- ChocolatGuide spirituel
Cripure a écrit:Ca y est. J'ai bien réfléchi sur le sujet et sur les quelques dissensions à l'occasion de ce fil. Mais j'ai compris ce qui me gêne dans le principe même. Si je dois évaluer un hôtel, un garagiste, un médecin, j'évalue une prestation à laquelle je n'ai pas pris part, pour laquelle je n'avais moi-même rien à faire. Mais un élève qui évalue un prof, c'est une situation dans laquelle on lui donne à penser que seul le prof est responsable de ses projets, de ses échecs. Alors que sa formation, qu'il le veuille ou non, il en est acteur et prend donc une part de responsabilité à sa (non) réussite.
Je crois qu'il y a trop d'éléments qui sont mixés pour être mis sur le même plan, alors qu'ils n'ont pas à l'être.
Tout d'abord, ce n'est pas notre personne qui est évaluée, mais la perception que nos élèves ont des contenus que nous leur proposons.
Un élève n'évalue pas un prof en tant qu'expert (c'est le rôle de l'IPR de le faire, du moins pour l'instant) mais formule un avis argumenté en tant qu'utilisateur d'un service assuré. Ce n'est pas du tout la même chose, et je pense que les deux avis sont nécessaires.
Quant au fait de comparer un service assuré à un échange commercial, je trouve le raccourci injustifié, puisque le seul point commun entre les deux cas de figure me semble venir du fait que nous ne sommes pas censés évaluer les prestations proposées par un hôtellier, garagiste, médecin, en tant qu'expert - nous n'avons pas les compétences d'un expert en la matière.
Mais la comparaison s'arrête là, puisque l'élève n'est pas le client d'un enseignant - il n'y a pas d'échange commercial direct entre ce dernier et l'élève, pas de SAV, pas de garantie, etc.
Je pense que nous aurions tort d'accepter ce genre de glissement qui n'a pas lieu d'être.
Un mot sur ce que tu considères que l'on donne à penser à un élève qui a le droit de formuler un avis sur les contenus proposés dans le cadre d'un cours:
oui, il est acteur de son investissement, c'est d'ailleurs pour cette raison que nous évaluons la qualité de son travail (ou son absence) tout au long de l'année scolaire. Et lui donner la parole en fin d'année scolaire (ou pendant) ne signifie pas que nous acceptons d'endosser ses propres responsabilités.
Apprendre à se positionner et à formuler un avis justifié, est un exercice très utile, qui remet les idées en place à pas mal d'élèves. C'est à nous d'encadrer ce temps de parole pour éviter les dérapages et le hors-sujet.
Je l'ai accordé, ce temps de parole (d'écriture) hier, dans mes classes de 3°.
Les élèves devaient autoévaluer leur investissement (travail et attitude, justifications et exemples à l'appui) avant de formuler un avis (justifications et exemples à l'appui) au sujet des contenus proposés et de leur organisation.
Ils savaient que trois choses éliminaient leur participation: l'anonymat, l'absence de la partie autoévaluation et l'absence d'une argumentation pertinente&d'exemples précis.
Je peux te dire qu'ils l'ont fait très sérieusement, qu'il s'agisse d'avis positifs ou négatifs; je n'ai même pas eu le temps de tout lire, certains ont rendu une copie double, ce que je trouve un peu excessif, mais je crois que c'est tellement rare, qu'on leur propose ce genre d'exercice, que... voilà...
J'ai du boulot maintenant! :lecteur:
- User5899Demi-dieu
Voilà. Notre désaccord est ici.Chocolat a écrit:Cripure a écrit:Ca y est. J'ai bien réfléchi sur le sujet et sur les quelques dissensions à l'occasion de ce fil. Mais j'ai compris ce qui me gêne dans le principe même. Si je dois évaluer un hôtel, un garagiste, un médecin, j'évalue une prestation à laquelle je n'ai pas pris part, pour laquelle je n'avais moi-même rien à faire. Mais un élève qui évalue un prof, c'est une situation dans laquelle on lui donne à penser que seul le prof est responsable de ses projets, de ses échecs. Alors que sa formation, qu'il le veuille ou non, il en est acteur et prend donc une part de responsabilité à sa (non) réussite.
