- IgniatiusGuide spirituel
D'accord avec toi Reine mais je sens qu'Olivier a un autre avis : tu me sembles bernée par les statistiques.
- olivier-np30Habitué du forum
Igniatius a écrit:D'accord avec toi Reine mais je sens qu'Olivier a un autre avis : tu me sembles bernée par les statistiques.
En effet Igniatius, la baisse du pouvoir d'achat est évidente pour l'immobilier, elle l'est largement moins sur d'autres produits d'où l'importance de détailler pour voir de quoi on parle.
On entend souvent dire que les retraités ne sont pas augmentés or c'est faux les retraites sont valorisées.
Mon père, certifié, a pu se payer l'équivalent de 2 maisons, et mon frère, prof des écoles, peut envisager un prêt en province.
La carrière d'enseignant sur la durée est bonne, la retraite est avantageuse : et c'est tant mieux pour les enseignants.
Quand on passe un concours, jeune, ce n'est pas le salaire qui importe le plus : je ne crois pas à cet argument. Mon frère trouve qu'il est bien payé, comme beaucoup de jeunes qui démarrent. C'est plus le problème de l'employabilité en cas d'échec, ainsi que la baisse du nombre de postes qui a un impact direct.
Je connais bien le problème de l'employabilité : pour information j'ai eu la bourse d'agrégation quand j'étais étudiant, donc sur critère universitaire, mais après échec à l'EN il ne me restait qu'une maitrise de maths pures, et sans transformation, tu n'as rien. J'ai su rebondir mais ça a été laborieux.
Quand je rencontre un enseignant qui souhaite se reconvertir, je ne lui mens pas : ce serait irresponsable. Après, tout est toujours possible mais selon les profils c'est plus facile pour certains que d'autres notamment les profils techniques. Mais la reconversion n'est pas synonyme de "gap financier". Par ailleurs les exemples évoqués sont souvent liés à la finance ou au commerce...
J'ajoute que si les normaliens font science pô en parallèle ou des écoles de commerce, ou encore que des agrégés hésitent à démissionner c'est parce qu'ils sont lucides. Enfin dans le privé, la notion de sécurité a un impact sur le salaire : par exemple, en informatique les indépendants, pour lesquels on juge qu'ils ont plus de risque, sont souvent mieux rémunérés. La sécurité de l'emploi a nécessairement un impact sur le salaire, dans le privé quand tu perds ton boulot à 50 ans, c'est difficile. Bref c'est l'ensemble de la carrière qu'il faut voir.
Cela étant je le redis, un jeune n'est pas intéressé par les échelons, les points retraite en début de carrière, l'hypothèse du salaire ne me semble pas être la plus déterminante spécialement en période de crise.
A+
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- lalilalaEmpereur
Je ne crois pas non plus que ce soit le salaire qui freine le plus les étudiants....
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- A TuinVénérable
Moi ce qui m'aurait freinée c'est de savoir qu'il faut maintenant 5 ans d'études pour passer un concours qu'on est même pas sûr d'avoir du premier coup. Donc d'envisager en plus du bac+5, 1,2,3 ans encore à passer quelque chose qu'on est pas sûr d'obtenir. Et de s'imaginer à 26 ou 27 ans avec un pauvre diplôme de fac qui ne sert à rien en tant que tel sur le marché de l'emploi. Obligation si on veut être employé à quelque chose qui soit un vrai métier, de faire ENCORE, 2 à trois ans d'étude de quelque chose d'autre pour se reconvertir.
C'est pas plus compliqué. Quelqu'un de 18 ans qui s'imagine dans son avenir, ne peut décemment pas se projeter trentenaire, encore dans des études improbables à se faire entretenir par sa famille ou par les aides de l'État. Carrière ou pas. Il préfèrera faire un BTS de quelque chose, ou un master particulier qui lui permettra d'avoir un salaire décent et des possibilités de carrière à un âge décent.
C'est du reste plutôt sain comme prise de conscience !
