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- alberto79Habitué du forum
preguntas a écrit:Oh, c'était une blague ! Je vais essayer de reprendre en main mes formulations comiques !
Mais sinon, oui, je pense entamer une thèse, bientôt !
C´est ma faute preguntas. Je suis concentré sur l´évaluation d´un article pour une revue et quand je sors un peu de cette tache, je ne comprends même pas une ironie assez flagrante. Excusez-moi !
- lapetitemuExpert
"Mon" témoignage (plus précisément, celui d'une amie qui est en contrat doctoral donc monitrice dans une petite fac) :
- elle adore le contact avec les étudiants, même si elle n'a pas hérité des cours les plus prestigieux (elle est LM, mais a fait de la méthodo de dissertation pour des étudiants d'arts plas ou de musicologie). Je crois que justement elle a aimé avoir affaire à des étudiants qui n'étaient pas directement concernés par sa discipline mais qu'elle pouvait "amener" à la littérature. Mais elle est peut-être tombée sur des étudiants particulièrement sympas.
- elle déteste l'ambiance qui règne entre "collègues", le fait de devoir toujours chercher à se vendre, à se mettre en avant, celui aussi aussi de toujours devoir lécher les bottes des enseignants en place, être au courant du moindre article qui sort au sein de l'université sinon on te fait bien comprendre que tu ne t'intéresses pas assez à la situation, et le fait d'être toujours considérée comme inférieure aux autres quand tu n'as pas l'agreg (mais qu'ils sont quand même bien contents de t'avoir sous la main pour assurer tel cours dont les maîtres de conf ou PR ne veulent pas...).
(ce témoignage vaut peut-être uniquement pour les doctorants, je ne sais pas).
- elle adore le contact avec les étudiants, même si elle n'a pas hérité des cours les plus prestigieux (elle est LM, mais a fait de la méthodo de dissertation pour des étudiants d'arts plas ou de musicologie). Je crois que justement elle a aimé avoir affaire à des étudiants qui n'étaient pas directement concernés par sa discipline mais qu'elle pouvait "amener" à la littérature. Mais elle est peut-être tombée sur des étudiants particulièrement sympas.
- elle déteste l'ambiance qui règne entre "collègues", le fait de devoir toujours chercher à se vendre, à se mettre en avant, celui aussi aussi de toujours devoir lécher les bottes des enseignants en place, être au courant du moindre article qui sort au sein de l'université sinon on te fait bien comprendre que tu ne t'intéresses pas assez à la situation, et le fait d'être toujours considérée comme inférieure aux autres quand tu n'as pas l'agreg (mais qu'ils sont quand même bien contents de t'avoir sous la main pour assurer tel cours dont les maîtres de conf ou PR ne veulent pas...).
(ce témoignage vaut peut-être uniquement pour les doctorants, je ne sais pas).
- starstruckNiveau 2
Je me permets d'apporter une modeste contribution au sujet car j'ai fait le trajet inverse: je suis passée cette année du supérieur au secondaire.
J'ai quitté la fac car après de longues années de détachement (monitrice puis ATER), j'ai dû prendre un poste en lycée: au final j'arrête ma thèse!
J'aime enseigner, mais la recherche ne m'a pas du tout convenu. Exercice beaucoup trop solitaire. Mon isolement était certainement dû au fait que j'étais thésarde dans une immense fac, dans laquelle les doctorants étaient complètement laissés dans la nature. Je n'ai pas assez sollicité ma directrice et je me suis peu à peu renfermée sur moi-même. Mais ça c'est un autre sujet...
Bref, la fac c'est en effet beaucoup de travail administratif et un grand éparpillement, entre les cours, le travail de recherche et le travail administratif. L'aspect administratif des choses peut tout envahir, notamment dans les grandes facs, dans lesquelles le bazar organisationnel et administratif règne (grand cloisonnement entre les services, mauvaise circulation de l'information voire rétention folle d'informations importantes...). On finit par dépenser une énergie folle pour régler le moindre problème.
La fac c'est aussi très peu de vacances (voire pas du tout), car celles-ci sont en fait l'occasion de se consacrer vraiment à ses recherches. Ceci ne va pas s'améliorer vu que désormais, la quantité des travaux commence à primer sur la qualité), et une grande hiérarchie entre les diverses catégories d'enseignant (il faut dire aussi que j'étais en fac de droit - dans ce lieu, les codes sont assez traditionnels et stricts, les prag ou les doctorants - enseignants sont vraiment au bas de l'échelle et considérés comme tels).
