il n'a regardé que le devoir finalement. Sinon on a parlé 40 min mais je ne me rappelle pas de grand chose en fait. Il avait l'air surpris que mes élèves prennent en note sans que je leur dise de noter.Bon, je pense qu'il a bien compris qu'il était tombé sur une très bonne classe.

*Fifi* a écrit:Merci à tous ! Oui j'ai été bien soulagée après ! Et ca a été plutôt dur de continuer ma longue journée ... j'étais crevée hier soir !!!

Pour ma séquence, il n'a regardé que le devoir finalement. Sinon on a parlé 40 min mais je ne me rappelle pas de grand chose en fait. Il avait l'air surpris que mes élèves prennent en note sans que je leur dise de noter.Bon, je pense qu'il a bien compris qu'il était tombé sur une très bonne classe.

Et sur une prof qui a eu la patience de leur donner le réflexe de noter.

Euh non mais ca se passe pas tout à fait pareil avec l'autre classe ... mais chuut ...

je suis contente pour toi Fifi.

Ici, je craque un peu, heureusement mes collègues ont été super, j'ai même versé qq larmes devant elles, j'ai un peu honte...
Cours de 10 à 12 avec ma seconde normale mais bavarde, pour laquelle je sais que j'ai été trop laxiste trop souvent depuis le début de l'année. Ca allait mieux depuis mi décembre globalement, grâce à des sanctions notamment, et mon tuteur est venu les voir lundi, ils ont du croire que c'était l'inspecteur donc ils se sont tenus.
Ce matin donc, horrible. Je les fais rentrer en me tenant comme souvent devant la porte pour les accueillir, ça allait à peu près, j'attends le silence pour qu'ils s'asseoient, je ne l'ai pas eu tout de suite, ensuite, une fois assis assez vite ils se remettent à parler, je finis par les faire se relever, pour avoir à nouveau le silence. Ca marche un peu, j'essaye de lancer le cours, et là ça finit par repartir, même quand je me taisais pour attendre le silence.
Excédée, je finis par appliquer ce que j'ai dit : les faire ressortir et en rang par 2 comme les collégiens et dans le couloir, pas si facile d'avoir le silence. On rentre, le calme s'installe, je leur donne leur copie, et là, fronde. Je les engueule en disant que s'ils n'avaient pas perdu une feuille distribuée ils auraient pu répondre aux questions, et ensuite, malgré certains moments de calme, le bruit revenait vite, je leur ai fait la morale plusieurs fois, leur disant qu'on pouvait pas travailler ainsi, et là j'ai fait l'erreur de leur demander quel était le pb (ss entendu, leur pb)
et là ils se sont engouffrés dans le truc, et moi je me sentais démunie et je les ai laissés parler, tellement j'étais atterrée
- mon cours n'était pas assez ludique pour un autre
- de tte façon c'est comme ça depuis le début de l'année (sous entendu, dans mon cours, et c'est vrai qu'ils sont trop bruyants et moi svt trop laxiste parce que je peine pour baisser le niveau sonore, mm s'il y a eu des cours calmes)
- une a reconnu que je les avais tjs aux pires heures
- un a dit que j'étais trop sévère
- un autre trop injuste
j'aurais jamais du les laisser parler, j'ai dit que ce n'était pas à eux de juger ma pratique, qu'en tout cas j'étais écoeurée de leur comportement et d'entendre ça, et que là, ils se débrouillaient, que je ne ferais pass d'effort spécial, j'ai donné la fiche d'acti à faire en disant que je les relèverai.
ce que j'ai fait, sans leur accorder d'interclasse. Evidemment certains disaient qu'ils ne comprenaient rien (j'avais déjà fait le truc avec l'autre classe, mais ensemble) et ils étaient pas silencieux, mais au moins c'était calme.

conclusion, j'ai aucune autorité sur eux, je suis trop déprimée...

dites, vous croyez qu'on peut encore rattraper une classe mi janvier ? (principal pb : bruit et difficulté à se mettre au travail)

Pour avoir le même problème avec l'une de mes seconde (trop bavards, et moi j'ai trop laissé passé de chose et aujourd'hui difficile de rectifier le tir), le problème ne vient pas que de notre pratique, il ne faut pas te sentir responsable. Ils ont sans doute la même attitude dans d'autres cours. Et puis ils se contredisent eux même "trop sévère" et "de toute façon c'est comme ça depuis le début de l'année (sous entendu, dans mon cours, et c'est vrai qu'ils sont trop bruyants et moi svt trop laxiste [...])", c'est contradictoire et je pense que mis devant les faits, ils reconnaitraient que le soucis vient surtout de leur attitude. Enfin la dernière heure de la semaine est toujours plus mouvementée.
Ne ressasses pas cela tout le week-end, tu es loin d'être une prof nulle et sans autorité.

