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Laissez-vous des quartiers libres aux élèves en voyage scolaire?
- Ma'amÉrudit
mamieprof, quelle angoisse !
Je crois que si j'avais à vivre ça, je n'organiserais plus jamais de voyage scolaire.
Je crois que si j'avais à vivre ça, je n'organiserais plus jamais de voyage scolaire.
- HayneeNiveau 7
C'est bien pour cette raison que je mentionnais hier le problème lié aux pauses toilettes.Caspar a écrit:Ne jamais perdre un élève du regard, on croit rêver...Ils ont le droit d'aller aux toilettes quand même ?
Bon, de toute façon, ma question initiale (reconduite ou non de l'interdiction promulguée l'an dernier dans certaines académies) avait un intérêt purement égoïste et pratique : il ne s'agissait pas pour moi de relancer le débat initial sur "pour ou contre les quartiers libres" (mais d'après le moteur de recherches, il n'y avait pas d'autre sujet ouvert sur les quartiers libres). J'essaierai de voir avec d'autres collègues de la ville mais certains n'ont pas obtenu l'autorisation du CDE de présenter un projet de voyage et d'autres partent après moi, donc le problème n'est pas résolu en ce qui me concerne, car c'est le genre de sujets où je n'ai pas de cas de conscience : je suis la consigne de la hiérarchie, ou j'arrête d'organiser des voyages scolaires. Merci en tout cas à Forster pour les précisions.
- CatalunyaExpert spécialisé
Je me demande bien à quoi sert qu'un enseignant soit là... Sommes-nous censés sauter sur le terroriste pour sauver nos élèves?Dans mon académie, l'argument était sécuritaire : c'était consécutif aux attentats. Il fallait toujours savoir à chaque moment où se trouvait chaque élève, la consigne étant de "ne jamais perdre un élève du regard".
- HayneeNiveau 7
Pas plus en voyage scolaire qu'en cas d'intrusion dans un établissement scolaire... Mais en cas de panique, il était explicitement dit que le mineur ne devait pas être livré à lui-même.Catalunya a écrit:Je me demande bien à quoi sert qu'un enseignant soit là... Sommes-nous censés sauter sur le terroriste pour sauver nos élèves?Dans mon académie, l'argument était sécuritaire : c'était consécutif aux attentats. Il fallait toujours savoir à chaque moment où se trouvait chaque élève, la consigne étant de "ne jamais perdre un élève du regard".
- CisilHabitué du forum
Pour moi il était évident que c'était interdit mais... je n'ai jamais respecté la règle
Les élèves ont besoin de souffler et nous aussi ! On leur laisse chaque fois des micro temps libres, dans un périmètre bien délimité (une rue commerçante, un quartier piéton, un centre commercial), une heure précise de retour, et surtout l'interdiction formelle d'être seul. Le moindre retard entraîne la suppression des quartiers libres pour le reste du séjour, alors croyez-moi, ils respectent l'horaire !
On a leurs numéros de portable (même si certains -de plus en plus rares- n'en ont pas, il y en a toujours au moins dans chaque groupe), ils ont sur eux le numéro de téléphone de la responsable locale de l'agence avec laquelle on part, et connaissent la consigne s'ils se perdent : rentrer dans une boutique, demander au commerçant d'appeler le numéro en question, la correspondante m'appelle et je retrouve les élèves dans la boutique où ils se trouvent.
Les élèves ont besoin de souffler et nous aussi ! On leur laisse chaque fois des micro temps libres, dans un périmètre bien délimité (une rue commerçante, un quartier piéton, un centre commercial), une heure précise de retour, et surtout l'interdiction formelle d'être seul. Le moindre retard entraîne la suppression des quartiers libres pour le reste du séjour, alors croyez-moi, ils respectent l'horaire !
On a leurs numéros de portable (même si certains -de plus en plus rares- n'en ont pas, il y en a toujours au moins dans chaque groupe), ils ont sur eux le numéro de téléphone de la responsable locale de l'agence avec laquelle on part, et connaissent la consigne s'ils se perdent : rentrer dans une boutique, demander au commerçant d'appeler le numéro en question, la correspondante m'appelle et je retrouve les élèves dans la boutique où ils se trouvent.