Je crois qu'il y a trop d'éléments qui sont mixés pour être mis sur le même plan, alors qu'ils n'ont pas à l'être.
Tout d'abord, ce n'est pas notre personne qui est évaluée, mais la perception que nos élèves ont des contenus que nous leur proposons.
Un élève n'évalue pas un prof en tant qu'expert (c'est le rôle de l'IPR de le faire, du moins pour l'instant) mais formule un avis argumenté en tant qu'utilisateur d'un service assuré.
- ChocolatGuide spirituel
Cripure a écrit:Voilà. Notre désaccord est ici.Chocolat a écrit:
Je crois qu'il y a trop d'éléments qui sont mixés pour être mis sur le même plan, alors qu'ils n'ont pas à l'être.
Tout d'abord, ce n'est pas notre personne qui est évaluée, mais la perception que nos élèves ont des contenus que nous leur proposons.
Un élève n'évalue pas un prof en tant qu'expert (c'est le rôle de l'IPR de le faire, du moins pour l'instant) mais formule un avis argumenté en tant qu'utilisateur d'un service assuré.
Peux-tu préciser ta pensée, s'il te plaît?
Merci
_________________
- lailalaiNiveau 4
Comme Chocolat a super bien développé son argumentation avec laquelle je suis d'accord, j'ajouterais juste que je trouve l'auto-évaluation vraiment importante dans le processus d'apprentissage. Je ne l'ai pas pratiquée systématiquement, mais en fonction des différents contextes où j'ai enseigné (longueur de formation, type/objectifs de formation, public...). Je pense aujourd'hui que je devrais l'introduire d'office.
Ce "regard en arrière" de la part de l'élève, pour essayer de s'auto-évaluer à la fin de chaque séquence par exemple à l'aide d'un tableau que je lui fournirais, me semble utile et formateur. Je pense que de la même manière il a le droit à un regard critique (analytique) vis-à-vis du cours. Ceux qui ne souhaitent pas être évalués en tant qu'enseignants peuvent très bien donner un tableau à remplir qui sera fait de telle sorte que seuls les contenus du cours seront évalués. Comme certains l'ont dit: on se rend très bien compte si un cours/livre/point de grammaire... marche ou pas. Ils le font comprendre assez clairement. C'est possible. Mais, une évaluation pourrait peut-être permettre d'en savoir davantage: pourquoi ça n'a pas marché. Etait-ce trop difficile? Inadapté à leur centre d'intérêt? Trop long en terme du nombre de séquences... Je sais qu'il existe un programme et que la marge de manœuvre n'est pas toujours très grande, mais j'ai pu me rendre compte, en travaillant avec des lycéens cette année, que certains textes leur parlent plus que d'autres. Vous me direz que vous vous en rendez compte par vous-mêmes au fil des années, mais une évaluation du cours faite par les élèves ne peut qu'apporter des éclaircissements supplémentaires à vos conclusions personnelles.
Et pour terminer je dirai que leur évaluation de notre travail peut être une occasion pour nous de progresser aussi. Exemple banal, tout au début, je n'accordais pas assez d'importance à l'organisation des notes au tableau. Les évaluations de mes élèves m'ont permis de comprendre que je devais faire plus d'efforts, même si, au fond de moi je me disais déjà que je devrais m'appliquer un peu plus. Sans leurs évaluations, je n'aurais peut-être jamais corrigé ce défaut. Et des exemples de ce type...il y en a plein, alors pourquoi ne pas profiter de cette magnifique occasion de nous améliorer et de rendre nos cours meilleurs?
Ce "regard en arrière" de la part de l'élève, pour essayer de s'auto-évaluer à la fin de chaque séquence par exemple à l'aide d'un tableau que je lui fournirais, me semble utile et formateur. Je pense que de la même manière il a le droit à un regard critique (analytique) vis-à-vis du cours. Ceux qui ne souhaitent pas être évalués en tant qu'enseignants peuvent très bien donner un tableau à remplir qui sera fait de telle sorte que seuls les contenus du cours seront évalués. Comme certains l'ont dit: on se rend très bien compte si un cours/livre/point de grammaire... marche ou pas. Ils le font comprendre assez clairement. C'est possible. Mais, une évaluation pourrait peut-être permettre d'en savoir davantage: pourquoi ça n'a pas marché. Etait-ce trop difficile? Inadapté à leur centre d'intérêt? Trop long en terme du nombre de séquences... Je sais qu'il existe un programme et que la marge de manœuvre n'est pas toujours très grande, mais j'ai pu me rendre compte, en travaillant avec des lycéens cette année, que certains textes leur parlent plus que d'autres. Vous me direz que vous vous en rendez compte par vous-mêmes au fil des années, mais une évaluation du cours faite par les élèves ne peut qu'apporter des éclaircissements supplémentaires à vos conclusions personnelles.