J'édite en voyant ton dernier message : il n'est jamais trop tard pour faire bouger les choses. Il faut se donner des objectifs clairs (pas trop ambitieux au début), être ferme et rigoureuse dans l'application (si on annonce des sanctions), ils finiront bien par comprendre et s'adapter. Après, ça demande du temps (je suis en plein dedans ... pas encore de résultats mais je ne désespère pas d'y arriver). Courage

c'est très certainement possible...

Dommage que l'on n'ait pas pu aller ensemble cet aprèm chez PF, ça aurait donné le temps d'en causer...

lapsus : pas assez sévère.

et c'est bien le problème... et je sais quailleurs ils sont parfois un peu bavards, mais rien à voir avec mon cours...

Oiseau phenix a écrit:lapsus : pas assez sévère.

et c'est bien le problème... et je sais quailleurs ils sont parfois un peu bavards, mais rien à voir avec mon cours...

La je dis, c'est à voir : les collègues ne nous disent pas forcément la vérité sur le "calme " dans leur classe et tes élèves ont profité du fait que tu aies été "trop bienveillante" (comme l'avait dit ma formatrice IUFM lors de sa visite conseil) envers eux mais rien n'est perdu. Je ne dis pas que c'est facile à mettre en place mais on peut corriger cela. Et s'ils se plaignent du changement, tu pourras leur dire que tu tiens compte de leurs attente et que tu est plus sévère, comme ils l'ont demandé (ils ne pourront plus rien répliquer, ils l'ont dit eux mêmes)

mais après ils vont me dire que je suis injuste, et certains ont sans doute raison, c'est dur de taper juste parfois...

bon, après mes collègues m'ont dit que tant que j'arrivais à faire cours (et je suis pas bcp plus en retard que d'autres collègues), c'est que c'était pas si catastrophique...

je me sens tellement nulle. Et que dire de ma seconde difficile, que je tiens presque mieux parce que je n'ia jamais rien lâché... et de ma L avec qq gamines chiantes et incontrolables...
les autres 1e ça va, mais ils sont en tout petit effectif et c'est une classe modèle

les élèves m'ont bien fait comprendre à demi mots, gentiment en plus, qu'en français et anglais, pas de pb... et d'autres sources me confirment que c'est vrai.

Non, objectivement j'ai merdé, trop bon contact avec eux, du coup...

Oiseau phenix a écrit:dites, vous croyez qu'on peut encore rattraper une classe mi janvier ? (principal pb : bruit et difficulté à se mettre au travail)

Si ça peut te rassurer, j'ai moi aussi des problèmes pour obtenir le calme dans des classes prépa d'une ville aisée, donc tu n'es pas la seule.

Je ne sais pas comment sont gérées tes classes, mais chez nous, on avait tendance à les prendre pour des grands et à laisser en autonomie relative. Grosse erreur. Depuis la semaine dernière, j'ai imposé à mes 1ère années HEC (classe de 24):
-un plan de classe (ça a râlé, mais les bavardages ont disparu)
-une note de participation orale comme au lycée (truc de prof de langue: on ouvre les cours par des warm-ups. Je leur fait présenter une info en deux trois minutes, je demande aux autres ce qu'ils ont compris. Dès le début du cours, ça capte leur attention.)

Bon, ça c'est bien joli, mais j'avoue qu'avec mes classes de 45 ou 50 je n'ai pas encore trouvé la solution miracle. Là je tente des trucs divers et variés: ils quittent leur classe pendant l'intercours du coup j'essaye de mettre les documents sur leur table dès le début du cours, qu'ils aient quelque chose à lire avec d'emblée quelques questions au tableau. Et j'avoue que je me suis décomplexé au niveau de l'autorité: avant je menaçait, maintenant je menace et je sévis, aussi bien en cours que sur les DS/DM. Je ne sais pas si c'est envisageable pour toi en lycée, mais le zéro à un pouvoir encore très fort. Par exemple, mercredi je demande à mes math sup leur DM, et je dis à ceux qui me l'avaient pas rendu que si je ne les avaient pas le lendemain dans mon casier, je collais un zéro: et ben certains n'ont pas du bien dormir, j'ai récupéré 10 DM supplémentaires le jeudi!