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"Si haut que l’on soit placé, on n’est jamais assis que sur son cul." Montaigne.
"When I went to school, they asked me what I wanted to be when I grew up. I wrote down ‘happy’. They told me I didn’t understand the assignment, and I told them they didn’t understand life.” John Lennon
- sookieGrand sage
Cisil a écrit:Pour moi il était évident que c'était interdit mais... je n'ai jamais respecté la règle
Les élèves ont besoin de souffler et nous aussi ! On leur laisse chaque fois des micro temps libres, dans un périmètre bien délimité (une rue commerçante, un quartier piéton, un centre commercial), une heure précise de retour, et surtout l'interdiction formelle d'être seul. Le moindre retard entraîne la suppression des quartiers libres pour le reste du séjour, alors croyez-moi, ils respectent l'horaire !
On a leurs numéros de portable (même si certains -de plus en plus rares- n'en ont pas, il y en a toujours au moins dans chaque groupe), ils ont sur eux le numéro de téléphone de la responsable locale de l'agence avec laquelle on part, et connaissent la consigne s'ils se perdent : rentrer dans une boutique, demander au commerçant d'appeler le numéro en question, la correspondante m'appelle et je retrouve les élèves dans la boutique où ils se trouvent.
Bonne idée, ma collègue leur donne son numéro, jusqu'à présent, elle n'a jamais eu de souci, mais moi, cel me gênerait de le faire.
- HayneeNiveau 7
Je procède ainsi quand je peux leur donner des quartiers libres. Les (rares, effectivement) élèves qui, pour des raisons diverses, n'ont pas de portable pendant le séjour ont pour obligation d'être toujours avec le même camarade (un camarade qui a un portable et qui m'a remis son numéro en précisant qu'il servait de cabine téléphonique sur pattes pour son camarade). Il n'empêche que, sans penser à un scénario catastrophe, si un élève se blesse ou fait une crise de je ne sais quoi qui oblige à aller à l'hôpital (ça m'est arrivé trois fois en vingt ans, sans qu'on puisse reprocher quoi que ce soit aux accompagnateurs : il y a parfois des soucis médicaux qui se déclarent pendant le voyage et dont les parents eux-mêmes ignoraient l'existence), je ne voudrais pas avoir à expliquer aux parents ou au CDE pourquoi l'élève était seul à ce moment-là, ou avec d'autres camarades (ce qui, pour moi, revient, dans ce cas, au même), dès lors qu'il m'a explicitement été interdit de laisser mes élèves seuls ailleurs qu'à l'hôtel. Après, il y a des gens qui vont considérer (et je ne dis pas que c'est le cas ici) que rouler à 140 km/h au lieu de 130 sur l'autoroute ce n'est pas bien grave, vu que c'est autorisé ailleurs qu'en France ; mais il ne faut pas ensuite venir pleurer en disant qu'on ne pensait pas faire mal et qu'on n'avait jamais eu de problème ni la moindre amende le jour où, précisément, il y a un problème. Cela ne veut pas dire non plus que je croirais naïvement qu'en respectant ce qui a été ordonné, je n'aurais aucun souci de responsabilité en cas de problème grave. Mais au moins, s'il y a négligence de ma part, ce n'est pas une négligence que j'aurais orchestrée en ignorant délibérément la consigne. J'ai tendance à être surprotectrice avec les enfants des autres en voyage scolaire. C'est comme ça.Cisil a écrit:On leur laisse chaque fois des micro temps libres, dans un périmètre bien délimité (une rue commerçante, un quartier piéton, un centre commercial), une heure précise de retour, et surtout l'interdiction formelle d'être seul. Le moindre retard entraîne la suppression des quartiers libres pour le reste du séjour, alors croyez-moi, ils respectent l'horaire !
On a leurs numéros de portable (même si certains -de plus en plus rares- n'en ont pas, il y en a toujours au moins dans chaque groupe),ils ont sur eux le numéro de téléphone de la responsable locale de l'agence avec laquelle on part,ils ont le mien et connaissent la consigne s'ils se perdent :rentrer dans une boutique, demander au commerçant d'appeler le numéro en question, la correspondante m'appelleils m'appellent et je retrouve les élèves à l'endroit où ils se trouvent.
- mamieprofExpert spécialisé
Ma'am a écrit:mamieprof, quelle angoisse !
Je crois que si j'avais à vivre ça, je n'organiserais plus jamais de voyage scolaire.
Oui là on est bien refroidi et le prochain n'est pas pour demain... nos classes de ES sont de plus en plus agitées... :decu: on peut plus tenir certains...
- WaterlilyNiveau 7
de quel dossier de déclaration de voyage parlez vous? Soit c’est mon chef qui s’en occupe et il ne m’en a jamais parlé, soit le rectorat ne le demande pas chez nous. Bon, avec les histoires d’attentats j’aurais tendance à penser que ma première hypothèse doit être la bonne.
Mamieprof: ça a dû être un vrai cauchemar cette histoire. De quoi calmer les envies de voyager.
Mamieprof: ça a dû être un vrai cauchemar cette histoire. De quoi calmer les envies de voyager.
- WaterlilyNiveau 7
Cisil a écrit:Pour moi il était évident que c'était interdit mais... je n'ai jamais respecté la règle
Les élèves ont besoin de souffler et nous aussi ! On leur laisse chaque fois des micro temps libres, dans un périmètre bien délimité (une rue commerçante, un quartier piéton, un centre commercial), une heure précise de retour, et surtout l'interdiction formelle d'être seul. Le moindre retard entraîne la suppression des quartiers libres pour le reste du séjour, alors croyez-moi, ils respectent l'horaire !
On a leurs numéros de portable (même si certains -de plus en plus rares- n'en ont pas, il y en a toujours au moins dans chaque groupe), ils ont sur eux le numéro de téléphone de la responsable locale de l'agence avec laquelle on part, et connaissent la consigne s'ils se perdent : rentrer dans une boutique, demander au commerçant d'appeler le numéro en question, la correspondante m'appelle et je retrouve les élèves dans la boutique où ils se trouvent.
Quand on part, on leur fait noter dans leur téléphone le numéro d’un ou deux organisateurs du voyage (pour l’instant cela ne nous a pas causé de problème) et on leur fait noter leur numéro à côté de leur nom sur le listing des élèves.
- archebocEsprit éclairé
Solution : vous prévoyez une plage "sieste" dans le planning, nécessaire au repos des enseignants, et vous expliquez dans le dossier que les élèves seront consignés dans leur logement durant cette sieste, sans autorisation de sortir. Aux élèves qui sortent quand même, vous promettez une heure de colle, vous leur validez mentalement la compétence "désobéir à un ordre imbécile", et vous vous débrouillez pour ne les voir ni ne les reconnaître durant la plage de quartier libre.
Le conseilleur n'est pas payeur.
Il faut comprendre qu'en cas de gros pépin, un recteur risque à peine moins qu'un enseignant, mais multiplié par tous les voyages qui se font sous son autorité. La jurisprudence sur la mort accidentelle de mineurs est stupéfiante.
Le conseilleur n'est pas payeur.
Il faut comprendre qu'en cas de gros pépin, un recteur risque à peine moins qu'un enseignant, mais multiplié par tous les voyages qui se font sous son autorité. La jurisprudence sur la mort accidentelle de mineurs est stupéfiante.
- egometDoyen
Caspar a écrit:Ne jamais perdre un élève du regard, on croit rêver...Ils ont le droit d'aller aux toilettes quand même ? Bref, l'administration se couvre et tout retombe sur les professeurs en cas de problème.
+1
On pousse les enseignants au burn-out, tout ça pour produire une génération de faibles.
