- doublecasquetteEnchanteur
Vudici a écrit:Rikki, je t'adore... mais il vaut mieux que nous n'allions pas aux mêmes formations, on se ferait jeter aussi vite que sur machinp
Ah si ! Et je viendrais aussi comme ça, on pourrait se raconter plein de trucs pendant que les autres comptent les poignées de mains !
Sinon, j'ai un copain du GRIP qui est super pour ce genre de circonstances : il cumule les questions débiles dans les quinze premières minutes et déstabilise complètement le formateur. Si vous voulez, je pourrais lui demander de venir.
- DhaiphiGrand sage
Rikki a écrit:
En fait, ceux qui cherchent, c'est ceux qui ont les outils pour chercher.
A graver dans le marbre pour l'édification des générations futures de PE !
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- SapotilleEmpereur
Dhaiphi a écrit:Rikki a écrit:
En fait, ceux qui cherchent, c'est ceux qui ont les outils pour chercher.
A graver dans le marbre pour l'édification de générations futures de PE !
CQFD
Vous les instits, si vous avez pu faire ce métier, c'est justement parce vous aviez les outils pour chercher...
Je peux vous garantir que quand on n'a pas ces outils (comme je ne les avais pas parce que je faisais partie, comme 90% des élèves de ma classe, des non-lecteurs du CE1) on se sent très, très mal...
Vous ne pouvez pas vous mettre dans la peau de ces gamins-là parce que vous n'avez jamais été à leur place.
Je vous assure que c'est terriblement déstabilisant de naviguer à vue dans ce dédale de voies que l'on envisage , sans trouver la sortie...
Alors, une situation de recherche, oui, mais pas au point de passer des plombes à essayer de tenir la tête hors de l'eau, par pitié...
- profecolesHabitué du forum
Rikki a écrit:C'est sur ça que j'achoppais, à l'IUFM (entre autres). Les situations-problèmes.
La dernière fois qu'on nous a mis en "situation-problème" (une vraie, sans une Mufab qui vient souffler des outils pour aider), j'allais en stage de formation filée (une semaine sur deux : formation, une semaine sur deux : auto-formation. Un truc de dingues. Mais bon.)
Donc, j'arrive, légèrement à la bourre (c'est loin de chez moi, l'IUFM), et là, la formatrice me dit : "Serrez la main à toutes les personnes présentes dans la pièce". Bon. Je lui serre la sienne, je fais la bise à ma copine, et je lance un vague signe aux autres en disant "On dirait que j'aurais serré la main à tout le monde". Là-dessus, la nana nous dit : "Situation-problème. Sachant que nous sommes tant, combien de poignées de mains ont-elles été échangées. Bon, je vous laisser chercher, je vais faire des photocopies. Mettez-vous par groupes, et indiquez vos procédures sur ce grand bout de papier".
Quand elle est revenue 25 mn plus tard, j'avais amplement pris des nouvelles de ma cops, de ses gosses, de son Jules, de ses parents, de nos ex-collègues communes, et j'allais passer à la famille élargie à la sénégalaise. Pendant ce temps, les matheux (il y en a toujours) avaient rempli des tas de choses sur le bout de papier. J'ai découvert que mon groupe proposait un truc avec le signe "sigma", qui m'impressionne beaucoup.
Là-dessus, la prof a discuté les procédures des différents groupes, et je crois en avoir retenu que finalement, il suffisait de diviser par deux après avoir multiplié. Mais comme je ne sais plus très bien multiplié quoi par quoi, bof.
---
Bon, je ne suis pas représentative des élèves : contrairement à eux, je préfère bavarder que d'écouter la maîtresse. Surtout quand elle ne surveille pas... :aap:
ça devait être ça :
1 + 2 + 3 + ... ... + n = n ( n + 1 ) / 2
Certains le trouvent tout seuls :
Gauss, enfant prodige, et la somme des 100 premiers entiers non nuls.
