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- Reine MargotDemi-dieu
Pseudo a écrit:En fait, l'erreur de l'adjoint, c'est de t'avoir dit ce qu'il t'a dit devant l'élève. A sa place, j'aurais demandé au gosse de s'asseoir et je t'aurais invité à entrer rapidement dans mon bureau pour m'expliquer les choses, histoire de calmer le jeu et de faire le point. Les sanctions contre le gosse étant à prendre plus tard, à froid.
Je vais aller un peu à contre courant, désolée, mais si un élève n'a pas a se conduire comme ce corniaud là, il est inutile, à mon sens, d'aller à l'affrontement. Sauf si on est sûr de remporter, c'est à dire être capable de se battre avec le gosse s'il nous saute à la gorge.
Le gosse était visiblement hors de lui, menaçant, la première des choses est de calmer le jeu. Et d'y revenir une fois les esprits apaisés.
Il s'agit, de fait, de se montrer plus intelligent que le gamin. Au moment du conflit, il est visiblement impossible de se faire entendre, mieux vaut lâcher du mou sur le coup.
Enfin, ce que j'en dis...
le souci c'est que c'est laisser croire au gamin qu'il peut menacer un prof impunément, et pour le prof (et les adultes en général) c'est perdre la face. je remarque que plus ça va, plus on essaie d'apaiser les choses avec les élèves, plus ils vont loin et se permettent de choses. c'est l'élève qui va de plus en plus loin, et c'est 'ladulte qui recule. On voit le résultat actuellement.
Audrey a eu raison de réagir et de ne pas lâcher 'laffaire devant le gamin. L'entretien l'a montré, cet élève cherchait un adulte qui pose des limites, et les a trouvées. Qu'aurait-il fait ensuite si Audrey avait laissé passer les choses? où aurait-il été chercher ces limites?
- roxanneOracle
Maintenant, sans parler de l'histoire d'Audrey précisémment , je pense que parfois , on doit aussi apaiser une situation.On a tous eu des moments où on sentait que le gamin se braquait, en rajoutait (surtout en public), et où nous aussi on continuait ..pour un résultat mitigé ..et devant une classe qui comptait les coups ..alors qu'en différant la discussion et la sanction (et non en l'annulant) on pouvait arriver à obtenir une vraie remise en question du gamin..bon , après , dans le feu de l'action, on ne fait pas toujours ce que l'on veut (surtout si on n'est pas soutenus ).
- CelebornEsprit sacré
roxanne a écrit:euh ..là pour le coup (sans mauvais jeu de mots) je ne vois pas bien le rapport..Pas la peine de rajouter deux sous à la machine ..Arverne a écrit:Oui, surtout de la part de quelqu'un qui se revendique "coup d'enfer" et qui vient raconter tous ces PQR sur un forum.... Ca me laisse moi aussi sur le c**Audrey a écrit:Et surtout, sous-entendre que je raconte ça pour me faire "mousser"... ça me laisse vraiment sur le c**...
Tout à fait. Faisons retomber la pression sur ce fil de discussion, merci !
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Marie LaetitiaBon génie
Rikki a écrit:Bel hommage de la part de l'élève.
Finalement, les collégiens sont comme nos petits CP : ça les angoisse complètement ces adultes qui laissent passer tout et n'importe quoi, et ils cherchent l'autorité, le mur, l'adulte solide.
C'est très triste que dans ton établissement ils en rencontrent si peu...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- mel93Grand sage
roxanne a écrit:Maintenant, sans parler de l'histoire d'Audrey précisémment , je pense que parfois , on doit aussi apaiser une situation.On a tous eu des moments où on sentait que le gamin se braquait, en rajoutait (surtout en public), et où nous aussi on continuait ..pour un résultat mitigé ..et devant une classe qui comptait les coups ..alors qu'en différant la discussion et la sanction (et non en l'annulant) on pouvait arriver à obtenir une vraie remise en question du gamin..bon , après , dans le feu de l'action, on ne fait pas toujours ce que l'on veut (surtout si on n'est pas soutenus ).
