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- eliamEsprit éclairé
Moi j'ai déjà étudié Macbeth en OI. Je ne comprends pas pourquoi on n'aurait pas le droit aux traductions de bonne qualité puisqu'on le fait en littérature comparée.
- User5899Demi-dieu
+1eliam a écrit:Moi j'ai déjà étudié Macbeth en OI. Je ne comprends pas pourquoi on n'aurait pas le droit aux traductions de bonne qualité puisqu'on le fait en littérature comparée.
Dans ma dernière 1re L il y a deux ans, il y avait "Pierre Ménard, auteur du Quichotte" des Fictions de Borges, les Carnets du sous-sol de Dostoïevski et des extraits de Titus Andronicus de Shakespeare. Plus un long extrait de La Maison des feuilles de Danielewski. Après tout, on traite le texte traduit comme n'importe quel texte. Ce ne sont pas les mots de l'auteur, soit. Et après ? Doit-on priver des élèves curieux et demandeurs de textes non francophones ?
- HannibalHabitué du forum
C'est pour la partie "explication de texte " qu'il nous était enjoint d'éviter d'interroger sur des textes traduits.
Pour l'entretien ils restent les bienvenus, comme textes ou lectures complémentaires.
On ne peut tout de même pas aller très loin stylistiquement sur une traduction, donc à mon sens cela se comprend - tant qu'on conserve l'ambition d'atteindre un certain niveau de détail dans l'explication.
Pour l'entretien ils restent les bienvenus, comme textes ou lectures complémentaires.
On ne peut tout de même pas aller très loin stylistiquement sur une traduction, donc à mon sens cela se comprend - tant qu'on conserve l'ambition d'atteindre un certain niveau de détail dans l'explication.
- InvitéInvité
Voilà !
C'est certain que lorsqu'on étudie la pertinence ou la beauté d'une métaphore, par exemple, c'est souvent celle du traducteur, pas de l'auteur.
C'est certain que lorsqu'on étudie la pertinence ou la beauté d'une métaphore, par exemple, c'est souvent celle du traducteur, pas de l'auteur.
- InvitéInvité
J'ai opté deux ans de suite pour L'Ecume des jours de Boris Vian et cela marche bien
- InvitéInvité
C'est un roman sympathique, mais j'ai interrogé dessus plusieurs années et pas mal d'élèves n'avaient pas vu l'originalité du roman, "l'absurde". Ils s'en tenaient péniblement à l'histoire d'amour et l'entretien tournait un peu court.
Je pense même que beaucoup n’avaient lu que les 4 extraits imposés par leur professeur.
Je pense même que beaucoup n’avaient lu que les 4 extraits imposés par leur professeur.
- User5899Demi-dieu
Par principe, quand on m'enjoint, je fais le contraire. Depuis mes 12 ou 13 ans. Peux pas m'en empêcher. Et là, en plus, on m'a pas enjoint :lol:Hannibal a écrit:C'est pour la partie "explication de texte " qu'il nous était enjoint d'éviter d'interroger sur des textes traduits.
Pour l'entretien ils restent les bienvenus, comme textes ou lectures complémentaires.
On ne peut tout de même pas aller très loin stylistiquement sur une traduction, donc à mon sens cela se comprend - tant qu'on conserve l'ambition d'atteindre un certain niveau de détail dans l'explication.
- User5899Demi-dieu
Et ça change la face du monde ? Le livre (bien) traduit éclaire-t-il moins le monde ? Ce doit être l(abondance des textes traduits imposés en T L qui change ma façon de voir, notez.Nectarine a écrit:Voilà !
C'est certain que lorsqu'on étudie la pertinence ou la beauté d'une métaphore, par exemple, c'est souvent celle du traducteur, pas de l'auteur.
- CavaGrand sage
Petite intervention perso. : heureusement que Kundera a eu l'audace, le génie de revoir lui-même ses textes!
Je pense que l'humanité y aurait perdu quelque chose.
Je sors! Bien à vous!
Je pense que l'humanité y aurait perdu quelque chose.
Je sors! Bien à vous!
- A TuinVénérable
Abraxas a écrit:Essayez le Chercheur d'or… C'est du très bon Le Clézio. Et au moins ils apprendront le nom d'un prix Nobel français autre que Camus (sinon,la Chute, oui, plutôt que tout le reste).
+1. Ou Onitsha, ou La Quarantaine.
- RuthvenGuide spirituel
Circé a écrit:
Pourquoi pas le Nouveau-Roman ? ça les perturbe !!
Tu veux les détourner de la lecture de romans pour les dix années qui viennent ?
- CavaGrand sage
Avant d'étudier le Nouveau-Roman, lisons des classiques. Dégustons-les, digérons-les ... ensuite attaquons le NR!
- InvitéInvité
Franchement, vous faites ce que vous voulez.
Je vous explique juste pourquoi je n'utilise pas de textes traduits.
Je n'ai pas bien compris le rapport avec Kundera, mais ce n'est pas grave.
Je vous explique juste pourquoi je n'utilise pas de textes traduits.
Je n'ai pas bien compris le rapport avec Kundera, mais ce n'est pas grave.
- CavaGrand sage
Non aucun rapport! De toutes les façons je suis HS! J'enseigne au CLG et heureusement! Mes pauvres lycéens seraient mal barrées avec moi si je leur demande de lire du Kundera qui ne doit pas être au programme. Bon je tenterai bien un truc avec Rabelais mais là je vais vous faire bouillir! Alors, je sors comme je suis entrée!
- HannibalHabitué du forum
Cripure a écrit:Par principe, quand on m'enjoint, je fais le contraire. Depuis mes 12 ou 13 ans. Peux pas m'en empêcher. Et là, en plus, on m'a pas enjoint :lol:
On est libres, on fait ce qu'on veut en cours, et au fond à l'oral aussi, c'est entendu.
L'avantage du texte français, c'est qu'on peut entrer réellement dans des mécanismes de langue, et ça peut avoir son intérêt. Je ne retiens donc pas l'argument d'autorité en tant que tel, mais sur le plan disciplinaire je trouve que ça se défend, parce que j'aime entrer dans le détail stylistique. Je n'oublie pas pour autant qu'il y a d'autres moyens d'entrer efficacement dans la signification d'un texte.
Et au-delà de cela, il y a juste cette probabilité, vu les consignes, qu'une séquence sur une oeuvre étrangère ne tombe que rarement à l'oral, pour des raisons bonnes ou mauvaises. Ce n'est pas forcément dissuasif pour autant, mais c'est peut-être bon à savoir.
- JEMSGrand Maître
Garance a écrit:le rapport de brodeck de Claudel
L'incipit est tombé au bac pro cette année, oeuvre géniale
- CavaGrand sage
JEMS a écrit:SEPULVEDA : le vieux qui lisait des romans d'amour ?
Très bien, j'ajouterai de Sepulveda, Histoire d'une mouette à qui un chat apprit à voler ... et je sors tout de suite les amis!
- XanaNiveau 7
Hannibal a écrit:C'est pour la partie "explication de texte " qu'il nous était enjoint d'éviter d'interroger sur des textes traduits.
Pour l'entretien ils restent les bienvenus, comme textes ou lectures complémentaires.
On ne peut tout de même pas aller très loin stylistiquement sur une traduction, donc à mon sens cela se comprend - tant qu'on conserve l'ambition d'atteindre un certain niveau de détail dans l'explication.
Quand bien même j'adore l'approche comparatiste, je partage l'avis d'Hannibal, on demande une explication d'un texte original, pas d'une traduction. Je propose toujours des œuvres étrangères que je signale sur le descriptif comme lectures complémentaires. Libres aux examinateurs d'interroger les élèves lors de l'entretien sur ces textes-là. Il me semblait que c'était une consigne en fait. Comme je trouve que c'est fondé, j'avoue n'avoir jamais vérifié. Et puis, certains pourraient être tentés de se rappeler l'adage italien: traduttore, traditore...
- CavaGrand sage
Xana, je donnais l'exemple de Kundera car il avait revu et corrigé son oeuvre après avoir découvert l'horreur de ses premiers textes traduits, à titre de contre-exemple.
C'est toujours délicat, ces histoires de traduction!
C'est toujours délicat, ces histoires de traduction!
- A TuinVénérable
JEMS a écrit:Garance a écrit:le rapport de brodeck de Claudel
L'incipit est tombé au bac pro cette année, oeuvre géniale
Je n'aime pas.
Tu as déjà fait cette œuvre avec une classe ? Ils ont aimé l'histoire ?
- doctor whoDoyen
cavalol a écrit:Avant d'étudier le Nouveau-Roman, lisons des classiques. Dégustons-les, digérons-les ... ensuite attaquons le NR!
Honnêtement, un lycéen n'ayant pas lu un "nouveau roman" n'est pas un lycéen perdu, à mes yeux. Pas de Camus, pas de Flaubert, pas de Balzac, là, oui...
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- A TuinVénérable
Je n'ai découvert le Nouveau Roman qu'en fac.
Cela ne m'a pas manqué de ne pas connaître plus tôt. Je dirais compte tenu qu'on enseigne cela fait partie du patrimoine, il faut connaître, savoir analyser etc ...
Mais en terme de plaisir de la lecture me concernant, c'est l'encéphalogramme plat comparé à une bonne oeuvre de SF (ou à du Flaubert, Victor Hugo, Camus, Balzac ...). En tant qu'élève ce n'est pas du tout le genre de livres qui auraient contribué à me donner le goût de la lecture. Il me semble qu'à un moment donné certes la façon qu'on a de faire passer les choses compte, mais quand on est en posture d'élève le courant ne passe vraiment bien aussi que si on fait la démarche de vouloir lire l'œuvre pour y trouver de l'intérêt.
Ceci dit parfois on a de curieuses réactions. Je me souviens en tant qu'élève avoir étudié La condition humaine de Malraux, j'avais pleinement détesté ce livre la première fois que je l'ai lu. Pourtant je ne sais pas pourquoi il y avait quelque chose qui m'interpellait, une amorce de quelque chose que je ne saurais dire, je l'ai relu une deuxième fois et j'ai adoré. Je ne sais pas pourquoi un tel revirement, en fait après coup j'ai trouvé que le style d'écriture était excellent et que Malraux parvenait à exprimer des idées de façon magistrale donc j'ai aimé. Donc outre l'histoire qui est tout de même la première chose qui m'intéresse à la lecture, quand c'est bien écrit le style peut donner envie également. Mais il ne faut pas que tout se réduise à un exercice de style non plus. Il me semble qu'on est plus sensible au style, à la façon dont un livre est écrit à partir d'un certain âge, au lycée.
Au collège on est plus sensible à la teneur de l'histoire, ce qui s'en dégage comme atmosphère et valeurs. On ne va pas vers un livre purement pour son style à ces âges là. Un libre comme Brodeck au collège, m'aurait rendue neurasthénique et dépressive Je caricature, mais ce n'est pas franchement le genre de chose qu'on lit quand on a envie d'évasion par la lecture. Si on veut se faire plaisir on sort un bon roman d'aventure, ou de voyages ou de ce qu'on veut, mais pas ce genre de livre qui montre la décrépitude des hommes.
Ca me fait penser en fac aussi, on nous avait demandé pour découvrir le théâtre du XXe, de lire Koltès, La solitude des champs de coton. Il y a des gens qui ont des ces idées franchement. Cela m'a dégoutée durablement du théâtre XXe : il a fallu que je prenne sur moi par la suite pour aller en lire d'autres et m'apercevoir que cette chose n'était qu'un erzatz de mauvaise qualité de ce qui se fait de bien en théâtre XXe.
Comment dégoûter quelqu'un de la lecture en une leçon. J'imagine des élèves de secondaire avec de telles bévues.
Cela ne m'a pas manqué de ne pas connaître plus tôt. Je dirais compte tenu qu'on enseigne cela fait partie du patrimoine, il faut connaître, savoir analyser etc ...
Mais en terme de plaisir de la lecture me concernant, c'est l'encéphalogramme plat comparé à une bonne oeuvre de SF (ou à du Flaubert, Victor Hugo, Camus, Balzac ...). En tant qu'élève ce n'est pas du tout le genre de livres qui auraient contribué à me donner le goût de la lecture. Il me semble qu'à un moment donné certes la façon qu'on a de faire passer les choses compte, mais quand on est en posture d'élève le courant ne passe vraiment bien aussi que si on fait la démarche de vouloir lire l'œuvre pour y trouver de l'intérêt.
Ceci dit parfois on a de curieuses réactions. Je me souviens en tant qu'élève avoir étudié La condition humaine de Malraux, j'avais pleinement détesté ce livre la première fois que je l'ai lu. Pourtant je ne sais pas pourquoi il y avait quelque chose qui m'interpellait, une amorce de quelque chose que je ne saurais dire, je l'ai relu une deuxième fois et j'ai adoré. Je ne sais pas pourquoi un tel revirement, en fait après coup j'ai trouvé que le style d'écriture était excellent et que Malraux parvenait à exprimer des idées de façon magistrale donc j'ai aimé. Donc outre l'histoire qui est tout de même la première chose qui m'intéresse à la lecture, quand c'est bien écrit le style peut donner envie également. Mais il ne faut pas que tout se réduise à un exercice de style non plus. Il me semble qu'on est plus sensible au style, à la façon dont un livre est écrit à partir d'un certain âge, au lycée.
Au collège on est plus sensible à la teneur de l'histoire, ce qui s'en dégage comme atmosphère et valeurs. On ne va pas vers un livre purement pour son style à ces âges là. Un libre comme Brodeck au collège, m'aurait rendue neurasthénique et dépressive Je caricature, mais ce n'est pas franchement le genre de chose qu'on lit quand on a envie d'évasion par la lecture. Si on veut se faire plaisir on sort un bon roman d'aventure, ou de voyages ou de ce qu'on veut, mais pas ce genre de livre qui montre la décrépitude des hommes.
Ca me fait penser en fac aussi, on nous avait demandé pour découvrir le théâtre du XXe, de lire Koltès, La solitude des champs de coton. Il y a des gens qui ont des ces idées franchement. Cela m'a dégoutée durablement du théâtre XXe : il a fallu que je prenne sur moi par la suite pour aller en lire d'autres et m'apercevoir que cette chose n'était qu'un erzatz de mauvaise qualité de ce qui se fait de bien en théâtre XXe.
Comment dégoûter quelqu'un de la lecture en une leçon. J'imagine des élèves de secondaire avec de telles bévues.
- HannibalHabitué du forum
Il y a des choses magnifiques dans les innovations romanesques du 20ème siècle, mais c'est souvent un brin trop compliqué pour des lycéens, que je vois mal plancher sur l'Emploi du temps, Molloy ou les Géorgiques...
Il y a de quoi faire quand même avec les romans à leur portée, et connaître les "classiques" est sans doute plus fructueux - et plus urgent.
Il y a de quoi faire quand même avec les romans à leur portée, et connaître les "classiques" est sans doute plus fructueux - et plus urgent.
- XanaNiveau 7
Hannibal a écrit:Il y a des choses magnifiques dans les innovations romanesques du 20ème siècle, mais c'est souvent un brin trop compliqué pour des lycéens, que je vois mal plancher sur l'Emploi du temps, Molloy ou les Géorgiques...
Il y a de quoi faire quand même avec les romans à leur portée, et connaître les "classiques" est sans doute plus fructueux - et plus urgent.
Tout à fait.
- User5899Demi-dieu
+1Xana a écrit:Hannibal a écrit:Il y a des choses magnifiques dans les innovations romanesques du 20ème siècle, mais c'est souvent un brin trop compliqué pour des lycéens, que je vois mal plancher sur l'Emploi du temps, Molloy ou les Géorgiques...
Il y a de quoi faire quand même avec les romans à leur portée, et connaître les "classiques" est sans doute plus fructueux - et plus urgent.
Tout à fait.
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