On raconte qu'entre 7 et 10 ans, Karl Gauss, mathématicien de génie, aurait trouvé une façon de calculer la somme des nombres entiers de 1 à 100 très rapidement, à la grande surprise de son professeur.
En effet, il remarqua que, en additionnant les premier et dernier termes, on obtenait 101, de même qu'en additionnant le deuxième et l'avant dernier, le troisième et l'avant avant dernier et ainsi de suite.
mais ce n'est pas à la portée de beaucoup de PE ....(en tout cas, comme toi, j'aurais continué à prendre des nouvelles de ma copine
:lol: et laisser les réincarnations de Gauss trouver la solution ....)
- LouisBarthasExpert
doctor who a écrit:...situation-problème. Chez l'inventeur du concept (Brousseau), il s'agit d'une situation posant problème qui ne doit justement mobiliser aucune connaissance ou compétence vue préalablement en classe.
Un élève n'est pas un ordinateur dont on pourrait effacer la mémoire.
_________________
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- RikkiMonarque
Ben, y'avait des matheux, dans l'assistance !
Des mecs, pour la plupart, d'ailleurs.
Et deux nanas brillantes, qui justement parlaient de Gauss.
Ça a eu l'effet exactement inverse de celui recherché par la formatrice : on a vite compris que ce n'était pas pour nous, les nanas littéraires, et on a continué à causer de nos petites affaires.
Mais je suis tout à fait d'accord pour se faire une bordée avec Vudici, Double-Akwabon et ses potes, à l'IUFM, on va bien rigoler !
Un jour, je vous raconterai, si vous voulez, mon stage de l'année dernière. Celui du mois de mai, où j'ai laissé ma classe trois semaines, de mon plein gré. Ca valait son pesant de cacahuètes.
Depuis, je peux vous dire que je ne suis plus du tout saute-au-PAF* !
* Plan Académique de Formation, bien sûr !
Des mecs, pour la plupart, d'ailleurs.
Et deux nanas brillantes, qui justement parlaient de Gauss.
Ça a eu l'effet exactement inverse de celui recherché par la formatrice : on a vite compris que ce n'était pas pour nous, les nanas littéraires, et on a continué à causer de nos petites affaires.
Mais je suis tout à fait d'accord pour se faire une bordée avec Vudici, Double-Akwabon et ses potes, à l'IUFM, on va bien rigoler !
Un jour, je vous raconterai, si vous voulez, mon stage de l'année dernière. Celui du mois de mai, où j'ai laissé ma classe trois semaines, de mon plein gré. Ca valait son pesant de cacahuètes.
Depuis, je peux vous dire que je ne suis plus du tout saute-au-PAF* !
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- DhaiphiGrand sage
Rikki a écrit:
Ça a eu l'effet exactement inverse de celui recherché par la formatrice : on a vite compris que ce n'était pas pour nous, les nanas littéraires, et on a continué à causer de nos petites affaires.
C'est surtout le problème des groupes hétérogènes.
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- RikkiMonarque
Voui.
Mais tous les groupes sont toujours hétérogènes.
Mais tous les groupes sont toujours hétérogènes.
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- DhaiphiGrand sage
Certes ! :lol:Rikki a écrit:Mais tous les groupes sont toujours hétérogènes.
Disons que si la formatrice avait fait un groupe de matheux (méthodes expertes) et un groupe de littéraires (méthodes bricolo ), j'aurais considéré les deux groupes comme homogènes.
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- RikkiMonarque
Ben la formatrice, elle est partie faire ses photocopies... c'est ce qu'elles font toutes, non ?
(Bon, j'avoue, depuis que j'ai mon AVS dans la classe, ma propension à monter faire des photocopies sur le temps de classe a été nettement augmentée...)
(Bon, j'avoue, depuis que j'ai mon AVS dans la classe, ma propension à monter faire des photocopies sur le temps de classe a été nettement augmentée...)
