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- User5899Demi-dieu
Vous avez pleinement raison : c'est du mépris plein, total et assumé. Et si je dois pousser mon ressenti jusqu'au bout, je n'ai aucune estime pour ceux qui utilisent les pauvres misérables heures dont nous disposons encore pour les gaspiller ainsi. C'est ma position, je ne l'impose à personne. En fait, et je ne dis pas que c'est une qualité, mais c'est mon critère de classement des collègues.Nectarine a écrit:Et je n'interroge pas sur des œuvres non patrimoniales : le Bac est déjà bien assez bradé comme ça.
Je ne suis pas d'accord.
Que tu évites de choisir une oeuvre non patrimoniale dans ta progression en classe, je peux le comprendre: chaque enseignant est libre de ses choix pédagogiques.
Mais que tu n'interroges pas au bac sur les OI choisies par les collègues, que tu fasses l'impasse sur des oeuvres que des élèves ont peut-être appréciées, qui les ont peut-être réconciliés avec la littérature, que le prof a choisies dans cette optique et en y mettant de la passion...cela me semble relever du mépris pur et simple.
Je sais que le mot "mépris" est fort et qu'il ne va pas te plaire, et j'en suis désolée, mais c'est vraiment mon ressenti.
- ysabelDevin
Cripure a écrit:Vous avez pleinement raison : c'est du mépris plein, total et assumé. Et si je dois pousser mon ressenti jusqu'au bout, je n'ai aucune estime pour ceux qui utilisent les pauvres misérables heures dont nous disposons encore pour les gaspiller ainsi. C'est ma position, je ne l'impose à personne. En fait, et je ne dis pas que c'est une qualité, mais c'est mon critère de classement des collègues.Nectarine a écrit:Et je n'interroge pas sur des œuvres non patrimoniales : le Bac est déjà bien assez bradé comme ça.
Je ne suis pas d'accord.
Que tu évites de choisir une oeuvre non patrimoniale dans ta progression en classe, je peux le comprendre: chaque enseignant est libre de ses choix pédagogiques.
Mais que tu n'interroges pas au bac sur les OI choisies par les collègues, que tu fasses l'impasse sur des oeuvres que des élèves ont peut-être appréciées, qui les ont peut-être réconciliés avec la littérature, que le prof a choisies dans cette optique et en y mettant de la passion...cela me semble relever du mépris pur et simple.
Je sais que le mot "mépris" est fort et qu'il ne va pas te plaire, et j'en suis désolée, mais c'est vraiment mon ressenti.
je suis comme toi... je considère que notre rôle est la transmission des grandes oeuvres du patrimoines ; le contemporain, ils peuvent le faire par eux-mêmes.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- douchkaNiveau 4
Faut pas se leurrer, même la littérature contemporaine ils ne la lisent pas par eux même.
J'essaie donc de voir les deux: les oeuvres patrimoniales en OI et des choses plus contemporaines en cursive.
J'essaie donc de voir les deux: les oeuvres patrimoniales en OI et des choses plus contemporaines en cursive.
- User5899Demi-dieu
De toutes façons, le bon contemporain, c'est-à-dire des livres qui font autre chose qu'ajouter un nouveau personnage à une galerie de personnages et qui travaillent le langage en bonnes oeuvres artistiques qu'ils sont, c'est peu accessible. Bien sûr que j'aimerais faire étudier Le Rivage des Syrtes, mais ce n'est pas en poche ! Ou La Route des Flandres, mais là, bon... Alors ouais, je veux bien, Thérèse Desqueyroux, Vipère au poing, Les Copains... Pfff... Ca se lit tout seul à la maison, ça, pas besoin d'une étude en classe. A ce rythme, on va en arriver à Darrieusecq ou à Ernaux... C'est très personnel, mais là, je ne me lève même plus le matin si c'est pour bosser ça. Déjà qu'il faut que je gâche huit semaines en T L avec ce truc de Quignard, là... Dég !
- InvitéInvité
Voilà donc les limites des profs de français: Ne pas reconnaître le génie quand on le lit.
Pauvre Baudelaire qui, de son temps, a été considéré comme un piètre poète....et Verlaine, et Lautréamont, et Gide...Et presque tous en fait puisque rares sont les auteurs qui ont fait l'unanimité en leur siècle....Nul doute que les professeurs de français de l'époque ne les étudiaient pas et les méprisaient pour leur mauvais langage.
Attendons donc le futur (deux ou trois siècles ?) pour que les grands auteurs de notre époque soient enfin considérés comme dignes d'intérêt par les professeurs de français qui sont bien entendu les seules autorités en matière de génie.