C'est pas plus compliqué. Quelqu'un de 18 ans qui s'imagine dans son avenir, ne peut décemment pas se projeter trentenaire, encore dans des études improbables à se faire entretenir par sa famille ou par les aides de l'État. Carrière ou pas. Il préfèrera faire un BTS de quelque chose, ou un master particulier qui lui permettra d'avoir un salaire décent et des possibilités de carrière à un âge décent.
C'est du reste plutôt sain comme prise de conscience !
- InvitéInvité
la reconversion ne se fait pas forcément dans le privé! (vaut mieux rester dans le public, sauf si on est sûr de devenir trader)
ce qui me freinerait maintenant, ce sont les conditions de travail, l'empilement des missions et le peu de considération.
ce qui me freinerait maintenant, ce sont les conditions de travail, l'empilement des missions et le peu de considération.
- AuroreEsprit éclairé
Mouais...lalilala a écrit:Je ne crois pas non plus que ce soit le salaire qui freine le plus les étudiants....
Il ne les fait pas non plus tous arriver en courant ! :lol!:
- AuroreEsprit éclairé
A Tuin a écrit:Moi ce qui m'aurait freinée c'est de savoir qu'il faut
maintenant 5 ans d'études pour passer un concours qu'on est même pas sûr
d'avoir du premier coup. Donc d'envisager en plus du bac+5, 1,2,3 ans
encore à passer quelque chose qu'on est pas sûr d'obtenir.
Lorica a écrit:
ce qui me freinerait maintenant, ce sont les conditions de travail, l'empilement des missions et le peu de considération.
Et quand on ajoute à tout cela :
- des salaires objectivement faibles par rapport au niveau d'études,
- les 20% de pouvoir d'achat en moins sur 20 ans,
- l'arnaque de la revalorisation bidon (avec l'allongement des études, la suppression de l'année de stage et la réforme des retraites c'est le gouvernement qui s'y retrouve et qui tire les marrons du feu, pas nous !),
tout devient très clair !
- lalilalaEmpereur
A Tuin a écrit:Moi ce qui m'aurait freinée c'est de savoir qu'il faut maintenant 5 ans d'études pour passer un concours qu'on est même pas sûr d'avoir du premier coup. Donc d'envisager en plus du bac+5, 1,2,3 ans encore à passer quelque chose qu'on est pas sûr d'obtenir. Et de s'imaginer à 26 ou 27 ans avec un pauvre diplôme de fac qui ne sert à rien en tant que tel sur le marché de l'emploi. Obligation si on veut être employé à quelque chose qui soit un vrai métier, de faire ENCORE, 2 à trois ans d'étude de quelque chose d'autre pour se reconvertir.
C'est pas plus compliqué. Quelqu'un de 18 ans qui s'imagine dans son avenir, ne peut décemment pas se projeter trentenaire, encore dans des études improbables à se faire entretenir par sa famille ou par les aides de l'État. Carrière ou pas. Il préfèrera faire un BTS de quelque chose, ou un master particulier qui lui permettra d'avoir un salaire décent et des possibilités de carrière à un âge décent.
C'est du reste plutôt sain comme prise de conscience !
Mais voilà, c'est exactement ça.
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Aurore a écrit:A Tuin a écrit:Moi ce qui m'aurait freinée c'est de savoir qu'il faut
maintenant 5 ans d'études pour passer un concours qu'on est même pas sûr
d'avoir du premier coup. Donc d'envisager en plus du bac+5, 1,2,3 ans
encore à passer quelque chose qu'on est pas sûr d'obtenir.Lorica a écrit:
ce qui me freinerait maintenant, ce sont les conditions de travail, l'empilement des missions et le peu de considération.
Et quand on ajoute à tout cela :
- des salaires objectivement faibles par rapport au niveau d'études,
- les 20% de pouvoir d'achat en moins sur 20 ans,
- l'arnaque de la revalorisation bidon (avec l'allongement des études, la suppression de l'année de stage et la réforme des retraites c'est le gouvernement qui s'y retrouve et qui tire les marrons du feu, pas nous !),
tout devient très clair !
Il y a aussi la formation à faire en master dans les IUFM ou pas ?