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- LouisBarthasExpert
Message supprimé.
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- RikkiMonarque
Heu...
Quand mon adorable petit Timidou s'est écrié, tout joyeux, au moment où je disais : "Trop, c'est l'heure de la récré, on ferme les cahiers" : "Ouaiiiiiiiiiiiis ! J'ai fini les deux phraaaaaaaaases ! Trop bien !", on peut considérer qu'il a pris en main le problème ?
Bon, j'avoue : il s'agissait d'une tache de copie, qu'il était contrait d'exécuter pour remplir sa part du contrat. Mais il semble se l'être appropriée, cette tache. Encore un gamin qui n'a rien compris...
Quand mon adorable petit Timidou s'est écrié, tout joyeux, au moment où je disais : "Trop, c'est l'heure de la récré, on ferme les cahiers" : "Ouaiiiiiiiiiiiis ! J'ai fini les deux phraaaaaaaaases ! Trop bien !", on peut considérer qu'il a pris en main le problème ?
Bon, j'avoue : il s'agissait d'une tache de copie, qu'il était contrait d'exécuter pour remplir sa part du contrat. Mais il semble se l'être appropriée, cette tache. Encore un gamin qui n'a rien compris...
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- SapotilleEmpereur
LouisBarthas a écrit: La dévolution créée une responsabilité mais pas une
culpabilité en cas d’échec lors de la résolution du problème.
Et comment s'y prend-on pour que le gamin se sente responsabilisé et non culpabilisé ?
Le formateur de formateur a déjà vu la tête du môme qui a l'impression qu'on veut le piéger ?
- RikkiMonarque
Remarque, il a pas tort, le formateur de formateur.
Paske moi, à l'IUFM, je ne me suis pas sentie coupable du tout de ne pas être fichue de calculer les poignées de main. J'étais très contente de ma stratégie d'évitement. Je pense que les enfants font pareil : ils identifient très vite les situations qui vont leur poser problème, et cherchent à les éviter, car dans la vie, on ne déteste rien tant qu'avoir des problèmes, non ?
Paske moi, à l'IUFM, je ne me suis pas sentie coupable du tout de ne pas être fichue de calculer les poignées de main. J'étais très contente de ma stratégie d'évitement. Je pense que les enfants font pareil : ils identifient très vite les situations qui vont leur poser problème, et cherchent à les éviter, car dans la vie, on ne déteste rien tant qu'avoir des problèmes, non ?
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- SapotilleEmpereur
A-t-on le droit, à l'école, d'éviter les problèmes que la maîtresse vous colle ???
- MufabGrand Maître
Sapotille a écrit:A-t-on le droit, à l'école, d'éviter les problèmes que la maîtresse vous colle ???
Oui, s'ils sont hors de portée. (Demande-moi de résoudre une primitive, je me taille.)
Ou simplissimes.
D'où la nécessité de différencier un peu, une fois la notion déblayée.
- RikkiMonarque
Mufab a écrit:Sapotille a écrit:A-t-on le droit, à l'école, d'éviter les problèmes que la maîtresse vous colle ???
Oui, s'ils sont hors de portée. (Demande-moi de résoudre une primitive, je me taille.)
Ou simplissimes.
D'où la nécessité de différencier un peu, une fois la notion déblayée.
Je ne sais même pas ce qu'est une primitive. Mais si je suis un peu honnête avec moi-même, il est tout à fait probable qu'en faisant un schéma, j'aie été en capacité de résoudre le problème des poignées de mains, si j'avais décidé de m'y atteler.
Quels sont les mauvais démons qui ont empêché la mauvaise élève que je suis de m'atteler à la tâche ?
- pas de surveillance. La maîtresse était partie, quand le chat n'est pas là, les souris dansent. Après 15 ans sur les bancs de l'école (et j'y ai été nettement moins que d'autres), les réflexes sont bien ancrés !
