Les stagiaires n'en peuvent plus...

Je ne sais que tz dire mais je te souhaite bon courage ! Surtout n'aie pas hôte, tout le monde craque et peu importe les conditions, elles sont toujours trop dures pour des stagiaires sans expérience ! Je suis a 16h dans un bon Lycee et je mentirais en disant que je n'ai jamais craque ! Ce n'est pas un drame de rater une heure, va aux autres, et oublie tout ça ce we pour repartir sur un bon pied lundi ! N'y pense pas trop pour ne pas te bloquer ! Parle surtout si tu en as besoin, ne reste pas seule !!

Nancym... Il vaut mieux craquer que de forcer forcer forcer et s'effondrer plus durablement encore.

Pour la fille, as-tu déjà essayé d'appeler les parents? Il y a sans doute un problème de manque de sommeil, probable que les parents manquent à leurs devoirs mais un appel d'un professeur peut éventuellement faire un petit effet...

Bonsoir,
Je m'appelle Hajar, je viens de Perpignan.j'ai découvert par hasard ce site et je suis contente, peut-être même un peu soulagée, de lire qu'il y en a aussi qui se sentent désemparés par cette année de stage. Je suis tellement contre cette réforme des enseignants car contrairement à ce que j'ai parce que j'ai 7 classes, 4 niveaux différents. Et je pense que c'est trop pour un débutant. Je perds ma crédibilité devant certains de mes élèves qui ont bien dû se rendre compte que je suis stagiaire. De plus j'ai une classe à 34 élèves et le tuteur viendra observer mon cours avec cette classe pour "voir ma gestion de classe". Je suis dans l'embarras. Alors je me dis que je vais sortir ma baguette magique (lol),Concrètement comment faire?? Quand je les ai en demi-groupe, ça se passe bien mais en classe entière, c'est dûr (bavardages). Sinon comment vous vous organisez vous? Avez vous aussi des classes surchargés? J'arrive à cerner les problèmes car je réfléchis beaucoup sur ma façon d'enseigner: je sais par exemple que les activités ne fonctionnent pas toujours parce que les élèves n'ont pas suffisamment d'outils lexicaux ou parce que ce n'est pas ludique. Pour couronner le tout, j'ai des collègues d'anglais très gentils mais jamais ils ne me proposeront de l'aide, des conseils. Je leur ai proposé d'échanger des cours, d'aller voir leurs cours mais ils me répondent qu'ils ont des classes difficiles etc... alors que j'ai appris qu'ils n'ont pas du tout de mal, ils sont même très appréciés par les élèves. Enfin bon, j'ai compris une chose: être prof titulaire ou stagiaire, c'est pareil. On doit se débrouiller...

Ça je suis bien d'accord on est bien seuls. Mes collègues d'hg s fichent complètement de ce que je fais, si j'ai du mal ou pas. Au mieux j'ai le droit a un " ça va ?" de temps en temps. Ça aide.

On va quand même essayer de passer un bon week end

Don't worry gorgeous :lol:

*Fifi* a écrit:Ça je suis bien d'accord on est bien seuls. Mes collègues d'hg s fichent complètement de ce que je fais, si j'ai du mal ou pas. Au mieux j'ai le droit a un " ça va ?" de temps en temps. Ça aide.

bah perso... si je n'avais pas mon tuteur, un ancien TZR très sympa, et un collègue adorable avec qui je m'entends bien (mais là c'est davantage une question de feeling plus qu'un rapport de collègues), je me sentirais très très seule dans l'équipe d'HG ... il y a quand même 5 ou 6 autres collègues qui me parlent presque pas. Et à part mon tuteur et Collègue adorable, personne ne se propose jamais de m'aider !
j'ai plus de compassion et de soutien de la part de collègues d'autres matières...

C'est l'effet lycée ça les filles : grosses structures, rapports plus impersonnels bref... Quand tu es 15 dans une même matière, comment se connaître?