Pour surnager dans le supérieur, il faut être doté de très grandes capacités d'organisation et d'une très grande (énorme) confiance en soi. Je pense que le milieu ne convient guère aux personnes souffrant d'un déficit de confiance. Il faut savoir avancer seul.
Enfin, la variable matérielle/financière est extrêmement importante: on a rarement à Paris un bureau où travailler, les frais professionnels sont importants. Et la rémunération est relativement faible je trouve (on retrouve donc des maîtres de conférence où même de jeunes agrégés du supérieur dans un logement de 30m2, envahis par leur bureau et leurs bouquins, avec la sensation d'avoir le niveau de vie d'un étudiant). De ce point de vue, être PRAG ou PRCE à Paris, c'est dur, car la rémunération est vraiment brute, et la charge de travail réelle explosera parfois les heures de services officielles.
J'ai aimé enseigner mais il ne faut pas non plus croire que les étudiants sont intéressés et intéressants (cf tout ce qui a été dit plus haut).
Mais je pense que ce qu'il faut retenir, c'est que tout peut changer d'une université à l'autre, et surtout d'un UFR à l'autre au sein d'un même établissement. Les différences "culturelles" entre disciplines sont très fortes. Dans une même université, entre une fac de droit et une fac de mathématiques, ça peut-être le jour et la nuit au niveau des codes en vigueur. L'aspect géographique est aussi vraiment primordial: à moins d'être agrégé du supérieur, on est rien et on travaille mal dans une fac de droit parisienne, alors que dans un autre établissement, on peut bénéficier de bonnes conditions de travail, avoir des relations avec les collègues et les étudiants assez satisfaisante...
Bref, je ne dois pas éclaircir la question: passer en fac peut être une bonne chose, mais ça dépend dans quelle fac et à quel poste. Difficile de fournir une réponse définitive à ceux qui se posent la question.
J'ai quitté la fac car après de longues années de détachement (monitrice puis ATER), j'ai dû prendre un poste en lycée: au final j'arrête ma thèse!
J'aime enseigner, mais la recherche ne m'a pas du tout convenu. Exercice beaucoup trop solitaire. Mon isolement était certainement dû au fait que j'étais thésarde dans une immense fac, dans laquelle les doctorants étaient complètement laissés dans la nature. Je n'ai pas assez sollicité ma directrice et je me suis peu à peu renfermée sur moi-même. Mais ça c'est un autre sujet...
Bref, la fac c'est en effet beaucoup de travail administratif et un grand éparpillement, entre les cours, le travail de recherche et le travail administratif. L'aspect administratif des choses peut tout envahir, notamment dans les grandes facs, dans lesquelles le bazar organisationnel et administratif règne (grand cloisonnement entre les services, mauvaise circulation de l'information voire rétention folle d'informations importantes...). On finit par dépenser une énergie folle pour régler le moindre problème.
La fac c'est aussi très peu de vacances (voire pas du tout), car celles-ci sont en fait l'occasion de se consacrer vraiment à ses recherches. Ceci ne va pas s'améliorer vu que désormais, la quantité des travaux commence à primer sur la qualité), et une grande hiérarchie entre les diverses catégories d'enseignant (il faut dire aussi que j'étais en fac de droit - dans ce lieu, les codes sont assez traditionnels et stricts, les prag ou les doctorants - enseignants sont vraiment au bas de l'échelle et considérés comme tels).
Pour surnager dans le supérieur, il faut être doté de très grandes capacités d'organisation et d'une très grande (énorme) confiance en soi. Je pense que le milieu ne convient guère aux personnes souffrant d'un déficit de confiance. Il faut savoir avancer seul.
Enfin, la variable matérielle/financière est extrêmement importante: on a rarement à Paris un bureau où travailler, les frais professionnels sont importants. Et la rémunération est relativement faible je trouve (on retrouve donc des maîtres de conférence où même de jeunes agrégés du supérieur dans un logement de 30m2, envahis par leur bureau et leurs bouquins, avec la sensation d'avoir le niveau de vie d'un étudiant). De ce point de vue, être PRAG ou PRCE à Paris, c'est dur, car la rémunération est vraiment brute, et la charge de travail réelle explosera parfois les heures de services officielles.
