- Reine MargotDemi-dieu
je me souviens de ma 2e année de Deug, en fac. Nous avions en littérature comparée un prof très compétent mais assez austère. en avril, vers la fin de l'année, on distribue aux étudiants un questionnaire pour évaluer les profs, avec questions ciblées.
résultat: le prof dépouille les avis et "votre cours n'est pas suffisamment un échange, une conversation", "trop éloigné des étudiants", etc. Lorsqu'il en a parlé en amphi une étudiante a lancé " on dirait que vous n'avez jamais été étudiant".
Bref, quand on voit ce que cela donne de demander leur avis à des étudiants majeurs de 20 ans, on imagine avec des gosses de 12...
résultat: le prof dépouille les avis et "votre cours n'est pas suffisamment un échange, une conversation", "trop éloigné des étudiants", etc. Lorsqu'il en a parlé en amphi une étudiante a lancé " on dirait que vous n'avez jamais été étudiant".
Bref, quand on voit ce que cela donne de demander leur avis à des étudiants majeurs de 20 ans, on imagine avec des gosses de 12...
- roxanneOracle
C'est-à-dire que si on prend "ce risque" il faut en accepter le retour..
- Reine MargotDemi-dieu
ben surtout, faut-il prendre ce "retour" au pied de la lettre? il y a souvent à boire et à manger dans ce que disent les élèves...quand on leur demande ce qu'ils pensent, c'est souvent l'occasion d'en profiter pour faire bisquer le prof, donc pas forcément très sérieux...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- zabriskieÉrudit
Je leur demande quel chapitre ils ont préféré, et quel chapitre ils ont le moins aimé. Je me sers de ce retour pour reconduire ou non certaines OI.
Après, d'une année à l'autre et d'une classe à l'autre, une oeuvre n'est pas toujours reçue de le même façon.
Après, d'une année à l'autre et d'une classe à l'autre, une oeuvre n'est pas toujours reçue de le même façon.
- roxanneOracle
Ce n'est pas forcément tout noir ou tout blanc...Parfois , avec certains élèves ça peut débloquer une situation.Je me souviens d'une classe deBTS diététique 1° année,que des filles entre 18 et 22 ans, 4 heures de français par semaine et pas d'épreuves de français...Les semaines passaient et je sentais bien qu'il y avait un truc qui bloquait, une hostilité sourde (pas de bazar ) une mauvaise ambiance.Donc , un matin, j'ai mis carte sur table en leur faisant oart de ce ressenti et en leur en demandant les raisons.Il y avait eu un malentendu, une maladresse de ma part peut-être, une susceptibilité de la leur en début de l'année.On a échangé là-dessus , mis au point ensemble le programme jusqu'à la fin de l'année (j'avvais une grande liberté pédagogique du coup) et on a passé une très bonne année, en faisant un travail très constructif (notamment sur l'histoire des droits de la femme).Et elles m'ont remerciée de leur avoir laissé la parole et avoué qu'elles étaient en train de se monter un peu la tête sur moi.Alors, c'étaient des jeunes fills plutôt mûres mais si j'étais r'stée plantée sur mes convictions et sur mon statut de prof qui a raison et qui sait, les choses auraient pu se compliquer.
- User5899Demi-dieu
Encore heureux qu'un cours de fac ne soit pas une conversation ! Sinon, il n'y a pas de raison d'aller dans un amphi plutôt qu'au troquet du coin. C'est marrant, je visualise la scène, et je vois l'étudiante qui a lancé cette c...rie. Elle a dû caster pour Plus belle la vie, ensuiteReine Margot a écrit:je me souviens de ma 2e année de Deug, en fac. Nous avions en littérature comparée un prof très compétent mais assez austère. en avril, vers la fin de l'année, on distribue aux étudiants un questionnaire pour évaluer les profs, avec questions ciblées.
résultat: le prof dépouille les avis et "votre cours n'est pas suffisamment un échange, une conversation", "trop éloigné des étudiants", etc. Lorsqu'il en a parlé en amphi une étudiante a lancé " on dirait que vous n'avez jamais été étudiant".
Bref, quand on voit ce que cela donne de demander leur avis à des étudiants majeurs de 20 ans, on imagine avec des gosses de 12...
- User5899Demi-dieu
Ce que vous racontez là est tout à fait autre chose, c'est de la gestion de classe ou de conflit. En effet, c'est une démarche souvent fructueuse, et en cas de blocage, nous serions bien bêtes sinon fautifs de ne pas la tenterroxanne a écrit:Ce n'est pas forcément tout noir ou tout blanc...Parfois , avec certains élèves ça peut débloquer une situation.Je me souviens d'une classe deBTS diététique 1° année,que des filles entre 18 et 22 ans, 4 heures de français par semaine et pas d'épreuves de français...Les semaines passaient et je sentais bien qu'il y avait un truc qui bloquait, une hostilité sourde (pas de bazar ) une mauvaise ambiance.Donc , un matin, j'ai mis carte sur table en leur faisant oart de ce ressenti et en leur en demandant les raisons.Il y avait eu un malentendu, une maladresse de ma part peut-être, une susceptibilité de la leur en début de l'année.On a échangé là-dessus , mis au point ensemble le programme jusqu'à la fin de l'année (j'avvais une grande liberté pédagogique du coup) et on a passé une très bonne année, en faisant un travail très constructif (notamment sur l'histoire des droits de la femme).Et elles m'ont remerciée de leur avoir laissé la parole et avoué qu'elles étaient en train de se monter un peu la tête sur moi.Alors, c'étaient des jeunes fills plutôt mûres mais si j'étais r'stée plantée sur mes convictions et sur mon statut de prof qui a raison et qui sait, les choses auraient pu se compliquer.
- Reine MargotDemi-dieu
roxanne a écrit:Ce n'est pas forcément tout noir ou tout blanc...Parfois , avec certains élèves ça peut débloquer une situation.Je me souviens d'une classe deBTS diététique 1° année,que des filles entre 18 et 22 ans, 4 heures de français par semaine et pas d'épreuves de français...Les semaines passaient et je sentais bien qu'il y avait un truc qui bloquait, une hostilité sourde (pas de bazar ) une mauvaise ambiance.Donc , un matin, j'ai mis carte sur table en leur faisant oart de ce ressenti et en leur en demandant les raisons.Il y avait eu un malentendu, une maladresse de ma part peut-être, une susceptibilité de la leur en début de l'année.On a échangé là-dessus , mis au point ensemble le programme jusqu'à la fin de l'année (j'avvais une grande liberté pédagogique du coup) et on a passé une très bonne année, en faisant un travail très constructif (notamment sur l'histoire des droits de la femme).Et elles m'ont remerciée de leur avoir laissé la parole et avoué qu'elles étaient en train de se monter un peu la tête sur moi.Alors, c'étaient des jeunes fills plutôt mûres mais si j'étais r'stée plantée sur mes convictions et sur mon statut de prof qui a raison et qui sait, les choses auraient pu se compliquer.
oui, dans certains cas où on sent que c'est nécessaire...là où c'est gênant c'est de dire qu'il faut systématiquement donner la parole aux élèves pour tout, par principe.
- ChocolatGuide spirituel
Cripure a écrit:
C'est assez piquant que vous m'écriviez cela, puisque à aucun moment je n'ai pris position pour ou contre les autres avis sur la question, mais que, lisant mon avis, vous vous êtes empressée d'informer le net entier qu'il vous mettait en rage.
Je vous renvoie donc au début de cette citation de vous-même et je vous le confirme : il ne vous reste plus qu'à être en accord avec vos propos :lol:
Est-il interdit de prendre position pour ou contre les avis des participants à une discussion?
Je pense que non, mais si les règles du jeu ont été modifiées ici, les modos me le feront savoir.
C'est la manière de l'exprimer, plus que l'avis, qui m'a interpellée.
Et je ne saisis toujours pas le lien éventuel entre le fait de recueillir les avis des élèves en fin d'année scolaire et les soldes des commerçants.
Mais je vais m'en remettre.
_________________
- ChocolatGuide spirituel
Reine Margot a écrit:
oui, dans certains cas où on sent que c'est nécessaire...là où c'est gênant c'est de dire qu'il faut systématiquement donner la parole aux élèves pour tout, par principe.
Sur tout, à tort et à travers et que par principe, ce serait inutile, en effet.
Je crois avoir compris que ce n'est pas le cas de celles et ceux qui pratiquent l'exercice et qui en ont parlé sur ce fil.
_________________
- InvitéInvité
Si le profil de Cripure est exact, je crois qu'il appartient (comme moi) à une génération de profs qui n'ont pas eu pour habitude de demander leur avis sur leurs cours aux élèves. Et je comprends sa réaction quand il évoque le supermarché, parce que cette propension, très à la mode, très porteuse au niveau publicitaire, de faire croire aux enfants, adolescents, que ce sont eux qui dirigent le monde et que les adultes sont assez bécasses pour avoir besoin de leurs conseils, est assez lassante.
Maintenant, je ne dis pas que ce sont les profs plus âgés qui ont forcément raison, mais je rejoindrai plutôt l'avis de ceux qui ont dit, qu'avec l'expérience et le recul, on sait très bien quels cours ont fonctionné et quels cours ont fait un flop.
Maintenant, je ne dis pas que ce sont les profs plus âgés qui ont forcément raison, mais je rejoindrai plutôt l'avis de ceux qui ont dit, qu'avec l'expérience et le recul, on sait très bien quels cours ont fonctionné et quels cours ont fait un flop.
- ChocolatGuide spirituel
Nectarine a écrit:Si le profil de Cripure est exact, je crois qu'il appartient (comme moi) à une génération de profs qui n'ont pas eu pour habitude de demander leur avis sur leurs cours aux élèves. Et je comprends sa réaction quand il évoque le supermarché, parce que cette propension, très à la mode, très porteuse au niveau publicitaire, de faire croire aux enfants, adolescents, que ce sont eux qui dirigent le monde et que les adultes sont assez bécasses pour avoir besoin de leurs conseils, est assez lassante.
Maintenant, je ne dis pas que ce sont les profs plus âgés qui ont forcément raison, mais je rejoindrai plutôt l'avis de ceux qui ont dit, qu'avec l'expérience et le recul, on sait très bien quels cours ont fonctionné et quels cours ont fait un flop.
Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une question de génération - certains de mes profs le faisaient, des collègues le font et... je ne suis pas beaucoup plus jeune que Cripure. J'ai par ailleurs des collègues bien plus jeunes que moi qui partagent l'avis de Cripure.
Puis il ne s'agit pas de savoir ce qui a fonctionné et ce qui n'a pas fonctionné, mais d'essayer de comprendre pourquoi.
C'est ça, que je considère comme étant intéressant dans l'exercice; et cela ne me dérange pas de me payer les quelques réponses débiles et inévitables d'un lot de questionnaires de ce type.
_________________
- bellaciaoFidèle du forum
Chocolat, il faut peut-être juste prendre en compte le fait qu'il faut être soi-même assez solide pour recevoir des critiques infondées, comme tu le dis au milieu des avis intéressants) - ou ne pas avoir un ego surdimensionné. Il m'apparaît néanmoins, avec les élèves que j'ai maintenant, que je n'aime plus l'idée de les encourager dans une posture consumériste : de même qu'ils ont le téléphone portable des adultes, et nombre des attributs de l'âge adulte (mais quelles responsabilités pesantes ?), ils pourraient aussi nous évaluer et piloter le cours par leurs remarques ?
Je retiens l'idée de ne les interroger que sur les oeuvres ou séquences qui ont retenu leur intérêt, ou certaines questions très guidées. mais je ne le ferai pas cette année.
Je retiens l'idée de ne les interroger que sur les oeuvres ou séquences qui ont retenu leur intérêt, ou certaines questions très guidées. mais je ne le ferai pas cette année.
- ChocolatGuide spirituel
bellaciao a écrit:Chocolat, il faut peut-être juste prendre en compte le fait qu'il faut être soi-même assez solide pour recevoir des critiques infondées, comme tu le dis au milieu des avis intéressants) - ou ne pas avoir un ego surdimensionné. Il m'apparaît néanmoins, avec les élèves que j'ai maintenant, que je n'aime plus l'idée de les encourager dans une posture consumériste : de même qu'ils ont le téléphone portable des adultes, et nombre des attributs de l'âge adulte (mais quelles responsabilités pesantes ?), ils pourraient aussi nous évaluer et piloter le cours par leurs remarques ?
Je retiens l'idée de ne les interroger que sur les oeuvres ou séquences qui ont retenu leur intérêt, ou certaines questions très guidées. mais je ne le ferai pas cette année.
Je suis complètement d'accord avec ça; Rikki avait très bien expliqué qu'il fallait lire et analyser les avis recueillis avec beaucoup de recul.
Quant à l'ego surdimensionné, je me souviens avec peu de plaisir d'un prof qui faisait son entrée en amphi en traitant les étudiants de débiles, en expliquant qu'il y avait des trains de livres entre lui et les autres êtres humains de la planète, etc; avec tout cela, il perdait la moitié de son temps de parole qu'il complétait en lisant un cours plus que moyen. Et des nombrilistes de ce type, qui se croient supérieurs à 99,9% de la population mondiale, il y en a pas mal, au sein de l'EN...
_________________
- User5899Demi-dieu
Tout bon, 20/20 :lol:Nectarine a écrit:Si le profil de Cripure est exact, je crois qu'il appartient (comme moi) à une génération de profs qui n'ont pas eu pour habitude de demander leur avis sur leurs cours aux élèves. Et je comprends sa réaction quand il évoque le supermarché, parce que cette propension, très à la mode, très porteuse au niveau publicitaire, de faire croire aux enfants, adolescents, que ce sont eux qui dirigent le monde et que les adultes sont assez bécasses pour avoir besoin de leurs conseils, est assez lassante.
Maintenant, je ne dis pas que ce sont les profs plus âgés qui ont forcément raison, mais je rejoindrai plutôt l'avis de ceux qui ont dit, qu'avec l'expérience et le recul, on sait très bien quels cours ont fonctionné et quels cours ont fait un flop.
Y compris pour le dernier paragraphe. Bien sûr.
Et merci pour l'exégèse de mes soldes
- bellaciaoFidèle du forum
Chocolat a écrit: Je suis complètement d'accord avec ça; Rikki avait très bien expliqué qu'il fallait lire et analyser les avis recueillis avec beaucoup de recul.
Quant à l'ego surdimensionné, je me souviens avec peu de plaisir d'un prof qui faisait son entrée en amphi en traitant les étudiants de débiles, en expliquant qu'il y avait des trains de livres entre lui et les autres êtres humains de la planète, etc; avec tout cela, il perdait la moitié de son temps de parole qu'il complétait en lisant un cours plus que moyen. Et des nombrilistes de ce type, qui se croient supérieurs à 99,9% de la population mondiale, il y en a pas mal, au sein de l'EN...
Si tu l'as pratiqué, je ne demande qu'à savoir (même en MP) comment tu t'y prends, et quels retours tu en as. A te lire, tu m'as l'air d'une prof chevronnée qui a la tête sur les épaules.
[Mode HS on] Pour le prof de fac dont tu parles, mon mari voit les mêmes spécimens en lycée, et ce ne sont pas toujours les plus bosseurs ni ceux qui font les meilleurs cours. [Mode HS off]
- Reine MargotDemi-dieu
Chocolat a écrit:bellaciao a écrit:Chocolat, il faut peut-être juste prendre en compte le fait qu'il faut être soi-même assez solide pour recevoir des critiques infondées, comme tu le dis au milieu des avis intéressants) - ou ne pas avoir un ego surdimensionné. Il m'apparaît néanmoins, avec les élèves que j'ai maintenant, que je n'aime plus l'idée de les encourager dans une posture consumériste : de même qu'ils ont le téléphone portable des adultes, et nombre des attributs de l'âge adulte (mais quelles responsabilités pesantes ?), ils pourraient aussi nous évaluer et piloter le cours par leurs remarques ?
Je retiens l'idée de ne les interroger que sur les oeuvres ou séquences qui ont retenu leur intérêt, ou certaines questions très guidées. mais je ne le ferai pas cette année.
Je suis complètement d'accord avec ça; Rikki avait très bien expliqué qu'il fallait lire et analyser les avis recueillis avec beaucoup de recul.
Quant à l'ego surdimensionné, je me souviens avec peu de plaisir d'un prof qui faisait son entrée en amphi en traitant les étudiants de débiles, en expliquant qu'il y avait des trains de livres entre lui et les autres êtres humains de la planète, etc; avec tout cela, il perdait la moitié de son temps de parole qu'il complétait en lisant un cours plus que moyen. Et des nombrilistes de ce type, qui se croient supérieurs à 99,9% de la population mondiale, il y en a pas mal, au sein de l'EN...
pour ces profs-là, ce n'est pas tant de l'avis d'élèves ou d'étudiants qu'ils ont besoin, mais des inspections, ou ce genre de choses pratiquées par des pairs ou des supérieurs hiérarchiques, non?
- lailalaiNiveau 4
Dans le FLE, français langue étrangère, les évaluations en fin de parcours sont systématiques et je trouve cela très bien. Elles sont également adaptées au public, autrement dit, on ne donne pas le même document aux ados qu'aux adultes. Y sont évalués les stratégies d'enseignement du professeur, les supports pédagogiques utilisés ainsi que leur variété (les documents écrits, audio, vidéo, TICE, vidéo projecteurs...). Pour les plus jeunes, ces questionnaires d'évaluation sont simplifiés.
Je me souviens aussi qu'à la fin de mon Master, nous avons dû évaluer nos profs à la fac où il nous a été demandé de remplir des tableaux très, mais alors TRES complets et exhaustifs.
Je me souviens aussi qu'à la fin de mon Master, nous avons dû évaluer nos profs à la fac où il nous a été demandé de remplir des tableaux très, mais alors TRES complets et exhaustifs.
- ChocolatGuide spirituel
Reine Margot a écrit:
pour ces profs-là, ce n'est pas tant de l'avis d'élèves ou d'étudiants qu'ils ont besoin, mais des inspections, ou ce genre de choses pratiquées par des pairs ou des supérieurs hiérarchiques, non?
Des inspections individuelles, à la fac, il n'y en a pas.
Puis de toute façon, une inspection, c'est très artificiel.
bellaciao a écrit:
Si tu l'as pratiqué, je ne demande qu'à savoir (même en MP) comment tu t'y prends, et quels retours tu en as. A te lire, tu m'as l'air d'une prof chevronnée qui a la tête sur les épaules.
[Mode HS on] Pour le prof de fac dont tu parles, mon mari voit les mêmes spécimens en lycée, et ce ne sont pas toujours les plus bosseurs ni ceux qui font les meilleurs cours. [Mode HS off]
Aucun problème.
_________________
- User5899Demi-dieu
C'est marrant, en lisant ça, j'ai l'impression d'un directeur de zoo en train d'évaluer une otarie : sait-elle utiliser le ballon ? le chapeau ? fait-elle des ploufs en plongeant, ou non ?Dans le FLE, français langue étrangère, les évaluations en fin de parcours sont systématiques et [...] sont également adaptées au public, autrement dit, on ne donne pas le même document aux ados qu'aux adultes. Y sont évalués les stratégies d'enseignement du professeur, les supports pédagogiques utilisés ainsi que leur variété (les documents écrits, audio, vidéo, TICE, vidéo projecteurs...).
Stratégies, supports... Et le contenu ?Non ? Eh non, en effet : comment un apprenant évaluerait-il le contenu sans avoir le recul suffisant ?
Du coup, l'apprenant évalue... Oh mon dieu ! L'emballage des fleurs, mais pas les fleurs elles-mêmes
Décidément, la vie est une dure lutte. Un beau métier, professeur ? Tu parles ! :lol:
- lailalaiNiveau 4
Nous semblons ne pas être d'accord sur plusieurs sujets qui ont été abordés ces derniers jours. D'ailleurs, le dernier, auquel vous faites allusion a débouché sur un malentendu. Vous n'avez rien, mais alors rien compris à ce que j'avais essayé d'expliquer et de réexpliquer . Vous avez, pour votre part, trouvé que je déformais vos propos alors que ce n'était pas du tout mon intention et je ne vois toujours pas en quoi je les ai déformés. Je veux croire que vous êtes, et toutes les personnes présentes sur ce forum, quelqu'un de bienveillant et que si vous ne m'avez pas comprise et avez déformé mes propos, vous ne l'avez pas fait intentionnellement ou par mauvaise foi. Cependant, plus je vous lis, plus je me rends compte que je n'aime pas votre façon de communiquer.
Je n'ai fait aucune remarque au sujet de votre façon de considérer ceux que vous côtoyez au quotidien (je paraphrase: "L'avis des élèves ne m'intéresse pas"). Je vous demanderai de bien vouloir faire de même à mon égard. Il y a suffisamment de personnes présentes sur le forum et assez de matière pour que vous puissiez laisser des commentaires.
Je n'ai fait aucune remarque au sujet de votre façon de considérer ceux que vous côtoyez au quotidien (je paraphrase: "L'avis des élèves ne m'intéresse pas"). Je vous demanderai de bien vouloir faire de même à mon égard. Il y a suffisamment de personnes présentes sur le forum et assez de matière pour que vous puissiez laisser des commentaires.
- JadgadetteNiveau 3
Bonsoir,
Voilà mon expérience (toute récente) : je finis (en galopant, mois de juin et stage oblige) une séquence sur l'épistolaire avec ma "gentille" 4ème. Nous venions de voir ensemble les caractéristiques de la lettre à un intime, en les différenciant des autres types de correspondance, notamment de la lettre à une personne que l'on connaît, mais que l'on ne peut traiter familièrement. En fin d'heure, j'ai donc demandé, en annonçant mon affectation dans un autre collège et mon statut finissant de stagiaire, qu'ils m'écrivent une lettre d'adieu, qui me et nous servirait de bilan. J'ai donné des pistes : ce qu'ils avaient aimé, s'ils avaient progressé, ce qui les avait gênés...
Le bilan est plutôt bon : malgré mes craintes, très peu se sont cantonnés à l'affect. En tant que stagiaire angoissée, il m'a été très agréable que certains me disent qu'ils avaient progressé, compris ("avant le latin c'était du chinois" ) Ils osent parfois avouer qu'ils n'ont pas lu le livre mais regardé le film (quel film ?? j'ai désespérément cherché pour leur passer, je n'ai pas trouvé....)
Cela m'a permis d'analyser le début de l'année, avec du recul, puisqu'ils m'ont avoué qu'ils partaient très mal disposés à mon égard, ayant eu ma tutrice l'année dernière, qu'ils jugeaient irremplaçable et inégalable (il faudra que je lui dise tout à l'heure...)
Humainement, mais aussi professionnellement, j'ai trouvé cela plutôt enrichissant. Je n'irai pas jusqu'à le refaire dans toutes mes classes, tous les ans, mais en particulier cette année, je ne regrette pas de l'avoir fait, sans avoir l'impression de les avoir confortés ou installés dans une posture de consommateur.
Voilà mon expérience (toute récente) : je finis (en galopant, mois de juin et stage oblige) une séquence sur l'épistolaire avec ma "gentille" 4ème. Nous venions de voir ensemble les caractéristiques de la lettre à un intime, en les différenciant des autres types de correspondance, notamment de la lettre à une personne que l'on connaît, mais que l'on ne peut traiter familièrement. En fin d'heure, j'ai donc demandé, en annonçant mon affectation dans un autre collège et mon statut finissant de stagiaire, qu'ils m'écrivent une lettre d'adieu, qui me et nous servirait de bilan. J'ai donné des pistes : ce qu'ils avaient aimé, s'ils avaient progressé, ce qui les avait gênés...
Le bilan est plutôt bon : malgré mes craintes, très peu se sont cantonnés à l'affect. En tant que stagiaire angoissée, il m'a été très agréable que certains me disent qu'ils avaient progressé, compris ("avant le latin c'était du chinois" ) Ils osent parfois avouer qu'ils n'ont pas lu le livre mais regardé le film (quel film ?? j'ai désespérément cherché pour leur passer, je n'ai pas trouvé....)
Cela m'a permis d'analyser le début de l'année, avec du recul, puisqu'ils m'ont avoué qu'ils partaient très mal disposés à mon égard, ayant eu ma tutrice l'année dernière, qu'ils jugeaient irremplaçable et inégalable (il faudra que je lui dise tout à l'heure...)
Humainement, mais aussi professionnellement, j'ai trouvé cela plutôt enrichissant. Je n'irai pas jusqu'à le refaire dans toutes mes classes, tous les ans, mais en particulier cette année, je ne regrette pas de l'avoir fait, sans avoir l'impression de les avoir confortés ou installés dans une posture de consommateur.
- User5899Demi-dieu
1°) La citation n'illustre pas une façon de considérer "ceux que je côtoie". Je considère mes élèves, mais leur avis sur ce que je leur fais faire et lire ne m'intéresse pas, car ils ne sont pas compétents pour juger, ils ne peuvent que ressentir et réagir, ce qui n'a aucun intérêt pour moi. Ne mélangez pas ceci et cela.Je n'ai fait aucune remarque au sujet de votre façon de considérer ceux que vous côtoyez au quotidien (je paraphrase: "L'avis des élèves ne m'intéresse pas"). Je vous demanderai de bien vouloir faire de même à mon égard.Cripure a écrit:C'est marrant, en lisant ça, j'ai l'impression d'un directeur de zoo en train d'évaluer une otarie : sait-elle utiliser le ballon ? le chapeau ? fait-elle des ploufs en plongeant, ou non ?Dans le FLE, français langue étrangère, les évaluations en fin de parcours sont systématiques et [...] sont également adaptées au public, autrement dit, on ne donne pas le même document aux ados qu'aux adultes. Y sont évalués les stratégies d'enseignement du professeur, les supports pédagogiques utilisés ainsi que leur variété (les documents écrits, audio, vidéo, TICE, vidéo projecteurs...).
Stratégies, supports... Et le contenu ?Non ? Eh non, en effet : comment un apprenant évaluerait-il le contenu sans avoir le recul suffisant ?
Du coup, l'apprenant évalue... Oh mon dieu ! L'emballage des fleurs, mais pas les fleurs elles-mêmes
Décidément, la vie est une dure lutte. Un beau métier, professeur ? Tu parles ! :lol:
2°) Ma remarque sur l'otarie professeur, avec ses multiples moyens pédagogiques qu'elle fait tourner sur son nez pour épater ses apprenants et se faire bien évaluer d'eux, n'a rien d'une remarque sur votre façon de considérer les mêmes. En présentant ces pratiques sur un forum, vous acceptez qu'elles soient commentées, voire raillées, tant que cela est fait de façon polie, ce qui, je pense, est ma façon de faire.
Inutile donc de faire des posts sur vous ou moi, discutons plutôt du contenu de ce qui est échangé.
3°) A) Je suis surpris et réprobateur devant une évaluation des professeurs qui ne tient compte que de la forme de son enseignement et des gadgets qu'il utilise, et laisse de côté le contenu de son enseignement.
B) Je présuppose que si ce contenu n'est pas évalué, c'est parce qu'il n'est pas évaluable par un public en cours de formation.
J'en conclus que l'évaluation de l'enseignant, ou bien est creuse et formaliste, ou bien est impossible.
L'ensemble s'appelle chez moi une discussion, et non une prise de bec personnelle. Ce que vous évoquez est en effet dans l'air du temps et pose des problèmes de pertinence. Pourquoi ne pas en parler ?
- doctor whoDoyen
Cripure a écrit:
A) Je suis surpris et réprobateur devant une évaluation des professeurs qui ne tient compte que de la forme de son enseignement et des gadgets qu'il utilise, et laisse de côté le contenu de son enseignement.
B) Je présuppose que si ce contenu n'est pas évalué, c'est parce qu'il n'est pas évaluable par un public en cours de formation.
J'en conclus que l'évaluation de l'enseignant, ou bien est creuse et formaliste, ou bien est impossible.
CQFD.
Après, leur demander s'ils ont bien aimé tel livre ou tel sujet de rédac, c'est de leur ressort. Mais ça nous apprend peu.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- JaneMonarque
Cripure a écrit:Je ne le fais pas, leur avis ne m'intéresse pas. Je ne suis pas commerçant, et il n'y a pas de soldes en juillet.
+1
De toute façon, ils manifestent leur plaisir ou leur désapprobation avec tellement de discrétion qu'il est parfaitement inutile de leur poser la question !
Mme Jane: séance 6: grammaire !
Les élèves oh noooooooooooooooooooooooon !!!
- doctor whoDoyen
La grammaire, ça oblige à réfléchir. Tu suis ou tu t'emmerdes.
En littérature, l'attention flottante est possible.
En littérature, l'attention flottante est possible.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum