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- InvitéInvité
Tiens, parlons-en des iufm! Passons sur le choix de ce genre d'établissement, mais l'iufm!!!!Nous sommes assez peu nombreux à avoir des classes difficiles, et nous sommes laissés pour compte du système (déjà pas brillant!!!!!). Chaque question difficile amène un court silence et un passage à autre chose!!!Et nous sommes tenus d'y passer le plus clair de notre temps! C'est encore cela que je trouve le plus révoltant!
- Kan-gourouFidèle du forum
Ce n'est pas possible tu n'es pas à Lyon, t'es à Versailles en fait !
- AnguaGrand sage
Ahhh, l'IUFM....
Ce n'est pas tant le temps qu'on y passe que les gens qu'on y trouve qui me laissent perplexe... je n'irai pas jusqu'à "révoltée", car la charmante formatrice qui a failli me coûter mon année a été remerciée pour la rentrée suivante, mais... il en est resté des gratinées.
J'ai vécu l'enfer. Une remise en question personnelle anti-productive et violente, que je ne recommencerais pour rien au monde.
Ce n'est pas tant le temps qu'on y passe que les gens qu'on y trouve qui me laissent perplexe... je n'irai pas jusqu'à "révoltée", car la charmante formatrice qui a failli me coûter mon année a été remerciée pour la rentrée suivante, mais... il en est resté des gratinées.
J'ai vécu l'enfer. Une remise en question personnelle anti-productive et violente, que je ne recommencerais pour rien au monde.
- NestyaEsprit sacré
ça me rappelle des souvenirs. Dans mon groupe, à l'IUFM, nous n'étions que deux à avoir des classes difficiles. Quand la formatrice demandait aux autres de s'exprimer sur un problème, elle avait droit à des réponses du genre: "j'ai un primo arrivant dans ma classe, que dois-je faire?", j'ai un élève qui est peut-être dyslexique, que faire?".
J'aurais aimé avoir ce genre de problème. Moi, quand on me demandait de m'exprimer, c'était plutôt: "Kevin 1 s'est battu en plein milieu du cours", "Kevin 2 a coupé les cheveux de sa voisine", "Kevina m'a dit que je lui faisais chier"...
Tout ce qu'on trouvait à me dire, c'était: "ah ouais, t'a pas de bol. Bon, maintenant revenons au problème de Mme Machin et de son primo arrivant.
J'aurais aimé avoir ce genre de problème. Moi, quand on me demandait de m'exprimer, c'était plutôt: "Kevin 1 s'est battu en plein milieu du cours", "Kevin 2 a coupé les cheveux de sa voisine", "Kevina m'a dit que je lui faisais chier"...
Tout ce qu'on trouvait à me dire, c'était: "ah ouais, t'a pas de bol. Bon, maintenant revenons au problème de Mme Machin et de son primo arrivant.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- InvitéInvité
on a demandé une réunion spéciale classes difficiles, on nous a répondu: ça se fera...Mais c'est maintenant qu'une de mes collègues craque, pas dans un mois!!!
Franchement,je ne me battrai pas pour la survie des iufm, d'autant que même ceux qui sont dans des établissements tranquilles se font véritablement chier!!!Et je suis bien plus énervée par ces formateurs payés à ne rien faire, qui parfois font cours à deux pour ne pas perdre un rond, qui nous retiennent des journées entières sous prétexte que l'année prochaine on n'aura pas le temps (pourquoi ne pas profiter de ce temps pour mettre au point nos cours, ce serait utile...), que par mes élèves difficiles!!!
Franchement,je ne me battrai pas pour la survie des iufm, d'autant que même ceux qui sont dans des établissements tranquilles se font véritablement chier!!!Et je suis bien plus énervée par ces formateurs payés à ne rien faire, qui parfois font cours à deux pour ne pas perdre un rond, qui nous retiennent des journées entières sous prétexte que l'année prochaine on n'aura pas le temps (pourquoi ne pas profiter de ce temps pour mettre au point nos cours, ce serait utile...), que par mes élèves difficiles!!!
