- User5899Demi-dieu
Ben, désolé, mais pour moi, c'est "oui". Résumer un texte, c'est de la paraphrase, je ne mets pas plus de 6.doctor who a écrit:Cripure a écrit:Ah. En lecture analytique, il ne faut pas s'intéresser à ça ? C'est bien étrange.doctor who a écrit:Tess. a écrit:Alors:
-"Ca ne sert à rien d'apprendre aux élèves ce qu'est un alexandrin, on s'en fiche".
-"Ca ne sert à rien de leur apprendre ce qu'est un pronom, on ne fait plus d'analyse grammaticale".
-"En lecture analytique, les questions sur les pronoms/ temps verbaux/ figures de style ne servent à rien, il suffit de faire résumer le texte".
J'ai halluciné.
N'importe quoi. Sauf les questions sur les pronoms et les temps verbaux. Là, je suis d'accord.
Dans un commentaire stylistique à l'agrèg, pour être exhaustif, OK.
Dans le secondaire, si l'usage des pronoms et des temps verbaux ne sort pas de l'ordinaire et n'a pas de valeur stylistique, non.
- LoubdalouExpert
Je suis assez d'accord avec Cripure...
Je l'applique aux LVE certes, mais pour bien saisir le sens d'un texte on doit le décortiquer en s'appuyant sur certains éléments clefs, pas tous, certes, mais certains oui. Par exemple l'usage du passé simple au lieu du passé composé, ça fait sens non ?
Mais ne me frappez pas hein, je sais que je suis mal placé pour parler puisque je suis prof de LVE...
Je l'applique aux LVE certes, mais pour bien saisir le sens d'un texte on doit le décortiquer en s'appuyant sur certains éléments clefs, pas tous, certes, mais certains oui. Par exemple l'usage du passé simple au lieu du passé composé, ça fait sens non ?
Mais ne me frappez pas hein, je sais que je suis mal placé pour parler puisque je suis prof de LVE...
- ysabelDevin
tout à fait ; je ne cesse de dire aux gamins qu'on n'en a rien à faire de ce que dit le texte, ce qu'on veut savoir c'est comment c'est dit...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CathEnchanteur
Ah oui les "l'auteur veut dire que..."
Nan, ce que l'auteur veut dire, il le dit!
Nous on veut s'interroger sur comment.
Nan, ce que l'auteur veut dire, il le dit!
Nous on veut s'interroger sur comment.
- DulcineaNiveau 9
+1000 Cath et Ysabel!
- User5899Demi-dieu
Bon, je ne suis pas aussi... intégriste ca m'intéresse bien ce que dit le texte. Mais ce que dit le texte vient de l'usage du présent de l'indicatif, ou du "je", ou du "il". La forme crée le fond, il n'y a pas de fond qui vole dans les airs sans formeysabel a écrit:tout à fait ; je ne cesse de dire aux gamins qu'on n'en a rien à faire de ce que dit le texte, ce qu'on veut savoir c'est comment c'est dit...
- User5899Demi-dieu
100% d'accord. Oh que oui, ça fait sens !!Loubdalou a écrit:Je suis assez d'accord avec Cripure...
Je l'applique aux LVE certes, mais pour bien saisir le sens d'un texte on doit le décortiquer en s'appuyant sur certains éléments clefs, pas tous, certes, mais certains oui. Par exemple l'usage du passé simple au lieu du passé composé, ça fait sens non ?
Mais ne me frappez pas hein, je sais que je suis mal placé pour parler puisque je suis prof de LVE...
EDIT 100% d'accord... Pas pour vous frapper
- User5899Demi-dieu
"L'auteur veut dire que...cath5660 a écrit:Ah oui les "l'auteur veut dire que..."
Nan, ce que l'auteur veut dire, il le dit!
Nous on veut s'interroger sur comment.
-Mais qu'est-ce que tu en sais, patate ?? "
Ce qu'il veut, on ne sait pas (le savait-il lui-même ? Et l'inconscient ?). Ce qu'il a écrit, ça, on sait. Travaillons donc sur ça. D'où accent sur le comment.