- l'impression que je ne suis pas venue pour ça. Je suis venue assister à un stage professionnel, et la manie de me "mettre en situation d'élève" m'est devenue insupportable au fil du temps. J'aimerais que les formateurs nous "mettent en situation d'enseignants", c'est ça, mon taf.
- l'absence totale de motivation pour une tâche artificielle. La dame avait l'air de croire que si je serrais les mains en vrai (ce que je n'ai pas eu particulièrement envie de faire), ça me motiverait pour compter les poignées de mains, dans la mesure où c'était une situation réelle. Or, je n'avais absolument rien qui me donnait la moindre envie de connaître le résultat final. Je me foutais du nombre de mains virtuellement serrées par mes chers collègues et moi-même.
- l'abdication totale devant la compétence de certains membres du groupe. Du fait de la fameuse hétérogénéité, on avait des matheux parmi nous, qui ont pris les choses en main tout naturellement. Aucun mépris de leur part, aucune réaction désagréable : ce sont des collègues, des gens bien élevés, et ils cohabitent fort courtoisement avec les littéraires. Mais ils retrouvent une activité connue, des réflexes enfouis, et cela les amuse en fait : ils se saisissent de la tâche, ils réactivent leurs connaissances, et il est même possible que pour certains d'entre eux, ça ait eu une utilité. Pour moi, aucune : je me suis rappelée vaguement qu'il fallait diviser par deux, mais je ne savais plus diviser quoi, alors... Au total, et comme prévu, l'activité renforce les bons, et conforte les mauvais dans l'idée que ça n'est pas pour eux.
- l'absence de tenants et d'aboutissants. L'activité n'est pas nécessaire, pas notée, pas vérifiée, il n'y a pas de suite prévue, et personne n'a pour de vrai l'intention que je fasse le moindre progrès en maths, c'était "juste un exemple". Et tout le monde le sait.
Eut-il fallu différencier ? Mettre les bons d'un côté (sur base déclarative), les mauvais de l'autre ? Mais alors, les fameux "groupes de niveau", c'est pas bien non plus ? Et le groupe des mauvais aurait eu de forts risques de ne pas trouver !
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- MufabGrand Maître
Sapotille a écrit:
Personnellement j'ai regardé livrets de l'an passé, pour me faire une idée.
Maintenant, je travaille en classe comme d'habitude. Ils sont mauvais, ils le resteront.
Quand je lis ceci, je bondis... ou j'ai envie de pleurer ...
Et rejeter la faute sur le manque d'aide extérieure, c'est un peu fort de café !!!
Maintenant, si cette collègue a hérité des anciens CP-non lecteurs, elle était déjà bien "handicapée" dès le départ...
Je viens de relire ce message et effectivement, cette phrase est terrible (et mériterait à elle-seule une modération, plus que toutes nos frasques Edpiennes réunies).
Car même si elle n'est pas prononcée telle quelle en classe par cette enseignante, c'est un jugement que les élèves doivent ressentir tout de même (ils ont des antennes, les enfants en difficulté, pour capter la moindre marque de mépris.)
C'est tellement définitif, et qui plus est de la part de l'adulte référent, qu'il risque d'être difficile pour certains d'entre eux de sortir de cette identité de mauvais élève. Et c'est long délicat, quand tu passes derrière, de restaurer tout ça. Il faut une énergie et des compromis à la pelle (parce qu'un élève affublé de cette étiquette présente forcément, à un moment donné, des troubles comportementaux, plus ou moins visibles).
Perso, je me suis fait la promesse, en classe, de ne jamais stigmatiser la difficulté scolaire culturelle, procédurale, etc. Néanmoins je suis intraitable (et parfois des phrases méchantes m'échappent aussi) sur les évitements de tous ordres.
- SapotilleEmpereur
mufab, je t'avais dit en MP que cette attitude de la part des enseignants explique pourquoi des gamins en arrivent à brûler des écoles !!!