Malgré ça, ça parle toujours dès que je tourne le dos pour écrire au tableau, évidemment. Donc j'écris de moins en moins.

Pour tes L incontrôlables, tout ce que je peux te conseiller c'est de casser les groupes (plan de classe possible?), et dans la mesure du possible, de les convoquer en fin d'heure pour les engueuler: seule devant toi, la gamine fera moins la maline je pense. La technique d'une amie, c'est de recevoir les élèves perturbateurs en fin de cours avec le livre d'anglais ouvert sur la liste des verbes irréguliers: ils savent ce que ça veut dire :lol: Tu pourrais trouver un équivalent de PPP en histoire-géo peut-être?

Je te mets ce que j'ai mis en place et qui a l'air de fonctionner avec deux de mes classes qui avaient du mal à se mettre au travail et à se taire :
- casser le plan de classe : à chaque heure de cours, je les installe différemment.
- une partie colonne au tableau, à droite pour moi. Je les ai prévenu, si je note le nom de quelqu'un dedans, c'est sans commentaire de leur part ou quoi que ce soit. Punition annoncée dès le départ : leçon *10 pour le cours suivant. *20 s'ils râlent et ainsi de suite.
- Je ne fais plus un exercice pendant 10 minutes puis on corrige. C'est vous avez 2 minutes pour faire la première question et on corrige. Je passe dans les rangs et j'interroge toujours au hasard. Celui qui n'a rien fait et qui est interrogé : un bâton. Au bout de 3 bâtons, une heure de colle dans un de mes cours avec exercices et tant que tous les exercices ne sont pas faits correctement, le gamin revient, dès qu'il a un trou avec moi.

C'est très lourd au départ, mais là ça fonctionne. Et j'ai la paix avec eux. Pas toujours parfait, non plus, mais ça va. Et les résultats ont augmenté.

Ce que je fais aussi avec une autre classe que j'ai souvent à 11h : compter le temps perdu en cours. Le rattraper à 12h. Si 10minutes de perdues dans le cours, je rattrape 10 min à midi. Tant que je n'ai pas le silence, je compte et annonce régulièrement les minutes. Et ils n'aiment pas ça, surtout quand ils entendent les autres sortir dans le couloir et/ou qu'ils doivent aller à la cantine au premier passage.

Et aussi une note d'investissement en cours.

Si vraiment tu as l'impression de ne plus les contrôler, ce n'est peut-être pas le moment de se demander si tu es juste ou non. Tu prends des carnets, tu punis. Et s'ils râlent, tu utilises les petites phrases faites pour ça "J'ai rien fait - c'est bien le problème/mes oreilles bourdonnent/Vous me copierez la définition de "rien"..." ; "y'a pas que moi - Donc tu parlais", "Vous êtes injuste/c'est pas juste - C'est normal, je vous déteste/La justice n'est pas de ce monde", , etc. Si c'est une classe normale, ils devraient quand même se calmer au bout de 2-3 fois.
Le cadre avec le nom au tableau, ça marche pas mal aussi.

Si tu as, utilise un rétroprojecteur ou le videoprojecteur et n'écris pas au tableau.

J'ai eu un peu ce profil de classe lorsque j'étais stagiaire : Tu n'as pas été passive, loin de là, et leur as signifié qu'ils dépassaient les bornes. Ton attitude est la bonne et ne doit pas te faire douter : rester inflexible sur l'essentiel (silence pour travailler, élève qui prend la parole seulement lorsque celle-ci est sollicitée...). Le prétexte ("je n'y comprends rien") vient de ce qu'ils ont senti une brêche et s'y sont engouffrés : colmate-là en ne laissant rien passer.

astopia a écrit:Si tu as, utilise un rétroprojecteur ou le videoprojecteur et n'écris pas au tableau.

Autre technique: tu envoies un élève écrire au tableau.
Je le fais pour les exercices moi: un des élèves prend, sous la dictée, les réponses des autres (en plus en langue ça leur permet de s'entre-corriger) pendant que moi je circule dans les rangs, m'arrête à côté de celle qui croit que je ne la vois pas jouer avec son portable, frappe gentiment sur la table de celui qui dort...

je suis déjà assez sévère pour les notes (trop, parait il), et surtout, j'ai en effet déjà enlevé des points pr retard à un devoir... et ils savent que très vite ça devient 0.