- FrisouilleEnchanteur
...typiquement le genre de réaction des "formateurs" qui n'ont pas vu d'élèves depuis dix? vingt ans, alors que le fond du problème, c'est l'autorité de toute la communauté éducative, et qu'eux, justement, l'autorité, ils ne connaissent pas !Nestya a écrit:ça me rappelle des souvenirs. Dans mon groupe, à l'IUFM, nous n'étions que deux à avoir des classes difficiles. Quand la formatrice demandait aux autres de s'exprimer sur un problème, elle avait droit à des réponses du genre: "j'ai un primo arrivant dans ma classe, que dois-je faire?", j'ai un élève qui est peut-être dyslexique, que faire?".
J'aurais aimé avoir ce genre de problème. Moi, quand on me demandait de m'exprimer, c'était plutôt: "Kevin 1 s'est battu en plein milieu du cours", "Kevin 2 a coupé les cheveux de sa voisine", "Kevina m'a dit que je lui faisais chier"...
Tout ce qu'on trouvait à me dire, c'était: "ah ouais, t'a pas de bol. Bon, maintenant revenons au problème de Mme Machin et de son primo arrivant.
Allez, concédons (espérons) certains sont pas mal, mais Dieu que cette formation pourrait être améliorée!!
- Karine B.Guide spirituel
Rosaline a écrit:
Franchement,je ne me battrai pas pour la survie des iufm, d'autant que même ceux qui sont dans des établissements tranquilles se font véritablement chier!!!
La situation des stagiaires ne sera pas meilleure quand ils feront 12 h de stage dans ces mêmes établissements
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Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- AbraxasDoyen
Leur situation, sans doute.
Mais leur moral ?
Trouvé sur la liste de Reconstruire l'école
(http://www.r-lecole.freesurf.fr)
"Chers Collègues de RE,
J'ai besoin d'une réponse sur un point précis : est-il vrai que les IUFM doivent fermer, quoi qui qu'il arrive, à la fin de cette année scolaire ?
Question subsidiaire : quid des stagiaires PE ou PLC qui auront été recalés ? Auront-ils le droit de redoubler leur année ailleurs ou seront-ils virés ?
Je pose la question pour la simple raison que ma femme, qui vient d'avoir son CAPES, est plongée depuis la rentrée dans un véritable camp de rééducation : c'est l'abjection à tous les étages : infantilisation, humiliations, obligation de se soumettre à l'arbitraire des formateurs et à leurs théories délirantes. Un bel exemple de perversité : le formateur fait "travailler" les stagiaires sur, tenez-vous bien, les critiques formulées par les anciens stagiaires sur leur formation IUFM… en précisant avec le sourire qu'il est ouvert à tous les commentaires (mon œil !). Ce qui déprime encore plus mon épouse, qu'elle semble être la seule à éprouver de la souffrance. Comme enseigner est sa vocation, elle fera tout ce qu'elle peut pour tenir. Mais on n'est qu'au début de l'année et il n'est pas du tout sûr qu'elle y parvienne.
Savez-vous, et ce sera ma dernière question, s'il existe une association ou un site d'anciens rescapés de l'IUFM susceptibles de venir en aide en donnant des idées et des conseils aux stagiaires qui refusent de renoncer à leurs valeurs et à leur dignité humaine ?
Merci d'avance
PS : Au fait, un tel degré de maltraitance ne justifierait-t-il pas un action en justice ?
Second PS: les stagiaires prêts à s'adapter à ça, sont déjà mûrs pour les totalitarismes à venir."
Mais leur moral ?
Trouvé sur la liste de Reconstruire l'école
(http://www.r-lecole.freesurf.fr)
"Chers Collègues de RE,
J'ai besoin d'une réponse sur un point précis : est-il vrai que les IUFM doivent fermer, quoi qui qu'il arrive, à la fin de cette année scolaire ?
Question subsidiaire : quid des stagiaires PE ou PLC qui auront été recalés ? Auront-ils le droit de redoubler leur année ailleurs ou seront-ils virés ?