Et pour terminer je dirai que leur évaluation de notre travail peut être une occasion pour nous de progresser aussi. Exemple banal, tout au début, je n'accordais pas assez d'importance à l'organisation des notes au tableau. Les évaluations de mes élèves m'ont permis de comprendre que je devais faire plus d'efforts, même si, au fond de moi je me disais déjà que je devrais m'appliquer un peu plus. Sans leurs évaluations, je n'aurais peut-être jamais corrigé ce défaut. Et des exemples de ce type...il y en a plein, alors pourquoi ne pas profiter de cette magnifique occasion de nous améliorer et de rendre nos cours meilleurs?
- Reine MargotDemi-dieu
je comprends ce que tu veux dire. pour autant, si un élève peut dire s'il a apprécié / compris quelque chose, je ne suis pas sûre qu'il puisse expliquer pourquoi, ça demande une capacité de recul et d'analyse pédagogique du cours qui lui est dispensé...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User5899Demi-dieu
Je n'ai pas donné suite à son dernier message, qui me semblait et hors-sujet et sans rapport avec ce que j'avais écrit.lailalai a écrit:Comme Chocolat a super bien développé son argumentation avec laquelle je suis d'accord,
- User5899Demi-dieu
Le principe, dans une discussion, c'est qu'une nouvelle intervention est prise en compte, ou bien qu'on n'ajoute rien. Dans un souci de ne pas rester sur un début d'algarade, j'ai ajouté quelque chose. Je constate qu'on me répond par un hors-sujet et par une profession de foi. Bon. Ben voilàlailalai a écrit:Comme Chocolat a super bien développé son argumentation avec laquelle je suis d'accord, j'ajouterais juste que je trouve l'auto-évaluation vraiment importante dans le processus d'apprentissage. Je ne l'ai pas pratiquée systématiquement, mais en fonction des différents contextes où j'ai enseigné (longueur de formation, type/objectifs de formation, public...). Je pense aujourd'hui que je devrais l'introduire d'office.
Ce "regard en arrière" de la part de l'élève, pour essayer de s'auto-évaluer à la fin de chaque séquence par exemple à l'aide d'un tableau que je lui fournirais, me semble utile et formateur. Je pense que de la même manière il a le droit à un regard critique (analytique) vis-à-vis du cours. Ceux qui ne souhaitent pas être évalués en tant qu'enseignants peuvent très bien donner un tableau à remplir qui sera fait de telle sorte que seuls les contenus du cours seront évalués. Comme certains l'ont dit: on se rend très bien compte si un cours/livre/point de grammaire... marche ou pas. Ils le font comprendre assez clairement. C'est possible. Mais, une évaluation pourrait peut-être permettre d'en savoir davantage: pourquoi ça n'a pas marché. Etait-ce trop difficile? Inadapté à leur centre d'intérêt? Trop long en terme du nombre de séquences... Je sais qu'il existe un programme et que la marge de manœuvre n'est pas toujours très grande, mais j'ai pu me rendre compte, en travaillant avec des lycéens cette année, que certains textes leur parlent plus que d'autres. Vous me direz que vous vous en rendez compte par vous-mêmes au fil des années, mais une évaluation du cours faite par les élèves ne peut qu'apporter des éclaircissements supplémentaires à vos conclusions personnelles.
Et pour terminer je dirai que leur évaluation de notre travail peut être une occasion pour nous de progresser aussi. Exemple banal, tout au début, je n'accordais pas assez d'importance à l'organisation des notes au tableau. Les évaluations de mes élèves m'ont permis de comprendre que je devais faire plus d'efforts, même si, au fond de moi je me disais déjà que je devrais m'appliquer un peu plus. Sans leurs évaluations, je n'aurais peut-être jamais corrigé ce défaut. Et des exemples de ce type...il y en a plein, alors pourquoi ne pas profiter de cette magnifique occasion de nous améliorer et de rendre nos cours meilleurs?