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- AuroreEsprit éclairé
Parce que tu crois qu'ils l'auraient supprimée ?Spinoza1670 a écrit:
Il y a aussi la formation à faire en master dans les IUFM ou pas ?
- Spinoza1670Esprit éclairé
Eh ben ça alors ! On m'aurait pas tout dit !
S'ils n'ont pas supprimé les IUFM, c'est que ça devait quand même avoir du bon, hein ?
S'ils n'ont pas supprimé les IUFM, c'est que ça devait quand même avoir du bon, hein ?
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- AuroreEsprit éclairé
Spinoza1670 a écrit:Eh ben ça alors ! On m'aurait pas tout dit !
S'ils n'ont pas supprimé les IUFM, c'est que ça devait quand même avoir du bon, hein ?
Ben oui, c'est très important de ne pas s'en tenir au disciplinaire, et de former de bons petits soldats, "pédagogues", et "fonctionnaires éthiques et responsables" !
- Spinoza1670Esprit éclairé
Aurore a écrit:Spinoza1670 a écrit:Eh ben ça alors ! On m'aurait pas tout dit !
S'ils n'ont pas supprimé les IUFM, c'est que ça devait quand même avoir du bon, hein ?
Ben oui, c'est très important de ne pas s'en tenir au disciplinaire, et de former de bons petits soldats, "pédagogues", et "fonctionnaires éthiques et responsables" !
Très important aussi pour la formation continue.
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- AuroreEsprit éclairé
...tout au long de la vie !Spinoza1670 a écrit:Aurore a écrit:Spinoza1670 a écrit:Eh ben ça alors ! On m'aurait pas tout dit !
S'ils n'ont pas supprimé les IUFM, c'est que ça devait quand même avoir du bon, hein ?
Ben oui, c'est très important de ne pas s'en tenir au disciplinaire, et de former de bons petits soldats, "pédagogues", et "fonctionnaires éthiques et responsables" !
Très important aussi pour la formation continue.
- KrokoEsprit éclairé
olivier-np30 a écrit:Igniatius a écrit:D'accord avec toi Reine mais je sens qu'Olivier a un autre avis : tu me sembles bernée par les statistiques.
En effet Igniatius, la baisse du pouvoir d'achat est évidente pour l'immobilier, elle l'est largement moins sur d'autres produits d'où l'importance de détailler pour voir de quoi on parle.
On entend souvent dire que les retraités ne sont pas augmentés or c'est faux les retraites sont valorisées.
Mon père, certifié, a pu se payer l'équivalent de 2 maisons, et mon frère, prof des écoles, peut envisager un prêt en province.
La carrière d'enseignant sur la durée est bonne, la retraite est avantageuse : et c'est tant mieux pour les enseignants.
Quand on passe un concours, jeune, ce n'est pas le salaire qui importe le plus : je ne crois pas à cet argument. Mon frère trouve qu'il est bien payé, comme beaucoup de jeunes qui démarrent. C'est plus le problème de l'employabilité en cas d'échec, ainsi que la baisse du nombre de postes qui a un impact direct.
Je connais bien le problème de l'employabilité : pour information j'ai eu la bourse d'agrégation quand j'étais étudiant, donc sur critère universitaire, mais après échec à l'EN il ne me restait qu'une maitrise de maths pures, et sans transformation, tu n'as rien. J'ai su rebondir mais ça a été laborieux.
Quand je rencontre un enseignant qui souhaite se reconvertir, je ne lui mens pas : ce serait irresponsable. Après, tout est toujours possible mais selon les profils c'est plus facile pour certains que d'autres notamment les profils techniques. Mais la reconversion n'est pas synonyme de "gap financier". Par ailleurs les exemples évoqués sont souvent liés à la finance ou au commerce...
J'ajoute que si les normaliens font science pô en parallèle ou des écoles de commerce, ou encore que des agrégés hésitent à démissionner c'est parce qu'ils sont lucides. Enfin dans le privé, la notion de sécurité a un impact sur le salaire : par exemple, en informatique les indépendants, pour lesquels on juge qu'ils ont plus de risque, sont souvent mieux rémunérés. La sécurité de l'emploi a nécessairement un impact sur le salaire, dans le privé quand tu perds ton boulot à 50 ans, c'est difficile. Bref c'est l'ensemble de la carrière qu'il faut voir.
Cela étant je le redis, un jeune n'est pas intéressé par les échelons, les points retraite en début de carrière, l'hypothèse du salaire ne me semble pas être la plus déterminante spécialement en période de crise.
A+
les indépendants sont pas défintion, indépendants justement, donc leur rémunération prend en compte toutes les charges. Donc incomparable avec un salarié.
- A TuinVénérable
Lorica a écrit:ce qui me freinerait maintenant, ce sont les conditions de travail, l'empilement des missions et le peu de considération.
On peut imaginer que cela peut contribuer aussi à détourner des gens de ce métier. Pour certains c'est peut-être quelque chose qui compte, tout dépend je pense de ce à quoi on a été habitué et de ce à quoi on aspire en fonction d'où on vient.
C'est curieux ceci dit, parce que ce ne sont pas du tout des critères qui auraient compté pour moi par exemple : comme disait quelqu'un d'autre précédemment, j'ai plutôt un sentiment d'avoir réussi par rapport à ma famille qui a trimé. A côté, je ne veux pas dire, mais prof c'est de la petite gnognote à côté de la vie qu'ils ont eu. Puis je ne sais pas vous, mais en général quand je parle autour de moi les gens sont plutôt respectueux, malgré tout. Hormis ce qu'on entend à la télé ou par des gens qui de toute façon sont de ceux qui critiquent tout, ils ne partent pas d'emblée dans un discours visant à dire que c'est un métier facile. Ils trouvent en effet que les vacances c'est bien et enviable, il y a bien toujours la blague potache et toute pourrave sur les vacances, mais ils disent aussi que les conditions de travail ne leur iraient pas et qu'ils ne pourraient pas faire ce travail car ils n'auraient pas la patience.
Quand j'ai cherché un appart' à louer et que le bailleur a regardé ma feuille de paye, comme il a dit : vous gagnez votre vie, mais enfin une fois qu'on a fait le tour de toutes les charges & co, il ne reste pas guère plus que ce qui se gagne dans d'autres métiers. Enfin il y a au moins un avantage, quand on cherche à se loger et qu'on dit qu'on est fonctionnaire, ils sont de suite plus amènes, les gens. Ça, c'est bon Je les ai jamais vu aussi enthousiastes quand j'étais en CDD !!
- A TuinVénérable
Aurore a écrit:
Ben oui, c'est très important de ne pas s'en tenir au disciplinaire, et de former de bons petits soldats, "pédagogues", et "fonctionnaires éthiques et responsables" !
La poisse de leur "fonctionnaires éthiques et responsables".
C'est tellement fourre-tout ce genre de dénominations, qu'à la fin on ne sait même plus ce que cela recouvre. Ils feraient mieux de dire tout simplement qu'il faut travailler de façon consciencieuse, respectueuse et bienveillante autant que faire se peut. J'en oublie sans doute, mais ça se suffirait davantage à soi-même que "la" formule !
- lalilalaEmpereur
A Tuin a écrit:Lorica a écrit:ce qui me freinerait maintenant, ce sont les conditions de travail, l'empilement des missions et le peu de considération.
On peut imaginer que cela peut contribuer aussi à détourner des gens de ce métier. Pour certains c'est peut-être quelque chose qui compte, tout dépend je pense de ce à quoi on a été habitué et de ce à quoi on aspire en fonction d'où on vient.
C'est curieux ceci dit, parce que ce ne sont pas du tout des critères qui auraient compté pour moi par exemple : comme disait quelqu'un d'autre précédemment, j'ai plutôt un sentiment d'avoir réussi par rapport à ma famille qui a trimé. A côté, je ne veux pas dire, mais prof c'est de la petite gnognote à côté de la vie qu'ils ont eu. Puis je ne sais pas vous, mais en général quand je parle autour de moi les gens sont plutôt respectueux, malgré tout. Hormis ce qu'on entend à la télé ou par des gens qui de toute façon sont de ceux qui critiquent tout, ils ne partent pas d'emblée dans un discours visant à dire que c'est un métier facile. Ils trouvent en effet que les vacances c'est bien et enviable, il y a bien toujours la blague potache et toute pourrave sur les vacances, mais ils disent aussi que les conditions de travail ne leur iraient pas et qu'ils ne pourraient pas faire ce travail car ils n'auraient pas la patience.
Quand j'ai cherché un appart' à louer et que le bailleur a regardé ma feuille de paye, comme il a dit : vous gagnez votre vie, mais enfin une fois qu'on a fait le tour de toutes les charges & co, il ne reste pas guère plus que ce qui se gagne dans d'autres métiers. Enfin il y a au moins un avantage, quand on cherche à se loger et qu'on dit qu'on est fonctionnaire, ils sont de suite plus amènes, les gens. Ça, c'est bon Je les ai jamais vu aussi enthousiastes quand j'étais en CDD !!
+1 les "je ne sais pas comment vous faites, je ne pourrais pas les supporter les gamins" reviennent très souvent...
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- MelanieSLBDoyen
Puis je ne sais pas vous, mais en général quand je parle autour de moi les gens sont plutôt respectueux, malgré tout. Hormis ce qu'on entend à la télé ou par des gens qui de toute façon sont de ceux qui critiquent tout, ils ne partent pas d'emblée dans un discours visant à dire que c'est un métier facile. Ils trouvent en effet que les vacances c'est bien et enviable, il y a bien toujours la blague potache et toute pourrave sur les vacances, mais ils disent aussi que les conditions de travail ne leur iraient pas et qu'ils ne pourraient pas faire ce travail car ils n'auraient pas la patience.
+1 les "je ne sais pas comment vous faites, je ne pourrais pas les supporter les gamins" reviennent très souvent...
Eh ben, vous en avez de la chance tous les deux, parce que moi, le discours que j'entends, y compris dans la famille plutôt proche, c'est qu'un prof, ça fout rien, que c'est toujours en vacances ou en grève, et que franchement, c'est un métier bien tranquille. De plus, s'il y a des problèmes avec les gamins, c'est de la faute des profs qui font n'importe quoi/qui ne font pas leur boulot/qui préfèrent se reposer plutôt que travailler/...
Enfin, bref, moi, pas le moindre respect dans ce que j'entends autour de moi. Des critiques à n'en plus finir, et l’idée selon laquelle on est toujours trop payé par rapport à ce qu'on fait.
On échange d'entourage, A Tuin et Lalilala?
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- Pierre_au_carréGuide spirituel
Kroko a écrit:olivier-np30 a écrit:Igniatius a écrit:D'accord avec toi Reine mais je sens qu'Olivier a un autre avis : tu me sembles bernée par les statistiques.
En effet Igniatius, la baisse du pouvoir d'achat est évidente pour l'immobilier, elle l'est largement moins sur d'autres produits d'où l'importance de détailler pour voir de quoi on parle.
On entend souvent dire que les retraités ne sont pas augmentés or c'est faux les retraites sont valorisées.
Mon père, certifié, a pu se payer l'équivalent de 2 maisons, et mon frère, prof des écoles, peut envisager un prêt en province.
La carrière d'enseignant sur la durée est bonne, la retraite est avantageuse : et c'est tant mieux pour les enseignants.
Quand on passe un concours, jeune, ce n'est pas le salaire qui importe le plus : je ne crois pas à cet argument. Mon frère trouve qu'il est bien payé, comme beaucoup de jeunes qui démarrent. C'est plus le problème de l'employabilité en cas d'échec, ainsi que la baisse du nombre de postes qui a un impact direct.
Je connais bien le problème de l'employabilité : pour information j'ai eu la bourse d'agrégation quand j'étais étudiant, donc sur critère universitaire, mais après échec à l'EN il ne me restait qu'une maitrise de maths pures, et sans transformation, tu n'as rien. J'ai su rebondir mais ça a été laborieux.
