- frankensteinVénérable
Deux années en zone sensible, porte de Clignancourt, et plus de dix ans en Zep, zone d’éducation prioritaire, dans des établissements dits difficiles à Nîmes : longtemps, Séverine Lagarrigue a enseigné la musique en collège. Avec "de l’énergie à revendre". Elle a emmené ses élèves "à des concerts le samedi soir", créé des "chorales", mené des "projets avec le conservatoire". Mais cette année, le 5 septembre, la professeur n’est pas retournée dans sa classe de centre-ville. Elle a abandonné son cartable et quitté le navire.
Rebelle et désobéissante ? Pas franchement. Comme de nombreux enseignants découragés et qui manifestent de plus en plus leur malaise (ils étaient 1 000 mardi dans les rues de Nîmes), Séverine Lagarrigue a d’abord tenté de colmater la brèche. "Mais à un moment, j’ai eu la sensation d’être sur des sables mouvants et de ne plus pouvoir en sortir. Je voyais des enfants en souffrance et, avec la musique, je pensais pouvoir les aider à sortir la tête de l’eau, à leur redonner confiance. En réalité, au final, le système les remet dans la même galère. On ne pense plus l’élève qu’en termes de résultat et de pourcentage."
En quinze ans de carrière dans l’Éducation nationale, la professeur certifiée d’éducation musicale dit n’avoir "jamais vécu de mauvais moment en classe. C’est le système qui m’a dégoûtée." Et les réflexions. "J’entendais ce genre de remarque : “Vous êtes toujours en vacances !”, ou encore : “Prof de musique, tu ne dois pas trop te fatiguer !” C’est moralement insupportable quand on s’investit. Pour monter un spectacle, il faut déployer une telle énergie !"
Signe des temps, le nombre d’enseignants démissionnaires augmente ces dernières années. Mère de trois enfants, Séverine Lagarrigue, elle, n’a pas démissionné. Elle a fait valoir ses droits à la retraite pour se lancer dans les arts du bien-être et ouvrir son salon à Saint-Césaire. Elle touche "des cacahuètes", mais ne se plaint pas. "J’assume, même si c’est une décision difficile à prendre. Je voulais être enseignante depuis toute petite mais j’ai préféré partir avant d’être trop découragée et trop aigrie."
http://www.midilibre.fr/2011/09/28/severine-lagarrigue-une-prof-qui-a-dit-stop,394896.php
Rebelle et désobéissante ? Pas franchement. Comme de nombreux enseignants découragés et qui manifestent de plus en plus leur malaise (ils étaient 1 000 mardi dans les rues de Nîmes), Séverine Lagarrigue a d’abord tenté de colmater la brèche. "Mais à un moment, j’ai eu la sensation d’être sur des sables mouvants et de ne plus pouvoir en sortir. Je voyais des enfants en souffrance et, avec la musique, je pensais pouvoir les aider à sortir la tête de l’eau, à leur redonner confiance. En réalité, au final, le système les remet dans la même galère. On ne pense plus l’élève qu’en termes de résultat et de pourcentage."
En quinze ans de carrière dans l’Éducation nationale, la professeur certifiée d’éducation musicale dit n’avoir "jamais vécu de mauvais moment en classe. C’est le système qui m’a dégoûtée." Et les réflexions. "J’entendais ce genre de remarque : “Vous êtes toujours en vacances !”, ou encore : “Prof de musique, tu ne dois pas trop te fatiguer !” C’est moralement insupportable quand on s’investit. Pour monter un spectacle, il faut déployer une telle énergie !"
Signe des temps, le nombre d’enseignants démissionnaires augmente ces dernières années. Mère de trois enfants, Séverine Lagarrigue, elle, n’a pas démissionné. Elle a fait valoir ses droits à la retraite pour se lancer dans les arts du bien-être et ouvrir son salon à Saint-Césaire. Elle touche "des cacahuètes", mais ne se plaint pas. "J’assume, même si c’est une décision difficile à prendre. Je voulais être enseignante depuis toute petite mais j’ai préféré partir avant d’être trop découragée et trop aigrie."
http://www.midilibre.fr/2011/09/28/severine-lagarrigue-une-prof-qui-a-dit-stop,394896.php
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- Reine MargotDemi-dieu
Véronique avait parlé ici d'une collègue qui avait fait la même chose...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AudreyOracle
C'est exactement ce que je ressens...
J'admire son courage...
J'admire son courage...
- AudreyOracle
La collègue de Véronique avait d'autres raisons également....
- Thalia de GMédiateur
Moi aussi j'admire son courage.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- kvasirNiveau 6
Poussinmadikera a écrit:Si j'avais son courage...
courage...désespoir
désespoir....courage
je suis toujours mal à l'aise avec ce genre d'articles.
Notre métier c'est important...vital mais ce n'est pas la vie... la vraie vie c'est celle qu'on retrouve quand on quitte son boulot et on rentre chez soi..
SI notre métier nous tue peu à peu autant le quitter mais est-ce du courage je n'en suis pas sûr.
beaucoup de négatif dans ce monde, souriez ... vous êtes en vie.
_________________
"Si nous avons chacun un objet et que nous les échangeons nous aurons chacun un objet.
Si nous avons chacun une idée et que nous les échangeons nous aurons chacun deux idées. "
- vigaNeoprof expérimenté
C'est une ancienne collègue... Une prof géniale... Quel gâchis...
- KaiaNiveau 6
kvasir a écrit:Poussinmadikera a écrit:Si j'avais son courage...
courage...désespoir
désespoir....courage
je suis toujours mal à l'aise avec ce genre d'articles.
Notre métier c'est important...vital mais ce n'est pas la vie... la vraie vie c'est celle qu'on retrouve quand on quitte son boulot et on rentre chez soi..
SI notre métier nous tue peu à peu autant le quitter mais est-ce du courage je n'en suis pas sûr.
beaucoup de négatif dans ce monde, souriez ... vous êtes en vie.
Courage, effectivement mot difficile à cerner dans ce genre de situation... Moi je n'ai pas le courage de tout plaquer parce que les crédits, un enfant, 2 ans que je ne trouve rien comme autre boulot...
Allez je vais sourire ! :flower: Jusqu'à la prochaine déprime...Merci
- [Libération] "Moi David S. prof stagiaire" ou "Tableau de bord d'un prof déjà à bout"
- Prof. des écoles vers Prof. informatique : garde-t-on sa ville d'affectation ?
- Demande infos pour reconversion prof d'anglais vers prof de SVT
- Prof sur 2 établissements ou prof à temps partiel, quelles obligations service hors-cours ?
- Détachement - Prof des écoles (primaire) à prof de philo (secondaire)
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum