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- scoeursNiveau 9
Bonjour collègues d'ici et d'ailleurs,
J'ai déjà enseigné en Term L, ai consulté sommairement la banque filière des PT mais ma foi ça ne remplace pas l'expérience de terrain.
A quoi puis-je m'attendre d'un point de vue humain ?
Quel est le rythme des devoirs ?
Mon prédécesseur me dit qu'il ne faisait que du cours magistral. Certes 2h par semaine, il faut être efficace...
Quelles sont les erreurs monumentales, ou plus petites, à éviter pour être crédible d'emblée ?
Quelle est le niveau des cours en tant que tel ? Les notes, comment savoir à quel niveau on doit noter, une dissertation, un commentaire, un résumé ?
Bon je sais ça fait beaucoup de questions, mais vous êtes tous passés par là et j'imagine que ça n'a pas été si évident.
Merci pour vos précieux conseils.
Séverine
J'ai déjà enseigné en Term L, ai consulté sommairement la banque filière des PT mais ma foi ça ne remplace pas l'expérience de terrain.
A quoi puis-je m'attendre d'un point de vue humain ?
Quel est le rythme des devoirs ?
Mon prédécesseur me dit qu'il ne faisait que du cours magistral. Certes 2h par semaine, il faut être efficace...
Quelles sont les erreurs monumentales, ou plus petites, à éviter pour être crédible d'emblée ?
Quelle est le niveau des cours en tant que tel ? Les notes, comment savoir à quel niveau on doit noter, une dissertation, un commentaire, un résumé ?
Bon je sais ça fait beaucoup de questions, mais vous êtes tous passés par là et j'imagine que ça n'a pas été si évident.
Merci pour vos précieux conseils.
Séverine
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Priorités prioritaires.[b][i]
- JohnMédiateur
Tu sais, c'est à toi de décider de tout cela : ce sont des éléments très personnels.
Est-ce que tu as eu des 1ère S l'année dernière ? Il suffit d'augmenter le niveau pour l'adapter aux post-bac, et le tour est joué. Le mieux est sans doute que tu les évalues en début d'année avec un résumé et une dissertation, pour voir où ils en sont, et voir comment les amener à un très bon niveau en fin de première année.
Bienvenue sur le forum en tout cas !
Est-ce que tu as eu des 1ère S l'année dernière ? Il suffit d'augmenter le niveau pour l'adapter aux post-bac, et le tour est joué. Le mieux est sans doute que tu les évalues en début d'année avec un résumé et une dissertation, pour voir où ils en sont, et voir comment les amener à un très bon niveau en fin de première année.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- scoeursNiveau 9
Je pratique les 1ère S depuis 10 ans et donc connais bien leurs attentes et leurs limites: c'est assez Auchan leur perception du cours. Le prof est un citron à presser ou quelqu'un qui ne doit pas trop bousculer.
J'espère que d'autres collègues pourront me donner leurs impressions ou simplement comment ils ont vécu les choses au démarrage.
Bon dimanche,
Séverine
J'espère que d'autres collègues pourront me donner leurs impressions ou simplement comment ils ont vécu les choses au démarrage.
Bon dimanche,
Séverine
- RuthvenGuide spirituel
D'après ce que m'a dit un collègue, il ne faut pas hésiter à les recadrer très vite et froidement, car ils ont un peu tendance à se prendre pour les maîtres du monde, surtout en première année ; à cela s'ajoute la culture potache de groupes souvent masculins.
Pour l'évaluation, emprunte des copies à un collègue pour voir comment il fixe l'échelle de notes - il y a duex ou trois enseignants en prépa scientifique sur le forum ou qui l'ont été.
Pour l'évaluation, emprunte des copies à un collègue pour voir comment il fixe l'échelle de notes - il y a duex ou trois enseignants en prépa scientifique sur le forum ou qui l'ont été.
- scoeursNiveau 9
Pour les groupes masculins je ne connais que ça depuis une dizaine d'années donc ça ne m'inquiète pas, ma réputation me précède.
Très bonne idée pour les copies, je te remercie.
Très bonne idée pour les copies, je te remercie.
- AbraxasDoyen
J'ai été prof en PCSI assez longtemps — aujourd'hui en HKH.
Il faut donner les consignes de départ, et les règles du jeu.
Par exemple, donner une dissert dès le premier jour. Pour la quinzaine à venir.
J'adopte un tarif simple et unique :
- emploi de la première personne : - 5 pts.
- Intro en entonnoir : - 5 pts.
- Pas de paragraphes : - 5 pts.
- 5 fautes d'orthographe : j'arrête de corriger et je note ce que j'aurai corrigé.
Etc.
Et exiger huit pages minimum.
En général, ça calme assez vite.
Par ailleurs, il y a un programme : faire une interro dessus à la première minute de cours, les corriger immédiatement (sans les relever, of course), puis s'étonner douloureusement que les textes ne soient pas connus. S'étonner d'ailleurs que ces jeunes si bien sur eux ne sachent ni lire, ni écrire. Conclure qu'il va falloir leur réapprendre tout, à la base.
Leur donner une biblio dans la foulée — extensive. Avec un mois pour tout lire. Ça calme bien.
L'année dernière, pour commencer, je leur ai fait réciter le Corbeau et le Renard, en le notant au tableau au fur et à mesure, puis j'en ai fait une explic un peu poussée — histoire de leur montrer qu'ils n'y avaient jamais rien compris, et qu'ils n'avaient pratiquement pas eu français de leur vie — pas jusque là. Et qu'ils allaient en baver.
Ça aussi, ça calme.
Et enchaîner directement sur un texte ardu.
Sinon, oui, il n'y a pas moyen, avec deux heures de cours hebdo, de faire autre chose que du cours magistral.
D'ailleurs, ils n'ont rien à dire : je raconte l'histoire de Pythagore, qui exigeait 5 ans de silence de ses disciples.
Et comme, expliqué-je, ils sont loin de valoir un disciple pythagoricien…
Parfois, dès l'entrée, je me tais, je les regarde, accablé", et j'écris au tableau : "Voi ch'entrate, lasciate ogni speranza".
Je m'étonne poliment qu'ils ne lisent pas l'italien — et, surtout, qu'ils ne sachent pas que c'est ce qui est écrit sur la porte de l'Enfer de Dante. Et j'explique froidement qu'ici, c'est pareil — en pire.
Ça aussi, ça refroidit les ardeurs.
Il faut qu'ils sortent du premier cours accablés. Et emballés du second. Après, c'est du velours.
Il faut donner les consignes de départ, et les règles du jeu.
Par exemple, donner une dissert dès le premier jour. Pour la quinzaine à venir.
J'adopte un tarif simple et unique :
- emploi de la première personne : - 5 pts.
- Intro en entonnoir : - 5 pts.
- Pas de paragraphes : - 5 pts.
- 5 fautes d'orthographe : j'arrête de corriger et je note ce que j'aurai corrigé.
Etc.
Et exiger huit pages minimum.
En général, ça calme assez vite.
Par ailleurs, il y a un programme : faire une interro dessus à la première minute de cours, les corriger immédiatement (sans les relever, of course), puis s'étonner douloureusement que les textes ne soient pas connus. S'étonner d'ailleurs que ces jeunes si bien sur eux ne sachent ni lire, ni écrire. Conclure qu'il va falloir leur réapprendre tout, à la base.
Leur donner une biblio dans la foulée — extensive. Avec un mois pour tout lire. Ça calme bien.
L'année dernière, pour commencer, je leur ai fait réciter le Corbeau et le Renard, en le notant au tableau au fur et à mesure, puis j'en ai fait une explic un peu poussée — histoire de leur montrer qu'ils n'y avaient jamais rien compris, et qu'ils n'avaient pratiquement pas eu français de leur vie — pas jusque là. Et qu'ils allaient en baver.
Ça aussi, ça calme.
Et enchaîner directement sur un texte ardu.
Sinon, oui, il n'y a pas moyen, avec deux heures de cours hebdo, de faire autre chose que du cours magistral.
D'ailleurs, ils n'ont rien à dire : je raconte l'histoire de Pythagore, qui exigeait 5 ans de silence de ses disciples.
Et comme, expliqué-je, ils sont loin de valoir un disciple pythagoricien…
Parfois, dès l'entrée, je me tais, je les regarde, accablé", et j'écris au tableau : "Voi ch'entrate, lasciate ogni speranza".
Je m'étonne poliment qu'ils ne lisent pas l'italien — et, surtout, qu'ils ne sachent pas que c'est ce qui est écrit sur la porte de l'Enfer de Dante. Et j'explique froidement qu'ici, c'est pareil — en pire.
Ça aussi, ça refroidit les ardeurs.
Il faut qu'ils sortent du premier cours accablés. Et emballés du second. Après, c'est du velours.
- VioletEmpereur
Abraxas a écrit:J'ai été prof en PCSI assez longtemps — aujourd'hui en HKH.
Il faut donner les consignes de départ, et les règles du jeu.
Par exemple, donner une dissert dès le premier jour. Pour la quinzaine à venir.