Je pose la question pour la simple raison que ma femme, qui vient d'avoir son CAPES, est plongée depuis la rentrée dans un véritable camp de rééducation : c'est l'abjection à tous les étages : infantilisation, humiliations, obligation de se soumettre à l'arbitraire des formateurs et à leurs théories délirantes. Un bel exemple de perversité : le formateur fait "travailler" les stagiaires sur, tenez-vous bien, les critiques formulées par les anciens stagiaires sur leur formation IUFM… en précisant avec le sourire qu'il est ouvert à tous les commentaires (mon œil !). Ce qui déprime encore plus mon épouse, qu'elle semble être la seule à éprouver de la souffrance. Comme enseigner est sa vocation, elle fera tout ce qu'elle peut pour tenir. Mais on n'est qu'au début de l'année et il n'est pas du tout sûr qu'elle y parvienne.
Savez-vous, et ce sera ma dernière question, s'il existe une association ou un site d'anciens rescapés de l'IUFM susceptibles de venir en aide en donnant des idées et des conseils aux stagiaires qui refusent de renoncer à leurs valeurs et à leur dignité humaine ?
Merci d'avance
PS : Au fait, un tel degré de maltraitance ne justifierait-t-il pas un action en justice ?
Second PS: les stagiaires prêts à s'adapter à ça, sont déjà mûrs pour les totalitarismes à venir."
- Reine MargotDemi-dieu
le moral ne sera sans doute pas meilleur non plus, avec 12h de classes difficiles au lieu de 8...et pas plus de solutions.
Après je concède qu'il y a des choses à revoir avec les IUFM, mais c'est quand même mieux que balancer des jeunes qui viennent d'avoir un concours à 18h devant les classes.
Après je concède qu'il y a des choses à revoir avec les IUFM, mais c'est quand même mieux que balancer des jeunes qui viennent d'avoir un concours à 18h devant les classes.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- RuthvenGuide spirituel
Angua a écrit:Ahhh, l'IUFM....
Ce n'est pas tant le temps qu'on y passe que les gens qu'on y trouve qui me laissent perplexe...
Je suis assez d'accord avec toi : il y a eu deux soucis fondamentaux à l'IUFM, l'idéologie du corps professoral unique - de la maternelle à la Terminale - et le recrutement de formateurs incompétents.
Quand l'IUFM recrute des gens compétents, la formation peut y être utile.
- leyadeEsprit sacré
Angua a écrit:
J'ai vécu l'enfer. Une remise en question personnelle anti-productive et violente
Idem.
Décidée à enseigner depuis... mes 5ans, j'y suis allée la fleur au fusil et le sourire aux lèvres. Motivée motivée, j'avais déjà enseigné quelques mois en tant que vacataire. Du coup, quand avec un grand sourire (et dire que je suis tombée dans le panneau...) un formateur a dit : "nous sommes collègues, je suis là pour vos donner des conseils, avez-vous des questions?" J'ai dit : " Oui, que dois-je faire quand Kevin colle un chewing-gum dans les cheveux de Kevina, jette des gommes à travers la pièce?" ( un classique)
J'ai posé cette question avec une réelle soif de conseils, passionnée par mon métier sans pour autant me voiler la face sur les difficultés.
C'est sûr, les autres stagiaires n'avaient jamais vu un élève, elles posaient donc des questions théoriques et sans danger.
Plus dure a été la chute:
"Je vois que Mlle a une vision totalement fausse de la situation, cela montre votre grave manque de confiance en vous... vous semblez manquer des qualités nécessaires à un professeur..." Deux jours plus tard, il l'a dit à tous les formateurs, est revenu me voir, et m'a dit que je ferais certainement partie des non titularisés (" il y en a au moins un chaque année dans votre matière"... J'ai bien compris qu'il lui fallait faire tomber au moins une tête...)
Résultat des courses j'ai vécu l'enfer, tout ce que je disais était disséqué avec soupçon et regards en coin, plusieurs de mes travaux (dont certains identiques à ceux d'autres stagiaires...) ont été refusés... Ils m'ont fait un dossier "en suspens".
