Re: « Oui mais bon... Vous avez vos vacances »

olivier-np30 a écrit:Je connais un docteur en socio qui a dû faire comme les copains : passer le concours de PE car il ne trouvait rien.

Ensuite on entend souvent dire : j'en connais un dans le privé qui gagne 3500 euros nets.

(...)

Sans parler de tout cela, on reste forcément superficiel et dans la fausseté.

1 / Je ne parlais pas du tout de docteurs en sociologie, qui ne sont pas l'archétype de la profession rémunératrice et recherchée dans les positions correctement rémunérées, malheureusement aussi.

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Un agrégé est rémunéré minimum à 3126 nets à 45 ans. Vous ne seriez pas loin des 3500 si vous aviez passé le concours de suite ....

sans parler du plaisir d'enseigner une matière qui vous plait.

D'où l'importance de citer les statuts et les niveaux de rémunération. Quant au salaire en entreprise il est artificiel, on peut gagner 3500 dans une entreprise X et ne rien trouver de mieux ailleurs.

olivier-np30 a écrit:Un agrégé est rémunéré minimum à 3126 nets à 45 ans. Vous ne seriez pas loin si vous aviez passé le concours de suite ....

D'où l'importance de citer les statuts et les niveaux de rémunération. Quant au salaire en entreprise il est artificiel, on peut gagner 3500 dans une entreprise X et ne rien trouver de mieux ailleurs.

Un professeur agrégé de 45 ans n'est pas la même chose qu'un cadre commercial de 28 ans même dans la plus grosse multinationale mondiale : c'est mon échelle de valeur à moi

Aliks a écrit:

Un professeur agrégé de 45 ans n'est pas la même chose qu'un cadre commercial de 28 ans même dans la plus grosse multinationale mondiale : c'est mon échelle de valeur à moi

Un cadre co viré à 45/50 ans versus un agrégé : sur le long terme c'est le second qui gagne.

Il faut voir l'espérance de gain, on peut bien gagner sa vie à 28 et être en slip à 35.

Aliks a écrit:Je vous garantis que le niveau d'exigence intellectuel et professionnel pour pouvoir entrer dans l'Education Nationale est vraiment d'un autre ordre que ce que j'ai connu dans mon ancien métier, et que j'ai trimé pour obtenir le saint Graal du concours. Fini le blabla

Passer l'agreg de maths ou exercer le métier d'actuaire dans une compagnie d'assurances c'est de l'exigence pour les deux métiers.

D'où encore une fois l'importance d'éviter les généralités : concours = exigence, difficulté qui permettrait de tout justifier.

Le système n'a pas été si mal pensé que ça.

Dernière édition par Aliks le Lun 14 Mar 2011 - 23:28, édité 3 fois

Un actuaire senior gagne autrement plus que 3500 euros, c'est plutôt le double.

Mais, après tout, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. J'ai peut-être tort d'estimer que la position salariale d'un enseignant aujourd'hui est à la fois cause et conséquence de sa disqualification sociale, dernière idée qui est peut-être aussi une vue de mon esprit.

Pour une profession de standing comme actuaire ou expert-comptable, l'écart de salaire se justifie.

Enseigner en maths à une terminale et à une seconde, voire au collège à 3126 nets c'est tout de même pas mal !

Je suppose que si vous avez bifurqué vers l'enseignement avec ce différentiel de salaire c'est qu'il devait y avoir plus d'une raison ...

Je connais trois titulaires d'un DESS* en maths qui enseignent : il y a des raisons dont une majeure : interim, cdd...

Par ailleurs vous parlez d'exigence mais j'ai connu une jeune certifiée qui à l'iufm demandait la correction des exercices de collège. Un concours ce n'est donc pas la panacée non plus...

*désolé pour le terme DESS mais je parle de ma génération.

Citations : Je suppose que si vous avez bifurqué vers l'enseignement avec ce différentiel de salaire c'est qu'il devait y avoir plus d'une raison ...

Par ailleurs vous parlez d'exigence mais j'ai connu une jeune certifiée qui à l'iufm demandait la correction des exercices de collège. : là je reste quand même très très étonné, compte-tenu du niveau qui était demandé lorsque j'ai passé mon CAPES. Il doit y avoir de grandes disparités entre les matières alors.

bon alors moi en une semaine de vacances

- révisions pour mon concours
- 3 paquets de copies corrigés
- une séquence en cours à finir pour la rentrée.

Aujourd'hui dimanche, je suis en train de paufiner ma séquence Antigone de 3e.

Qui a dit que les profs ne fichaient rien?

Pour ma part j'ai passé l'agreg et le capes à 24 ans, j'ai échoué à l'agreg (seulement admissible), et donc j'ai démarré comme certifié.