Quand je rencontre un enseignant qui souhaite se reconvertir, je ne lui mens pas : ce serait irresponsable. Après, tout est toujours possible mais selon les profils c'est plus facile pour certains que d'autres notamment les profils techniques. Mais la reconversion n'est pas synonyme de "gap financier". Par ailleurs les exemples évoqués sont souvent liés à la finance ou au commerce...
J'ajoute que si les normaliens font science pô en parallèle ou des écoles de commerce, ou encore que des agrégés hésitent à démissionner c'est parce qu'ils sont lucides. Enfin dans le privé, la notion de sécurité a un impact sur le salaire : par exemple, en informatique les indépendants, pour lesquels on juge qu'ils ont plus de risque, sont souvent mieux rémunérés. La sécurité de l'emploi a nécessairement un impact sur le salaire, dans le privé quand tu perds ton boulot à 50 ans, c'est difficile. Bref c'est l'ensemble de la carrière qu'il faut voir.
Cela étant je le redis, un jeune n'est pas intéressé par les échelons, les points retraite en début de carrière, l'hypothèse du salaire ne me semble pas être la plus déterminante spécialement en période de crise.
A+
les indépendants sont pas défintion, indépendants justement, donc leur rémunération prend en compte toutes les charges. Donc incomparable avec un salarié.
Oui, mais le "net" est (bien) plus élevé chez eux.
Mais je pense que ça se passe comme ça que dans certains "métiers" (consultants informatique) : la plupart du temps l'indépendant n'a pas de "prime de précarité" de l'emploi, comparé au même travail salarié, au travers de sa rémunération, voire les entreprises payent moins bien en "net"...
- lalilalaEmpereur
J'entends aussi ce genre de commentaires mélanie (ma soeur ne peut pas voir les profs, je ne sais pas pourquoi, nous sommes tous des feignasses qui passent leur temps à se plaindre) mais beaucoup de personnes aussi comprennent que c'est un métier parfois très difficile (pour les nerfs, pour le moral)...Avec tout ce qu'on entend à la télé...et je pense que ça aussi ça freine les candidats : s'embêter à passer parfois plusieurs fois un concours difficile après 5 ans d'études (ou plus s'il y a redoublement par exemple) pour se retrouver en banlieue parisienne dans les établissements chauds, être insulté et même parfois pire que ça, ça ne donne pas vraiment envie.... je caricature (je sais bien que ça ne se passe pas mal partout tout le temps et heureusement) mais j'ai souvent entendu ce genre de remarque à la fac quand je passais les concours et j'y ai souvent pensé moi-même aussi...
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- CelebornEsprit sacré
lalilala a écrit:s'embêter à passer parfois plusieurs fois un concours difficile après 5 ans d'études (ou plus s'il y a redoublement par exemple) pour se retrouver en banlieue parisienne dans les établissements chauds, être insulté et même parfois pire que ça, ça ne donne pas vraiment envie.... je caricature
Je ne trouve pas du tout que tu caricatures. Je pense que c'est dans la tête de la plupart des étudiants et jeunes profs. Et que c'est une réalité, et pas si "peu répandue" que ça.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- frankensteinVénérable
Spinoza1670 a écrit:frankenstein a écrit:1) De toute manière, il y a des chiffres faux , et dans le mauvais sens !
2) Un PE n'arrive pas à 27 000€ annuels après 15 ans !
3) En plus, avec l'histoire incroyable (créée par Jospin et acceptée par les syndicats majoritaires, UNSA en tête) du double statut instit/PE, on est "bloqué à l'échelon 8 ou 9 jusqu'en fin de carrière ! Même avec une note de 20 !
4) Et je suis à peu près certain que l'immense majorité de notre "personnel politique" l'ignore... :marteau:
5) Il va y avoir un mauvais réveil, un de ces quatre (pour ce personnel politique...) :mitrailler: :diable:
Peux-tu expliciter ce que tu veux dire, s'il-te-plaît ? j'ai déjà du mal à lire ma feuille de paie alors là je suis largué.
C'est pourtant assez simple à comprendre, et c'est d'une incroyable injustice ! :injuste:
Lis ce résumé
http://77.snuipp.fr/spip.php?article196
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- frankensteinVénérable
C h r i s t i n e e n p l e i n
« b o u c h o n »
Christine, prof des écoles en ZEP au 8ème
échelon, voit ses perspectives de promotion rapide s’éloigner. Elle pourrait détenir
la meilleure note pédagogique possible,
elle ne sera pas promue au grand choix du
fait du « bouchon ». De nombreux instituteurs intégrés par liste d’aptitude, qui
n’ont pas bénéficié d’une reconstitution de
carrière comme le demandait le SNUipp,
possèdent un barème bien plus important
que le sien en raison de leur ancienneté. Du
fait des 3 rythmes d’avancement actuels,
elle ne sera promue qu’à l’ancienneté au 9e
échelon et restera ainsi deux ans de plus au
8e échelon. Et elle risque fort de voir cette
situation se reproduire pour son passage au
10e échelon…
Voir le dossier sur les salaires ...instructif !
http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/FSC331-4_pagesBD2-2.pdf
« b o u c h o n »
Christine, prof des écoles en ZEP au 8ème
échelon, voit ses perspectives de promotion rapide s’éloigner. Elle pourrait détenir
la meilleure note pédagogique possible,
elle ne sera pas promue au grand choix du
fait du « bouchon ». De nombreux instituteurs intégrés par liste d’aptitude, qui
n’ont pas bénéficié d’une reconstitution de
carrière comme le demandait le SNUipp,
possèdent un barème bien plus important
que le sien en raison de leur ancienneté. Du
fait des 3 rythmes d’avancement actuels,
elle ne sera promue qu’à l’ancienneté au 9e
échelon et restera ainsi deux ans de plus au
8e échelon. Et elle risque fort de voir cette
situation se reproduire pour son passage au
10e échelon…
Voir le dossier sur les salaires ...instructif !
http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/FSC331-4_pagesBD2-2.pdf
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- AuroreEsprit éclairé
A Tuin a écrit:
C'est tellement fourre-tout ce genre de dénominations, qu'à la fin on ne sait même plus ce que cela recouvre.
Mais si mais si, on ne sait que trop bien ce que ça recouvre !
Obéissance aveugle à la hiérarchie, "devoir de réserve", et psychologie
de larbin (compétence requise : "savoir anticiper la moindre lubie de
mon chef"). Avec "travail en équipe" et "projets" jusqu'à n'en plus
pouvoir.
ça recouvre surtout la prolifération des principes du management au sein de l'établissement scolaire.
Ils feraient mieux de dire tout simplement qu'il faut travailler de façon consciencieuse, respectueuse et bienveillante autant que faire se peut. Non, ils feraient mieux de ne rien dire et de nous laisser tout simplement enseigner notre discipline comme on sait le faire, bref, de nous f... la paix.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Aurore a écrit:A Tuin a écrit:
C'est tellement fourre-tout ce genre de dénominations, qu'à la fin on ne sait même plus ce que cela recouvre.
Mais si mais si, on ne sait que trop bien ce que ça recouvre ! Obéissance aveugle à la hiérarchie, "devoir de réserve", et psychologie de larbin (compétence requise : "savoir anticiper la moindre lubie de mon chef"). Avec "travail en équipe" et "projets" jusqu'à n'en plus pouvoir.
ça recouvre surtout la prolifération des principes du management au sein de l'établissement scolaire.
Ils feraient mieux de dire tout simplement qu'il faut travailler de façon consciencieuse, respectueuse et bienveillante autant que faire se peut. Non, ils feraient mieux de ne rien dire et de nous laisser tout simplement enseigner notre discipline comme on sait le faire, bref, de nous f... la paix.
Cela permet lors de l'entretien de trouver un bon prétexte pour ne pas recruter celui qui a l'air un peu trop autonome et qui conteste les théories pédagogos à la mode, selon le principe bien connu que ce ne sont pas les meilleurs étudiants qui font les meilleurs profs.
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