Je croyais qu'on devait former des jeunes autonomes. Ce n'est pas en leur interdisant le moindre risque tant qu'ils sont mineurs qu'on va les préparer à leurs responsabilités d'adultes. On ne peut pas les faire basculer de rien à tout le jour de leur anniversaire.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- RosanetteEsprit éclairé
Je suis d'accord, de l'autonomie avec des règles de base (contacts à garder, circuler à deux, privilégier les zones piétonnes, leur donner une carte) ça ne me paraît pas aberrant.
Je suis au regret de dire que le coup de la garde à vue peut se poser même avec une discipline stricte sur les quartiers libres (quid de l'élève qui a apporté de la drogue ou une arme blanche dans des affaires que vous n'avez pas fouillées et qui, en bus du moins, ne passent aucune espèce de sécurité).
EDIT mais cette histoire dépend aussi très honnêtement du rapport de confiance qu'on a avec les élèves qui sont du voyage.
Je suis au regret de dire que le coup de la garde à vue peut se poser même avec une discipline stricte sur les quartiers libres (quid de l'élève qui a apporté de la drogue ou une arme blanche dans des affaires que vous n'avez pas fouillées et qui, en bus du moins, ne passent aucune espèce de sécurité).
EDIT mais cette histoire dépend aussi très honnêtement du rapport de confiance qu'on a avec les élèves qui sont du voyage.
- ForsterÉrudit
Et bien les élèves apprendront à être autonomes mais pas quand j'en suis responsable à l'étranger :p. J'ai connu les trajets en urgence vers l'hôpital mais le pompon fut quand même la tentative de fugue de deux élèves de terminale... Je n'étais qu'accompagnateur mais on a mis 48h à les retrouver. Et dans ces cas là, le rectorat cherche tout de suite le défaut de surveillance, l'organisateur avait eu bien des ennuis. J'ai tendance à penser qu'on risque moins avec des collégiens, les lycéens prennent des risques inconsidérés et ont moins peur de partir seuls à l'aventure. J'ai déjà eu à intervenir aussi dans Camden car un homme avait réussi à convaincre une élève de l'accompagner dans l'arrière-boutique de son magasin pour soi-disant la prendre en photo... Du coup, maintenant je prévois un programme où on peut être en petits groupes, pas de quartier libre et pour faire des pauses, des activités assises en fin d'après-midi/soirée (comédie musicale, cinéma, théâtre, balade en bateau) comme ça on peut souffler. On souffle aussi le soir lorsque les élèves sont dans leurs familles. Le risque zéro n'existe pas après, c'est certain.
Waterlily: Alors dans notre académie (Amiens) tu as deux dossiers à remplir: un pour le rectorat avec le programme du voyage, le projet pédagogique et le dispositif pour les classes en France pendant que les enseignants accompagnent le voyage. Ensuite, il y a un dossier à remplir pour le ministère des affaires étrangères avec la liste des élèves sortants du territoire, les contacts et informations sur leurs parents. Si c'est un voyage financé par l'union européenne, il y a un troisième dossier pour eux. C'est peut-être spécifique à notre académie ceci dit.
Waterlily: Alors dans notre académie (Amiens) tu as deux dossiers à remplir: un pour le rectorat avec le programme du voyage, le projet pédagogique et le dispositif pour les classes en France pendant que les enseignants accompagnent le voyage. Ensuite, il y a un dossier à remplir pour le ministère des affaires étrangères avec la liste des élèves sortants du territoire, les contacts et informations sur leurs parents. Si c'est un voyage financé par l'union européenne, il y a un troisième dossier pour eux. C'est peut-être spécifique à notre académie ceci dit.
- sookieGrand sage
C'est sûr que c'est différent entre des collégiens et des lycéens, j'aurais tendance à laisser plus de temps libre à des lycéens mais vu ce que tu racontes, ça refroidit. Vous avez du bien flipper.
D'ailleurs, qu'en est-il pour les élèves majeurs ? Sont-ils gérés de la même façon. Cela ne doit pas être évident car dans un groupe de 1ere ou Tale, il peut y avaoir des majeurs mais pas tous.