Dans mon académie on nous a mis un stage massé pendant toute la semaine de la rentrée, et je n'ai repris les élèves qu'hier, donc pour un jour seulement et après une semaine de formation fatigante et interminable (même si c'était souvent intéressant). Donc hier les élèves ont été vraiment chiants; ils n'avaient pas fait d'italien depuis deux semaines et demi, voire un mois pour certains, et étaient en plus excités par l'approche de ce long weekend. Bref, à la façon dont ça s'est passé hier, j'ai clairement eu l'impression de ne pas savoir tenir mes classes...
Je suis dans un collège plutôt tranquille, malgré quelques tiraillements parfois, et comme Nancym j'ai une tutrice disponible et vraiment bien, des collègues super (enfin pas tous mais bon). Donc a priori les conditions sont réunies, et pourtant... Hier même mes classes agréables d'habitude ont été remuantes. Je suis bien conscientes d'avoir commis des erreurs, mais j'ai tellement de choses à gérer en même temps dont je n'ai pas l'habitude car je débute, que je suis débordée... Par exemple, avec les 6e j'ai admis m'être trompée dans la correction de leurs contrôles (j'ai par erreur compté faux une réponse par exemple), et je suppose que ça m'a décrédibilisée. Ou quand je demande à mes 4e LV1 d'écrire un paragraphe et qu'ils le font en parlant fort malgré mes remarques...
Sans parler de mes deux classes les plus chiantes qui hier ne m'ont pas épargnée évidemment. Mes 5e ont été aussi remuants que d'habitude, si ce n'est plus, il y a toujours un bavardage de fond qui m'insupporte et je n'arrive pas à y faire face. Pourtant j'ai déjà fait un plan de classe en septembre, hier j'ai rechangé une élève de place, j'ai pris des carnets, appelé des parents. D'habitude, je mets des points pour la participation (des plus, et des moins quand ils sont pénibles); et je n'arrive pas toujours à le gérer, car j'ai toujours mille choses en tête. J'ai l'impression que c'est techniquement impossible.
Et mes 3e LV2... C'est un cas à part. La moitié de cette classe est une 3e DP3, et l'autre moitié une 3e normale. Parfois les 3e DP3 partent en stage, en demi-groupe, ce qui fait qu'avant les vacances j'ai eu ma 3e normale presque dans son intégralité (je dis presque car il y a des élèves difficiles absentéistes), et la moitié de la DP3. Hier j'ai eu la 3e normale et l'autre moitié de la DP3. Du coup, la plupart d'entre eux avaient raté presque un mois de cours, voire plus, alors j'ai dit ce qu'on a fait en leur absence et leur ai dit de rattraper. Mais ce qu'on a fait pendant l'heure les a mis tout de même en difficulté, je l'ai bien senti (il y a eu divers flottements et ils se sont dispersés: bavardages, gros mots, élèves qui font autre chose...), car il faut tout de même que j'avance, ne serait-ce que pour la 3e normale. Et la semaine prochaine je les ai en classe entière. Ma tutrice et les collègues me disent qu'il n'y a rien à faire.
Bref, ils ont dû sentir que j'étais en difficulté... Je me sens nulle...

j'ai une classe que je n'arrive pas non plus à faire taire.

Est ce que vous pensez que la petitesse d'une salle peut jouer sur le degré de bavardage et d'excitation des élèves ?


Zizza, ne te remets pas trop en cause, on débute, on ne peut pas avoir une excellente gestion de classe ! et puis il faut qu'ils se remettent dans le bain en italien.

pour la petitesse je sais pas car j'ai voulu changer de salle avec une classe où ils étaient super resserrés pour une salle plus grande. Résultats, je trouve ca encore plus difficile de les faire taire car ils sont "plus loin" et parfois n'entendent même pas ce que je dis !!

A moins d'imaginer une salle immense où tous les élèves seraient seuls et éloignés les uns des autres, ça ne joue pas vraiment.
Hier j'ai cru que j'allais péter un câble avec les TSTG (classe de 36, de 11h à 13h) : salle occupée quand je suis arrivé, prof qui avait déplacé la moitié des bureaux, panne d'électricité en début d'heure (pratique pour le vidéoprojecteur), passage de l'infirmière pour récupérer je ne sais quelle fiche mais au total elle est restée 10 minutes, et pendant tout ce temps les élèves qui finissent de se déconcentrer (estomacs sur pattes à cette heure-ci) => gueulantes, menaces de punitions, punitions et finalement cours entièrement au vidéoprojecteur (alternance cartes commentées à l'oral et morceaux de cours à recopier) : c'est encore ce qui a le mieux marché, pendant qu'ils grattaient ils ne faisaient rien d'autre.

