- Reine MargotDemi-dieu
Emeraldia a écrit:Sauf qu'ils sont trop jeunes, trop énervés voire trop mal élevés pour saisir la nuance. Je le constate chaque fois que j'ai le calme complet : je m'abstiens parfois d'intervenir ou de faire une plaisanterie car le calme est précaire...marquisedemerteuil a écrit:oui, en effet, je ne me vois pas demander un silence absolu mais un calme relatif qui permette de travailler, je ne me sentirais pas d'exiger ça.
Oui, pareil. Disons que je préfère le silence total quand c'est possible mais que tant que ça ne dépasse pas la mesure, je me contente de rappeler certains rangs à l'ordre.
- Reine MargotDemi-dieu
Emeraldia a écrit:OK mais c'est toi qui écris avoir peur du conflit...Et certes, ce ne sont que des bavardages mais ils te gênent puisque tu postes à ce sujet.marquisedemerteuil a écrit:quand l'un d'eux la ramène ça ne dure pas, je lui cloue le bec rapidement, avec ou sans punition assortie.
Esmeralda, ce que je cite plus haut 'cest l'an dernier quand j'avais le bordel. là j'ai juste des bavardages qui peuvent parfois enfler. et des revendications que j'étouffe vite.
Oui, tout à fait.
- Reine MargotDemi-dieu
bon, faut que j'arrête de psychoter sur l'an dernier et que je resserre les boulons...
Sinon, dites-moi, la situation telle que je la décris vous semble-t-elle (sincèrement) rattrapable?
Sinon, dites-moi, la situation telle que je la décris vous semble-t-elle (sincèrement) rattrapable?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- pavotNiveau 9
Rien n'est jamais fixé à jamais!
Tout est fluctuant avec les élèves actuels et c'est cela qui nous déstabilise, rien n'est jamais acquis.
Tout est fluctuant avec les élèves actuels et c'est cela qui nous déstabilise, rien n'est jamais acquis.
- bellaciaoFidèle du forum
Ciara a écrit:Marquise,
Je fais à peu près comme toi (ta liste). Mais avec mes 5èmes, ça ne marchait pas. L'IPR qui est venu me voir m'a dit que passer au travail noté était tout à fait possible, si tu comptes pour moitié l'effort fourni par les élèves / pour moitié la justesse des réponses. S'il y a trop de bruit, passe au travail noté. Le premier qui fait un bruit : tu notes directement sur 10 (propos de l'IPR). Ça marche plutôt bien. Pour éviter les fameuses questions qui ne servent à rien d'autre qu'à briser le silence (ils me l'ont fait la première fois), règle claire énoncée : "Vous êtes à présent en travail noté. Donc silence. Si vous avez une question, écrivez-la au crayon de bois. Levez la main après. Je ne répondrai à aucune question orale. Et s'il y a une question orale, je note l'élève directement."
Fixe aussi des critères précis quand tu n'es pas en travail noté : par exemple, tant de temps pour un exercice, tant de lignes pour l'écriture en un temps précis. Et ceux qui n'ont rien fait ou qui n'ont pas rempli l'objectif : une croix. N'hésite pas à sortir le chronomètre. Après deux travaux notés et les critères précis : tout est enfin calme. J'ai même fait une séance de mime autour d'un fabliau avec eux. ils ont travaillé en groupe : ils étaient un peu trop bruyants à deux moments d'où rappel. "Cette activité vous plaît. C'est évident. Mais si le volume sonore devient trop important, j'annule l'activité."
Je ne sais pas si ma pauvre expérience de stagiaire t'aidera. D'une classe à l'autre, ça change.
Courage, ne lâche rien.
Chapeau bas pour "ta pauvre expérience de stagiaire", ce sont des astuces très intéressantes, et que je retiens. J'aime ta façon claire et nette de leur parler.
- cristalExpert spécialisé
Il te suffit de serrer un peu plus les boulons. "Profite" d'un moment bruyant pour pousser un bon coup de gu****, crier au scandale (tu es bonne comédienne? ) et fixer de nouvelles règles.
- bellaciaoFidèle du forum
marquisedemerteuil a écrit:bon, faut que j'arrête de psychoter sur l'an dernier et que je resserre les boulons...
Sinon, dites-moi, la situation telle que je la décris vous semble-t-elle (sincèrement) rattrapable?