- Reine MargotDemi-dieu
je suis assez d'accord avec Cripure: questionner les élèves ne permet pas de mesurer leur activité et leur implication à eux, c'est comme si le prof seul était responsable de la réussite ou de l'échec d'un cours, alors qu'il y a bien une relation pédagogique dans laquelle les élèves doivent s'investir pour comprendre quelque chose au cours.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User5899Demi-dieu
Merci, Ô ma Reine, non d'être d'accord avec moi, mais d'avoir eu l'obligeance extrême de Vous pencher vers l'humble parole de l'un de Vos plus fervents sujetsReine Margot a écrit:je suis assez d'accord avec Cripure: questionner les élèves ne permet pas de mesurer leur activité et leur implication à eux, c'est comme si le prof seul était responsable de la réussite ou de l'échec d'un cours, alors qu'il y a bien une relation pédagogique dans laquelle les élèves doivent s'investir pour comprendre quelque chose au cours.
- ChocolatGuide spirituel
Cripure a écrit: Je n'ai pas donné suite à son dernier message, qui me semblait et hors-sujet et sans rapport avec ce que j'avais écrit.
Je crois que je préfèrerais que tu me dises carrément que tu n'as pas envie de me répondre - ce serait davantage recevable.
_________________
- Reine MargotDemi-dieu
Cripure a écrit:Merci, Ô ma Reine, non d'être d'accord avec moi, mais d'avoir eu l'obligeance extrême de Vous pencher vers l'humble parole de l'un de Vos plus fervents sujetsReine Margot a écrit:je suis assez d'accord avec Cripure: questionner les élèves ne permet pas de mesurer leur activité et leur implication à eux, c'est comme si le prof seul était responsable de la réussite ou de l'échec d'un cours, alors qu'il y a bien une relation pédagogique dans laquelle les élèves doivent s'investir pour comprendre quelque chose au cours.
plus bas, plus bas...
- User5899Demi-dieu
Vos préférences sont une chose, la réalité, une autreChocolat a écrit:Cripure a écrit: Je n'ai pas donné suite à son dernier message, qui me semblait et hors-sujet et sans rapport avec ce que j'avais écrit.
Je crois que je préfèrerais que tu me dises carrément que tu n'as pas envie de me répondre - ce serait davantage recevable.
- lailalaiNiveau 4
Je réponds à Cripure:
Ma dernière réponse ne vous était pas adressée personnellement. J'ai pris en compte, globalement, toutes les interventions. Je ne suis pas revenue sur le parallèle que vous faites entre l'évaluation d'un prof et celle d'un hôtelier ou d'un mécanicien car, comme vous l'aurez compris, je ne suis pas du tout d'accord puisque je signe tout ce que Chocolat a dit. Pourquoi répéter ce qui a été dit? J'ai donc continué ce raisonnement en ajoutant qq remarques tirées de mon expérience personnelle.
Je ne crois pas que vous puissiez me faire changer d'avis ou que je pourrais vous persuader des avantages d'une (auto) évaluation de la part des élèves. Nous semblons avoir des visions trop divergentes pour que celles-ci puissent converger à aucun moment.
Pour ce qui est du principe d'une discussion...je ne pense pas avoir besoin de vos explications...qui elles, pour le coup, sont hors-sujet et concentrées exclusivement sur votre personne, ce que VOUS avez dit et non pas ce qui a été dit par tous les membres du forum actifs sur ce thème. Ce qui m'importe moi, c'est de savoir CE qui a été dit et non pas QUI l'a dit.
Reine Margot: questionner les élèves ne permet pas de mesurer leur activité et leur implication à eux, c'est comme si le prof seul était responsable de la réussite ou de l'échec d'un cours, alors qu'il y a bien une relation pédagogique dans laquelle les élèves doivent s'investir pour comprendre quelque chose au cours.