- doctor whoDoyen
Bien sûr, il faut bosse à la fois, et conjointement, le comment et le pourquoi !
Mais des réflexions sur les temps pour dire que c'est une histoire qui se passe dans le passé... On n'a pas besoin de passer par l'étape "analyse" pour dire ça. Un élève normalement constitué peu comprendre cela intuitivement : pas besoin d'y revenir.
Au collège, il faut à mon avis pousser le plus loin possible l'interprétation, et se proposer d'analyser quelques faits significatifs.
Vos remarques vont dans le sens d'un hyper-technicisme.
Mais des réflexions sur les temps pour dire que c'est une histoire qui se passe dans le passé... On n'a pas besoin de passer par l'étape "analyse" pour dire ça. Un élève normalement constitué peu comprendre cela intuitivement : pas besoin d'y revenir.
Au collège, il faut à mon avis pousser le plus loin possible l'interprétation, et se proposer d'analyser quelques faits significatifs.
Vos remarques vont dans le sens d'un hyper-technicisme.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- linotteFidèle du forum
Résumer un texte, c'est de la paraphrase, je ne mets pas plus de 6.
J'ai des 6e : c'est clair qu'avant de travailler sur le 'comment' , on travaille d'abord sur 'comprendre le texte', et oui, c'est de la paraphrase. mais peut-on s'en passer ? Je ne crois pas.
En devoir écrit aussi je pose des questions de compréhension 'de base' ( Qui ? Où? Quand ?) et qqx ça vaut le coup d'oeil !
Quant aux pronoms ( plus intéressants à mon avis que les verbes pronom.), bien sûr que j'y fait appel, plus particulièrement dans le cas d'un dialogue. Mais je répète : mes exigences sont celles que l'on peut avoir pour des 6e qui doivent comprendre l'intérêt d'un texte en 55 min.
(L 'année prochaine , je passe en 4e, on verra bien !)
- AbraxasDoyen
Un IG qui m'inspectait il y a une trentaine d'années m'a lancé : "Vous avez commis des manuels (chez Magnard) qui portent ombrage à ceux de mes excellents amis Lagarde et Michard (eux-mêmes IG à l'époque, c'était bien pratique). Nous saurons nous en souvenir."
Et je ne suis jamais monté qu'à l'ancienneté durant toute ma carrière.
Et je ne suis jamais monté qu'à l'ancienneté durant toute ma carrière.
- ysabelDevin
linotte a écrit:Résumer un texte, c'est de la paraphrase, je ne mets pas plus de 6.
J'ai des 6e : c'est clair qu'avant de travailler sur le 'comment' , on travaille d'abord sur 'comprendre le texte', et oui, c'est de la paraphrase. mais peut-on s'en passer ? Je ne crois pas.
En devoir écrit aussi je pose des questions de compréhension 'de base' ( Qui ? Où? Quand ?) et qqx ça vaut le coup d'oeil !
Quant aux pronoms ( plus intéressants à mon avis que les verbes pronom.), bien sûr que j'y fait appel, plus particulièrement dans le cas d'un dialogue. Mais je répète : mes exigences sont celles que l'on peut avoir pour des 6e qui doivent comprendre l'intérêt d'un texte en 55 min.
(L 'année prochaine , je passe en 4e, on verra bien !)
Il est certain qu'on ne demande pas la même chose à un 5ème qu'à un 1ère qui passe le bac.
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- ysabelDevin
Abraxas a écrit:Un IG qui m'inspectait il y a une trentaine d'années m'a lancé : "Vous avez commis des manuels (chez Magnard) qui portent ombrage à ceux de mes excellents amis Lagarde et Michard (eux-mêmes IG à l'époque, c'était bien pratique). Nous saurons nous en souvenir."
Et je ne suis jamais monté qu'à l'ancienneté durant toute ma carrière.
ça me rassure... je crois bien que je suis partie pour faire pareil... j'ai toujours tendance à irriter mes supérieurs hierarchiques. mais pourquoi ?
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- IphigénieProphète
quoiqueIl est certain qu'on ne demande pas la même chose à un 5ème qu'à un 1ère qui passe le bac.
- IphigénieProphète
et encore, il y avait une "ancienneté". On pouvait résister!Abraxas a écrit:
Et je ne suis jamais monté qu'à l'ancienneté durant toute ma carrière.
Maintenant avec le" mérite" , et les entretiens personnalisés, il va falloir faire sacrément le paon pour ne pas descendre!
- CarabasVénérable
+1linotte a écrit:Résumer un texte, c'est de la paraphrase, je ne mets pas plus de 6.
J'ai des 6e : c'est clair qu'avant de travailler sur le 'comment' , on travaille d'abord sur 'comprendre le texte', et oui, c'est de la paraphrase. mais peut-on s'en passer ? Je ne crois pas.
En devoir écrit aussi je pose des questions de compréhension 'de base' ( Qui ? Où? Quand ?) et qqx ça vaut le coup d'oeil !
Ma tutrice m'avait reproché de ne faire que de la paraphrase avec mes 5e (ce qui était faux) : elle voulait que je dise que Perceval face au sang sur la neige, c'est le lecteur face au signe sur la page blanche du livre.
Je m'étais contentée d'expliciter l'analogie couleurs du visage de Blanchefleur = neige + sang, ainsi que l'évolution du personnage, qui devient plus raffiné et pensif. Il paraît que ça, c'est de la paraphrase. C'est à cette occasion qu'elle m'a dit que je ne savais pas faire une explication de texte....
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- Marie56Niveau 6
C'est complètement fou d'imposer à des élèves de réfléchir sur la forme avant le fond ! Ce qui compte avant tout pour un gamin, c'est l'histoire racontée, les personnages, leurs émotions. Je trouve que c'est mépriser les élèves et surtout ignorer ce qu'ils sont que de vouloir leur imposer des analyses formelles qui ne sont possibles qu'avec une certaine maturité.
Moi, je fais beaucoup beaucoup de questions de compréhension (et seulement après quelques analyses formelles). Et tant pis si ce n'est pas dans l'air du temps ! Arrêtons de dégoûter les élèves du français !
Moi, je fais beaucoup beaucoup de questions de compréhension (et seulement après quelques analyses formelles). Et tant pis si ce n'est pas dans l'air du temps ! Arrêtons de dégoûter les élèves du français !
- User5899Demi-dieu
Ca a le mérite de la franchise...Abraxas a écrit:Un IG qui m'inspectait il y a une trentaine d'années m'a lancé : "Vous avez commis des manuels (chez Magnard) qui portent ombrage à ceux de mes excellents amis Lagarde et Michard (eux-mêmes IG à l'époque, c'était bien pratique). Nous saurons nous en souvenir."
Et je ne suis jamais monté qu'à l'ancienneté durant toute ma carrière.
Ils sont excellents, vos manuels, ceci dit au passage... Je les ai toujours en accès direct dans ma bibliothèque, même si aujourd'hui, j'avoue, je les photocopille...
- User2350Niveau 7
Cripure a écrit:Ca a le mérite de la franchise...Abraxas a écrit:Un IG qui m'inspectait il y a une trentaine d'années m'a lancé : "Vous avez commis des manuels (chez Magnard) qui portent ombrage à ceux de mes excellents amis Lagarde et Michard (eux-mêmes IG à l'époque, c'était bien pratique). Nous saurons nous en souvenir."
Et je ne suis jamais monté qu'à l'ancienneté durant toute ma carrière.
Ils sont excellents, vos manuels, ceci dit au passage... Je les ai toujours en accès direct dans ma bibliothèque, même si aujourd'hui, j'avoue, je les photocopille...
Tout pareil. Après quelques années d'enseignement, j'ai eu besoin d'outils plus solides que ce que j'avais sous la main et ce qu'on trouve sur Internet. J'ai acheté d'occasion de genre de manuels.
- User5899Demi-dieu
Et le fond, il se transmet par l'air ? C'est un virus ?Marie56 a écrit:C'est complètement fou d'imposer à des élèves de réfléchir sur la forme avant le fond ! Ce qui compte avant tout pour un gamin, c'est l'histoire racontée
Bien sûr qu'il ne faut pas commencer par l'un ou par l'autre. Il faut commencer, poursuivre et terminer par les deux conjoints. C'est quand même le B-A-BA du métier ! Le moindre résumé d'oeuvre doit pouvoir se justifier, justement si, comme on l'a écrit plus haut, parfois, c'est mal compris. Il n'est pas question de faire un relevé exhaustif de tous les procédés littéraires. Je suis un défenseur des textes lus pour leur sens, leur intérêt, leur portée, je n'ai jamais instrumentalisé un texte pour le faire entrer dans le cadre d'une étude grammaticale ou stylistique. mais on ne peut pas laisser croire ou penser que le fond se balade en l'air sans forme.
Et cessons de prendre les gamins pour des cons.
- Marie56Niveau 6
Oui, bien sûr que le fond et la forme sont intimement liés - on est bien d'accord. Mais la sensibilisation à la forme se fait petit à petit et en douceur. Je parle en tout cas de mon propre parcours : si j'ai dévoré tant de bouquins étant gamine et ado, c'est d'abord parce que l'histoire me touchait. Ce n'est que bien plus tard - vers 17 ans je dirais- que j'ai pris conscience que le style était très important. Ce que je mets donc en cause, c'est une certaine dérive techniciste que j'ai cru observer... Au fond, Cripure, je pense qu'on est d'accord...
- LoubdalouExpert
Oui ! On est d'accord aussi !
- val09Neoprof expérimenté
iphigénie a écrit:
quoiqueIl est certain qu'on ne demande pas la même chose à un 5ème qu'à un 1ère qui passe le bac.
:lol!:
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Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- User5899Demi-dieu
Marie56 a écrit:Oui, bien sûr que le fond et la forme sont intimement liés - on est bien d'accord. Mais la sensibilisation à la forme se fait petit à petit et en douceur. Je parle en tout cas de mon propre parcours : si j'ai dévoré tant de bouquins étant gamine et ado, c'est d'abord parce que l'histoire me touchait. Ce n'est que bien plus tard - vers 17 ans je dirais- que j'ai pris conscience que le style était très important. Ce que je mets donc en cause, c'est une certaine dérive techniciste que j'ai cru observer... Au fond, Cripure, je pense qu'on est d'accord...
- doctor whoDoyen
Ah non, moi je ne suis pas d'accord !
Le fond et la forme en même temps, certes, et dès le début du cours de littérature. Mais plus de fond que de forme, et pas de forme quand on saisit le fond sans avoir besoin de faire une analyse. Il faut cultiver la compréhension intuitive, et cela ne se fait pas seulement par l'étude explicite des procédés formels d'un texte.
Le fond et la forme en même temps, certes, et dès le début du cours de littérature. Mais plus de fond que de forme, et pas de forme quand on saisit le fond sans avoir besoin de faire une analyse. Il faut cultiver la compréhension intuitive, et cela ne se fait pas seulement par l'étude explicite des procédés formels d'un texte.
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- User5899Demi-dieu
D'abord, je suis pour la liberté pédagogiquedoctor who a écrit:Ah non, moi je ne suis pas d'accord !
Le fond et la forme en même temps, certes, et dès le début du cours de littérature. Mais plus de fond que de forme, et pas de forme quand on saisit le fond sans avoir besoin de faire une analyse. Il faut cultiver la compréhension intuitive, et cela ne se fait pas seulement par l'étude explicite des procédés formels d'un texte.
Ensuite, et ça n'engage que moi, je ne sais pas ce qu'est, s'agissant de la lecture, une compréhension intuitive. Ou plutôt, je vois bien, en relisant aujourd'hui ce que je lus jadis, que jadis justement, je n'y compris rien.
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