Mais oui, c'est rattrapable ! Puisque rien n'est parti vraiment de travers. Un peu de bavardage sur des temps d'activité, il ne faut pas exagérer, ce n'est pas le bazar. Pense un peu moins à l'image de "la prof qui a le bazar" et fais comme cela convient pour toi.
- Reine MargotDemi-dieu
Il arrive qu'il y ait du recadrage à faire quand on passe aux échanges verbaux, mais moins.
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- saralineNiveau 1
T1 cette année, j'ai découvert que j'obtenais bien plus facilement le silence lors des phases d'exercices tout simplement en expliquant aux élèves que le travail devait être fait individuellement, que je n'aiderais pas, et en m'asseyant à mon bureau. Après, ils connaissent mon échelle de sanctions en cas de bavardages (un avertissement, puis de la leçon à copier, puis observation dans le carnet etc...). A tester?
- PiliGrand sage
Je ne sais pas ce qui s'est passé l'année dernière mais effectivement ça t'a marqué...
Il te faut vite une expérience plus concluante pour que tu reprennes du poil de la bête !
Ces conseils sont intéressants, à chacun d'en prendre, et d'en laisser suivant la caractère que l'on a .
Perso, je ne peux sanctionner de suite un bavardage...je rappelle à l'ordre d'abord avant de passer à l'action....
Je ne peux m'épanouir dans une relation trop tendue, trop autoritaire...
ça peut être un "Kévin, tu te tais maintenant! la prochaine fois, je sanctionne !"
ou
'ton carnet sur mon bureau!"
et puis souvent ça suffit ...(car ils savent que la prochaine fois, OUI je vais sanctionner, et que je ne passerai pas l'heure à répéter la même menace)
je n'ai pas de grands méchants non plus....
Au moment de rendre le carnet, petit blabla...tu es conscient que tu as de la chance, que la prochaine fois, je ne serai pas aussi tolérante hein?...
et puis voilà, ça peut s'arrêter là
Bien sûr, lorsque l'écart est plus grave, je sais sanctionner de suite, si un gamin frappe un autre, je ne vais pas lui dire "la prochaine fois, mon coco...."
mais dans ton cas, on parle bien de bavardages , n'est-ce-pas ?
Autre réaction: tu sembles persuadée qu'une classe peut t'en vouloir si tu es trop sévère, c'est faux, les élèves ont besoin de ce cadre...ils réclament même de l'autorité...ce sont plutôt les profs faibles qu'ils n'apprécient pas ! Si la sanction est juste, ça passe !
Il te faut vite une expérience plus concluante pour que tu reprennes du poil de la bête !
Ces conseils sont intéressants, à chacun d'en prendre, et d'en laisser suivant la caractère que l'on a .
Perso, je ne peux sanctionner de suite un bavardage...je rappelle à l'ordre d'abord avant de passer à l'action....
Je ne peux m'épanouir dans une relation trop tendue, trop autoritaire...
ça peut être un "Kévin, tu te tais maintenant! la prochaine fois, je sanctionne !"
ou
'ton carnet sur mon bureau!"
et puis souvent ça suffit ...(car ils savent que la prochaine fois, OUI je vais sanctionner, et que je ne passerai pas l'heure à répéter la même menace)
je n'ai pas de grands méchants non plus....
Au moment de rendre le carnet, petit blabla...tu es conscient que tu as de la chance, que la prochaine fois, je ne serai pas aussi tolérante hein?...
et puis voilà, ça peut s'arrêter là
Bien sûr, lorsque l'écart est plus grave, je sais sanctionner de suite, si un gamin frappe un autre, je ne vais pas lui dire "la prochaine fois, mon coco...."
mais dans ton cas, on parle bien de bavardages , n'est-ce-pas ?
Autre réaction: tu sembles persuadée qu'une classe peut t'en vouloir si tu es trop sévère, c'est faux, les élèves ont besoin de ce cadre...ils réclament même de l'autorité...ce sont plutôt les profs faibles qu'ils n'apprécient pas ! Si la sanction est juste, ça passe !
- Reine MargotDemi-dieu
oui je me sens exactement comme toi, je fais exactement pareil. Après, ce qu'il y a en plus, c'est la crainte de reproduire l'an dernier...
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- PiliGrand sage
Moi j'avoue qu'assez régulièrement, je rêve que je suis en cours, et que je n'arrive plus à gérer la chose...l'horreur!!!....