Pauvre Baudelaire qui, de son temps, a été considéré comme un piètre poète....et Verlaine, et Lautréamont, et Gide...Et presque tous en fait puisque rares sont les auteurs qui ont fait l'unanimité en leur siècle....Nul doute que les professeurs de français de l'époque ne les étudiaient pas et les méprisaient pour leur mauvais langage.
Attendons donc le futur (deux ou trois siècles ?) pour que les grands auteurs de notre époque soient enfin considérés comme dignes d'intérêt par les professeurs de français qui sont bien entendu les seules autorités en matière de génie.
- User5899Demi-dieu
Un autre problème : l'orgueil du prof qui, lorsqu'il aime, crie au génie. c'est aussi un danger. En fait, il faut un critère, et là, c'est forcément personnel. Mais en fait, je ne pense pas que ce soit la question. Ce qui a motivé nos interventions à Ysabel et à moi n'est pas la question du génie.Nectarine a écrit:Voilà donc les limites des profs de français: Ne pas reconnaître le génie quand on le lit.
Je crois, et vous me forcez à me répéter, qu'il n'est pas question d'apprécier un génie, mais de montrer ce qui n'est plus visible sans nous.Pauvre Baudelaire qui, de son temps, a été considéré comme un piètre poète....et Verlaine, et Lautréamont, et Gide...Et presque tous en fait puisque rares sont les auteurs qui ont fait l'unanimité en leur siècle....Nul doute que les professeurs de français de l'époque ne les étudiaient pas et les méprisaient pour leur mauvais langage.
Attendons donc le futur (deux ou trois siècles ?) pour que les grands auteurs de notre époque soient enfin considérés comme dignes d'intérêt par les professeurs de français qui sont bien entendu les seules autorités en matière de génie.
J'ai eu à faire lire les Planches courbes et j'aurai à faire lire A la lumière d'hiver. Le pricnipal problème n'est pas : Jaccottet ou Bonnefoy sont-ils des génies ? Le principal problème est que ces écrivains ont lu et écrivent à partir de ce qu'ils ont lu. Ca les a façonnés d'une certaine façon. Et les faire lire à des adolescents qui n'ont pas lu ces sources, c'est difficile. Et frustrant.
Voilà. Ce sont mes présupposés. J'ai peu d'heures et je les rends utiles.
- InvitéInvité
Ce sont effectivement des présupposés mais puisque tu t'y accroches, je te reconnais, bien sûr, cette liberté.
C'est juste dommage pour les collègues qui ne pensent pas comme toi et dont tu interroges les élèves.
Mais brisons-là, le débat est dans une impasse en ce qui me concerne.
Sans rancune.
C'est juste dommage pour les collègues qui ne pensent pas comme toi et dont tu interroges les élèves.
Mais brisons-là, le débat est dans une impasse en ce qui me concerne.
Sans rancune.
- User5899Demi-dieu
Bien sûrNectarine a écrit:Ce sont effectivement des présupposés mais puisque tu t'y accroches, je te reconnais, bien sûr, cette liberté.
C'est juste dommage pour les collègues qui ne pensent pas comme toi et dont tu interroges les élèves.
Mais brisons-là, le débat est dans une impasse en ce qui me concerne.
Sans rancune.
- roxanneOracle
Je me permets d'intervenir sur ce débat récurrent.Lorsque j'étais en lycée j'ai essentiellement travaillé sur des oeuvres du patrimoine pour les raisons invoquées , mais j'ai essayé de faire en OI ou en cursive une oeuvre d'un auteur vivant , histoire aussi de montrer que la littérature ça continue..A l'époque où j'enseignais en lycée j'ai ainsi fait Stupeurs et Tremblements deNothomb avec des ES (et ça avait été bien plus difficile à lire pour eux que Candide , DJ ou les Lettres Persanes) ou Lambeaux de CJuliet en SMS.
Quant à Quéfellec, je l'avais donné sur une liste de lectures pour des BTS hôtellerie avec d'autres romans contemporains (au sens large du terme) et il avait fait partie des livres favoris .
Quant à Quéfellec, je l'avais donné sur une liste de lectures pour des BTS hôtellerie avec d'autres romans contemporains (au sens large du terme) et il avait fait partie des livres favoris .
- Thalia de GMédiateur
Parenthèse
Dans un groupement de textes, d'écrivains patrimoniaux, j'avais glissé un extrait des Mémoires d'Hadrien. Aucun de mes élèves n'avait été interrogé dessus. Je l'avais regretté.douchka a écrit:Le problème des romans contemporains peu connus c'est que les examinateurs n'interrogent pas dessus. Cette année j'avais un roman inconnu dans une liste, je n'ai intérrogé aucun candidat dessus.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
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