Tout ça pour dire qu'on fait comme on peut et que les "solutions" trouvées ne sont que rarement glorieuses...

je sais pas, la salle en question est vraiment toute petite, j'ai moi même à peine la place de passer entre les rangs, ils sont collés au mur etc.

je sais plus quoi faire avec eux, aucun prof ne semble s'en plaindre point de vue bavardages à part moi. La pp ne cesse de me dire "pourtant ils t'adorent"... y a des moments de vrai silence quand ils copient, mais sinon ça devient infernal.

Je les ai à des horaires pas facile (2H juste avant le we, en dernière heure le lundi mais là ils sont plus calmes, quoi que c'est variable).

Comme ils parlent tous, je sais pas comment faire... quand j'attends le silence en début d'heure, ça marche et ensuite ils se remettent à parler, quand je me tais pour attendre le silence ça fait surtout perdre du temps.

Pour la salle, je pense que ça va jouer surtout sur le prof : on est beaucoup plus sensible au bruit, on s'énerve plus vite dans une salle petite, je trouve. Et puis, si, ça peut jouer aussi sur les élèves dans la mesure où ils sont les uns sur les autres, plus facile de bavarder, y compris avec les camarades qui ne sont pas immédiatement à côté...
Désolée, je squatte le fil stagiaire, mais même problème que toi, Oiseau : je sais gérer les problèmes individuels (un élève qui me casse les pieds), mais quand tout le monde se met à parler, je n'ai toujours pas trouvé de solution. Avec une classe gentille de collège, la note de participation peut éventuellement marcher, mais en lycée, je ne saurais quoi te conseiller...

Merci Oiseau Phenix... Tu as raison je crois, on ne peut pas exiger de nous qu'on ait une excellente gestion de classe. On nous donne comme conseils de visser la discipline, mais quand on n'a jamais été face à une classe, on ne peut pas savoir ce que ça veut dire concrètement, et on fait forcément des erreurs de débutants, que la hiérarchie ne se prive pas de nous faire remarquer, tout en nous traitant comme des profs chevronnés quand ça les arrange.
J'ai un goût amer de cette année de stage, on se fout de notre gueule en nous faisant passer à 18h. C'est vrai qu'il faut attendre que ça passe, et que l'année prochaine ça devrait être plus facile, mais c'est long une année scolaire! Surtout quand ça se passe mal!

Sinon, c'est vrai que c'est chiant les bavardages constants. Quand ils sont petits, ça peut être assez facile de les tenir car ils ont peur des notes, comme mes 5e (ils sont encore très bébés). Mais quand on les a comme moi souvent à des heures pas possibles et qu'ils sont 30, et que je ne suis moi-même pas douée pour me rappeler de ce que je mets en place (j'avais commencé à mettre des moins, mais je ne m'en souviens pas toujours... :boulet: ), c'est dur...
Et c'est vrai que d'attendre le silence fait perdre un temps fou!

Pour la salle, honnêtement, je n'en sais rien. J'ai une grande salle, même si souvent toutes les table sont occupées. Eh bien, souvent j'ai beau changer des élèves de place, ils continuent à bavarder entre eux, même s'ils sont à 3 km de distance.

Sinon, honnêtement, est-ce-que quelqu'un ici a des astuces pour ma 3e LV2 (moitié DP3 moitié normale)? Est-ce-que je suis réellement obligée de me résigner et de faire comme si de rien n'était, comme me disent les collègues, et courir le risque de me faire chahuter encore? Ma tutrice m'a dit de donner des choses plus faciles à faire aux DP3, je veux bien, mais si la moitié de la classe rate le cours plus ou moins régulièrement, je fais comment pour ne pas les mettre en difficulté? Est-ce techniquement possible?

Je me pose la même question pour une classe où les niveaux sont TRES hétérogènes. Quand une moitié ne capte rien, l'autre s'ennuie et s'agite.
Je ne suis pas sûre qu'il y ait une solution.

J'ai bluffé auprès de certaines de mes classes en disant "l'année dernière" j'ai fais ceci et cela...
Certains élèves ont appris que j'étais stagiaire. Résultat je suis passé pour un baratineur, j'ai détourné le truc en leur sortant que c'était bien ma première année en lycée mais que j'avais été un peu prof en collège quand même. Résultat des courses malgré mes dénégations je passe quand même pour un baratineur et un mec qui n'a pas assumé être un débutant! Mais les élèves sont passés à autre chose après.