J'adopte un tarif simple et unique :
- emploi de la première personne : - 5 pts.
- Intro en entonnoir : - 5 pts.
- Pas de paragraphes : - 5 pts.
- 5 fautes d'orthographe : j'arrête de corriger et je note ce que j'aurai corrigé.
Etc.
Et exiger huit pages minimum.
En général, ça calme assez vite.
Par ailleurs, il y a un programme : faire une interro dessus à la première minute de cours, les corriger immédiatement (sans les relever, of course), puis s'étonner douloureusement que les textes ne soient pas connus. S'étonner d'ailleurs que ces jeunes si bien sur eux ne sachent ni lire, ni écrire. Conclure qu'il va falloir leur réapprendre tout, à la base.
Leur donner une biblio dans la foulée — extensive. Avec un mois pour tout lire. Ça calme bien.
L'année dernière, pour commencer, je leur ai fait réciter le Corbeau et le Renard, en le notant au tableau au fur et à mesure, puis j'en ai fait une explic un peu poussée — histoire de leur montrer qu'ils n'y avaient jamais rien compris, et qu'ils n'avaient pratiquement pas eu français de leur vie — pas jusque là. Et qu'ils allaient en baver.
Ça aussi, ça calme.
Et enchaîner directement sur un texte ardu.
Sinon, oui, il n'y a pas moyen, avec deux heures de cours hebdo, de faire autre chose que du cours magistral.
D'ailleurs, ils n'ont rien à dire : je raconte l'histoire de Pythagore, qui exigeait 5 ans de silence de ses disciples.
Et comme, expliqué-je, ils sont loin de valoir un disciple pythagoricien…
Parfois, dès l'entrée, je me tais, je les regarde, accablé", et j'écris au tableau : "Voi ch'entrate, lasciate ogni speranza".
Je m'étonne poliment qu'ils ne lisent pas l'italien — et, surtout, qu'ils ne sachent pas que c'est ce qui est écrit sur la porte de l'Enfer de Dante. Et j'explique froidement qu'ici, c'est pareil — en pire.
Ça aussi, ça refroidit les ardeurs.
Il faut qu'ils sortent du premier cours accablés. Et emballés du second. Après, c'est du velours.
J'adore !
- IphigénieProphète
"l faut qu'ils sortent du premier cours accablés. Et emballés du second. Après, c'est du velours."
Le tout c'est de pas oublier le second jour.....Parce que les élèves qui débarquent en prépas,c'est aussi un rude choc psychologique pour eux...surtout ceux qui ont été habitués à survoler leur petit lycée de province:se rendre compte qu'on est quand même une brêle,c'est très dur....
(je parle ici en maman de monchérimoncoeur,je sais bien....)
Bon courage!
Le tout c'est de pas oublier le second jour.....Parce que les élèves qui débarquent en prépas,c'est aussi un rude choc psychologique pour eux...surtout ceux qui ont été habitués à survoler leur petit lycée de province:se rendre compte qu'on est quand même une brêle,c'est très dur....
(je parle ici en maman de monchérimoncoeur,je sais bien....)
Bon courage!
- IphigénieProphète
j'ai oublié d'écrire:géniale l'idée du "corbeau et le renard"!(on peut la "piquer"?
- FabienneNiveau 9
Ah, c'est génial Abraxas!!!!
Le coup de la porte des Enfers: A mourir de rire!!!!
Le coup de la porte des Enfers: A mourir de rire!!!!
- AbraxasDoyen
iphigénie a écrit:j'ai oublié d'écrire:géniale l'idée du "corbeau et le renard"!(on peut la "piquer"?
Libre de droits !
Mais ne pas hésiter à faire une explic vraiment complète — aussi bien figures de style (parallélismes, antiphrases, euphémismes divers, et j'en passe), allusions sociales (le Corbeau appartient sans doute à la noblesse de robe — ou à la bourgeoisie judiciaire), nobiliaires, et même autobiographiques (études de Droit de LF), schéma de communication (absence du Moi — haïssable — et de l'objet de communication — le fromage —, mais aussi l'effet de feeding en relation avec le fromage, ah ah…), et probablement une allusion au rôle du poète qui se nourrit des restes de ses mécènes — bref, la com', c'est le pouvoir…
Sinon, même effet avec le Loup et l'Agneau (avec l'affaire Fouquet en filigrane), une antiphrase initiale ("raison du plus fort") et un schéma purement juridique, à relier à la fin des Animaux malades de la peste… Un velours !