Je savais que c'était moins bien rémunéré mais je n'ai jamais été insatisfait.

Je pense que vous recherchiez une profession dans laquelle il y a un minimum de sel, moins fade intellectuellement et cela ça n'a pas de prix.

On peut toujours trouver mieux rémunéré que soi mais parfois c'est éphémère, avec le temps on en prend toute la dimension.

Les libellés que vous évoquez "Directeur co" sont représentatifs de ce que l'on peut trouver aussi en entreprise et derrière un libellé pompeux, on est souvent parfois bien déçu de ce qu'il se cache derrière...

Par ailleurs selon les entreprises, à intitulé égal, cela cache aussi des disparités.

C'est pour cela qu'il est très difficile de porter des jugements sur une profession par des généralités comme c'est le cas de l'article...

Je pense qu'on ne parle pas assez de tous les enseignants qui sont heureux et bien dans leur peau : j'ai eu des parents enseignants et les grandes vacances passées avec eux, ma soeur et mon frère sont un capital certain.

A 35 ans j'ai démissionné et je suis dans une entreprise où on apprécie les congés et on n'est pas coincé du bulbe: les congés c'est bien pour le bien être, l'ouverture cela permet aussi un gain pour l'entreprise.

Plus que la notion de public, de privé, c'est l'environnement qui prédomine, et les disparités sont grandes selon la politique qui y règne.

Autour de moi une amie qui adore son métier d'enseignante, et moi-même qui ai eu une mauvaise expérience et pourtant le métier était le même, seulement les conditions dans lesquelles nous avons démarré étaient différentes. C'est tout cela qu'il faut prendre en compte.

J'ajoute que mes parents n'ont jamais travaillé pendant leurs grandes vacances ni celles de pâques, et qu'ils l'ont toujours assumé.

Et du côté des enfants, que de joie, et que de bons moments passés avec les cousin(e)s.

Dernière édition par gemshorn le Lun 28 Mar 2011 - 18:14, édité 1 fois

Il s'agit de la nouvelle grille classe normale. Le terme 45 ans désigne 20 ans de carrière, tlm n'ayant pas 20 ans de carrière à 45 ans.

Dernière édition par gemshorn le Lun 28 Mar 2011 - 18:14, édité 1 fois

Cripure a écrit:

floxy a écrit:à part les vacances, on a peu d'avantage dans l'EN ; on doit payer jusqu'au stylo rouge pour corriger nos milliers de copies.

Ce n'est pas tout à fait exact. Lorsque le fisc calcule votre impôt, il vous déduit de lui-même 10% de la somme déclarée pour tenir compte de vos frais professionnels. Si vous estimez que ces frais sont supérieurs, vous pouvez déclarer vos frais réels, à condition de pouvoir les justifier. Par exemple, j'habite à 35 km de mon lycée, chaque jour de travail entraîne 70 km. Rien qu'avec ces trajets, je dépasse largement le montant des 10% forfaitaires. J'y ajoute, comme je suis professeur de lettres, tout ce qui m'est nécessaire, au sens des impôts, pour tenir mon emploi : documentation de travail (livres, revues), papeterie, même, puisque mon lycée ne m'attribue pas de bureau, une partie de mon logement (avec fraction correspondante du chauffage, du loyer, des charges). Ce n'est pas un privilège pour les enseignants, c'est la prise en compte de ce que nous devons payer pour travailler. Renseignez-vous, pour les stylos

Je sais qu'il y a les frais réels et je les utilise. Là n'est pas la question mais une secrétaire ne paie pas les stylos qu'elle utilise pour travailler !

Moi on me répond souvent "Oh, prof, c'est pas assez bien pour moi... Moi je suis un bosseur, glander toute l'année ça ne me donne pas envie!".
« Oui mais bon... Vous avez vos vacances » - Page 4 6445

« Oui mais bon... Vous avez vos vacances » - Page 4 6445

Cher Olivier np-30, je n'ai jamais écrit que je n'aimais pas le métier. Le sujet dont je parlais était tout autre, et se rapporte directement à l'article et au statut du professeur lié à sa rémunération en 2011. Je ne parle pas des générations passées, mais de 2011.

J'avoue être un peu perdu par votre dernière longue réponse datée de 14h59 sur cette page, dont je ne comprends plus vraiment le rapport avec notre discussion, ni plus généralement le sens global.

Pour un agrégé à 20 ans de carrière, il y a quelques années encore c'était 2900 nets maintenant c'est plus de 3000 nets.

Mais en général (notamment en prepa) c'est souvent plus.

Vous parlez au futur, vous verrez quand vous atteindrez la tranche que la carrière à mi-hauteur pour un agrégé est quasiment la fin de carrière, c'est ce qui fait la spécificité du corps.