D'ailleurs, qu'en est-il pour les élèves majeurs ? Sont-ils gérés de la même façon. Cela ne doit pas être évident car dans un groupe de 1ere ou Tale, il peut y avaoir des majeurs mais pas tous.
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- RosanetteEsprit éclairé
Ce que tu décris Forster est terrifiant, mais quand je vois que certains voyages scolaires fonctionnent avec le système des familles d'accueil, je me dis que le problème des fugues peut se poser également (même si la question de la responsabilité est levée, la galère ne l'est pas). Quant à l'élève qui suit un inconnu louche (elle était seule ?), on en revient à un problème d'éducation globale. Mais je comprends que ce genre d'expérience suffise à dissuader de laisser les élèves sans surveillance.
Les élèves majeurs sont quand même sous notre responsabilité et signent un papier comme quoi ils se conforment au RI pendant la durée du voyage.
De toute façon un voyage scolaire donne des sueurs froides, en amont et pendant. Il faut rester raisonnable mais si on image le pire ou qu'on se réfère aux pires expériences vécues on n'en fait plus du tout.
Les élèves majeurs sont quand même sous notre responsabilité et signent un papier comme quoi ils se conforment au RI pendant la durée du voyage.
De toute façon un voyage scolaire donne des sueurs froides, en amont et pendant. Il faut rester raisonnable mais si on image le pire ou qu'on se réfère aux pires expériences vécues on n'en fait plus du tout.
- ForsterÉrudit
Pour les majeurs, je ne sais pas, pour les rares cas que j'ai eu, on les a traité pareil que les mineurs. Ils sont aussi sous notre responsabilité.
Rosanette: bien sûr et j'en fais toujours plusieurs par an d'ailleurs. J'explique juste pourquoi je ne me risque pas aux temps libres comme certains collègues (et c'est leur droit de prendre cette décision). Nous fonctionnons uniquement avec des familles d'accueil donc les élèves sont sans nous de 20h à 8h du matin.
Pour l'élève en question, elle a bêtement suivi cet homme... C'est une camarade qui nous a prévenu.
Rosanette: bien sûr et j'en fais toujours plusieurs par an d'ailleurs. J'explique juste pourquoi je ne me risque pas aux temps libres comme certains collègues (et c'est leur droit de prendre cette décision). Nous fonctionnons uniquement avec des familles d'accueil donc les élèves sont sans nous de 20h à 8h du matin.
Pour l'élève en question, elle a bêtement suivi cet homme... C'est une camarade qui nous a prévenu.
- RosanetteEsprit éclairé
Forster a écrit:Pour les majeurs, je ne sais pas, pour les rares cas que j'ai eu, on les a traité pareil que les mineurs. Ils sont aussi sous notre responsabilité.
Rosanette: bien sûr et j'en fais toujours plusieurs par an d'ailleurs. J'explique juste pourquoi je ne me risque pas aux temps libres comme certains collègues (et c'est leur droit de prendre cette décision). Nous fonctionnons uniquement avec des familles d'accueil donc les élèves sont sans nous de 20h à 8h du matin.
Pour l'élève en question, elle a bêtement suivi cet homme... C'est une camarade qui nous a prévenu.
Il y a aussi la question des lieux ; Londres, surtout ses coins interlopes (même si Camden n'est plus ce que c'était), c'est quand même différent d'Oxford, Canterbury, Winchester, ou même Bath (pour prendre des exemples du coin).
- HermionyGuide spirituel
J'accompagne un voyage en Allemagne et il y a deux ans, les élèves avaient eu quartier libre, à Brême, dans un secteur bien défini, en binôme, avec plan et numéro de téléphone. Nous avions pris un thé dans un café d'où nous pouvions surveiller les élèves d'un oeil. Durée d'environ 2h.
Pas de voyage l'an dernier, mais il y en a un à nouveau cette année, et il y aura à nouveau quartier libre.
Pas de voyage l'an dernier, mais il y en a un à nouveau cette année, et il y aura à nouveau quartier libre.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- CasparProphète
Je ne m'inquiète jamais outre-mesure car en général ils ne s'éloignent pas trop, et on leur dit de rester en petits groupes. De toute façon, on ne peut pas tout contrôler.