Pour les L, ce sont des gamines qui même isolées, sont pénibles, et je les ai déjà prises à la fin de mon dernier cours, belles promesses... bon, la relou de la classe (qui est par ailleurs une élève qui m'adore) est apparemment comme ça tout le temps. Ca me rassure un peu.

je vais, avec les 2ndes, en revenir à ce que j'avais fait, je profite d'un moment de silence pour dire que le prochain qui parle est collé. Ou bien système de croix, le nom au tableau, et quand je les reprends une autre fois, punition ou colle. Ca marchait un peu. Le problème c'est quand toute la classe est concernée..

Mr B, tu enseignes à bcp d'élèves, je ne sais pas comment tu fais pour faire cours à 48 : à 29 déjà par moments c'est super dur de se faire entendre...

mon erreur, avec cette seconde sympa, et parfois avec les L, a été d'être trop gentille, de leur laisser des chances... même s'il m'est arrivé donc de coller 6 ou 8 élèves de seconde après leur avoir fait le coup de "le prochain qui parle"... (et encore, parfois je fermais un peu les yeux) J'aurais dû reprendre cette stratégie

Oiseau phenix a écrit:mais après ils vont me dire que je suis injuste, et certains ont sans doute raison, c'est dur de taper juste parfois...

bon, après mes collègues m'ont dit que tant que j'arrivais à faire cours (et je suis pas bcp plus en retard que d'autres collègues), c'est que c'était pas si catastrophique...

je me sens tellement nulle. Et que dire de ma seconde difficile, que je tiens presque mieux parce que je n'ia jamais rien lâché... et de ma L avec qq gamines chiantes et incontrolables...
les autres 1e ça va, mais ils sont en tout petit effectif et c'est une classe modèle

La justice n'est pas forcément l'égalité. On réagit différemment avec chaque élève, c'est normal. On ne gère pas tous les élèves de la même manière. On sait qu'avec untel il ne faut pas le louper, un autre n'aura besoin que d'un regard noir et ainsi de suite. Après, il faut que ce soit logique.
On a tendance à trop vouloir les voir comme des adultes et des grands. Les élèves ont besoin de cadre, de limite. C'est comme ça et c'est tout. Si tu as un problème, c'est en fin d'heure, pas maintenant.
On se plaint souvent qu'ils repoussent à chaque fois les limites, mais si elles ne sont pas clairement définies et stables, c'est normal, vu qu'ils ne savent pas où elles sont aujourd'hui et où elle sauront demain.

merci pour vos conseils. Mes collègues m'ont confirmé que parfois les classes qui devenaient les plus pénibles sont celles avec lesquelles on a un bon contact...

faut dire qu'au début de l'année mon tuteur m'a fait comprendre que lui ne voulait pas passer par les sanctions, du coup j'ai encore plus hésité à en donner et j'ai pas été assez rigoureuse dans ce domaine. Je suis sûre que si je m'étais autorisé à frapper fort dès le début...

Oiseau phenix a écrit:
Mr B, tu enseignes à bcp d'élèves, je ne sais pas comment tu fais pour faire cours à 48 : à 29 déjà par moments c'est super dur de se faire entendre...

J'enseigne à 48, mais réellement, il y en a peut être que 10 qui suivent le cours :/
La prépa c'est un peu différent comme méthode, nous on a vraiment que les notes pour se faire respecter: pas de carnet de correspondance, pas d'heure de colle, exclusion de cours non-suivie de sanction...

Après, le seul avantage c'est qu'ont voit les élèves en tête à tête pendant les kholles, et là les fanfarons de la classe... yeux rouges, lèvres qui tremblent, main qui triture fébrilement le stylo

c'est pour ça, je suis admirative, quand je vois ce que j'arrive à faire avec 29 secondes...

ils m'ont bousillé mon we là. Je vais penser qu'à un seul truc : avoir cours lundi pour me prouver que oui je peux avoir le silence avec mes 1e et un très grand calme voire le silence avec mes 2ndes.

Oiseau phenix a écrit:

je vais, avec les 2ndes, en revenir à ce que j'avais fait, je profite d'un moment de silence pour dire que le prochain qui parle est collé. Ou bien système de croix, le nom au tableau, et quand je les reprends une autre fois, punition ou colle. Ca marchait un peu. Le problème c'est quand toute la classe est concernée..