Enfin, j'ai quand même été titularisée....
Mais j'en ai conçu une haine farouche envers l'iufm, les formateurs, les inspecteurs....
Ils m'ont presque détruit psychologiquement sur le plan du travail, j'ai mis quelques années à remonter la pente....
Courage.
- CherCollègueBanni
leyade a écrit:
Mais j'en ai conçu une haine farouche envers l'iufm, les formateurs, les inspecteurs....
Courage.
Vu l'histoire que vous nous racontez, on peut comprendre.
Mais les IA-IPR vous tiennent-ils exactement le même discours que l'IUFM ? De mon temps (c'est-à-dire il y a environ 5 ans), ce n'était pas forcément le cas. Il existait même un fossé très large entre les deux instances.
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"Vous me comprendrez après la prochaine guerre des nations" Nietzsche.
- FourseasonsGrand sage
J'ai compris de suite ce qu'est l'IUFM ou plutôt ce qu'en font certains -trop- de formateurs. J'ai donc fait la part des choses dans mon coin en gardant un sourire de façade! Il faut savoir "slalomer" car ne n'est pas forcément et toujours mieux dans le monde merveilleux des établissements scolaires...
J'ai alors profité des quelques avantages de l'année de stagiaire comme organisée il y a encore 3 ans. Le peu d'heure de cours permet de "digérer" le métier (le temps de réfléchir, tenter des choses, découvrir...). C'est une année transitoire nécessaire d'après moi même s'il est vrai qu'on apprend encore et beaucoup les années suivantes à temps plein.
Surtout, être TZR est très formateur (ah mais les conditions de travail du TZR...) !
J'ai alors profité des quelques avantages de l'année de stagiaire comme organisée il y a encore 3 ans. Le peu d'heure de cours permet de "digérer" le métier (le temps de réfléchir, tenter des choses, découvrir...). C'est une année transitoire nécessaire d'après moi même s'il est vrai qu'on apprend encore et beaucoup les années suivantes à temps plein.
Surtout, être TZR est très formateur (ah mais les conditions de travail du TZR...) !
- fleur de laitNiveau 5
Izzy a écrit:J'ai compris de suite ce qu'est l'IUFM ou plutôt ce qu'en font certains -trop- de formateurs. J'ai donc fait la part des choses dans mon coin en gardant un sourire de façade! Il faut savoir "slalomer" car ne n'est pas forcément et toujours mieux dans le monde merveilleux des établissements scolaires...
moi, c'était il y a 2 ans.
-j'étais l'une des seules également à avoir des classes difficiles. Lors des séances d'alcooliques anonymes (Analyse de Pratique Professionnelle), on parlait toujours des mes problèmes, sans les résoudre bien sûr. ça faisait rire les autres stagiaires et je repartais super déprimée... toutes les semaines.
-j'avais des 4èmes LV2 et des 3èmes LV2, on n'a JAMAIS travaillé sur ces niveaux. vive les LV1 et le lycée surtout.
-j'avais un manuel qui datait de 1996... tout était encore en Deutschmark, des textes peu pertinents; IUFM: "utilisez le manuel le plus possible"
-on a très vite appris à ne pas parler de nos problèmes aux formatrices. On arrivait plus tôt et repartait plus tard pour discuter entre stagiaires.
-et bien sûr, la célèbre réponse des formatrices: "à vous de trouvez une solution".
pourtant, c'est grâce à l'IUFM que j'ai appris à faire un cours, que j'ai eu (au début) l'impression d'être suivie et rencontré des nouveaux collègues/copains qui eux sont là pour m'aider car souvent dans la même galère, découvert que j'ai des réflexes de survie incroyables et maintenant je connais par cœur le réseau autoroutier lorrain.
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elle est pas belle, la vie?
- InvitéInvité
J'y étais il y a 15 ans dans l'académie de Versailles.