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Je ne crois pas qu'il y ait UNE bonne attitude à avoir, ça dépend des situations, et des personnes.
Il y a peu un de mes élèves de 5e a pété un plomb à la fin de mon cours, il s'est mis à renverser les tables et les chaises, impossible de lui parler, de le faire sortir de la salle, il était dans un état de rage, je n'ai rien fait, j'ai attendu que ça passe, et je ne considère pas "avoir perdu la face" en le faisant, depuis des sanctions ont été prises, des excuses présentées, on en a reparlé calmement avec le môme, et pour moi l'affaire est réglé.
Savoir prendre de la hauteur, ne pas faire de tout une question d'honneur, c'est aussi ce qui fait de nous des adultes face à des gamins.
- AudreyOracle
Bon, je sors du conseil de discipline... j'ai dû témoigner contre lui en étant assise à ôté de lui, bonheur...
il a nié m'avoir agressée, et sa mère m'a demandé si quand je faisais une remarque à un élève je lui parlais "gentiment" ou si je lui "criais dessus".
Au final, le gosse est exclu 22 jours, il viendra au collège pour passer les épreuves du brevet, rendre ses livres, et point barre.
Mais c'était un moment éprouvant.
il a nié m'avoir agressée, et sa mère m'a demandé si quand je faisais une remarque à un élève je lui parlais "gentiment" ou si je lui "criais dessus".
Au final, le gosse est exclu 22 jours, il viendra au collège pour passer les épreuves du brevet, rendre ses livres, et point barre.
Mais c'était un moment éprouvant.
- Jour de pluieNiveau 2
Un conseil de discipline, ce n'est jamais une partie de plaisir pour personne.
- KrokoEsprit éclairé
c'est bizarre comme temps d'exclusion, 22 jours, non ?
en tous cas tu as été apparemment entendue, c'est déjà pas mal.
en tous cas tu as été apparemment entendue, c'est déjà pas mal.
- AudreyOracle
beh c'est le nombre de jours de cours qui reste à tirer moins les jours où il sera au collège pour l'oral d'HDA, le retour des livres, ce genre de trucs...
- ProvenceEnchanteur
Je confirme, un CD, c'est toujours éprouvant. La victime qui témoigne est confrontée à la mauvaise foi et à l'arrogance des familles.
Au moins, il quitte le collège! Mais 27 jours, ça fait un peu bidouillage interne pour tromper les stats, je trouve.
Au moins, il quitte le collège! Mais 27 jours, ça fait un peu bidouillage interne pour tromper les stats, je trouve.
- DaniNiveau 8
Audrey a écrit:La plainte ne sera pas instruite, il n'y a rien permettant de le fair,e mon meilleur ami, qui a une longue expérience de ce type d'incident vient de me confirmer ce que je pensais. En revanche, je vais de ce pas déposer une main courante, dès ce soir. Ça me permettra de parler de tout ça à ma principale, en dissociant très clairement ce qui relève du scolaire, du pénal, et du problème avec mon collègue de SEGPA.
La plainte risque fort en effet d'être classée sans suite, et cela sans même que les sévices du parquet daignent en informer la victime. Il est quand même nécessaire de la déposer, car l'adminsitration nie l'incapacité dans la quelle nous sommes de travailler. Un jour, forcément ça va péter. Quand les enseignants retrouveront leur honneur et leur dignité.
Même une plainte assortie d'une constitution de partie civile (avec dépôt d'une consignation) ne garantit guère que la décision du Juge d'instruction ne soit pas un non-lieu. Il aurait fallu, si tu souhaitais que des suites pénales suivent ton agression, que tu sois flic, procureur, maton, ou..ptrésident de la République.
Et ne compte pas sur la plupart des syndicats pour t'informer clairement sur tes droits. Sur l'obligation qu'à l'administration d'accorder l'aide juridique au fonctionnaire agressé au titre de l'article 11 de la loi du 13 juillet 1983.
Cerise sur la gâteau : la plupart des enseignants ne connaissent pas, ou ne veulent pas connaître cette protection légale...
- SergeMédiateur
sans même que les sévices du parquet daignent en informer la victime.
Jolie lapsus
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