Et me donne envie d'aller les aider !!! :mitrailler:
Et me donne envie d'aller les aider !!! :mitrailler:
- RikkiMonarque
Je peux me faire l'avocate du "diable" ?
Je n'ai pas lu le fil sur EdP — où, scoop, je ne suis plus persona grata —, mais je me mets assez bien dans la peau de cette enseignante.
On lui demande d'un seul coup de faire passer des évaluations qui ne sont pas en rapport avec ce que par ailleurs on lui fait faire dans l'année. On lui demande toute l'année de faire des séances de découverte de ceci ou cela, de l'anglais, de l'informatique, de la prévention routière, de l'hygiène bucco-dentaire, du développement durable, de la grande littérature, et puis, d'un seul coup, au mois de mai, on lui balance des exercices grammaticaux de transformation de phrases.
Je pense que ce message fait assez désespéré. Pour moi, ça sonne comme un SOS.
Ca me fait penser au message de Titebouillote, sur EdP aussi : "on est en janvier (je crois, je ne me souviens plus quand c'était), j'ai cinq non-lecteurs, je fais quoi ?
Au début, elle a bondi quand on lui a dit "Ben c'est pas normal", elle se sentait remise en cause, et je comprends tout à fait son stress : elle avait fait tout comme on lui avait dit, était dévouée et bossait beaucoup, et c'était pas sa faute ! Et puis on a parlé solutions, et là, d'un coup, elle s'est illuminée.
Les enseignants manquent de solutions.
Le grand drame de publications comme les "Cahiers pédagogiques", c'est que finalement, des solutions, il y en a très peu, ou très fragiles, très peu reproductibles.
Je n'ai pas lu le fil sur EdP — où, scoop, je ne suis plus persona grata —, mais je me mets assez bien dans la peau de cette enseignante.
On lui demande d'un seul coup de faire passer des évaluations qui ne sont pas en rapport avec ce que par ailleurs on lui fait faire dans l'année. On lui demande toute l'année de faire des séances de découverte de ceci ou cela, de l'anglais, de l'informatique, de la prévention routière, de l'hygiène bucco-dentaire, du développement durable, de la grande littérature, et puis, d'un seul coup, au mois de mai, on lui balance des exercices grammaticaux de transformation de phrases.
Je pense que ce message fait assez désespéré. Pour moi, ça sonne comme un SOS.
Ca me fait penser au message de Titebouillote, sur EdP aussi : "on est en janvier (je crois, je ne me souviens plus quand c'était), j'ai cinq non-lecteurs, je fais quoi ?
Au début, elle a bondi quand on lui a dit "Ben c'est pas normal", elle se sentait remise en cause, et je comprends tout à fait son stress : elle avait fait tout comme on lui avait dit, était dévouée et bossait beaucoup, et c'était pas sa faute ! Et puis on a parlé solutions, et là, d'un coup, elle s'est illuminée.
Les enseignants manquent de solutions.
Le grand drame de publications comme les "Cahiers pédagogiques", c'est que finalement, des solutions, il y en a très peu, ou très fragiles, très peu reproductibles.
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- MufabGrand Maître
Maintenant, si cette collègue a hérité des anciens CP-non lecteurs, elle était déjà bien "handicapée" dès le départ...
Même pas. Mes non-lecteurs m'ont boostés (et en plus m'ont permis de vous connaître; du coup je les aime plus que les autres).
Et il n'y a aucune corrélation entre "être mauvais", et "avoir lâché prise à un moment (clé) de sa scolarité".
- RikkiMonarque
Mufab a écrit:Maintenant, si cette collègue a hérité des anciens CP-non lecteurs, elle était déjà bien "handicapée" dès le départ...
Même pas. Mes non-lecteurs m'ont boostée (et en plus m'ont permis de vous connaître; du coup je les aime plus que les autres).
Et il n'y a aucune corrélation entre "être mauvais", et "avoir lâché prise à un moment (clé) de sa scolarité".