Je ne pense pas qu'il faille profiter d'un moment de silence pour ça. Dès le début du cours, avant même qu'ils soient assis s'il le faut, dès que tu as le silence (celui avant de s'asseoir) tu leur dis : nouvelles règles à partir de maintenant et tu les expliques, tout de suite. Et je pense qu'il faut que la sanction soit la même pour tout le monde : pas soit punition soit colle. Dans leur tête ça doit être hyper clair, style (chez moi) bavardages N°1 = regard noir. bavardages n°2 (pour la même personne, hein) = punition. Punition = 10 * la leçon. Maintenant, je leur dis juste, "tu connais le tarif", ils sortent tous seul leur cahier de textes.

Oiseau phenix a écrit:
mon erreur, avec cette seconde sympa, et parfois avec les L, a été d'être trop gentille, de leur laisser des chances... même s'il m'est arrivé donc de coller 6 ou 8 élèves de seconde après leur avoir fait le coup de "le prochain qui parle"... (et encore, parfois je fermais un peu les yeux) J'aurais dû reprendre cette stratégie

Si tu as des petits effectifs, un par table.
Ceux qui ont été puni quand tu ne fermais pas les yeux ont du ressentir ça comme de l'injustice.

Oiseau phenix a écrit:merci pour vos conseils. Mes collègues m'ont confirmé que parfois les classes qui devenaient les plus pénibles sont celles avec lesquelles on a un bon contact...

faut dire qu'au début de l'année mon tuteur m'a fait comprendre que lui ne voulait pas passer par les sanctions, du coup j'ai encore plus hésité à en donner et j'ai pas été assez rigoureuse dans ce domaine. Je suis sûre que si je m'étais autorisé à frapper fort dès le début...

Tu dois trouver ta manière de fonctionner. Ton tuteur fait comme ça lui chante pour la discipline, mais toi aussi. Tu dois trouver le système avec lequel tu te sentes bien. Mais il doit être clair et précis, pour toi comme pour eux.

Oiseau phenix a écrit:c'est pour ça, je suis admirative, quand je vois ce que j'arrive à faire avec 29 secondes...

ils m'ont bousillé mon we là. Je vais penser qu'à un seul truc : avoir cours lundi pour me prouver que oui je peux avoir le silence avec mes 1e et un très grand calme voire le silence avec mes 2ndes.

En prépa, ils ont choisi d'être là. En seconde, pour certains, ils n'ont pas d'autres choix.
Arrive lundi en ayant la gniac. Après, ça ne fonctionnera peut-être pas dès le premier cours. Tu dois installer ton système.

astopia a écrit:

Oiseau phenix a écrit:

je vais, avec les 2ndes, en revenir à ce que j'avais fait, je profite d'un moment de silence pour dire que le prochain qui parle est collé. Ou bien système de croix, le nom au tableau, et quand je les reprends une autre fois, punition ou colle. Ca marchait un peu. Le problème c'est quand toute la classe est concernée..

Je ne pense pas qu'il faille profiter d'un moment de silence pour ça. Dès le début du cours, avant même qu'ils soient assis s'il le faut, dès que tu as le silence (celui avant de s'asseoir) tu leur dis : nouvelles règles à partir de maintenant et tu les expliques, tout de suite. Et je pense qu'il faut que la sanction soit la même pour tout le monde : pas soit punition soit colle. Dans leur tête ça doit être hyper clair, style (chez moi) bavardages N°1 = regard noir. bavardages n°2 (pour la même personne, hein) = punition. Punition = 10 * la leçon. Maintenant, je leur dis juste, "tu connais le tarif", ils sortent tous seul leur cahier de textes.

Oiseau phenix a écrit:
mon erreur, avec cette seconde sympa, et parfois avec les L, a été d'être trop gentille, de leur laisser des chances... même s'il m'est arrivé donc de coller 6 ou 8 élèves de seconde après leur avoir fait le coup de "le prochain qui parle"... (et encore, parfois je fermais un peu les yeux) J'aurais dû reprendre cette stratégie

Si tu as des petits effectifs, un par table.
Ceux qui ont été puni quand tu ne fermais pas les yeux ont du ressentir ça comme de l'injustice.

la règle est la même pour tous, je veux dire quand je décide à un cours que c'est punition, c'est punition !
et la classe à petit effectif ne me pose pas de pb particulier : celles à 29, oui, et là c'est pas possible. Celle à 24 où il y a qq relous, ils sont déjà isolés, ça règle pas tout.
et quand je dis fermer les yeux, cad que je l'ai fait pour l'ensemble des élèves : au lieu de coller dès le premier mot, j'ai laissé une ou deux chances.
et le coup d'attendre le silence pour dire "le prochain qui parle est collé", c'est simplement parce qu'ainsi on identifie les bavards ! comment tu veux punir quand l'ensemble de la classe parle ??