Dernière édition par gemshorn le Lun 28 Mar 2011 - 18:14, édité 1 fois

pardon si je redis (mais j'ai pas tout lu):
les vacances dans le privé c'est pas mal non plus (surtout quand tout heure de présence est comptabilisée comme temps de travail,ça en fait des RTT à rattraper).

Ether a écrit:Moi on me répond souvent "Oh, prof, c'est pas assez bien pour moi... Moi je suis un bosseur, glander toute l'année ça ne me donne pas envie!".

Non? Alors ça, je ne l'ai jamais entendu.

iphigénie a écrit:pardon si je redis (mais j'ai pas tout lu):
les vacances dans le privé c'est pas mal non plus (surtout quand tout heure de présence est comptabilisée comme temps de travail,ça en fait des RTT à rattraper).

Tout à fait. Et dans le public hors enseignement aussi. J'ai une copine qui arrive à 8 semaines. Et 8 semaines sans travailler du tout, contrairement aux profs. Cela dit, elle bosse beaucoup et fait des heures sup non rémunérées, et ça a l'air d'être la norme dans son service...

Aliks a écrit:Cher Olivier np-30, je n'ai jamais écrit que je n'aimais pas le métier. Le sujet dont je parlais était tout autre, et se rapporte directement à l'article.

J'avoue être un peu perdu par votre dernière longue réponse datée de 14h59 sur cette page, dont je ne comprends plus vraiment le rapport avec notre discussion, ni plus généralement le sens global.

Mes propos sont limpides : on peut être prof des écoles heureux en Ardèche ou en bord de mer, ou à l'inverse travailler dans des conditions très difficiles et abattre de la copie en Seine saint Denis.

C'est pour cela qu'on ne peut pas faire d'article sur le métier sans parler clairement au lieu de véhiculer des poncifs sur les salaires et les vacances non rémunérées alors que la rémunération d'un agrégé en collège est largement attractive.

Tout comme la fonction de directeur co est également très large et on peut avoir une vie culturelle et être épanoui dans le métier. On ne peut pas porter de jugement généraliste sur une fonction, c'est beaucoup plus complexe.

gemshorn a écrit:

Enfin voyons, actuellement au 7è échelon, je gagne 2430 euros nets. Comment, une fois arrivé au 9è, pourrai-je gagner plus de 3000 euros nets mensuels ? Je ne vais pas faire un saut de plus de 600 euros en passant deux échelons quand même

Eh bien si : c'est la spécificité d'agrégé : plafonner à mi-carrière.

iphigénie a écrit:pardon si je redis (mais j'ai pas tout lu):
les vacances dans le privé c'est pas mal non plus (surtout quand tout heure de présence est comptabilisée comme temps de travail,ça en fait des RTT à rattraper).

C'est ce que je disais aussi mais je crains que la discussion ne se soit un peu orientée vers un rapport technique de comparaisons d'indices et d'autres détails alors qu'il s'agissait ici de la reconnaissance ou non en 2011 (pas en 1985 ou en 1965) du statut de professeur dans la société vu sous l'angle de leur rémunération. Les petites comparaisons poste à poste, indice à indice etc, me paraissent très subsidiaires et de nature à créer un brouillage argumentatif assez classique et adroit et dans lequel les défenseurs de notre position sont en train de s'embourber joyeusement.

olivier-np30 a écrit:

gemshorn a écrit:

Enfin voyons, actuellement au 7è échelon, je gagne 2430 euros nets. Comment, une fois arrivé au 9è, pourrai-je gagner plus de 3000 euros nets mensuels ? Je ne vais pas faire un saut de plus de 600 euros en passant deux échelons quand même

Eh bien si : c'est la spécificité d'agrégé plafonner à mi-carrière.

Il y a quand même peu d'agrégés hors classe à mi-carrière quand même !

Dernière édition par gemshorn le Lun 28 Mar 2011 - 18:14, édité 1 fois

iphigénie a écrit:pardon si je redis (mais j'ai pas tout lu):
les vacances dans le privé c'est pas mal non plus (surtout quand tout heure de présence est comptabilisée comme temps de travail,ça en fait des RTT à rattraper).

C'est ce que je disais aussi mais je crains que la discussion ne se soit un peu orientée vers un rapport technique de comparaisons d'indices et d'autres détails alors qu'il s'agissait ici de la reconnaissance ou non en 2011 (pas en 1985 ou en 1965) du statut de professeur dans la société vu sous l'angle de leur rémunération. Les petites comparaisons poste à poste, indice à indice etc, me paraissent très subsidiaires et de nature à créer un brouillage argumentatif assez classique et adroit et dans lequel les défenseurs de notre position sont en train de s'embourber joyeusement.