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- A TuinVénérable
doctor who a écrit:
Mais
je conteste tout à fait que les programmes actuels permettent aux
élèves d'avoir une culture littéraire solide. Énormément de survol, de
généralités (sur les fameux "mouvements", par exemple), des leçons (et
non des textes) apprises par coeur et ressorties telles quelles, dans le
meilleur des cas.
Le survol, les généralités, les leçons ... c'est toujours pareil après, tout dépend du professeur et des contraintes qu'il se donne. Je me suis surprise à faire passer des textes et idées relativement fines à des élèves de bac pro ce qui me laisse à penser que tout est possible à partir du moment où on se donne les moyens de réfléchir à comment faire passer la chose. C'est aussi ce qui fait l'intérêt de ce travail et qui me plaît quand je prépare mes cours. Ils sont demandeurs de comprendre et d'avoir les moyens pour cela. Si on arrive en assénant des poncifs ça passe pas auprès des élèves parce que ça ne donne pas les clés pour savoir faire soi-même.
doctor who a écrit:On peut réussir son bac sans voir lu plus de 3 oeuvres complètes, aujourd'hui.
La culture littéraire, c'est sur 6 ou 7 ans qu'il faudrait la construire. Et, entre nous, je ne cherche en aucun cas à ce que tous les élèves aient une "culture littéraire solide" : une culture générale, ça me suffirait amplement.
... Je ne donnerai évidemment pas le sentiment que j'ai sur la valeur du bac à l'heure actuelle.
De toute façon tout est cyclique.
A un moment donné il faut bien revenir à des valeurs sûres et à des choses qui fonctionnent à l'école, mais il faudrait aussi que la société aille de l'avant.
Ce n'est pas en se nourrissant de Secret Story avec les valeurs qui leurs sont montrées que les gosses vont devenir cultivés. Sur ce, bonne journée !
- doctor whoDoyen
Pour résumer, en caricaturant un peu, ce que je pense de cette question, une citation de Joseph Jacotot (1823) :
"Sachez un livre, rapportez-y tous les autres : voilà ma méthode."
"Sachez un livre, rapportez-y tous les autres : voilà ma méthode."
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- User5899Demi-dieu
Par parenthèse, "Qu'est-ce qu'un bon roman ?" doit être un sujet de la rue d'ULM de la fin des 70'siphigénie a écrit:J'ai l'impression (j'ai décidé d'être consensuelle aujourd'hui) que tout le monde a une part de vérité....!
En fait dans l'heureux temps (en français dans le texte !) dont parle Abraxas , il me semble que l'on commençait au collège dès la quatrième-(en même temps que le Lagarde et Mich- par des rédactions qui tendaient de plus en plus vers des "discussions littéraires" du type:"aimez-vous lire?","qu'est-ce qu'un bon roman".... puis en seconde on commençait les dissertations sur auteur (le jugement de Boileau sur Marot, Corneille et Racine etc) et enfin,Malherbe-la dissertation générale vint en première. Maintenant, comme en tout, on "globalise" d'abord, à grand coup, comme le dit Docteur Who, de "formalisme" mal digéré.
C'est pareil pour le commentaire d'ailleurs: il me semble que les étudiants qui arrivent en hypokh. apprennent d'abord à oublier les axes pour commencer par des études linéaires précises....
- User5899Demi-dieu
Bien d'accord. D'où 1°) la nécessité d'une réflexion pédagogique 2°) la nécessité, donc, de ne pas trop préparer un programme en amont, mais de godiller en cours d'année en fonction du public réel 3°) de se fixer des exigences culturelles et point trop formalistes.A Tuin a écrit:Le survol, les généralités, les leçons ... c'est toujours pareil après, tout dépend du professeur et des contraintes qu'il se donne. Je me suis surprise à faire passer des textes et idées relativement fines à des élèves de bac pro ce qui me laisse à penser que tout est possible à partir du moment où on se donne les moyens de réfléchir à comment faire passer la chose.
- A TuinVénérable
Cripure a écrit: la nécessité, donc, de ne pas trop préparer un programme en amont, mais de godiller en cours d'année en fonction du public réel
C'est sûr. Ceci dit aux débuts il est difficile de partir tout de même sans avoir pris la peine de bien préparer son programme, sa progression, ses choix de texte en amont.
Ça aide bien d'avoir déjà préparé pendant les vacances ce qu'on souhaite aborder pendant l'année, et ça permet de prendre le temps en cours d'année de réfléchir les activités qu'on propose et de trouver le biais adéquat pour faire passer les choses comme il faut. Quitte à modifier des choix initiaux et prendre autre chose susceptible de mieux fonctionner selon la classe qu'on a.
Après quand on a de nombreuses années derrière soi on arrive sans doute à aller plus vite sans se sentir le besoin de tout cadrer en amont. C'est enviable !
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