J'ai aimé enseigner mais il ne faut pas non plus croire que les étudiants sont intéressés et intéressants (cf tout ce qui a été dit plus haut).
Mais je pense que ce qu'il faut retenir, c'est que tout peut changer d'une université à l'autre, et surtout d'un UFR à l'autre au sein d'un même établissement. Les différences "culturelles" entre disciplines sont très fortes. Dans une même université, entre une fac de droit et une fac de mathématiques, ça peut-être le jour et la nuit au niveau des codes en vigueur. L'aspect géographique est aussi vraiment primordial: à moins d'être agrégé du supérieur, on est rien et on travaille mal dans une fac de droit parisienne, alors que dans un autre établissement, on peut bénéficier de bonnes conditions de travail, avoir des relations avec les collègues et les étudiants assez satisfaisante...
Bref, je ne dois pas éclaircir la question: passer en fac peut être une bonne chose, mais ça dépend dans quelle fac et à quel poste. Difficile de fournir une réponse définitive à ceux qui se posent la question.
- mandaneNiveau 5
starstruck a écrit:
Bref, je ne dois pas éclaircir la question: passer en fac peut être une bonne chose, mais ça dépend dans quelle fac et à quel poste. Difficile de fournir une réponse définitive à ceux qui se posent la question.
Bonsoir,
je me permets d'intervenir pour aller dans le sens de starstruck: je suis simple monitrice mais je suis dans une petite université où les différences entre titulaires/non titulaires et entre PR/MCF/Prag sont très peu marquées. Mais je sais que c'est une exception. Je n'ai pas eu de problème de discipline et j'ai été très heureuse d'enseigner ce que j'aime, à savoir la littérature (et dans ma spécialité). Donc, peut-être qu'il serait bon de se renseigner au préalable sur l'ambiance qui règne dans l'université convoitée - mais je sais que ce n'est pas évident et surtout, qu'en réalité, on est loin d'avoir le luxe de choisir entre tel et tel établissement!
- alberto79Habitué du forum
starstruck a écrit:Je me permets d'apporter une modeste contribution au sujet car j'ai fait le trajet inverse: je suis passée cette année du supérieur au secondaire.
J'ai quitté la fac car après de longues années de détachement (monitrice puis ATER), j'ai dû prendre un poste en lycée: au final j'arrête ma thèse!
J'aime enseigner, mais la recherche ne m'a pas du tout convenu. Exercice beaucoup trop solitaire. Mon isolement était certainement dû au fait que j'étais thésarde dans une immense fac, dans laquelle les doctorants étaient complètement laissés dans la nature. Je n'ai pas assez sollicité ma directrice et je me suis peu à peu renfermée sur moi-même. Mais ça c'est un autre sujet...
Bref, la fac c'est en effet beaucoup de travail administratif et un grand éparpillement, entre les cours, le travail de recherche et le travail administratif. L'aspect administratif des choses peut tout envahir, notamment dans les grandes facs, dans lesquelles le bazar organisationnel et administratif règne (grand cloisonnement entre les services, mauvaise circulation de l'information voire rétention folle d'informations importantes...). On finit par dépenser une énergie folle pour régler le moindre problème.
La fac c'est aussi très peu de vacances (voire pas du tout), car celles-ci sont en fait l'occasion de se consacrer vraiment à ses recherches. Ceci ne va pas s'améliorer vu que désormais, la quantité des travaux commence à primer sur la qualité), et une grande hiérarchie entre les diverses catégories d'enseignant (il faut dire aussi que j'étais en fac de droit - dans ce lieu, les codes sont assez traditionnels et stricts, les prag ou les doctorants - enseignants sont vraiment au bas de l'échelle et considérés comme tels).
Pour surnager dans le supérieur, il faut être doté de très grandes capacités d'organisation et d'une très grande (énorme) confiance en soi. Je pense que le milieu ne convient guère aux personnes souffrant d'un déficit de confiance. Il faut savoir avancer seul.
Enfin, la variable matérielle/financière est extrêmement importante: on a rarement à Paris un bureau où travailler, les frais professionnels sont importants. Et la rémunération est relativement faible je trouve (on retrouve donc des maîtres de conférence où même de jeunes agrégés du supérieur dans un logement de 30m2, envahis par leur bureau et leurs bouquins, avec la sensation d'avoir le niveau de vie d'un étudiant). De ce point de vue, être PRAG ou PRCE à Paris, c'est dur, car la rémunération est vraiment brute, et la charge de travail réelle explosera parfois les heures de services officielles.