Nouveauté par rapport à mes premiers voyages scolaires il y a une vingtaine d'années: ils ont Google Maps. L'an dernier nous étions à Lincoln. Nous leur avons laissé un quartier libre dans le quartier de la cathédrale ( "ville haute", au sommet d'une colline). Eh bien ils ont déniché le Primark sur Google et sont partis dans la "ville basse", le centre-ville en fait, pour y faire leurs emplettes. Une petite trotte quand même, je dirais entre un et trois kilomètres. Sur le coup j'ai été surpris mais il faut savoir, que Primark est l'alpha et l'oméga du voyage en Angleterre désormais. Leicester Square et Picadilly Circus, c'est "nul pour le shopping", sachez-le. J'ai régulièrement droit à des reproches car le temps de shopping n'a pas été assez long ou a lieu dans des endroits trop peu fournis en magasins: c'est le cas du petit centre commercial, pourtant très agréable, près de la nouvelle mairie de Londres...Le tout avec des lycéens plutôt gentils et inscrits en section euro.
Donc cette année, je vais repréciser qu'il s'agit d'un voyage scolaire et pas d'une virée shopping pour refaire sa garde-robe.
@Rosanette: il est quand même bien rare qu'on se rende dans les coins interlopes de Londres. En général, c'est Covent Garden, Westminster etc...
Nouveauté par rapport à mes premiers voyages scolaires il y a une vingtaine d'années: ils ont Google Maps. L'an dernier nous étions à Lincoln. Nous leur avons laissé un quartier libre dans le quartier de la cathédrale ( "ville haute", au sommet d'une colline). Eh bien ils ont déniché le Primark sur Google et sont partis dans la "ville basse", le centre-ville en fait, pour y faire leurs emplettes. Une petite trotte quand même, je dirais entre un et trois kilomètres. Sur le coup j'ai été surpris mais il faut savoir, que Primark est l'alpha et l'oméga du voyage en Angleterre désormais. Leicester Square et Picadilly Circus, c'est "nul pour le shopping", sachez-le. J'ai régulièrement droit à des reproches car le temps de shopping n'a pas été assez long ou a lieu dans des endroits trop peu fournis en magasins: c'est le cas du petit centre commercial, pourtant très agréable, près de la nouvelle mairie de Londres...Le tout avec des lycéens plutôt gentils et inscrits en section euro.
Donc cette année, je vais repréciser qu'il s'agit d'un voyage scolaire et pas d'une virée shopping pour refaire sa garde-robe.
@Rosanette: il est quand même bien rare qu'on se rende dans les coins interlopes de Londres. En général, c'est Covent Garden, Westminster etc...
- ForsterÉrudit
Ah oui ça aussi il faut le préciser chaque année, qu'on y va pas pour faire du shopping. J'ai un collègue qui demande même aux parents de limiter l'argent de poche à £50 grand maximum. Je pense faire pareil cette année.
Rosanette: c'est vrai, les voyages qu'on fait sont Londres et New York donc les risques sont différents.
Rosanette: c'est vrai, les voyages qu'on fait sont Londres et New York donc les risques sont différents.
- RosanetteEsprit éclairé
Non mais pour répondre à l'exemple donné plus haut je ne laisserais pas sereinement des gamins dans Camden. Et de manière générale, plus la densité de la zone est élevée, plus on peut tomber sur des huluberlus (même s'il y aura aussi plus de témoins autour). La grande trouille c'est aussi que les gamins tentent de piquer un truc.
Nos élèves ont effectivement des goûts assez conservateurs, Primarks, Starbucks, Victoria's Secret.
(Et moi aussi je n'ai que l'expérience de voyages avec des gamins de classe euro).
Nos élèves ont effectivement des goûts assez conservateurs, Primarks, Starbucks, Victoria's Secret.
(Et moi aussi je n'ai que l'expérience de voyages avec des gamins de classe euro).