Je me souviens encore d'une classe l'année dernière la PCOM3 ...beurk !...
donc cette crainte, je l'ai aussi ! mais je me soigne, j'aime mon métier, et petit à petit, j'avance
Je me souviens encore d'une classe l'année dernière la PCOM3 ...beurk !...
donc cette crainte, je l'ai aussi ! mais je me soigne, j'aime mon métier, et petit à petit, j'avance
- Elle aimeExpert
Marquise,
C'est une situation plus que rattrapable. Mi-décembre, ma classe de cinquième était insupportable... et je ne parle pas de bavardages, je parle de chahut. Les autres professeurs de cette classe étaient perdus aussi. Mais chez moi, évidemment c'était pire. Il n'y a que le PP qui m'a soutenue en disant bien haut : "Dans mon cours, c'est pareil. Cette classe ne travaille pas. Leur attitude en classe est inacceptable. ."
Bizarrement, nous sommes les seuls à ne pas avoir de souci en ce moment.
Je pense qu'ils te testent : tu dois t'en douter, non ? Eh bien, tiens bon, ne lâche rien.
À bientôt.
C'est une situation plus que rattrapable. Mi-décembre, ma classe de cinquième était insupportable... et je ne parle pas de bavardages, je parle de chahut. Les autres professeurs de cette classe étaient perdus aussi. Mais chez moi, évidemment c'était pire. Il n'y a que le PP qui m'a soutenue en disant bien haut : "Dans mon cours, c'est pareil. Cette classe ne travaille pas. Leur attitude en classe est inacceptable. ."
Bizarrement, nous sommes les seuls à ne pas avoir de souci en ce moment.
Je pense qu'ils te testent : tu dois t'en douter, non ? Eh bien, tiens bon, ne lâche rien.
À bientôt.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- Reine MargotDemi-dieu
oui, ils testent c'est clair. je suis partagée entre ma volonté de ne rien lâcher et cette peur du conflit, mais bon, comme d'habitude on fera avec les angoisses de ce fichu boulot et on fera ce qu'il faut.
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La famille Bélier
- BrontëNiveau 5
Tu sais, belle marquise, on s'est tous fait bordéliser un jour ou l'autre...Quand je repense à mes premières années, et toutes les bévues que j'ai commises!
Pour ma part, je leur laissais toujours le carnet dans le cartable, estimant que déjà, leur demander de le sortir était un premier avertissement, mais en en parlant avec une collègue il n'y a pas plus tard que deux jours, j'ai changé d'avis: en cas de gros conflit, va essayer de faire sortir son carnet à l'élève récalcitrant...!
Et je me suis rendue compte d'une chose aussi: on travaille beaucoup mieux depuis que je suis sévère, chaque année je gagne en confiance, je prends les astuces des uns et des autres, je compose à ma sauce, en fonction du public, et surtout, toujours droite dans mes bottes. Et les élèves qui reviennent me voir dans la rue quand ils me reconnaissent sont ceux que j'ai le plus punis !!
Et comme le disait justement un ou une collègue un peu plus haut, fais-toi aussi respecter dans les couloirs, etc.
Moi, j'adore fixer sans rien dire l'élève qui traîne dans le couloir alors qu'il ne devrait pas y être et le voir filer rapidement en cours, tête dans les épaules...Moins on en dit, plus ils ont peur !
En nous relisant, on pourrait penser que nous jouissons d'être sévères, mais non, ça n'est agréable pour personne, c'est juste totalement nécessaire face à des enfants ! Ils sont aussi là pour apprendre le respect des autres.
Pour ma part, je leur laissais toujours le carnet dans le cartable, estimant que déjà, leur demander de le sortir était un premier avertissement, mais en en parlant avec une collègue il n'y a pas plus tard que deux jours, j'ai changé d'avis: en cas de gros conflit, va essayer de faire sortir son carnet à l'élève récalcitrant...!
Et je me suis rendue compte d'une chose aussi: on travaille beaucoup mieux depuis que je suis sévère, chaque année je gagne en confiance, je prends les astuces des uns et des autres, je compose à ma sauce, en fonction du public, et surtout, toujours droite dans mes bottes. Et les élèves qui reviennent me voir dans la rue quand ils me reconnaissent sont ceux que j'ai le plus punis !!
Et comme le disait justement un ou une collègue un peu plus haut, fais-toi aussi respecter dans les couloirs, etc.
Moi, j'adore fixer sans rien dire l'élève qui traîne dans le couloir alors qu'il ne devrait pas y être et le voir filer rapidement en cours, tête dans les épaules...Moins on en dit, plus ils ont peur !
En nous relisant, on pourrait penser que nous jouissons d'être sévères, mais non, ça n'est agréable pour personne, c'est juste totalement nécessaire face à des enfants ! Ils sont aussi là pour apprendre le respect des autres.
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Professeur contractuelle en Lettres Modernes
4 ans de CFA privés (Lettres/ H-G)
4 ans en collège (Lettres)
- La JabotteNeoprof expérimenté
Bonjour Marquise,
quelques trucs supplémentaires à ceux déjà donnés :
- quand je rappelle un élève à l'ordre ("Tais-toi" ou "Range ces ciseaux immédiatement"), je ne l'interpelle pas par son prénom. En règle générale, il comprend sans même me regarder que c'est à lui que je m'adresse, s'arrête, et n'a donc pas la possibilité de prétendre qu'il n'a rien fait ;
- pour désamorcer les premiers bavardages (dans mes bons jours), c'est plutôt "Dites donc, Truc et Machin, ça ne vous dérange pas trop que je parle en même temps que vous ?"
- la liste que tu établis est extrême dans la gradation, on te l'a déjà dit à plusieurs reprises : c'est trop lent. Les élèves savent qu'ils ne doivent pas bavarder, c'est un postulat de départ dans toutes les classes, pourquoi les avertir ? Lorsque j'ai des bavards isolés, je leur demande de se taire autant de fois que je le supporte (ce qui est donc très variable), et quand j'en ai marre, je dis simplement "Sors ton cahier de texte et note : ..." ou, si je suis particulièrement fâchée "Machin, ce sera bavarder et déranger à tous les temps de l'indicatif pour demain" et je continue mon cours (pour éviter l'amorce d'une contestation). Mais dès que ma phrase de cours est terminée, je prends soin de noter ostensiblement dans mon agenda que je dois récupérer une punition.
- car la liste que tu décris ne vaut que pour des bavardages isolés : quand toute une classe est bruyante, il est impossible de gérer les carnets et les punitions, les oublis et les injustices sont inévitables.
- donc, dans le cas d'une classe trop bruyante, j'applique deux choses selon les cas :
- soit je rattrape l'heure perdue (j'informe les élèves, j'explique clairement pourquoi ils auront à venir une heure de plus, et je mets fin à toute tentative de contestation en leur disant qu'il s'agira d'une heure de cours comme les autres, que leurs parents seront avertis, et qu'en cas d'absence ils devront la justifier comme pour les autre cours)
- soit je sors l'arme éculée du prof qui veut le silence, mais alors dès les premières minutes (en fait tout se joue à l'entrée en classe : s'ils sont bruyants en entrant, s'ils ne cessent pas leurs bavardages au moment de franchir le seuil de la classe, ils y ont droit) : asseyez-vous, sortez une feuille, dictée.
Je bénis mes 4e, généralement assez excités le lundi matin : grâce à eux, je parviens à tenir mon rythme d'une dictée minimum tous les 15 jours, et c'est fou comme ils progressent en orthographe !
Évidemment, ces dictées sont déjà prévues, ce n'est pas de l'improvisation totale (sauf exception).
Pour finir, je pense qu'il faut absolument que tu acquières cette certitude : tu es dans ton bon droit lorsque tu réclames le silence, et également lorsque tu sanctionnes. Et encore mieux : c'est toi le chef. Il n'y a pas à tourner autour du pot : tu es l'adulte, ils sont les enfants, tu es le maître, ils sont les élèves, et tout est dit. Il faut que tu en sois intimement persuadée, ainsi que du fait que chacun doit se tenir sa place pour le bien de tous.
Donc, tu es sévère, tu es exigeante, tu es intransigeante.
Et lorsque tes élèves seront calmes, ils se rendront compte que tu peux te détendre, et même plaisanter avec eux. Tout bénéf' !
quelques trucs supplémentaires à ceux déjà donnés :
- quand je rappelle un élève à l'ordre ("Tais-toi" ou "Range ces ciseaux immédiatement"), je ne l'interpelle pas par son prénom. En règle générale, il comprend sans même me regarder que c'est à lui que je m'adresse, s'arrête, et n'a donc pas la possibilité de prétendre qu'il n'a rien fait ;
- pour désamorcer les premiers bavardages (dans mes bons jours), c'est plutôt "Dites donc, Truc et Machin, ça ne vous dérange pas trop que je parle en même temps que vous ?"
- la liste que tu établis est extrême dans la gradation, on te l'a déjà dit à plusieurs reprises : c'est trop lent. Les élèves savent qu'ils ne doivent pas bavarder, c'est un postulat de départ dans toutes les classes, pourquoi les avertir ? Lorsque j'ai des bavards isolés, je leur demande de se taire autant de fois que je le supporte (ce qui est donc très variable), et quand j'en ai marre, je dis simplement "Sors ton cahier de texte et note : ..." ou, si je suis particulièrement fâchée "Machin, ce sera bavarder et déranger à tous les temps de l'indicatif pour demain" et je continue mon cours (pour éviter l'amorce d'une contestation). Mais dès que ma phrase de cours est terminée, je prends soin de noter ostensiblement dans mon agenda que je dois récupérer une punition.
- car la liste que tu décris ne vaut que pour des bavardages isolés : quand toute une classe est bruyante, il est impossible de gérer les carnets et les punitions, les oublis et les injustices sont inévitables.
- donc, dans le cas d'une classe trop bruyante, j'applique deux choses selon les cas :
- soit je rattrape l'heure perdue (j'informe les élèves, j'explique clairement pourquoi ils auront à venir une heure de plus, et je mets fin à toute tentative de contestation en leur disant qu'il s'agira d'une heure de cours comme les autres, que leurs parents seront avertis, et qu'en cas d'absence ils devront la justifier comme pour les autre cours)
- soit je sors l'arme éculée du prof qui veut le silence, mais alors dès les premières minutes (en fait tout se joue à l'entrée en classe : s'ils sont bruyants en entrant, s'ils ne cessent pas leurs bavardages au moment de franchir le seuil de la classe, ils y ont droit) : asseyez-vous, sortez une feuille, dictée.
Je bénis mes 4e, généralement assez excités le lundi matin : grâce à eux, je parviens à tenir mon rythme d'une dictée minimum tous les 15 jours, et c'est fou comme ils progressent en orthographe !
Évidemment, ces dictées sont déjà prévues, ce n'est pas de l'improvisation totale (sauf exception).
Pour finir, je pense qu'il faut absolument que tu acquières cette certitude : tu es dans ton bon droit lorsque tu réclames le silence, et également lorsque tu sanctionnes. Et encore mieux : c'est toi le chef. Il n'y a pas à tourner autour du pot : tu es l'adulte, ils sont les enfants, tu es le maître, ils sont les élèves, et tout est dit. Il faut que tu en sois intimement persuadée, ainsi que du fait que chacun doit se tenir sa place pour le bien de tous.
Donc, tu es sévère, tu es exigeante, tu es intransigeante.
Et lorsque tes élèves seront calmes, ils se rendront compte que tu peux te détendre, et même plaisanter avec eux. Tout bénéf' !
- hophophopSage
Céline Jabot a écrit:
Pour finir, je pense qu'il faut absolument que tu acquières cette certitude : tu es dans ton bon droit lorsque tu réclames le silence, et également lorsque tu sanctionnes. Et encore mieux : c'est toi le chef. Il n'y a pas à tourner autour du pot : tu es l'adulte, ils sont les enfants, tu es le maître, ils sont les élèves, et tout est dit. Il faut que tu en sois intimement persuadée, ainsi que du fait que chacun doit se tenir sa place pour le bien de tous.
C'est exactement ce que j'entends en fait par "killeuse de gnomes". Je voudrais pas passer pour la fille violente, mais c'est important d'avoir ce truc en soi : on est le chef.
- Reine MargotDemi-dieu
je retiens ton conseil Céline, de la dictée et éventuellement de l'heure à rattraper.
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- Reine MargotDemi-dieu
Céline Jabot a écrit:
- donc, dans le cas d'une classe trop bruyante, j'applique deux choses selon les cas :
- soit je rattrape l'heure perdue (j'informe les élèves, j'explique clairement pourquoi ils auront à venir une heure de plus, et je mets fin à toute tentative de contestation en leur disant qu'il s'agira d'une heure de cours comme les autres, que leurs parents seront avertis, et qu'en cas d'absence ils devront la justifier comme pour les autre cours)
- soit je sors l'arme éculée du prof qui veut le silence, mais alors dès les premières minutes (en fait tout se joue à l'entrée en classe : s'ils sont bruyants en entrant, s'ils ne cessent pas leurs bavardages au moment de franchir le seuil de la classe, ils y ont droit) : asseyez-vous, sortez une feuille, dictée.
et que c'est bruyant pendant des exercices? Dictée aussi? ça fait pas mal de corrections et c'est le prof qui se punit, non? pour l'heure de cours à rattraper je verrai avec l'administration, certains ne veulent pas.
Mais tu as raison, c'est peut-être que j'applique des solutions qui sont bien lorsque ce sont des bavards isolés, alors que c'est la classe qui est bavarde. je vais donc faire dictée (ça tombe bien, je n'ai pas eu le temps de le faire en 5e).
ah sinon, je prévois qu'en faisant cela il y en aura qui diront "mais et ceux qui n'ont pas parlé, c'est injuste", dans ce cas, je prévois de dire "ben là, tu contestes, tu parles, donc c'est mérité" je ne voudrais pas me mettre à dos les élèves sérieux qui ne bavardent pas, que je préférerais avoir de mon côté.
- bellaciaoFidèle du forum
Un tout petit peu HS (excuse-moi, Marquise, je ne peux résister... ) : je note que la dictée est un exercice utile qui fait progresser les élèves ?! Ciel, on m'aurait caché quelque chose... Cela fait deux collègues qui coup sur coup répètent à tout va (y compris en classe) que la dictée est un exercice nocif qui met les élèves en échec et ne leur permet de toute façon pas d'apprendre l'orthographe. Il me semble pourtant que mes élèves se trouvent mieux d'en faire.
- Reine MargotDemi-dieu
svp si vous avez des idées au cas où ils réagissent mal à la sanction collective, que c'est injuste pour ceux qui n'ont rien fait?
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La famille Bélier
- lulucastagnetteEmpereur
marquisedemerteuil a écrit:svp si vous avez des idées au cas où ils réagissent mal à la sanction collective, que c'est injuste pour ceux qui n'ont rien fait?
Personnellement, je ne suis pas du tout fan de la sanction collective, qui est la meilleure façon de se mettre à dos la classe (ce que tu sembles craindre le plus).
C'est profondément injuste car il y en aura toujours qui ont été calmes et attentifs.
Et puis les bavardages ne commencent jamais tous en même temps, c'est d'abord diffus puis généralisé.
Comme le dit une autre néo plus haut, le bon plan c'est de s'asseoir au bureau pendant les exercices et de les regarder, ça les calme directement. Alors que quand on tourne dans les rangs, ils sont plus enclins à discuter.
- Reine MargotDemi-dieu
oui, je pense faire ça. Je ferai la dictée si vraiment le bavardage est général.
je remarque en effet que quand je me mets face à la classe les bavardages cessent assez rapidement car ils voient que je les regarde. je crois qu'il faut simplement que je sanctionne plus vite sans hésiter.
je remarque en effet que quand je me mets face à la classe les bavardages cessent assez rapidement car ils voient que je les regarde. je crois qu'il faut simplement que je sanctionne plus vite sans hésiter.
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La famille Bélier
- PiliGrand sage
Marquise l 'élève sérieux ne va pas riposter ! Et arrête de vouloir te justifier ! Si tu en arrives à la punition collective , c est que tu as prévenu , tu ne les prends pas en traitres ! Prend confiance!
- lulucastagnetteEmpereur
Pili a écrit:Marquise l 'élève sérieux ne va pas riposter ! Et arrête de vouloir te justifier ! Si tu en arrives à la punition collective , c est que tu as prévenu , tu ne les prends pas en traitres ! Prend confiance!
Donc s'il ne riposte pas, il ne faut pas avoir de scrupules à le punir alors qu'il n'a rien fait ?
Mais les bavardages ils sont si forts que cela pour en arriver à une punition collective ? Du genre on ne s'entend plus parler ?
- Reine MargotDemi-dieu
ah non ce n'est pas au point qu'on ne s'entende plus, sauf quand ça enfle je hausse le ton et parfois je crie un peu pour couvrir et ça se calme. pour repartir ensuite donc il ne faut pas que ça devienne une habitude.
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