J'ai aimé enseigner mais il ne faut pas non plus croire que les étudiants sont intéressés et intéressants (cf tout ce qui a été dit plus haut).
Mais je pense que ce qu'il faut retenir, c'est que tout peut changer d'une université à l'autre, et surtout d'un UFR à l'autre au sein d'un même établissement. Les différences "culturelles" entre disciplines sont très fortes. Dans une même université, entre une fac de droit et une fac de mathématiques, ça peut-être le jour et la nuit au niveau des codes en vigueur. L'aspect géographique est aussi vraiment primordial: à moins d'être agrégé du supérieur, on est rien et on travaille mal dans une fac de droit parisienne, alors que dans un autre établissement, on peut bénéficier de bonnes conditions de travail, avoir des relations avec les collègues et les étudiants assez satisfaisante...
Bref, je ne dois pas éclaircir la question: passer en fac peut être une bonne chose, mais ça dépend dans quelle fac et à quel poste. Difficile de fournir une réponse définitive à ceux qui se posent la question.
Je me permets de vous demander. Qu´est-ce que vous enseignait dans cette fac? Qu´est-ce que vous allez enseigner dans le secondaire ? Il n´y n’a pas des cours de droit en lycée, non ? Je suis d´accord avec ce que vous signalez concernant les grandes différences entre des universités et des UFRs…
- alberto79Habitué du forum
mandane a écrit:starstruck a écrit:
Bref, je ne dois pas éclaircir la question: passer en fac peut être une bonne chose, mais ça dépend dans quelle fac et à quel poste. Difficile de fournir une réponse définitive à ceux qui se posent la question.
Bonsoir,
je me permets d'intervenir pour aller dans le sens de starstruck: je suis simple monitrice mais je suis dans une petite université où les différences entre titulaires/non titulaires et entre PR/MCF/Prag sont très peu marquées. Mais je sais que c'est une exception . Je n'ai pas eu de problème de discipline et j'ai été très heureuse d'enseigner ce que j'aime, à savoir la littérature (et dans ma spécialité). Donc, peut-être qu'il serait bon de se renseigner au préalable sur l'ambiance qui règne dans l'université convoitée - mais je sais que ce n'est pas évident et surtout, qu'en réalité, on est loin d'avoir le luxe de choisir entre tel et tel établissement!
Je ne suis pas si sûr que ce soit une exception...
- starstruckNiveau 2
Alberto 79: j'enseignais le droit administratif et le droit international public principalement. J'ai aussi enseigné la méthodologie juridique, les relations internationales, la protection internationale des droits de l'homme.
Dans le secondaire il y a du droit dans les filières technologiques (stg), en bts, en dcg (diplôme de comptabilité générale) et en CPGE!
Mais je peux y enseigner aussi de l'économie et de la gestion.
Dans le secondaire il y a du droit dans les filières technologiques (stg), en bts, en dcg (diplôme de comptabilité générale) et en CPGE!
Mais je peux y enseigner aussi de l'économie et de la gestion.
- alberto79Habitué du forum
starstruck a écrit:Alberto 79: j'enseignais le droit administratif et le droit international public principalement. J'ai aussi enseigné la méthodologie juridique, les relations internationales, la protection internationale des droits de l'homme.
Dans le secondaire il y a du droit dans les filières technologiques (stg), en bts, en dcg (diplôme de comptabilité générale) et en CPGE!
Mais je peux y enseigner aussi de l'économie et de la gestion.
Ahh, je ne savais même pas qu´il y avait des matières de droit dans le secondaire. Les filières universitaires de droit sont assez célèbres pour être particulièrement hiérarchisées et, en même temps, il est très difficile de devenir MCF ou PR, comme en général en lettres/SHS. Je vous souhaite bien évidemment de vous épanouir dans le secondaire mais vous conseille de ne pas exclure de finir votre thèse un jour.
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- La rémunération des heures supplémentaires est-elle la même dans le secondaire et dans le supérieur ?
- Enseigner plusieurs niveaux dans le même cours dans le secondaire
- Enseigner dans le supérieur la philosophie ou l'économie
- Enseigner à la fois dans le primaire et dans le secondaire: est-ce possible ?
- Statut du professeur du secondaire dans le supérieur
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