Oui, mais quand tu n'y arrivais pas avec eux, avant d'avoir trouvé le "truc", est-ce que ça ne te donnait pas envie de te taper la tête contre les murs ? D'abandonner ? De lâcher l'affaire, par désespoir ?
Jusqu'à quand peut-on maintenir la distinction "être mauvais" / "avoir lâché prise" ? Au CE2, on peut encore les sauver... tant mieux... et en Sixième ? Et en Troisième ?
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- MufabGrand Maître
Pour moi, ça sonne comme un SOS.
Et bien qu'elle demande à l'admin et aux modos de l'aide. :lol!:
(Je rappelle au passage une phrase d'une célèbre modératrice d'EDP à notre sujet, suite à l'affaire Titebouillotte : "Certains membres nuisent à l'esprit de partage et d'entraide du site".)
Pour rester dans l'esprit du site en question, j'enverrais quelques :wub: à ce membre désepéré, et j'irais ensuite chercher dans Graffitis un remède homéopathique à ma libido en berne et une marque de couches-culottes qui évite les rougeurs du siège. (SIC)
- SapotilleEmpereur
Rikki, mon expérience avec l'IUFM fut brêve et concluante.
Pour un module de formation, un beau mercredi, j'avais choisi de m'inscrire à ce qui était annoncé comme "activités manuelles et artistiques".
On demandait d'apporter du papier, des ciseaux, de la colle et 2 pinceaux.
Chic, des idées pour la classe !!!
La formatrice est arrivée en disant que non, finalement, elle avait changé d'avis et que nous n'utiliserions pas ce matériel !!!
Elle nous a distribué plusieurs magazines et nous a demandé de découper là-dedans ce qui nous permettait de nous présenter en disant qu'elle interpréterait nos oeuvres pour nous dire qui nous étions en réalité..
Et tous les instits ont joué le jeu docilement... sauf moi;
Je n'avais aucune envie qu'elle me dise ce que j'étais mais je lui aurais bien dit qu'elle se foutait du monde !!!
J'ai découpé et collé tout ce qui pouvait avoir trait à "des activités manuelles et artistiques" et elle m'a regardé comme une débile profonde en me demandant si j'avais bien compris la consigne .
Je lui ai répondu que j'avais collé ce qui avait trait à ce que j'étais venue chercher ce matin-là...
Elle a été très méprisante et j'ai su que mon auto-formation grâce aux suppléances nombreuses et au partage avec les instits que j'avais rencontrés dans toutes ces écoles, avait été plus bénéfique qu'une journée à l'IUFM.
Pour un module de formation, un beau mercredi, j'avais choisi de m'inscrire à ce qui était annoncé comme "activités manuelles et artistiques".
On demandait d'apporter du papier, des ciseaux, de la colle et 2 pinceaux.
Chic, des idées pour la classe !!!
La formatrice est arrivée en disant que non, finalement, elle avait changé d'avis et que nous n'utiliserions pas ce matériel !!!
Elle nous a distribué plusieurs magazines et nous a demandé de découper là-dedans ce qui nous permettait de nous présenter en disant qu'elle interpréterait nos oeuvres pour nous dire qui nous étions en réalité..
Et tous les instits ont joué le jeu docilement... sauf moi;
Je n'avais aucune envie qu'elle me dise ce que j'étais mais je lui aurais bien dit qu'elle se foutait du monde !!!
J'ai découpé et collé tout ce qui pouvait avoir trait à "des activités manuelles et artistiques" et elle m'a regardé comme une débile profonde en me demandant si j'avais bien compris la consigne .
Je lui ai répondu que j'avais collé ce qui avait trait à ce que j'étais venue chercher ce matin-là...
Elle a été très méprisante et j'ai su que mon auto-formation grâce aux suppléances nombreuses et au partage avec les instits que j'avais rencontrés dans toutes ces écoles, avait été plus bénéfique qu'une journée à l'IUFM.