Ce n'est pas l'IUFM qui m'a détruite moralement, mais mon premier principal et son adjoint lorsque justement j'ai été titularisée (donc l'année d'après).
A l'époque les IUFM étaient plus folklos autre chose, beaucoup de conseils inadaptés donnés dans la joie et la bonne humeur.
Cher collègue, l'IPR IA venait même en début d'année nous parler des établissements où nous étions nommés en tant que stagiaire...Je me souviens bien d'elle ,c'était une femme et elle avait le même nom qu'une championne de ski. Elle traumatisait tout le monde tellement elle avait l'air impressionnante... ah ... souvenirs...
Ce n'est pas l'IUFM qui m'a détruite moralement, mais mon premier principal et son adjoint lorsque justement j'ai été titularisée (donc l'année d'après).
A l'époque les IUFM étaient plus folklos autre chose, beaucoup de conseils inadaptés donnés dans la joie et la bonne humeur.
Cher collègue, l'IPR IA venait même en début d'année nous parler des établissements où nous étions nommés en tant que stagiaire...Je me souviens bien d'elle ,c'était une femme et elle avait le même nom qu'une championne de ski. Elle traumatisait tout le monde tellement elle avait l'air impressionnante... ah ... souvenirs...
- PasseroseNeoprof expérimenté
Fleur de lait a dit : "on a vite appris à ne pas parler de nos problèmes", c'est le plus grave selon moi. Je pense de la même manière qu'Abraxas, qu'il s'agit d'un système totalitaire, parce que ce qui marche, ce n'est pas leur manière d'enseigner (si tant est que certains aient vu des élèves depuis longtemps). Ils répandent la bonne parole et toi tu te tais. Bizarrement, ceux qui avaient chez nous des ennuis (enfin, moi, ça remonte à longtemps (93-94) !), c'étaient ceux qui disaient haut et fort qu'ils voulaient partir du texte, de sa beauté, et qu'on n'avait pas besoin de plaquer des grilles et des tableaux dessus. Ou encore, ceux qui cherchaient en faisant feu de tout bois. Des esprits libres, et, je le reconnais, parfois frondeurs. Et à tout le monde je recommande le Journal clandestion d'une institutrice, de Rachel Boutonnet. Je l'ai lu bien longtemps après, mais il m'a libérée.
- InvitéInvité
Oui , je me souviens d'une formatrice qui faisait " Germinal" avec ses troisièmes (avec le recul, je me dis qu'elle devait avoir vraiment une bonne classe), et c'était effectivement ce que tu dis... des grilles spatio-temporelles sur tout le roman. Un travail titanesque de sa part, mais totalement inintéressant. Jamais le contenu du livre, non....
Mais, bon elle au moins avait le mérite de nous présenter des séquences réelles, c'était la plus "pratique " du lot.
On avait aussi eu un type qui était venu faire une intervention sur l'autorité et qui conseillait de faire un pot avec les élèves toutes les fins de semaine (en classe bien entendu)...pffff
Mais, bon elle au moins avait le mérite de nous présenter des séquences réelles, c'était la plus "pratique " du lot.
On avait aussi eu un type qui était venu faire une intervention sur l'autorité et qui conseillait de faire un pot avec les élèves toutes les fins de semaine (en classe bien entendu)...pffff
- FourseasonsGrand sage
Je crois que c'est plutôt : On a appris a parler aux bonnes personnes de nos problèmes, à ne pas faire confiance de suite et à n'importe qui. J'ai rencontré pendant mon année de stage (et après!) des personnes avec qui je pouvais échanger et grâce à qui j'ai progressé, compris l'environnement du professeur et trouvé ma façon d'être professeur.
- lene75Prophète
Leur situation, sans doute.
Mais leur moral ?
Je dirais les deux.