C'est pourquoi cela s'appelle auto-évaluation: ils évaluent eux-mêmes leur implication et leur activité, le prof n'est pas du tout remis en question dans ce type d'évaluation. L'auto-évaluation est bénéfique car elle rend l'élève plus responsable de son propre apprentissage, tout le contraire de la remise en question du professeur.
Ma dernière réponse ne vous était pas adressée personnellement. J'ai pris en compte, globalement, toutes les interventions. Je ne suis pas revenue sur le parallèle que vous faites entre l'évaluation d'un prof et celle d'un hôtelier ou d'un mécanicien car, comme vous l'aurez compris, je ne suis pas du tout d'accord puisque je signe tout ce que Chocolat a dit. Pourquoi répéter ce qui a été dit? J'ai donc continué ce raisonnement en ajoutant qq remarques tirées de mon expérience personnelle.
Je ne crois pas que vous puissiez me faire changer d'avis ou que je pourrais vous persuader des avantages d'une (auto) évaluation de la part des élèves. Nous semblons avoir des visions trop divergentes pour que celles-ci puissent converger à aucun moment.
Pour ce qui est du principe d'une discussion...je ne pense pas avoir besoin de vos explications...qui elles, pour le coup, sont hors-sujet et concentrées exclusivement sur votre personne, ce que VOUS avez dit et non pas ce qui a été dit par tous les membres du forum actifs sur ce thème. Ce qui m'importe moi, c'est de savoir CE qui a été dit et non pas QUI l'a dit.
Reine Margot: questionner les élèves ne permet pas de mesurer leur activité et leur implication à eux, c'est comme si le prof seul était responsable de la réussite ou de l'échec d'un cours, alors qu'il y a bien une relation pédagogique dans laquelle les élèves doivent s'investir pour comprendre quelque chose au cours.
C'est pourquoi cela s'appelle auto-évaluation: ils évaluent eux-mêmes leur implication et leur activité, le prof n'est pas du tout remis en question dans ce type d'évaluation. L'auto-évaluation est bénéfique car elle rend l'élève plus responsable de son propre apprentissage, tout le contraire de la remise en question du professeur.
- User5899Demi-dieu
On croit rêver... Oui, oui, oui, c'est pile ça :lol:lailalai a écrit:Pour ce qui est du principe d'une discussion...je ne pense pas avoir besoin de vos explications...qui elles, pour le coup, sont hors-sujet et concentrées exclusivement sur votre personne, ce que VOUS avez dit et non pas ce qui a été dit par tous les membres du forum actifs sur ce thème. Ce qui m'importe moi, c'est de savoir CE qui a été dit et non pas QUI l'a dit.
:aar:
- ChocolatGuide spirituel
Cripure a écrit:
Vos préférences sont une chose, la réalité, une autre
LA réalité n'est pas décidée par Cripure, fort heureusement, car le monde ne tourne pas (encore) autour de lui.
Bon, ce n'est pas tout, mais je n'ai pas vu l'ombre d'une argumentation sérieuse dans tes propos. Je considère par conséquent que ton opinion est irrecevable et je me garderai bien de te parler sérieusement, dorénavant.
_________________
- lailalaiNiveau 4
Cripure a écrit:On croit rêver... Oui, oui, oui, c'est pile ça :lol:lailalai a écrit:Pour ce qui est du principe d'une discussion...je ne pense pas avoir besoin de vos explications...qui elles, pour le coup, sont hors-sujet et concentrées exclusivement sur votre personne, ce que VOUS avez dit et non pas ce qui a été dit par tous les membres du forum actifs sur ce thème. Ce qui m'importe moi, c'est de savoir CE qui a été dit et non pas QUI l'a dit.
:aar:
Le fait que vous ne citiez que cette partie de mon texte ne fait que confirmer le contenu de ce même passage.
Le fait que vous me répondiez par ces smileys ne fait que me conforter dans ma perception de votre façon de communiquer, ironique, cynique et sarcastique. En somme, improductive et désagréable, malgré tous vos vouvoiements. Comme je vous ai déjà dit, le forum compte suffisamment de membres pour que vous puissiez intervenir autant que vous le voulez. Épargnez-moi donc votre ironie qui ne fait pas du tout avancer lé débat. Ou, si vous préférez, la discussion.
- User5899Demi-dieu
Alors tout va bien, ne changez rienChocolat a écrit:Cripure a écrit:
Vos préférences sont une chose, la réalité, une autre
LA réalité n'est pas décidée par Cripure, fort heureusement, car le monde ne tourne pas (encore) autour de lui.
Bon, ce n'est pas tout, mais je n'ai pas vu l'ombre d'une argumentation sérieuse dans tes propos. Je considère par conséquent que ton opinion est irrecevable et je me garderai bien de te parler sérieusement, dorénavant.
- Reine MargotDemi-dieu
lailalai a écrit:J
Reine Margot: questionner les élèves ne permet pas de mesurer leur activité et leur implication à eux, c'est comme si le prof seul était responsable de la réussite ou de l'échec d'un cours, alors qu'il y a bien une relation pédagogique dans laquelle les élèves doivent s'investir pour comprendre quelque chose au cours.
C'est pourquoi cela s'appelle auto-évaluation: ils évaluent eux-mêmes leur implication et leur activité, le prof n'est pas du tout remis en question dans ce type d'évaluation. L'auto-évaluation est bénéfique car elle rend l'élève plus responsable de son propre apprentissage, tout le contraire de la remise en question du professeur.
certes mais si l'élève a été impliqué ou pas, il expliquera cela par le fait que le prof est plus ou moins ceci (affectif: parce que madame machin je l'aime bien/ pas) ou son cours (c'est bien, pas bien, intéressant, pas intéressant), indirectement le professeur sera perçu comme la cause.
- bellaciaoFidèle du forum
Chocolat a écrit:Cripure a écrit:Ca y est. J'ai bien réfléchi sur le sujet et sur les quelques dissensions à l'occasion de ce fil. Mais j'ai compris ce qui me gêne dans le principe même. Si je dois évaluer un hôtel, un garagiste, un médecin, j'évalue une prestation à laquelle je n'ai pas pris part, pour laquelle je n'avais moi-même rien à faire. Mais un élève qui évalue un prof, c'est une situation dans laquelle on lui donne à penser que seul le prof est responsable de ses projets, de ses échecs. Alors que sa formation, qu'il le veuille ou non, il en est acteur et prend donc une part de responsabilité à sa (non) réussite.
Je crois qu'il y a trop d'éléments qui sont mixés pour être mis sur le même plan, alors qu'ils n'ont pas à l'être.
Tout d'abord, ce n'est pas notre personne qui est évaluée, mais la perception que nos élèves ont des contenus que nous leur proposons.Un élève n'évalue pas un prof en tant qu'expert (c'est le rôle de l'IPR de le faire, du moins pour l'instant) mais formule un avis argumenté en tant qu'utilisateur d'un service assuré. Ce n'est pas du tout la même chose, et je pense que les deux avis sont nécessaires.
Quant au fait de comparer un service assuré à un échange commercial, je trouve le raccourci injustifié, puisque le seul point commun entre les deux cas de figure me semble venir du fait que nous ne sommes pas censés évaluer les prestations proposées par un hôtellier, garagiste, médecin, en tant qu'expert - nous n'avons pas les compétences d'un expert en la matière.
Mais la comparaison s'arrête là, puisque l'élève n'est pas le client d'un enseignant - il n'y a pas d'échange commercial direct entre ce dernier et l'élève, pas de SAV, pas de garantie, etc.Je pense que nous aurions tort d'accepter ce genre de glissement qui n'a pas lieu d'être.
Un mot sur ce que tu considères que l'on donne à penser à un élève qui a le droit de formuler un avis sur les contenus proposés dans le cadre d'un cours:
oui, il est acteur de son investissement, c'est d'ailleurs pour cette raison que nous évaluons la qualité de son travail (ou son absence) tout au long de l'année scolaire. Et lui donner la parole en fin d'année scolaire (ou pendant) ne signifie pas que nous acceptons d'endosser ses propres responsabilités.
Apprendre à se positionner et à formuler un avis justifié, est un exercice très utile, qui remet les idées en place à pas mal d'élèves. C'est à nous d'encadrer ce temps de parole pour éviter les dérapages et le hors-sujet.
Je l'ai accordé, ce temps de parole (d'écriture) hier, dans mes classes de 3°.
Les élèves devaient autoévaluer leur investissement (travail et attitude, justifications et exemples à l'appui) avant de formuler un avis (justifications et exemples à l'appui) au sujet des contenus proposés et de leur organisation.
Ils savaient que trois choses éliminaient leur participation: l'anonymat, l'absence de la partie autoévaluation et l'absence d'une argumentation pertinente&d'exemples précis.
Je peux te dire qu'ils l'ont fait très sérieusement, qu'il s'agisse d'avis positifs ou négatifs; je n'ai même pas eu le temps de tout lire, certains ont rendu une copie double, ce que je trouve un peu excessif, mais je crois que c'est tellement rare, qu'on leur propose ce genre d'exercice, que... voilà...
J'ai du boulot maintenant! :lecteur:
Je ne vois rien là qui soit hors-sujet, et ce message m'a intéressée dans le cadre du débat sur l'évaluation du cours par les élèves et leur auto-évaluation.
- ChocolatGuide spirituel
Reine Margot a écrit:
certes mais si l'élève a été impliqué ou pas, il expliquera cela par le fait que le prof est plus ou moins ceci (affectif: parce que madame machin je l'aime bien/ pas) ou son cours (c'est bien, pas bien, intéressant, pas intéressant), indirectement le professeur sera perçu comme la cause.
Comment sais-tu ce que les élèves vont répondre, avant de leur proposer un questionnaire?
C'est dingue, cette fixette sur la mise en cause de la personne du prof.
Vous avez peur de vos élèves ou quoi?
Je propose ce genre de questionnaire depuis ma première année d'enseignement; c'est sans doute la raison pour laquelle je ne comprends pas certains positionnements sur la question ou le fait de prendre la liberté de formuler des assertions sans prendre le temps de tester leur véracité.
J'ai appris à me méfier des certitudes anticipées... (il y a deux textes très instructifs sur la question L'Art d'avoir toujours raison et les Réfutations sophistiques et ils sont dispo gratuitement sur le net )
_________________
- Reine MargotDemi-dieu
je n'ai jamais donné de questionnaire mais il m'est arrivé de demander aux élèves ce qu'ils avaient pensé d'un livre à lire, ou de telle séquence, etc...
généralement c'est "le livre est bien/ pas bien, parce que..." et souvent ces moments étaient l'occasion, pour les classes pénibles (pas toutes, les pénibles), de remettre en question le prof.
Cette année j'ai donné la ferme des animaux aux 3e et ça a été "ah, c'est nul je l'ai pas lu, quoi on va encore faire ça?", pfff.
généralement c'est "le livre est bien/ pas bien, parce que..." et souvent ces moments étaient l'occasion, pour les classes pénibles (pas toutes, les pénibles), de remettre en question le prof.
Cette année j'ai donné la ferme des animaux aux 3e et ça a été "ah, c'est nul je l'ai pas lu, quoi on va encore faire ça?", pfff.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User5899Demi-dieu
C'est exact, la lecture de vos réponses sur ce fil est en effet gratuite, et j'ai déjà fait un beau document, avec les pseudos ôtés, pour une étude des argumentations de mauvaise foi et des dialogues de sourds en seconde. Il faut en effet partir de ce qui se fait couramment Il va de soi que je n'ai pas changé une virgule aux différentes interventions. A mon avis, ce peut être instructif à analyser, si ça ne prend pas trop de temps. Et hop ! Une semaine prête Et en plus, ils n'auront pas à donner leur avisChocolat a écrit:Reine Margot a écrit:
certes mais si l'élève a été impliqué ou pas, il expliquera cela par le fait que le prof est plus ou moins ceci (affectif: parce que madame machin je l'aime bien/ pas) ou son cours (c'est bien, pas bien, intéressant, pas intéressant), indirectement le professeur sera perçu comme la cause.
Comment sais-tu ce que les élèves vont répondre, avant de leur proposer un questionnaire?
C'est dingue, cette fixette sur la mise en cause de la personne du prof.
Vous avez peur de vos élèves ou quoi?
Je propose ce genre de questionnaire depuis ma première année d'enseignement; c'est sans doute la raison pour laquelle je ne comprends pas certains positionnements sur la question ou le fait de prendre la liberté de formuler des assertions sans prendre le temps de tester leur véracité.
J'ai appris à me méfier des certitudes anticipées... (il y a deux textes très instructifs sur la question L'Art d'avoir toujours raison et les Réfutations sophistiques et ils sont dispo gratuitement sur le net )
- CelebornEsprit sacré
Alors Cripure, on va vraiment se calmer et arrêter le ton narquois, hautain et condescendant, merci.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- nuagesGrand sage
je trouve cette polémique inutile et déplaisante , chacun fait comme bon lui semble. Personnellement je ne demande pas l'avis des élèves car j'ai principalement des classes d'examen avec lesquelles je dois faire les programmes officiels, qu'ils plaisent ou non. En ce qui concerne mes méthodes j'ai toujours de gros doutes donc je m'informe des notes obtenues aux examens par les élèves ayant travaillé sérieusement , et je modifie ou non ma façon de procéder .
- illiziaEsprit éclairé
J'ai essayé une fois, l'an dernier un questionnaire-bilan au dernier cours pour une classe de seconde, très faible ET difficile à gérer, histoire d'un peu revenir sur leurs difficultés (et acquis...hem): mais plus pour voir comment eux étaient éventuellement capables de voir ce qui'ls n'avaient pas fait, ce qu'ils avaient quand même appris/compris, ce qui les freinaient le plus (dans la matière ET dans leur façon de l'aborder) certainement pas pour qu'ils évaluent ma pratique.
Non pas que je la pense sans défaut, bien au contraire, mais je ne crois pas du tout à l'efficacité d'une telle démarche, pour bien des raisons, psychologiques, épistémologiques... mieux exposées par d'autres plus haut. Pour m'auto-évaluer moi (en tant que professeur) j'utilise le feeling certes, mais pas beaucoup, car trop subjectif (bon, si, je sens bien quand un cours passe et quand un autre patine) mais surtout les progrès ou pas dans les devoirs, dans l'attitude face au travail, dans la méthode...toute l'année.
Je ne crois pas que les élèves puissent m'aider en cela: ce n'est pas du mépris de ma part. Ce n'est pas leur boulot c'est tout.
Et pour mon questionnaire, eh bien franchement, ça ne m'a pas appris grand chose (à certains d'entre eux peut-être?). Donc je ne pense pas recommencer: tant qu'à bosser pour" m'améliorer" je préfère peaufiner chaque année mes séquences, mes choix de textes, mes sujets de devoirs...etc
Non pas que je la pense sans défaut, bien au contraire, mais je ne crois pas du tout à l'efficacité d'une telle démarche, pour bien des raisons, psychologiques, épistémologiques... mieux exposées par d'autres plus haut. Pour m'auto-évaluer moi (en tant que professeur) j'utilise le feeling certes, mais pas beaucoup, car trop subjectif (bon, si, je sens bien quand un cours passe et quand un autre patine) mais surtout les progrès ou pas dans les devoirs, dans l'attitude face au travail, dans la méthode...toute l'année.
Je ne crois pas que les élèves puissent m'aider en cela: ce n'est pas du mépris de ma part. Ce n'est pas leur boulot c'est tout.
Et pour mon questionnaire, eh bien franchement, ça ne m'a pas appris grand chose (à certains d'entre eux peut-être?). Donc je ne pense pas recommencer: tant qu'à bosser pour" m'améliorer" je préfère peaufiner chaque année mes séquences, mes choix de textes, mes sujets de devoirs...etc
- olive-in-oilSage
helene1686 a écrit:Bonjour à toutes et à tous !
Petit sondage : en fin d'année, demandez-vous à vos élèves ce qu'ils ont pensé de vos cours cette année scolaire ?
Si oui, quelles questions leur posez-vous ?
J'étais stagiaire cette année. Il me semble intéressant d'avoir un "retour" de la part de mes élèves. Même si je sais parfaitement qu'il faut être prêt à recevoir toutes leurs critiques ! ...
Merci à vous !
Je me souviens d'une prof de physique en seconde qui nous avait demandé cela de manière anonyme (même pas peur). Elle était TZR je pense et nous avait demandé notre avis sur ELLE et sur la MATIERE (vraiment même pas peur !) J'avais répondu ceci : Prof = OK ; matière = KO (et les textos n'existaient pas encore... précurseur que je suis !! :lol: )
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