- CasparProphète
Rosanette a écrit:Non mais pour répondre à l'exemple donné plus haut je ne laisserais pas sereinement des gamins dans Camden. Et de manière générale, plus la densité de la zone est élevée, plus on peut tomber sur des huluberlus (même s'il y aura aussi plus de témoins autour). La grande trouille c'est aussi que les gamins tentent de piquer un truc.
Nos élèves ont effectivement des goûts assez conservateurs, Primarks, Starbucks, Victoria's Secret.
(Et moi aussi je n'ai que l'expérience de voyages avec des gamins de classe euro).
Ah mais j'ai aussi emmené des collégiens (pas des trop terribles), mais je n'ai jamais eu de problème grave à part de petits retards d'élèves s'étant perdus.
- ForsterÉrudit
Etrangement, je pars aussi avec des euros mais ce n'est pas du tout Primark/Starbucks qui les intéressent car on les a aussi proches de chez nous.
Sinon pour répondre à la question, voilà une réponse de l'autonome de solidarité trouvable ici. Je la copie ici: "Les élèves doivent rester sous la surveillance constante des enseignants, qui doivent apprécier les conditions dans lesquelles s’exerce ce temps libre. Ils ne peuvent exposer les élèves à un danger quelconque dont ils pourraient avoir connaissance. En cas d’accident ou d’incident, leur responsabilité pénale sur la base du délit non intentionnel (loi Fauchon) peut être recherchée. Il faut rappeler qu’en cas de difficulté l’accompagnateur devra avoir accompli les diligences normales, compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions, de ses fonctions, de ses compétences, du pouvoir et des moyens dont il disposait. Aucune décharge de responsabilité de la part des parents n’est de nature à vous exonérer de votre responsabilité".
Sinon pour répondre à la question, voilà une réponse de l'autonome de solidarité trouvable ici. Je la copie ici: "Les élèves doivent rester sous la surveillance constante des enseignants, qui doivent apprécier les conditions dans lesquelles s’exerce ce temps libre. Ils ne peuvent exposer les élèves à un danger quelconque dont ils pourraient avoir connaissance. En cas d’accident ou d’incident, leur responsabilité pénale sur la base du délit non intentionnel (loi Fauchon) peut être recherchée. Il faut rappeler qu’en cas de difficulté l’accompagnateur devra avoir accompli les diligences normales, compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions, de ses fonctions, de ses compétences, du pouvoir et des moyens dont il disposait. Aucune décharge de responsabilité de la part des parents n’est de nature à vous exonérer de votre responsabilité".
- HayneeNiveau 7
+1. En fait, je crois qu'il faut avoir été confronté(e) à des situations graves en voyage scolaire, où on a le temps d'imaginer cinquante scenarii catastrophe sans happy end, pour comprendre l'acharnement qu'on peut avoir à respecter les règles d'encadrement, si excessives qu'elles puissent paraître aux yeux de certains.Forster a écrit:Et bien les élèves apprendront à être autonomes mais pas quand j'en suis responsable à l'étranger :p. J'ai connu les trajets en urgence vers l'hôpital.
Idem pour le dossier déclaratif au Rectorat. Toutefois, j'ai appris incidemment il y a deux ou trois ans qu'une collègue de langue, qui était au moins aussi ancienne que moi dans l'établissement, n'avait jamais entendu parler d'un tel dossier, jusqu'à ce que le secrétariat du nouveau CDE lui en remette un (c'était des plus extraordinaires vu que c'était notre cinquième CDE). Il semblerait qu'auparavant, ce soit l'agence comptable qui se soit toujours occupée de lui remplir le dossier (ce qui me paraît incroyable : s'il y a une partie finances que l'agence comptable pourrait, effectivement, remplir à la place de l'organisateur, je ne vois pas comment l'agence comptable peut remplir la partie concernant le rattrapage des cours et/ou le travail donné aux élèves pendant l'absence des enseignants). Il existe peut-être des arrangements de ce type dans certains établissements (hmm... à la tête, parce que moi, je me suis toujours coltiné le dossier en entier).
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