Tu peux toujours dire que tu étais vacataire ou que tu as fait des stages : on peut être stagiaire en ayant fait de la pédagogie l'année précédente.

oui c'est vrai que je pourrais avoir plusieurs années de contractuelle ou vacataire avant... ils pensent que j'étais dans une autre région, personne vérifiera, à moins qu'un collègue ne gaffe...

Grigoriy, comment l'ont ils appris ? et à quel moment de l'année ?

John : c'est exactement ce que je leur ai dit.

Oiseau phenix : Il me semble que c'est la pp qui a lâché le morceau croyant bien faire. Dans une classe difficile, qu'elle recadrait, elle a parlé de moi en m'appelant le stagiaire je crois.

Grigoriy Stancev a écrit:
Oiseau phenix : Il me semble que c'est la pp qui a lâché le morceau croyant bien faire. Dans une classe difficile, qu'elle recadrait, elle a parlé de moi en m'appelant le stagiaire je crois.

Sympa !

En même temps, savent-ils réellement ce qu'est un stagiaire?

Avant-hier un surveillant, âgé d'environ 20 ans je crois, me dit qu'il connaît ma tutrice car il a été son élève alors qu'il était au collège. Il me dit tout étonné qu'il a entendu dire "qu'elle est stagiaire" dans mon collège. J'en ai déduit qu'il ne savait pas vraiment ce que ça voulait dire...
D'ailleurs, quand moi-même j'étais élève, j'aurais été bien incapable de dire de quoi il s'agit (même si j'en avais une vague idée).

Grâce à l'AP et la MPS j'aurai 22h de cours la semaine prochaine :colere:

Oiseau, ce que tu peux faire avec une classe qui bavarde dans tous les sens, c'est pousser une gueulante pour avoir le silence et une fois que tu l'as, tu leur explique qu'à partir de maintenant le 1er qui parle a une punition (une bonne grosse, par exemple ce matin j'ai donné 11 pages à copier). Ça ne marche pas à tous les coups mais si la classe t'aime bien, il y a des chances pour que ça marche, en faisant une piqûre de rappel de temps en temps. Moi j'en plaisante carrément avec mes élèves, je leur dis "bon, puisque vous n'arrivez pas à vous taire tout seuls, aujourd'hui on va encore jouer au roi du silence" et je leur annonce la punition du jour et j'en rajoute parfois en disant que celui qui a été puni la dernière fois attend avec impatience qu'il y en ait un autre (ce qui est vrai et ce qui recrée le lien avec celui qui a été puni).

Sinon mes élèves ont su que j'étais stagiaire le 1er jour, pas difficile à deviner, il y avait une redoublante et le prof de philo de l'année précédente était déjà stagiaire, forcément quand on est sur un support de stagiaire, il y a un stagiaire tous les ans et ça finit par se savoir... Ils sont sortis de la classe en disant "la prof de philo, elle a 23 ans, mais maximum" (j'en avais 26 ). La visite de ma tutrice + le fait que je n'aie que 2 classes dans le lycée (bah oui, on se faisait plus facilement repérer à l'époque) + les gaffes de la PP ont largement confirmé le truc. Arrivés en terminale, ils savent très bien ce qu'est un stagiaire, ils m'ont dit que je jouais ma titularisation, qu'ils allaient me former... tout comme je le savais très bien pour mes profs stagiaires dès le collège, il nous est arrivé une fois de prendre une néotit' pour une stagiaire et une autre fois une jeune TZR, mais je ne crois pas qu'on ait raté de stagiaire, ça se voit facilement au tuteur qui assiste au cours et aussi à la façon de faire cours.

Les élèves que j'avais en tant que stagiaire ignoraient que j'étais stagiaire. Ils ont vu, bien entendu, que j'étais jeune (23 ans) mais j'ai fait quelques allusions à mes classes des années précédentes et ils ont marché.
Certes, mon tuteur est venu assister à mes cours mais il n'était pas le seul. D'autres collègues stagiaires ou non stagiaires sont venus et j'avais assisté à leurs cours. Donc, tout cela avait un peu noyé le poisson.

Patissot a écrit:Grâce à l'AP et la MPS j'aurai 22h de cours la semaine prochaine :colere:

Patissot, je compatis!