L'IUFM, en comptant les trajets, me prenait 22h par semaine, sans compter le temps (souvent très long) passé à se remonter le moral entre stagiaires, les tonnes de mails que nous nous sommes envoyés pour cracher sur l'IUFM pour pouvoir tenir le coup, le moral en berne qui rend le travail difficile et le manque de confiance en soi devant les élèves qui empire la situation pour peu qu'elle soit un peu difficile. Je vois mal comment 4h de plus, une classe de plus, auraient pu me prendre autant de temps et d'énergie. Dans notre groupe, nous avons tous fait le même constat : c'est toujours les soirs d'IUFM que nous pleurions, jamais après un cours, et les cours de lendemains d'IUFM se passaient toujours plus mal que le autres, et surtout que toute la période bénie où nous étions déchargés d'IUFM pour faire le stage de pratique accompagnée, période qui, en termes d'horaires à assurer, se rapprochait des fameuses 12h de cours, et durant laquelle nous avions l'impression d'avoir plein de temps pour nous consacrer à la préparation de nos cours et à nos corrections.
Bref, dans le groupe, alors que nous étions dans des établissements très différents, nous avons tous très mal vécu l'IUFM, dont nous pensons qu'il n'est pas seulement inutile, mais nuisible. Nos formateurs nous ont dit que ça se passait mieux les autres années et en particulier l'année précédente... des stagiaires de l'année précédente nous ont dit qu'ils prenaient des médicaments les jours d'IUFM pour tenir...
Mes amis vacataires n'ont jamais vécu ça et n'ont pas, comme nous, un souvenir horrible de leur 1re année. J'ai une amie qui débute comme vacataire cette année avec précisément 12h de cours, loin de chez elle, elle s'en sort très bien sans IUFM en demandant des conseils à ses connaissances. On l'aide à faire ses cours (ce que les formateurs IUFM refusent de faire), on lui donne des conseils pour la gestion de classe (question qu'on n'aborde pas à l'IUFM, ou alors de façon ridicule "Mes 6e, quand je leur mets des petites croix, ils pleurent, mais ce n'est pas grave, il faut les mettre quand même"). Elle a l'air de beaucoup moins souffrir que ceux qui ont eu à subir l'IUFM.
Nan, simplement, il faudrait 12h, mais sans rien à côté : si c'est 12h + des formations, ça va être l'horreur.
La seule chose que m'ait vraiment apprise l'IUFM, c'est comment on peut rendre agressifs des gens qui ne le sont pas naturellement. Comme l'avait fait remarquer une co-stagiaire, ça fait bizarre de se rendre compte qu'on peut soi-même devenir agressif. Ça donne une mauvaise image de soi, mais en même temps, avec du recul, c'est rassurant de se dire qu'on est prêt à résister au totalitarisme et à ses manipulations psychologiques. Du coup, on peut se poser des questions sur le comportement des élèves et se demander s'il n'y a pas aussi, au sein même de l'insitution scolaire, des causes à leur agressivité.
En revanche, ce qui m'a vraiment été utile, c'est ma tutrice (y compris par ses critiques de l'IUFM et de mes formateurs), le soutien des collègues au lycée (j'aurais aimé pouvoir y passer plus de temps), les discussions entre stagiaires, néoprofs mais aussi les visistes IUFM, dont j'ai eu la chance qu'elles ne soient pas faites par l'un de nos formateurs mais par quelqu'un de formidable et d'extrêmement gentil qui m'a vraiment remonté la moral (sans le savoir), ainsi que la visite de l'inspecteur, même si l'attente était horriblement stressante. Moi qui me croyais nulle (même si mes visites IUFM m'avaient un peu rassurée, mais je ne savais plus sur quel pied danser), l'inspecteur m'a félicitée et sur mes cours ET sur ma gestion de classe, m'a dit qu'il n'avait aucune réserve et qu'il trouvait que c'était extrêmement prometteur il m'a expliqué comment se situait mon établissement par rapport à la moyenne de l'académie (en dessous, ce que je ne savais pas), m'a expliqué que j'avais une classe très difficile et que je m'en sortais très bien compte tenu du public, et sans abaisser mes exigences, que j'en aurais d'autres à l'avenir mais qu'il n'y en avait généralement pas plus d'une par établissement (alors que dans le mien, il y en avait d'autres), etc. M'a donné des exemples concrets de ce qui pouvait arriver avec ce genre de classe, exemples qui collaient exactement à des choses que j'avais pu vivre et dont j'avais honte parce que je croyais que c'était de ma faute et que ça n'arrivait pas aux autres, etc. Toutes choses qu'on pourrait attendre de l'IUFM à la place d'une culpabilisation constante. J'ai à ce moment-là eu l'impression que toute mon année n'avait été qu'un immense quiproquo (orchestré) ! N'empêche qu'il en reste quelque chose : d'après des anciens, on met plusieurs années à s'en remettre et à reprendre confiance en soi.
Voilà, voilà, j'ai été longue, mais tout le monde l'aura compris, je hais l'IUFM et personne n'arrivera à me faire croire que même un temps plein puisse être pire que ce bizutage.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CarabasVénérable
Je hais l'IUFM aussi.
Je n'y ai rien appris (pas vu l'ombre d'une séquence), on m'a coulée alors que j'avais besoin d'aide, on m'a culpabilisée aors que j'avais besoin de conseils. Le bordel dans ma classe, c'était de ma faute parce que je ne suivais pas leurs conseils (mais quels conseils??????????), mes relations tendues avec ma tutrice, c'était de ma faute : j'étais trop sur la défensive, et puis je n'y arrivais pas avec mes élèves, donc c'était normal que ma tutrice me fasse des reproches. J'ignorais qu'il était normal de dire à sa stagiaire qu'elle ne sait pas faire une explication de texte!!
J'avais des difficultés, je n'ai jamais nié ma part de responsabilité! Mais ils n'avaient pas à me couler comme ça! Je voulais faire ce métier, je voulais l'apprendre! Oui, j'avais des problèmes, je n'étais pas douée, j'ai fait des erreurs, mais merde, je voulais apprendre le métier que j'avais choisi, que je désirais exercer depuis mes 8 ans! A présent j'en suis dégoûtée et pense n'y jamais revenir, et je patauge pour me reconvertir! Merci, l'EN!
Et la formatrice qui en début d'année me sort que mon année de formation devrait me permettre de progresser et qui a la dernière visite me dit que de toute façon, depuis la 1ere visite, elle savait qu'elle ne me validerait pas!! Je devais le prendre comment? Et j'en passe, et des pires!!
Je ne suis effectivement pas agressive du tout à la base, mais quand on me parle d'IUFM, j'atomise!
Et je dis, pastichant Pseudo : "Que le cul leur pèle!"
Je n'y ai rien appris (pas vu l'ombre d'une séquence), on m'a coulée alors que j'avais besoin d'aide, on m'a culpabilisée aors que j'avais besoin de conseils. Le bordel dans ma classe, c'était de ma faute parce que je ne suivais pas leurs conseils (mais quels conseils??????????), mes relations tendues avec ma tutrice, c'était de ma faute : j'étais trop sur la défensive, et puis je n'y arrivais pas avec mes élèves, donc c'était normal que ma tutrice me fasse des reproches. J'ignorais qu'il était normal de dire à sa stagiaire qu'elle ne sait pas faire une explication de texte!!
J'avais des difficultés, je n'ai jamais nié ma part de responsabilité! Mais ils n'avaient pas à me couler comme ça! Je voulais faire ce métier, je voulais l'apprendre! Oui, j'avais des problèmes, je n'étais pas douée, j'ai fait des erreurs, mais merde, je voulais apprendre le métier que j'avais choisi, que je désirais exercer depuis mes 8 ans! A présent j'en suis dégoûtée et pense n'y jamais revenir, et je patauge pour me reconvertir! Merci, l'EN!
Et la formatrice qui en début d'année me sort que mon année de formation devrait me permettre de progresser et qui a la dernière visite me dit que de toute façon, depuis la 1ere visite, elle savait qu'elle ne me validerait pas!! Je devais le prendre comment? Et j'en passe, et des pires!!
Je ne suis effectivement pas agressive du tout à la base, mais quand on me parle d'IUFM, j'atomise!
Et je dis, pastichant Pseudo : "Que le cul leur pèle!"
- KilmenyEmpereur
J'ai appris "deux piliers fondamentaux" de l'enseignement à l'IUFM:
1) Que faut-il pour corriger une copie? Un stylo rouge
2) Que fait-on avec un élève qui ne parvient pas à comprendre et à s'exprimer correctement en français? Rien, on le laisse au fond de la classe et on ne s'en occupe plus.
J'aurais appris bien davantage avec une deuxième classe en responsabilité...
1) Que faut-il pour corriger une copie? Un stylo rouge
2) Que fait-on avec un élève qui ne parvient pas à comprendre et à s'exprimer correctement en français? Rien, on le laisse au fond de la classe et on ne s'en occupe plus.
J'aurais appris bien davantage avec une deuxième classe en responsabilité...
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- doctor whoDoyen
Une anecdote édfiante, qui me rappelle la description faite par Abraxas des cours de sa femme.
Un jeune agrégé normalien s'adapte mal à sa classe. Sans doute serait-il davantage à sa place à la fac, peut-être ne fait-il pas suffisamment d'efforts pour se mettre au niveau. Ce qui est sûr, c'est que sa classe est pourrie, que sa maître de stage le prend en grippe, selon le préjugé courant dans ce milieu agrégé et/ou normalien = hautain et inadapté au réalité du terrain.
Toujours est-il qu'un jour, la même année, un autre camarade, dans une matière différente, suit un cours "interdisciplinaire" portant sur la situation de professeur stagiaire (et oui, ça existe). Voilà-t-y pas qu'on lui projette un reportage maison sur le sujet, comportant une interview de la dite maître de stage. Et il reconnaît, au portrait transparent qui en fait, son camarade normalien! Inutile de dire que le portrait n'était pas élogieux...
Ainsi, un formateur a cassé un stagiaire devant d'autres stagiaires, sans même attendre qu'une année passe, préjugeant de la validation de son stage.
A ce niveau, c'est de l'inceste intellectuel!
Un jeune agrégé normalien s'adapte mal à sa classe. Sans doute serait-il davantage à sa place à la fac, peut-être ne fait-il pas suffisamment d'efforts pour se mettre au niveau. Ce qui est sûr, c'est que sa classe est pourrie, que sa maître de stage le prend en grippe, selon le préjugé courant dans ce milieu agrégé et/ou normalien = hautain et inadapté au réalité du terrain.
Toujours est-il qu'un jour, la même année, un autre camarade, dans une matière différente, suit un cours "interdisciplinaire" portant sur la situation de professeur stagiaire (et oui, ça existe). Voilà-t-y pas qu'on lui projette un reportage maison sur le sujet, comportant une interview de la dite maître de stage. Et il reconnaît, au portrait transparent qui en fait, son camarade normalien! Inutile de dire que le portrait n'était pas élogieux...
Ainsi, un formateur a cassé un stagiaire devant d'autres stagiaires, sans même attendre qu'une année passe, préjugeant de la validation de son stage.
A ce niveau, c'est de l'inceste intellectuel!
- CircéExpert
Ce qu'a décrit Abraxas est vraiment ce que j'ai vécu, d'autant plus que j'ai été victime de discrimination parce que je ne suis pas issue du sacro-saint moule universitaire.
Mon année d'IUFM a été "annus (ou anus??, y voir un mauvais jeu de mots) horibilis".
Le problème n'est pas tant le contenu de la formation (ou si peu) mais surtout ce que je considère comme un goulag psychologique.
Mon année d'IUFM a été "annus (ou anus??, y voir un mauvais jeu de mots) horibilis".
Le problème n'est pas tant le contenu de la formation (ou si peu) mais surtout ce que je considère comme un goulag psychologique.
- AudreyOracle
Moi, on m'y a expliqué que quand on était une femme, on avait forcément des talons, et que pour faire respecter l'ordre en classe, il suffisait donc de taper du pied.
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