- IphigénieProphète
iphigénie a écrit:j'ai oublié d'écrire:géniale l'idée du "corbeau et le renard"!(on peut la "piquer"?
Libre de droits !
Mais ne pas hésiter à faire une explic vraiment complète
Oui,bien sûr,cela s'entend,merci!
Mais pourquoi tous ces quot quot dans la citation?Pour nous dire que vous êtes la poule aux oeufs d'or de l'éduc nat?(et qu'on est pas là de vous plumer,même en vous pillant?
Libre de droits !
Mais ne pas hésiter à faire une explic vraiment complète
Oui,bien sûr,cela s'entend,merci!
Mais pourquoi tous ces quot quot dans la citation?Pour nous dire que vous êtes la poule aux oeufs d'or de l'éduc nat?(et qu'on est pas là de vous plumer,même en vous pillant?
- IphigénieProphète
ce qui est drôle c'est qu'en copiant -collant les" quot quot" ils disparaissent sur mon ordi:alors c'est peut-être juste mon ordi qui fait quot quot:auquel cas ce que je raconte n'a strictement aucun sens de l'extérieur......(et tiens,j'ai plus de smiley à nouveau!)
signé: futur formateur pour le B2I
signé: futur formateur pour le B2I
- IphigénieProphète
angoisse:est-ce qu'il faut justifier du C2I2E pour garder son agreg de l'époque Gutenberg?
- scoeursNiveau 9
Pour revenir à la pédagogie...
On fait donc des explications de texte. Dans ce que je lis ici et là, apparemment ce n'est pas la priorité en prépa scientifique, sauf que pour moi, maîtriser une oeuvre, ça passe par le truchement des choix d'écriture.
Un des derniers ouvrages lus pour présenter la prépa scientifique dit concrètement que l'abord des textes n'est pas une explication littéraire...
On fait donc des explications de texte. Dans ce que je lis ici et là, apparemment ce n'est pas la priorité en prépa scientifique, sauf que pour moi, maîtriser une oeuvre, ça passe par le truchement des choix d'écriture.
Un des derniers ouvrages lus pour présenter la prépa scientifique dit concrètement que l'abord des textes n'est pas une explication littéraire...
- CircéExpert
iphigénie a écrit:angoisse:est-ce qu'il faut justifier du C2I2E pour garder son agreg de l'époque Gutenberg?
Je pense sincèrement que non.
Ben moi qui l'ai ce fameux C2I2E, va falloir que j'écrive à l'IUFM pour le récupérer, s'il le faut pour l'agreg maintenant....
- IphigénieProphète
je plaisantais Cicrcé,je plaisantais....
Si tu as le Capes ça ne devrait pas être nécessaire il me semble(à vérifier)
Si tu as le Capes ça ne devrait pas être nécessaire il me semble(à vérifier)
- IphigénieProphète
Pour Scoeurs:
les études d'oeuvres en prépa scientifique,c'est un peu sur le modèle TL:il s'agit de maîtriser l'oeuvre dans ses problématiques" mais rien n'empêche (litote) de voir un texte de près.Ce qui est sûr c'est que l'objectif est une dissertation générale sur l'ensemble des oeuvres,pas un commentaire,donc....
Cetains préfèrent voir les trois oeuvres en même temps(en transversale),pour ma part je trouve qu'il est plus clair pour les élèves de les voir une après l'autre,même si ça fausse un peu le jeu des dissertations type concours.....
les études d'oeuvres en prépa scientifique,c'est un peu sur le modèle TL:il s'agit de maîtriser l'oeuvre dans ses problématiques" mais rien n'empêche (litote) de voir un texte de près.Ce qui est sûr c'est que l'objectif est une dissertation générale sur l'ensemble des oeuvres,pas un commentaire,donc....
Cetains préfèrent voir les trois oeuvres en même temps(en transversale),pour ma part je trouve qu'il est plus clair pour les élèves de les voir une après l'autre,même si ça fausse un peu le jeu des dissertations type concours.....
- scoeursNiveau 9
Merci Iphigénie, ayant pratiqué la Term L, je perçois la nuance. Sur certaines oeuvres la connaissance de près d'extraits bien ciblés n'était pas inutile pour éclairer certaines problématiques.
- Invité31Sage
Quelle chance... C'est mon rêve, mais je crains de ne jamais le réaliser.
- minnieExpert
Abraxas, vous avez fait remonter en moi les souvenirs de mon premier cours de prépa.
Terrorisée le premier cours "quelques extraits : je suis votre maître et vous mes disciples" et aussi "vous être 43 - Or de question que je corrige 43 copies à la première dissert, alors ceux qui n'ont rien à faire ici vont me faire le plaisir de partir très vite - il est encore temps de s'inscrire à la fac - d'ailleurs vous allez tous vous y inscrire - au cas où...." , emballée dès le second avec le sentiment profond qu'effectivement, je n'avais jamais étudié un texte avant.
Terrorisée le premier cours "quelques extraits : je suis votre maître et vous mes disciples" et aussi "vous être 43 - Or de question que je corrige 43 copies à la première dissert, alors ceux qui n'ont rien à faire ici vont me faire le plaisir de partir très vite - il est encore temps de s'inscrire à la fac - d'ailleurs vous allez tous vous y inscrire - au cas où...." , emballée dès le second avec le sentiment profond qu'effectivement, je n'avais jamais étudié un texte avant.
- AbraxasDoyen
scoeurs a écrit:Merci Iphigénie, ayant pratiqué la Term L, je perçois la nuance. Sur certaines oeuvres la connaissance de près d'extraits bien ciblés n'était pas inutile pour éclairer certaines problématiques.
Bien sûr ! D'autant que ce qui fait la différence, entre deux copies, c'est la précision des références : donc je prenais des textes emblématiques, qui me permettaient de poser les problématiques générales.
Quant à la question de savoir si on parle des trois textes en même temps… Il est essentiel que les élèves les connaissent a priori, pour que lo' puisse jongler. Mais il est plus éclairant de partir de quelques idées problématisées, explicitées dans le tut premier cours, et d'en voir l'application sur chacune des œuvres, tout en utilisant les disserts (et leurs corrigés… — ou des textes à résumer, éventuellement) pour reprendre les questions transversales.
- Pierre_au_carréGuide spirituel
Abraxas a écrit:J'ai été prof en PCSI assez longtemps — aujourd'hui en HKH.
Il faut donner les consignes de départ, et les règles du jeu.
Par exemple, donner une dissert dès le premier jour. Pour la quinzaine à venir.
J'adopte un tarif simple et unique :
- emploi de la première personne : - 5 pts.
- Intro en entonnoir : - 5 pts.
- Pas de paragraphes : - 5 pts.
- 5 fautes d'orthographe : j'arrête de corriger et je note ce que j'aurai corrigé.
Etc.
Et exiger huit pages minimum.
En général, ça calme assez vite.
Par ailleurs, il y a un programme : faire une interro dessus à la première minute de cours, les corriger immédiatement (sans les relever, of course), puis s'étonner douloureusement que les textes ne soient pas connus. S'étonner d'ailleurs que ces jeunes si bien sur eux ne sachent ni lire, ni écrire. Conclure qu'il va falloir leur réapprendre tout, à la base.
Leur donner une biblio dans la foulée — extensive. Avec un mois pour tout lire. Ça calme bien.
L'année dernière, pour commencer, je leur ai fait réciter le Corbeau et le Renard, en le notant au tableau au fur et à mesure, puis j'en ai fait une explic un peu poussée — histoire de leur montrer qu'ils n'y avaient jamais rien compris, et qu'ils n'avaient pratiquement pas eu français de leur vie — pas jusque là. Et qu'ils allaient en baver.
Ça aussi, ça calme.
Et enchaîner directement sur un texte ardu.
Sinon, oui, il n'y a pas moyen, avec deux heures de cours hebdo, de faire autre chose que du cours magistral.
D'ailleurs, ils n'ont rien à dire : je raconte l'histoire de Pythagore, qui exigeait 5 ans de silence de ses disciples.
Et comme, expliqué-je, ils sont loin de valoir un disciple pythagoricien…
Parfois, dès l'entrée, je me tais, je les regarde, accablé", et j'écris au tableau : "Voi ch'entrate, lasciate ogni speranza".
Je m'étonne poliment qu'ils ne lisent pas l'italien — et, surtout, qu'ils ne sachent pas que c'est ce qui est écrit sur la porte de l'Enfer de Dante. Et j'explique froidement qu'ici, c'est pareil — en pire.
Ça aussi, ça refroidit les ardeurs.
Il faut qu'ils sortent du premier cours accablés. Et emballés du second. Après, c'est du velours.
J'étais en PCSI. Le français ... Pfff.
Vous décrivez le 1er cours de maths que j'ai eu en prépa, là !!
- AbraxasDoyen
Pierre_au_carré a écrit:[J'étais en PCSI. Le français ... Pfff.
Vous décrivez le 1er cours de maths que j'ai eu en prépa, là !!
C'est que vous ne m'avez pas eu, mon cher…
Vous auriez réussi l'X…
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