- caroletteNeoprof expérimenté
Peut-être que ce "Ils sont mauvais, ils le resteront" vient aussi du manque de considération de la hiérarchie.
L'an dernier, après les évaluations de CM2, l'IEN de ma circo a dit aux enseignants de ces classes qu'ils étaient, je cite, "nuls pour enseigner les mathématiques, et que donc, la prime ne leur serait pas versée en totalité, et que si ça ne tenait qu'à (elle), elle ne serait pas versée du tout".
Mercredi matin, lors d'une animation péda consacrée au bilan et à l'élaboration du prochain projet d'école ("mais oups, l'IA n'a pas encore défini les lignes directrices, alors il faudra recommencer, mais votre travail de ce matin ne sera pas perdu, hein ?!"), on nous a bien confirmé que toute action doit être mesurable et quantifiable : progrès de x% en orthographe, y% en résolution de problèmes, etc... Pour le pilier "culture humaniste", ça pose quelques soucis, mais il faut trouver des critères.
Bref, tout cela pour dire que dans ce métier, certains membres de notre hiérarchie partent du principe que nous sommes des bons à rien qu'il faut fliquer en permanence (alors pourquoi ne pas tricher en donnant des réponses aux évaluations nationales pour avoir la paix quant aux résultats, d'autant que ce n'est pas ça qui nous aide à savoir où en sont nos élèves, bien qu'on veuille nous faire dire le contraire, ou au contraire les faire passer honnêtement, et assumer les mauvais résultats) et que nous sommes corvéables à merci... Alors peut-être que certains, dans ce contexte, baissent les bras, et je crois que je peux les comprendre.
L'an dernier, après les évaluations de CM2, l'IEN de ma circo a dit aux enseignants de ces classes qu'ils étaient, je cite, "nuls pour enseigner les mathématiques, et que donc, la prime ne leur serait pas versée en totalité, et que si ça ne tenait qu'à (elle), elle ne serait pas versée du tout".
Mercredi matin, lors d'une animation péda consacrée au bilan et à l'élaboration du prochain projet d'école ("mais oups, l'IA n'a pas encore défini les lignes directrices, alors il faudra recommencer, mais votre travail de ce matin ne sera pas perdu, hein ?!"), on nous a bien confirmé que toute action doit être mesurable et quantifiable : progrès de x% en orthographe, y% en résolution de problèmes, etc... Pour le pilier "culture humaniste", ça pose quelques soucis, mais il faut trouver des critères.
Bref, tout cela pour dire que dans ce métier, certains membres de notre hiérarchie partent du principe que nous sommes des bons à rien qu'il faut fliquer en permanence (alors pourquoi ne pas tricher en donnant des réponses aux évaluations nationales pour avoir la paix quant aux résultats, d'autant que ce n'est pas ça qui nous aide à savoir où en sont nos élèves, bien qu'on veuille nous faire dire le contraire, ou au contraire les faire passer honnêtement, et assumer les mauvais résultats) et que nous sommes corvéables à merci... Alors peut-être que certains, dans ce contexte, baissent les bras, et je crois que je peux les comprendre.
- MufabGrand Maître
certains membres de notre hiérarchie partent du principe que nous sommes des bons à rien qu'il faut fliquer en permanence
Mais cela relève de la même logique que de partir du principe que nos élèves sont nuls.
Peut-être que nos IEN baissent les bras parce que l'IA les a descendus à la dernière réunion au sommet, etc.
De Pygmalion en Pygmalion...
(Et nos élèves ? C'est qui qu'est nul pour eux ?)
- Stratégies d'insctruction pour les élèves en difficulté et les élèves de l'éducation spécialisée.
- Débats autour des méthodes pédagogiques efficaces
- France Stratégie (organisme gouvernemental) : "Les pratiques pédagogiques efficaces".
- Démarches pédagogiques "originales" ou "innovantes" en français
- vacation en fac quelles démarches ?
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